dimanche 21 février 2010

Fibonacci

De l'algèbre et de l'ordre!

Suite du post précédent. On va parler de mathématiques et de calculs.

Algèbre
J'ai dit dans le billet précédent que j'allais essayer de comprendre le sens et l'origine de Zéro, Chiffre et de Commerce. Vous savez tous maintenant que les chiffres "arabes" sont en réalité des chiffres hindous-indiens, on a sur ce blog fait voler en éclats l'hypothèse selon laquelle le chiffre et le zéro seraient une invention arabe. Vous avez sans doute entendu que l'Algèbre a été "inventée" par les arabes, ce mot serait
al-djaber signifiant "reconstitution, réunion" (de morceaux). Mais, mais...
Vous savez, les arabes (orientaux) utilisent d'autres chiffres et ensuite il y a des incohérences dans leur discours. Comment se fait-il que les chiffres indiens-hindous dits "arabes" soient arrivés en Europe si tard? Et surtout pourquoi ils ne sont pas arrivés par l'Andalousie sous occupation des maures musulmans et des arabes? En effet c'est un fils d'un commerçant italien établi en basse Kabylie "musulmane" un certain Fibonacci, qui deviendra plus tard un grand mathématicien, qui fera connaissance avec le système de calcul et avec les chiffres "arabes" à Vegayeth-Bougie, il les rapportera en Italie à Pise en 1198. Les chiffres "arabes" ne sont pas arabes, ces chiffres et le calcul "arabe" sont partis en Europe d'un pays non-arabe!

Suites
Ce mathématicien italien est connu pour ses suites, les suites de Fibonacci. Vous n'êtes pas obligés de connaître les maths mais retenez bien ce mot SUITE. Je vais essayer d'être explicite. Vous regardez la télé, un feuilleton par exemple. Retenez feuilleton, feuille (donc FR de ifer en kabyle) et un feuilleton contient plusieurs séries, c'est une suite d'événements qui se suivent. Retenez suivre, en kabyle dhefeR (encore cette racine FR). En kabyle partager/départager c'est fReq avec la racine FR. On va passer à la vitesse supérieure pour voir ce que c'est la SUITE.
a-shaR, chaR = remplir, plein
aashRa = 10 (supposé être un emprunt à l'arabe âashra = dix).
a-fejuR, tha-fejurth = lobe d'une orange
tha-hejuRth = morceau de sucre
luqjeR = casier
lajuR = brique
jeReDH = un trait, un tracé
shefaR, jefaR? = cils
jifeR = pans, giron
jeRaR = fermeture éclair
Je vais simplifier pour vous éviter les maux de tête. Le mot jeRar (fermeture-éclair) est un néologisme kabyle du 20 siècle à l'apparition de cette invention, cette fermeture a été indentifiée aux cils des paupières shefaR car il s'agit de deux rangées de cils (de dents d'engrenage) qui assurent la fermeture, la racine JR est sans le F alors que ShFR est avec.
Ici on a la même approche que pour la racine ZR éclatée en ZFR, lire le billet précédent. La racine JR éclatée sera JFR, ShFR ou avec P/B à la place de F la racine JPR, JBR.
On le voit très simplement ou selon les calques sur d'autres langues (voir riad = rangée en russe) que notre racine JR indique un trait, un rang, un ordre, une suite. En arabe le mot rang/rangée se dit saf, donc il pourrait être en ralation avec sifr (chiffre, zéro) mais c'est l'incohérence totale car en arabe cette racine SF n'est pas dans le lexique correspondant comme c'est le cas pour la nôtre, en arabe suivre = tebaâ, ordre = nidham. Sans commentaires. Maintenant regardez comment ça se passe pour le kabyle, la racine JR est évocatrice du sens de rang, rangée, arranger (ordre) partout. Le mot luqjeR c'est pour l'ordre, rangées/arranger. Le mot lajuR (brique trouée) est donné soit pour sa forme à trois rangés de trois trous, soit pour sa pose en rangées superposées. Ceux qui se connaissent en maths comprendront facilement ce système de rangées, de suites pour les calculs. Sinon comparez cette racine JR à sa variante éclatée JBR en retenant les patronymes kabyles et algérois équivalents avec ses deux variantes:
madjeR = medjBeR.
Plus largement on dirait djeRa = djebRa ou djebaR en Kabylie, idem en Tunisie dj'bari = djari. En tous les cas ces noms sans ou avec le B (F, P) seraient certainement proches sinon identiques.
Zèbre
Sinon l'exemple le plus simple pour comprendre cette suite, cette série de rangées c'est bien sûr le zèbre avec la suite de ses rayures (rangées) noires et blanches qui se suivent. Probablement tha-ZeRvith signifie "petit tapis" bien sûr mais surtout "tapis rayé" ou "tapis à rayures" à cause de la racine ZR, en "arabe" nord-africain zerbia signifie simplement tapis sans allusion aux rayures. En conséquence pour synthétiser les équivalents kabyles des mots comme code-barre ou passage-clouté on devrait utiliser cette même racine ZR, JR voir JFR, JBR au vu de leurs formes.
La variante éclatée de cette racine JFR ou plutôt JBR vu l'intérférence avec l'arabe ou le B est omniprésent nous ménera à l'origine du
jebra ou al-jebra en arabe (algèbre). Le mot aashRa (dix) en kabyle serait lié à ashaR (plein remplir), ce mot n'existe pas en arabe, ashaR serait shaFR, jaFR, jaBR (plein), il faudra approfondir.
Donc l'algèbre c'est surtout un système de calcul par rangées, un ordre de calcul par rangées, une suite de rangées, un ensemble de rangées. Quelles conclusions pour aujourd'hui? Primo je doute fort que l'algèbre soit une invention des arabes. Secundo je suis quasi certain que Fibonacci n'a pas simplement pris les chiffres à Bougie mais aussi et surtout le système de calcul par les suites. Les suites de Fibonacci auraient leurs racines en basse Kabylie. Attendez la suite car le sujet est très intéressant...

samedi 20 février 2010

Mazafran 2

De zéro-sifr, de chiffres et donc de commerce!

