jeudi 31 décembre 2009

Calama

Un toponyme antique pour boucler cette année...

Thalassa
Nous avons sur ce blog établi que la formule dite du "B grec" avec MP (voir MB) =B, V (voir F, W) s'applique au kabyle donc c'est une des formules de change les plus sûres. Nous venons de voir dans les deux posts précédents la relation FL, LF tout comme ce que serait notre vrai Alpha. Aujourd'hui on va voir comment ce MP avec la chute du P va se réduire au seul M qui lui aussi aura une équivalence avec B, V, F. En outre on vient de voir que V=alpha = LF. Donc on combinera les deux formules pour souligner une relation certaine entre les mots correspondants.
M ~ F ou Ph
M ~V~ LF ou LPh
Cette deuxième formule va nous servir à comparer notre lexique "hydrique" donc lié à l'eau. On observe des choses étonnantes à la lumière de cette formule de correspondance entre M et alpha-LF. Le mot grec thallassa (la mer), mot reconnu comme non-grec par les grecs eux-mêmes, serait certainement lié à notre lexique kabyle et mazigh, aux mots thalla (source, fontaine), thallaphsa (hydre).
thallaphsa ~ 1. thavsa avec V, 2. thamsa ou thamza avec M
Peut-être que là avce thamsa, thamza nous venons de trouver le nom de la mère de Lunja fille de Tamza, un personnage qui ne fugure nulle part ailleurs avec un conte à part (comme Tseriel) mais considéré à tort comme étant une ogresse, en réalité elle serait tout simplement un monstre...comme l'hydre (thallaphsa = thamza). Donc voici une nouvelle piste de Lunja fille de Tamza devenue Lunja fille de Thallaphsa. A vérifier.

Calama
Mais c'est surtout la fomule M ~ F que l'on va appliquer aujourd'hui pour les toponymes nord-africains. Pour comprendre le désastre intellectuel et identitaire en ADN en Algérie en particulier je tiens à vous raconter l'étymologie populaire de la ville de Guélma en Algérie. Voici la version bédouine qui prédomine en Algérie, c'est cette version folklorique et ridicule qui ferait l'unanimité en Algérie surtout chez la majorité arabophone. Voici leur version.
Galma. Le nom Galma vient du fait que lorsque les bédouins arabes sont arrivés (lors de leurs tfou!touhates) sur ce lieu inhabité auparavant (sic! hugh!hugh!hugh!) l'un de leurs deux éclaireurs en découvrant un point d'eau cria de joie et son compagnon s'empressa d'annoncer la bonne nouvelle au cortège bédouin qui les suivait à distance en criant "aw lga lma" (il l'a trouvé l'eau).
Ha-ha-ha! Guélma, Galma existe depuis au moins l'antiquité et s'appellait Calama, certains donnet aussi le nom Malaca. Donc Guélma était simplement Calama mais de ça les bédouins s'en fichent, ne perdez pas votre temps à les convaincre de renoncer à leur version ridicule, impossible de se faire entendre par ceux qui ne croient qu'aux mythes bédouins et à la geste hillalienne.
Notre objectif à nous aujourd'hui est de lier l'antique Calama à des toponymes modernes kabyles, shawis (mazigh), nord-africains par extension.
CLM ~ CLMB, CLMP ~ CLV, CLB, CLF
Calama avec le M en F dans sa terminaison s'aligne très facilement sur un toponyme kabyle moderne: xalpha, khalpha (Ath Khelfoun, Bou-Khalfa). Donc Il est très probable que Calama = Calapha, Galapha, Xalapha (Khelfoun, Khalfa). L'autre variante serait avec un "dj" au lieu de Ga ou Ca dans djelaph, dhelaphin-djelavin (au pluriel) des toponymes comme Djelfa, Tijelabine. Une autre possibilité avec la possible variante moderne de Calama-Guélma serait avec un "g" spirant et à la forme plurielle i-gulmman (en fr. Igoulmane), i-gulmimen. Tout ça sera vérifié avec le temps.

Noms
Nous savons que cette relation M ~ V issue de MP=V, B peut-être nuancée, le M étant féminin (Mu-, Mi-) et le V masculin (vu-, Bou-). Le plus étonnant est cette corrélation entre les patronymes avec M et leurs homologues avec V ou B, voyons ces noms transcrits à la française.
hammoud ~ abboud, abboutite
hamrouche ~ abbrousa
Afroun, Feraoun ~ Amroun
Freha ~ amrah, amragh, tamaright
hemdani ~ abdani (abdelli avec L au lieu de N?)
? hemza ~ abbas ?
Le but recherché dans ces comparaisons est de détrôner les intrus, le son "h" d'abord et le préfixe M omniprésent. Ce M très répandu en préfixes kabyles serait une influence des sémitiques. Quand les chercheurs nous disent que muqRan, en fr. A-Mokrane (le grand, chef) est introuvable dans les noms et titres de nos chefs de l'antiquité on peut supposer que ce M y est pour qlq chose. En clair muqRan-aMokrane aurait existé mais sous une autre forme, sans le M muqRan est QRN comme GRND de grand issu du latin, on voit que le M est un préfixe dont on peut se défaire. Et si au lieu de ce M un autre préfixe était utilisé durant les temps anciens, par exemple P, Ph, V ou B qui sont dans notre formule justement. Et ce M aurait été LF ou Alpha? C'est toute la question qui se pose...pour l'année prochaine.

Allez Bonne Année 2010 à tous, Joyeuses Fêtes et Joyeux Yennayer pour le 12 du mois de janvier. ¡a-sugas a-mmegaz!