vendredi 28 mai 2010

PAUSE

STOP

Chers amis, c'est le moment de me séparer de vous pour un bon moment. Depuis un peu plus de deux ans et demi j'ai donné le meilleur de moi-même sur ce blog, j'ai consacré mon temps et mon énergie, beaucoup d'énergie pour que ce blog dévoué à la Kabylie et à la langue kabyle soit un succès. Je suis ravi de savoir que mon humble contribution a apporté ne serait-ce qu'un petit peu de réconfort et de dignité à la culture kabyle, à la langue kabyle ainsi que qu'à la culture mazigh plus largement. Anzar ou notre Poseidon retrouvé, rien que ça suffit à me combler de bonheur! Mission accomplie donc, mais à moiité car le chemin est encore long pour nous tous!

Aujourd'hui je regrette de vous l'annoncer mais je dois impérativement commander l'arrêt car je dois aller me ressourcer avant de reprendre ce travail qui demande beaucoup de sacrifices sur tous les plans. J'espère que personne ne m'en voudra. Si j'arrête c'est que je ne peux plus continuer à vide donc je dois retourner à mon train-train habituel pour reprendre les choses en mains et redresser ce que j'ai laissé trainer depuis deux ans déjà, bref c'est le moment de se ressourcer. J'espère que la séparation de durera pas des années, quelques mois peut-être, le temps de reprendre du poil de la bête et revenir à l'aisance d'antan avec le temps nécessaire à sacrifier aux oeuvres de coeur comme ce blog très important pour moi. C'est sans doute l'une des aventures les plus fabuleuses de ma vie que d'avoir redécouvert ma langue maternelle et notre patrimoine kabyle.



Je retourne donc à mes mille ans de solitude pour un bon moment. Je vous laisse sur cet air que j'adore beaucoup, comme j'adore écouter Caruso. Cette chanson est de Lucio Dalla en hommage à Enrico Caruso, chantée par la canadienne, l'ex-belge de père flamand et de mère originaire de Sicilie, la belle Lara Fabian. Bonne écoute et à un de ces quatres! Thanemirth n'wen.
Hasta la vista!

jeudi 27 mai 2010

Curva

Un dernier virage avant le repos du "guerrier"...

Ce billet est qlq peu cru, c'est le souci de noircir sur ce blog cette observation qui a m'a motivé de le poster.

Corne
La corne d'abondance...En kabyle, en langues mazigh plus généralement, c'est le son SH, ou peut-être son altétaion J, qui s'apprête le mieux à l'abondance ou plus exactement à la regénération ou à la renaissance car le SH est dans tout ce qui repousse comme ishew (corne), isher (ongle), a-shepuv (cheveux). Cependant comme on va le voir plus loin il y a une autre lettre, un autre son le W,U (waw) qui signifierait exactement le sens d'abondance. Le son SH ou J se dispute une autre définition avec le W à savoir la notion de courbe.

Curva
Ensemble le SH/J et W/U forment un couple USh (voir le post "suffixe en spirale") et UJ, WJ qui attestent justement le sens de curva (virage en italien), de curve en anglais, krivaya en russe ou de courbe en français.
a-wej = déformé, courbé
a-qawej = sommet, piton courbée
tha-qwish-th (tha-qewij-th?) = baguettre courbée (en forme de louche) du tambourin.
mwja, muja = vague (ondulation donc déformation, courbe)
qewqaw = bégue (déformation du language)
Il est à peu près certain que c'est le W,U ou le Waw qui atteste cette forme de courbe chez nous, il est intéressant de voir le Waw phénicien et ce qu'il a donné (googlez pour le détail).

La vache!
Vous n'allez pas le croire mais ce sont les anglais qui nous donneront notre formule du jour, yes sir! Si en kabyle le terme ishew indique la corne, ailleurs c'est la vache (qui a des cornes aussi) ou d'autres animaux cornus.
KW de Cow "vache" en anglais ~KRV de korova "vache" en russe
Cette comparaison est juste là pour mémoriser cette formule du U, W ou notre Waw kabyle qui dans certains cas est équivalent à la forme R plus B ou P/F/V en indo-européennes:
W kabyle ~ RB, RP, RF, RV européen (en romanes par ex.)
Donc il faut passer au crible le lexique européen correspondant pour avoir la forme équivalente en kabyle (ou l'inverse) comme les mots arbalète, carbone, caravelle, charpente, absorber, tribu, tribune, turbine, torpille, tropique, trapèze, sirop, carpe, marbre (mwr de maure?), arbre, etc...