Les racines kabyles phR/FR, VR et ZR sont avec notre système de toponymie les meilleurs outils pour nous réapproprier notre patrimoine et retrouver notre identité.

Mazaphran
Ce post fait suite au billet Mazafrane de novembre 09. On avait entre autres dit que le nom Feraoun et le toponyme mazphran sont proches par leurs racines. En réalité on va simplifier les choses avec la fomule du jour:
ZR ~ ZFR et plus largement SR~SFR; djR ~ djFR
Pour mémoriser c'est un peu comme zéro-sefro/sifr. Ou simplement retenez l'équivalene Mazafran = Mizrana, un toponyme chenoui et un autre kabyle. Donc il s'agit d'un ph/F caché entre le Z emphatique et le R roulé. Et nous allons voir comment.
Le toponyme mazafran décrit un lieu bien précis, un fleuve ou une rivière dans l'ouest algérois. Une rivière ou fleuve c'est en kabyle asif, assif qui prononcé plus hard serait a-zif ou a-zef. Le nom mazafran contient ce zef/sif de rivière ou fleuve. Il est envisageable que le mot a-sif/a-zef (rivière, fleuve) soit un nom court et amputé de la terminaison en R, donc a-sif/a-zef pourait être a-sifR/a-zefR. Et cette terminaison en R est attestée pour autre cours d'eau i-ghZeR (torrent, ruisseau, cours d'eau).
ighZeR, ygheZaR ~ ighesaphr, yghezafr
On voit très bien cette racine sphr - zfr pour les cours d'eau, Mazafran est un toponyme très évocateur et ô combien utile pour l'étymologie kabyle (mazigh en général).

Branches
Il faut rappeller qu'en toponymie kabyle, mazigh nord-africaine les noms ont souvent été arabisés sur la forme sans changer leur consistance. On rencontre très souvent "sefra" dans la variante arabe-algérienne come Aïn Sefra (en arabe asfar, sefra = jaune) alors qu'en kabyle ce F est aspiré entre S et R (Z et R, dj et R) comme dans ighZeR (ighzefr) ou leynSaR altéré en âaïnSaR (source fraîche située impérativement près d'un cours d'eau-rivière-fleuve). Ce aïnSaR avec le F prononcé donnera âïnSeFR qui aura une consonance arabe. Pour nous départager avec les camarades sémites arabes au sujet de ce lexique proche il suffit de rappeller la divinité principale, le mythe fondateur kabyle et mazigh anZaR "maître des sources, des rivières et des fleuves". Mais c'est à autre chose qu'on va s'intéresser aujourd'hui.
Ce F rétabli donnera jafR, djafR à la place de jaR, djaR (voisin), idem en arabe al-djar, ça nous lie au mot kabyle jifeR (pans, giron) qui atteste on ne peut mieux la proximité. Le sémitique-arabe n'a rien de tel, donc incohérence encore une fois!
Vous savez que FR en kabyle donne le sens de "feuille" (végétaux) + "aile", "voler" (fly). Les poissons n'ont pas d'ailes mias des branchies. Eh bien pour l'anecdote branchies en russe c'est jabry, pour le kabyle il est à peu près sûr que branchies doit être un mot contenant la racine FR, un mot proche de yeshefaR, leshefaR (cils). Branchies donc on parle de branches, d'arbres.
TsejRa (arbre) et TsejaRa (commerce) en kabyle sont des emprunts à l'arabe al-sadjara (arbre) et al-tidjara (commerce) vous dites? Eh bien vérifions à la lumière de cette formule ZR~ ZFR avec le F rétabli ici entre j et R.
TsejRa ~ TsejepheRa, tsejefRa: on voit bien ypher, pher de feuille/aile en kabyle. En arabe il n'y a rien de pareil car feuille se dit warqa et aile se dit djanah, totalement à côté de la plaque et l'origine étymologique de l'arabre tsejRa ne peut être arabe. Alors qui a emprunté à qui? Quant au mot commerce on verra une autre fois, supposons jusqu'à preuve du contraire que notre tsejaRa est un emprunt à l'arabe al-tidjaRa, ils en connaissent le commerce ces camarades, alors laissons leur cet avantage...

Toponymes
La combinaison de ces deux racines kabyles ZR et phR/FR pour avoir ZFR, SFR nous seront utiles pour déchiffre nos toponymes. D'abord il y a lieu de constater que ce F est aspiré pour les toponymes kabyles et plus généralement à l'est d'Alger (la partie Numide d'autrefois) alors que ce F est prononcé à l'ouest (la Maurétanie d'autrefois) soit à cause de l'influence arabe soit c'est une particularité régionale, Mazfran en pays chenoui à l'Ouest équivaudrait à Mizrana en pays kabyle à l'Est. Il faut prendre les toponymes kabyles avec la racine ZR, donc oû le F est aspiré, pour mieux comprendre de quoi il est question:
a-miZuR (en fr. Amizour): il aurai été amezafr à l'ouest. Idem pou aZRU (ighil bouzRu), haïzeR, thazRaRth, etc...
D'autre part les toponymes de lieux ou de régions commençant ou se terminant par F ou V seraient probablement incomplets. Le M'Zab ou amZaV serait amZaFer (variante "maurétanienne" de l'ouest) ou amZaR (variante "numide" de l'est, kabyle). Sidi Feruch ou sidi F'Redj serait sidi zefRedj ou sidi sefradj (variante "maurétanienne") ou avec le S rétabli et le F aspiré Sidi Saridj (variante "numide") qui est idem à saridj (djema saridj en Kabylie). Le nom kabyle Feraoun aurait été Sefraoun à l'ouest. On constate la même chose pour les noms des "arabes" algériens, Tafraoui à l'ouest (Oranie) devient à l'est sans le F Traoui ou plutôt Draoui. Le nom kabyle Derouaz aurait été à l'ouest Defraouaz, Tafraouaz. C'est pour vous dire que cette racine nous permet de marquer les frontières entre les régions, probablement la frontière entre l'ancienne Numidie et l'ancienne Maurétanie.
Pour terminer une réflexion sur le sifr, zéro. Cette racine ZR éclatée en ZFR ou SFR indique beaucoup de choses, il faudra vraiment réfléchir pour retrouver la trace du 0 (zéro) dans cette racine. Une autre fois donc!

vendredi 19 février 2010

Rusicade

Suite du post précédent.

La formule "arcadienne" S, C ~ RC expliquée dans le billet précédent peut être fomulée autrement comme simlement un R disparu devant un C [s, k], un S [s, z]. On va prendre un bon exemple pour illustrer cette formule.

Skikda
Durant l'occupation française ce port dans l'Est algérien était appellé Philippeville, Skikda est son nom algérien voir "arabe", en réalité son nom antique était Rusicade un nom normalement phénicien pour désigner ce comptoir. Nous savons que le phénicien est une langue morte (idem pour le latin) et personne ne peut nous dire comment les sons étaient prononcés en phénicien antique, les spécialistes se basent sur les autres sémitiques, l'hébreu entre autres, pour reconstituer cette langue. Pour l'étymologie de Skikda-Rusicade les "spécialistes" donnent des versions encore une fois basées sur le principe de proximité avec les sémitiques, c'est à dire dans Rusicade ils ne veulent voir que Rash/Ras (tête en hebreu/en arabe) + qlq chose sans tenir compte de la réalité. Nous allons rectifier le tir grâce à notre formule "arcadienne" avec le R rétabli devant le S:
skikda, scicda ~ Rscicda, Rescid ou Rusicade
On voit que c'est un R qui a disparu devant le S et Rusicade est devenue Skikda en arabe algérien. Pour illuster le bien fondé de cette approche nous allons prendre un autre exemple, celui du sagittaire dont on a parlé déjà sur ce blog (sagittaire vient de archer).
al-sayad (chasseur) en sémitique-arabe
a-Segadh, a-Cegadh (chasseur) en kabyle ~ a-RSegadh, a-RCegadh: archer!!!
Voilà une démonstration simple et magistrale pour confirmer cette formule arcadienne. Maintenant revenons à Rusicade-Skikda, quelle serait l'étymologie de ce toponyme nord-africain? Encore une fois c'est un mot qui commun au kabyle, shawi (mazigh en général) et au sémitique-arabe qui nous donnera les premiers éléments de réponse.
suq, souk (marché) ~ RSuq, Rusice
Primo Rusice ici pourrait avoir une signification proche de "marché" ou "comptoir" (on est pas loin de mercure-hermès!), secundo Suq (souk) est utilisé en toponymie uniquement chez les kabyles et autres mazigh mais jamais chez les arabes. La réponse est dans Sig,Siga kabyle, shawis (mazigh) qui eux aussi seraient Rusiga à la manière phénicienne.
On y reviendra.

jeudi 18 février 2010

Arcadia

Une trouvaille de taille pour remonter jusqu'à la Kahina...

La brave des braves, Dihya-Damia surnomée la Kahena est tombée au champ d'honneur en l'an 702. Il est temps de rectifier les légendes et de situer le lieu exact de cette bataille. Un jour peut-être nous ou nos enfants shawis, kabyles et autres vont reconstituer cette bataille annuellement, une leçon d'histoire pour commémorer cette reine intrépide qui a farouchement défendu sa patrie, notre patrie contre les envahisseurs.

Tebessa
Pour comprendre ce qui va suivre il faut avoir préalablement lu le billet "Tabarca" de décembre 09 et le billet "Kahina" de janvier 10. Petit rappel: la dernière des braves Damia appellée la Kahina (prophétesse) par les envahisseurs arabes est tombée au champ d'honneur en 702 selon la légende à Tabarca au nord de la frontière tuniso-algérienne et sa tête a été jetée dans un puits bir-kahina près de Tébessa au sud de la frontière algéro-tunisienne. On a déjà démontré que bir-Kahina (en ar. puits de Kahena) oû selon la légende aurait été jetée la tête de la plus brave parmi les braves n'est qu'une déformation arabe d'un toponyme Berkan. Là nous allons voir pourquoi ce lien Tabarca - Tebessa dans le destin de notre légendaire patriote originaire des Aurès en pays shawi.
S, C ~ RC
Voilà la fomule du jour! La lettre C peut être un [s] ou un [k]. Plus largement cette formule RC~S pourraît être tanscrite RC~C ou simplement c'est un R qui a disparu devant C, S. Les exemples suivants nous aideront à comprendre l'application de cette formule:
verkan, berkan ~ vesan, besan (voir fesan, fezan)
Theveste, Tebessa ~ teberca ou Tabarca
Nous voyons clairement l'équivalence pour l'exemple de l'antique Theveste (le "th" pour l'affixe féminin n'est conservé qu'au nord surtout chez les kabyles, au sud à et à l'ouest c'est un T qui est utilisé), en effet Tebessa ~ Tabarca ce sont deux varités d'un même toponyme, probablement ce sont deux noms donnés à différentes époques ou simplement l'un deux aurait été déformé par des étrangers (Tabarca probablement car Theveste est antérieure chronologiquement). Nous voyons que les toponyme Theveste, Tabarca (au féminin), Fez-Fes et Verkan-Berkane (au masculin) sont équivalents, le toponyme moderne thuvirets (Bouira) au sud de la Kabylie aussi s'alignerait sur Theveste-Tebessa-Tabarca, sans le R ce nom aurait été thuvesth ou thevesthe. Les patronymes isssus de ces lieux aussi, par exemple Fezani serait idem à Verkan, Berkani. Idem pour le toponyme Abbas (de Bel Abbès) ou le patronyme conséquent Abbas, Abbassi qui serait proche de Verkan ou plus exactement Abrica.
Cette formule explique notamment la légende de la fin de la reine guérrière Damia-Dihya dite Kahena, probablement la bataille de 702 a eu lieu non pas à Tabarca au nord de la Tunisie mais à Theveste-Tébessa dans le fief même du pays shawi, pays de Damia-Dihya la brave des braves, et cette hypothèse relancerait la légende populaire selon laquelle la tête de notre reine décapitée par les envahisseurs arabes aurait été jetée non loin de Tébessa. Une chose est sure: l'ultime bataille de Dihya-Kahena aurait eu lieu non loin de Theveste-Tebessa, il faut chercher un lieu comme Verkan ou Fes (en suivant les noms de famille, les patronymes) pour retrouver ce lieu de bataille, et puis il faut rappeller que ça doit être un carrefour (verkan).

Hercules
Cette fomule va aussi nous permettre de voir nos équivalents kabyles, shawis des noms grecs, eh oui! Prenez l'exemple du mot akli (1.boucher, 2.esclave), il y a un nom a très répandu chez les kabyles akli (wakli, muh'dh'akli) qui n'est qu'un homonyme et ne peut en aucun cas signifier "boucher, esclave" surtout que les noms kabyles sont tirés des toponymes. Cette racine kL est celle de thikli (la marche, le mouvement), les 12 travaux d'un certain héros grec comme je l'ai dit il y a longtemps sont en rapport avec le temps, la marche du temps (12 mois probablement, 12 signes astro) . Notre fomule du jour avec le R rétabli devant k, C, S:
akli, acli ~ arcli ou eracli, heracl: heracles ou Hercules!
C'est une quasi certitude que notre nom ou prénom kabyle akli est l'équivalent du grec erakl-erakli-Heraclès. Comme quoi si qlq'un a en tête l'idée de traduire Agatha Christie son héros belge prendra le prénom kabyle akli!
Il est nécessaire de vérifier cette formule d'équivalence C, S kabyle ~ RC, RK grec. Si elle s'avérait confirmée on verrait le nom grec arkadhia, Arcadie devenir asadhia ou simplement Saadi, Saadia, Tha-saadi-th: en clair Saadi se reproche d'Arcady, d' "amercanti" de mercantile qlq part. Celà reste à vérifier évidemment mais celà paraît plus que possible, je pense que là nous tenons une trouvaille de taille pour remonter notre histoire et redécouvrir notre vraie identité.

mardi 16 février 2010

Hennessy

Amateurs de spiritueux, de VSOP et XO s'abstenir...

Pas que je sois pour une prohibition pure et dure...Il sera question entre autre de spiritualité dans ce post mais pas de spiritueux. Mais on va commencer de loin, par un animal dont les fourberies ont fait un personnage central des fables kabyles: inissi (l'hérisson), pas hennessy!

Rappel
D'abord il faut signaler que les "h, H" en kabyle sont aspirés soit prononcés (influence des sémitiques) et que le "e, é" est souvent réduit au "i" (influence de l'arabe). Sur ce blog on a identifié les géométriques kabyles (mazigh), soit les lettres R (r ordinaire, R roulé) et L d'un côté et N et M de l'autre. Nous connaissons la particularité de notre langue qui fait que R et L ne se suivent quasiment jamais et ne rencontrent presque jamais dans un même mot. Nous avons vu sur ce blog comment R et L s'altèrent au sein même du groupe des langues mazigh, ex. coeur "ul" en kabyle, "ur" en rifain, ou pour passer du kabyle au latin/grec et inversement. Nous avons vu une autre altération fréquente qui est celle de L-N. On sait aussi que presque dans toutes les langues M-N peuvent facilement s'altérer car phonétiquement proches. Il nous reste plus qu'une seule altération dans ce groupe à mettre au grand jour, R-N ou N-R.

Hérisson
La première formule de change qui va attester cette mutation est lié à l'hérisson, en comparant la forme kabyle à la forme latine de ce mot.
N ~ R
inissi, enici, henici en kabyle
ericius; hericius en latin
En clair notre inissi serait herissi plus proche de la forme latine et des langues romanes, donc le N aurait altéré le R. La preuve est dans le mot kabyle hershaw (rugueux), mot qui interfère avec l'arabe mais aussi proche du russe shershav. Une surface, une peau hérissée est rugueuse, les poils hérissés ne sont pas doux au toucher. Ce radical her, ker se confirme pour kershiw (estomac) vu sa rugosité.
Cet inissi (énissi, henissi) ressemble on ne peut mieux à inijel (énijel, henijel) "mûrier sauvage, ronce" (l'arbrisseau pas le fruit) à cause de la forme identique du poil piquant et de l'épine. L'appellation kabyle de l'oursin doit être identique ou proche de celle d'inissi-irissi/erissi pour l'hérisson soit INS-ENS, IRS-ERS; Il en est de même pour l'appellation de l'ours (du grec et du latin ursus), en romanes oursin est composé à partir de ours/ursus. Recomposer ou synthétiser l'appellation de l'ours en kabyle à partir d'inissi, voilà le mérite principal de ce petit animal! Ceci nous aidera à remonter les notions astronomiques en kabyle (mazigh), par exemple les constellations de la grande ours et de la petite ours qui indiquent le pôle et sa probable repercussion en toponymie kabyle (mazigh). Cette racine INS d'inissi indique les poils piquants ou durs devrait être à la base des équivalents kabyles pour goupillon, brosse par exemple; Cette racine ENS est dans ineZdh (1 cheveu), sous la forme ERS dans qeResh (couper les cheveux) et dans tha-pheRSadith (couverture). Pour les poils doux comme le duvet (d'oiseaux) ou les poils sous les aisselles on utilise le mot erish donc c'est la forme ERS.
On peut logiquement supposer que le mot frisé (de l'espagnol friso) serait en relation avec cette racine ERS, ENS de l'hérisson, inissi serait donc un frisé.

Rhinocéros
Cet animal là est beaucoup plus grand et loin d'être inoffensif, étymologie: nom tiré du grec rhinos (nez) keros (corne). Cet animal va nous donner la deuxième formule du jour:
N ~ RN, RhN
Le nez kabyle anzaren serait alors ranzaren, rhinzaren, la narine thanzerth serait tharhinzert. Nif (pif du nez, orgueil) serait Rhinif? idem pour le reste nphes (respirer, inspirer). Tout comme neph'ha (humeur) serait rhineph'ha. Inversement là ou le R est seul on devrait rétablir le N donc ruh (âme) serait rhinuh. Ces derniers mots se retrouvent en sémitique-arabe pour info. Je pense que ce nef, rhinef serait proche d'une notion qui en latin est désignée par le mot spiritus, l'esprit.
On y reviendra avec plus de détails dès que possible.

dimanche 14 février 2010

Caravane

Les voyages forment la jeunesse...

Suite du billet précédent. Entre caravelle et caravane il faut avouer qu'il n'y a qu'un pas. L'étymologie du mot caravane nous renvoit à un mot persan mais je n'y crois pas trop. En réalité une caravelle c'est un vaisseau seul ou qui fait partié d'une flotte pour traverser les mers et les océans, la caravane en général est composée de vaisseaux du désert (chameaux) pour traverser le Sahara par exemple.
Qu'y a t-il de commun entre les viking, les phéniciens, les touaregs, les argonautes et même les anglais et les vénitiens?

Voyager
Il y a voyageurs et voyageurs. La sonde "Voyager" a été envoyée par la NASA pour explorer les planètes de notre système solaire et l'espace lointain. L'humanité a beaucoup avancé...Au 19 siècle les voyageurs - explorateurs étaient surtout des marins et très souvent des anglais, James Cook en est la figure la plus emblématique. Avant les anglais il y avait les hollandais, les espagnols, les portugais qui étaient maîtres des mers et des océans, Magellan en est le symbole; Il y avait les vénitiens "navigateurs - commerçants" (Marco Polo est une exception, un amphibien!). Plus loin dans l'histoire 8-11 siècles les marins les plus réputés c'était les Viking, appellés en Russie "Variagui". Encore plus loin dans l'histoire à l'antiquité les Phéniciens régnaient en maîtres sur les mers et océans. A la même époque ou plus tard probablement nait le mythe grec des Argonautes qui étaient aussi des marins explorateurs mythiques probablement.
Quand vous regardez l'étymologie des ces mots "viking, variag", "argonaute", "caravelle, caravane", "touareg", "phénicien" vous vous rendez compte qu'il n'y a absolument aucune relation entre eux. Et pourtant...
Et pourtant il n'est pas exclu que la racine FRK, VRK (BRG) dont on a parlé dans le billet précédent puisse réunir tous ces mots. Voyage issu du latin via (voie, chemin, route), soit veridh en kabyle, aurait pu être ailleurs variage avec la racine VRG un peu comme variag "viking" en russe (etym. variag = homme costaud). C'est tiré par lex cheveux mais qui sait...
Les touaregs ont été désignés ainsi par des étrangers, des arabes on suppose, donc le nom ne peut pas venir de tharga "canal, rigole" en tamashek ou en kabyle (mazigh en général). Targui serait vraisemblablement venu de l'arabe tariq (route, chemin) avec la gutturale qa prononcée ga comme de coutume dans le sud, cette appellation tariqi - targui désignerait bien évidemment des voyageurs avec leurs caravanes de sels par exemple mais aussi ce mot désignerait simplement une population nomade.
Qu'y a t-il de commun entre les vénitiens et les phéniciens? A part le rapprochement phonétique de leurs noms il y a aussi deux choses principales: la navigation et le commerce. Et pourtant personne n'a fait ce "raccourci", pourquoi?
Je vais prendre le risque d'avancer une hypothèse assez logique. D'abord qlqs remarques. Je crois que cette racine de navigation FRK-VRK (ou VRG) devient FLK-VLK (felouque) ou FNK-VNK (phenicien) par altération d'une géométrique par une autre R en L, L en N. Ensuite je pense qu'un F-V aurait disparû devant R dans le mot kabyle 'rekev qui interfère avec le mot arabe du même sens rekeb (monter, embarquer), idem pour un R disparû devant ya-yé-yi (à vérifier). Ce verbe 'rekev serait peut-être pherkev-verkev en kabyle qui le rapproche de embarquer. Et voici mon hypothèse par rapport à cette racine FRK, VRK, FLK, FNC:
- Phéniciens, voir même vénitiens: il s'agirait plus d'un mini-Etat ou d'un Ordre, une corporation, un goupement d'intérêts que d'un groupement ethnique ou d'un peuple. Dans notre cas ça serait un ordre de navigateurs-commerçants, un ordre de navigateurs-explorateurs. Un ordre de "navigateurs-pirates" n'est pas exclure ici et surtout pour les viking.

Si cette hypothèse s'avérait vraie on comprendrait mieux l'histoire du monde, à commencer par la nôtre...

samedi 13 février 2010

Caravelle

Les kabyles n'ont plus le pied marin...

Lexique
Pirogue: en espagnol piragua et italien piroga, selon certains piroga serait un mot emprunté par les espagnols aux peuples des caraïbes ou aux maya piragua (canot)
Felouque: selon "l'office français des brevets arabes" felouqua serait issu de l'arabe (sic!) faluka.
Caravelle: selon le même "office" caravella serait une variation portugaise d'un mot arabo-andalou qarib (boutre)!
Crabe: en kabyle ipheRaqes; en arabe sirtan.
Feuille (végétaux) : ipher en kabyle; en arabe warqa nabatia
Aile (oiseaux): ipher en kabyle; en arabe djanah.
Cacher (dissimuler): pher en kabyle
Voler (fly): apheg, pher-pher en kabyle

Toutes voiles dehors!
Il ne faut pas se voiler la face et continuer à croire aux mensonges des usurpateurs ainsi que ceux des officines occidentales qui les soutiennent. On va voir comment à partir de ce lexique marin combien leurs mensonges sont faciles à abattre à cause des incohérences dans leur langue, vous allez voir que l'arabe n'y est pour rien dans l'origine étymologique des mots felouque et caravelle.
D'abord sachez que pour les vaisseaux et bâteaux les russes utilisent le mot korabl phonétiquement proche de karavel, caravelle mais en réalité tout remonte au grec:
- Crabe et Bâteau (navire, vaisseau) sont assimilées et avec une même racine KRB, CRV.
C'est assez simple, un bâteau ou un vaisseau est assimilé au crabe, ça c'est chez les grecs. On va se rendre compte qu'il en de même en kabyle et là on aura une explication meilleure pourquoi cette assimilation ou identification crabe-bâteau. C'est la syllabe pher ou la racine kabyle FR (phr) qui donne l'explication, pher "aile, voler, feuille, cacher" indique symplement le sens de voile. Et c'est voile dans tous les sens, que ce soit "cacher" ou pour la navigation oû il s'agit de voilier! Cette racine FR est dans notre crabe (ipheraqes) donc cette assimilation crabe-bâteau voilier est valable en kabyle aussi comme elle l'est en grec. Je crois comprendre que cette racine FR de pher est en anatomie "la paupière" (mot perdu en kabyle) car c'est elle qui protège et cache (pher) la vue, elle ressemble à un voile; Le mot kabyle yeshpheR, leshfaR (cils) serait plutôt rish-pheR (cil de paupière), à méditer donc. D'autre part cette racine FR aurait une variante plus hard avec V à la place de F soit la racine VR comme dans a-vaRnus (burnous).
Felouque, racine FLC, est d'abord proche de flotte, racine FLT, mot selon Larousse issu des langues scandinaves (flot, plot), voir aussi en russe plot (radeau). Ensuite felouqe avec la racine FLK serait une déformation orientale, probablement sémitique-arabe, de pheruk (ferouque, péroque?) FRK avec le R altéré en L, un vaisseau surtout un voilier (la felouque est à voile!) doit contenir cette racine FR de ipher (aile). On voit bien qu'un rapprochement entre ce FRK-FRC (pheruc, pheruk), voir même une racine plus hard VRC-VRG, et les mots barque, barge BRG très répandus dans les langues européennes est envisageable.
Le mot piroga en espagnol/italien aurait pu être utilisé bien avant le 15 siècle et la découverte des amériques, il est très proche du mot pheruk (perug?) devenu felouque. Seulement une pirogue n'est pas une felouque car c'est une embarcation sans voiles.
Caravelle est avant tout un bâteau à voiles, phonétiquement il est proche de korabl russe lui-même issu du grec probablement avec toujours la même relation crabe-(caravelle) bâteau. Selon notre logique kabyle un bâteau à voiles comme une caravelle doit contenir la racine FR (pher) souvent altérée en FL (phel) comme pour felouque...Caravelle serait karafel ou avec R à la place du L simplement karapher ou plus compliqué kalapher.

Bref, il nous est facile de synthétiser en kabyle l'équivalent du mot "caravelle" tout comme le reste du lexique marin. En attendant que les kabyles se reconcilient avec la mer et qu'ils sortent toutes les voiles dehors...

samedi 6 février 2010

Churchill

Avis aux kabyles: l'anglais peut servir!

Carbone
Il y a des choses qui m'intriguent notamment l'étymologie du mot verkan (noir, brun) avec la racine VRK ou VRC, FRC voir même VRG car je ne peux toujours pas retracer l'origine de "noir" dans cette racine. Récemment j'ai pris le mot iphiRaqes (crabe) avec la racine FRCS pour la "verlaniser" en CRFS pour avoir son équivalent en latin et langues romanes crafes, crabes phonétiquement proche de crabe. C'est un peu osé mais je me suis dit pourquoi pas surtout que on y entrevoit une solution pour verkan (noir, brun). En effet cette racine VRK ou VRC verlanisée en CRV ou CRB de carbon/charbon issus du latin carbonem. Le charbon est noir donc notre verkan s'expliquerait si cette supposition très osée se confirmait. En pratique le nom kabyle, mazigh verkan transcrit en fr. à l'état civil Berkane serait comparable si verlanisation il y a au nom latin, italien Carboni, Carbone, etc...Mais la chose qui m'intrigue le plus dans cette racine "noire" VRK-VRC est une possible relation avec le sens de "vierge". Oui il y a probablement une relation "noir-vierge", c'est plus de l'intuition pour le moment, la logique viendra plus tard et les arguments rationnels avec.

Churchill
Sir Winston Churchill. D'après ce grand homme d'état anglais son pays n'a que des intérêts, ça se voit. Le nom de Churchill va nous sevir à beaucoup de choses. L'origine étymologique de Churchill est relativement facile à comprendre, c'est un nom issu de church (église), ce mot churh lui-même est issu du grec kyriake, de kyrios (seigneur, "lord"), c'est le cas pour toutes les langues du nord:
CRC: church en anglais
KRK: kerk en néerlandais
KRKh: kirch en allemand
CRK, tSRK: tserkov en russe.
Par contre dans les langues romanes et en latin c'est le mot église, écclésia qui domine, mot issu du grec aussi ekklesia comme on l'a déjà vu sur ce blog (post Knesset).
La relation qui nous intéresse est la suivante: Cerisier - Eglise.
KNS, CNS: tha-knisya, tha-cnisya = cerisier, griotte en kabyle
CLG: ciliegio en italien
CRS, CRZ: cerise en français, cereza en espagnol, ciriega en italien ancien, du latin cerasus.
En réalité les mots sont assez proches sauf que les géométriques L-R-N (pas de M) varient. Donc la realtion Cerise-Eglise est très probable.
L'appellation du cerisier dans les langues du nord sont:
ChR: cherry en anglais
ChRCh: cherechnia en russe
KRS: kirsche en allemand, kers en néerlandais.
KRS, QRS en kabyle c'est pour les fruits amers comme citron par exemple.
On voit très clairement que dans les langues du nord, germaniques et slaves, la relation Cerise-Eglise, cherry-church, kers-kerk, kirsche-kirch.

Interrogations
Aujourd'hui je m'interroge sur trois choses assez importantes à mon avis. Primo je crois que verkan (noir) en toponymie comme akal averkan "terre noire" aux Ath-dwala oû un temple, de culte musulman en l'occurence vu les circonstances d'après le 7 siècle, a été érigé va nous donner d'autres explications en toponymie à savoir les notions de "centre, croisement, carrefour, bifurcation". D'ailleurs VRC de verkan pourrait être rapproché du latin FRC de furca (fourche) du mot carrefour (quadrifurcus, quattuor furca = 4 fourches). Secundo pour le même mot verkan (noir) il y a cette relation "noir-vierge" citée lus haut, je pense que nous avons là une relation "croix-vierge" pour verkan qui serait en toponymie "un carrefour, centre, un croisement (une croix)", la relation Christ (croix)-Vierge aurait une explication on ne peut plus rationnelle. Tertio cette relation Cerise-Eglise indiquerait à mon avis que le cerisier (ou la griotte) serait "l'arbre du savoir" dont parle la Genèse; Le savoir c'est la gnose (du grec gnosis) mot franchement très proche de knes radical de tha-knesyia (cerisier) mais inutile de faire de raccourci. L'essentiel est que ces 3 questions qui me taraudent devraient être élucidées dans un futur proche j'espère et l'on aura enfin des réponses claires à nos questionnements les miens en tout cas et ceux de tous les "entre déistes et agnostiques" au grand dam des hypocrites et des usurpateurs.

jeudi 4 février 2010

Caracalla

Opération escargot...et pourtant ça va aller très vite!

Préambule
Vers la fin du II siècle de notre ère un nord-africain supposé logiquement être un mazigh romanisé originiare de Leptis Magna (actuelle Libye) devint empereur romain, ce fut Septime Sévère qui fonda toute une dynastie. Il y a eu aussi le bref passage du général Macrin devenu empereur, un originnaire de la Maurétanie césarienne (Tipasa). Mais c'est surtout Septime Sévère qui se distingua par un règne honorable, il mourra à York au Nord de l'Angleterre lors de ses conquêtes britanniques. Son fils Caracalla lui succéda, l'histoire a gardé de lui l'image d'un tyran, son nom est associé aux bains (thermes de Caracalla), il a élargi la nationalité romaine à tous les citoyens de l'empire notamment en Afrique du Nord. On l'appellait "caracalla" à cause de son manteau qu'il portait, on parle de manteau "gaulois" on ne sait pas pourquoi . On va essayer d'en savoir plus aujourd'hui!

Escargots
A propos de "gaulois" justement...Les français sont de grands gourmands, leur cuisine est mondialement reconnue mais parfois il est difficile de partager leurs goûts! Ah la gastronomie française!, les escargots (hugh!), les cuisses de grenouille (hugh! hugh!). Les espagnols aussi mangent les escargots. En réalité les frenchies et les escargots ça se comprend à cause des vignobles, ils mangent les escargots de vigne et pas n'importe quel escargot, vous saisissez la nuance?! Vous trouvez que c'est ignoble de bouffer l'escargot des vignobles? Vous savez les goûts et les couleurs ça ne se discute pas et ça ne se partage pas...En Kabylie on est gentil avec les escargots et on ne les bouffe pas, on est tendre jusqu'à leur chanter, comme dans la chansonnette enfantine "a-aRus vu-veRnus, suphegh ed thi-mejathin ik" soit "escargot au burnous (= coquille) sort tes antennes". Retenez cette comparaison on y reviendra plus loin.

Para
En réalité l'idée à l'origine de ce billet concerne la racine kabyle (mazigh en général) phR ou FR et sa variante plus hard VR qui selon mes observations est dans certains cas en relation avec la racine KR ou CR de certaines langues européennes comme le russe ou les romanes. Donc la formule du jour est la suivante:
FR, VR kabyle ~ CR latin, KR russe
Notre racine FR est dans pher, ffer "cacher, dissimuler" son équivalent russe est la racine KR de kryt'/skryt' (cacher, dissimuler) krov, krysha (toit); la relation entre notre FR-VR avec le russe KR est encore plus profonde krat, kratno (fois, nombre de fois) en russe vs avridh, verdhayen, iverdhan (nombre de fois). Notre racine FR ou VR indique aussi le sens de "couvrir, protéger" qui la rapproche plutôt de la racine grecque pare de parapluie par exemple, exemples de tha-ferSadith (couverture), a-veRnus (toge kabyle), aveRdTun/a-beRdTun (pull). Cette racine de "protection" FR se retrouve dans i-fiRaqes (crabe) sans doute pour la carapace. Là nous avons notre racine FR ou VR qui plus largement indiquerait en plus de "couverture extérieure, protection" le sens de "carapace, coquille", et ma foi la racine kabyle FR ou PhR d'Aphrodite grecque explique mieux l'étymologie de ce nom grec avec un lien avéré avec coquille, aphrodite = perle comme je l'ai expliqué l'an dernier dans le billet "Tenerife".

Caracalla

Revenons à notre tyran pour expliquer l'origine de son sobriquet. D'abord nous avons parlé de aaRus vu veRnus ou l'escargot au burnous, c'est à dire que la coquille est comparée à la toge, au burnous, tout ça à cause de la racine VR de veRnus justement. Ensuite on a dit que les espagnols comme les français bouffent de l'escargot, c'est leur problème et l'essentiel est ailleurs car l'escargot en espagnol est appellé caracol. Caracol, Caracalla ou l'homme à la toge. Vous saisissez ma logique, non? Je reprends:
toge (burnous) ....coquille d'escargot (caracol) identifiée à cette toge.Le sobriquet Caracalla s'explique, il serait comme notre aaRus vu veRnus pour la toge qu'il portait, seuls notre langue kabyle et notre folklore kabyle indiquent clairement cette relation "toge-escargot". Le sobriquet Caracalla aurait eu plutôt le sens d'Escargot. Le sobriquet escargot pourrait avoir un sens figuré pour désigner qlq'un d'introverti ou qlq'un d'une lenteur inégalable voir même qlq'un de patient. D'autre part aaRus (escargot) en kabyle se retrouve dans les toponymes et nous savons bien qu'en kabyle le toponyme génère les patronymes et les sobriquets. Carcalla serait un sobriquet donné par un hispanique probablement vu la proximité phonétique caracol - caracalla, ou bien par un autre latin, en italien de nos jours le nom de l'escargot est proche de l'espagnol chiocciola [kiochiola] mais l'italien n'est pas le latin de l'antiquité surtout pour la prononciation donc il est plus probable que le nom de l'escargot en latin de l'antiquité serait plutôt proche de l'espagnol .Voilà que nous venons de voir l'explication la plus rationnelle et la plus logique du sobriquet du fils ainé du premier empereur romain d'origine "punique", mazigh dirions nous de nos jours, d'Afrique du Nord, le sobriquet d'un fils élevé avec la soldatesque dans les camps et les champs de bataille qui devint tout logiquement un tyran. Caracalla reste notre escargot quoi qu'on dise et il faut assumer qlq soit sa personnalité.