Cerf
L'animal cornu des contrées du nord avec des bois énormes, celui de Santa Claus (papa Noël) aussi, c'est le cerf. La formule de passage est parfaite CRF de cerf en Europe ~ CW de ishew "corne" chez nous. La question qui se pose est ailleurs: pourquoi on dit cerfs-volants (coucou Santa!), et serpents-volants très populaires en Chine et ailleurs aussi? Pourquoi le serpent SRPN qui n'a pas de cornes est là aussi? C'est sans doute pour exprimer la tendance vers le haut, vers l'infini comme c'est le cas pour les cornes. C'est la que se trouve peut-être l'explication de charpente et sa relation dans les mythes avec Jésus (yeshwa en hébreu, pas loin de notre yshew "corne"!) le , charpentier de métier, la montée vers les cieux, etc...et surtout le chiffre 10 ou autre notion rationnelle correspondante en maths, géométrie ou architecture.

Carpates
Ce RP de charpente est dans carpates (mont en Roumanie), RF dans roof "toit'" en anglais ou tha-ghuRfets en kabyle (chambre à l'étage) - en arabe al-ghourfa signifie "chambre" partout- sont sûrement comme le RB de orbite, ils indiquent tous le toit, l'altitude, la hauteur donc le "toit du monde" ou le ciel? RF est dans refedh "élever, soulever" en kabyle (idem en arabe) et "être enceinte" en kabyle. Le W chez nous indique le haut, les commets, les cîmes dans SW de ishew, yshew (ijew?) "corne" comme dans tha-shwawth "cîme de l'arbre". Le SW indique aussi la côte, la montée a-ssawen. Et les shawis seraient alors des serafi, serapi ou shorfi (ex. Chorfa)? Les soufis SWF seraient-ils techniquement des séraphines qui en hébreu signifie "brûlant" ou "ange de feu"?

Sorbet
Ce RP de courbe est dans la serpe un outil au tranchant courbé. On va prendre un autre exemple. En kabyle sew = boire, la forme factative s'sew = faire boire, aroser les plantes/fleurs. En réalité SW de sew avec W=RB donnera SRB de sorbet "boisson", ashreb "boire" en arabe mais aussi absorber en français car notre sew kabyle a aussi ce sens d'absorber (ex. les fleurs ont absorbé l'eau). La formule du jour se confirme donc.

Scribe
L'écrivain ou le scribe tiendrait probablement son appelation justement de la curva (courbe), des lettres courbées ou cursives comme nous disons de nos jours. Dont acte!

Musica
Les mots musée ou musique viennent de musa (la muse)...à part sa parabole en mythologie on a rien sur l'origine de ce nom. A mon avis il n'est pas exclu que musa soit la même que notre muja (vague donc courbe) car la musique c'est le son, et le son c'est des ondes. Les anciens le savaient, l'acoustique des amphithéâtres antiques en témoigne. Là il n'est pas exclu que le nom de Moïse (moussa en arabe) soit expliquée par la notion de vague, onde surtout que selon le mythe il a coupé la mer en deux avec son bâton "magique", ce n'est pas le chiffre 10 mais une autre notion qui s'y cacherait. On verra ça dès que ce sera possible. Jésus qui marche sur l'eau (flotte donc) serait explicable par ce RB, RV de carabus "canot" en latin, caravelle en portugais, korabl "bâteau" en russe, etc...Normal qu'un canot ou bâteau flotte et "marche" sur l'eau!

Urbi - Orbi
Urbain, orbite doivent être aussi analysés! Ces termes seraient à rapprocher de WR de dheweR "tourner" en kabyle (idem dour en arabe) qui voudrait dire plutôt tourner en orbite, circulaire ou élliptique. Tiens, pour awthul "lapin" le W=RB nous donnera arabthul ou rabbitul, ha-ha! pas loin du rabbit "lapin" anglais! Le mot a-qeshwal "hotte" devient qeshrbal pas loinde corbeille!, idem pou a-shwari "panier" (pour transporter les marchandises sur un mule/âne)= shrvari qui nous rapproche des pantalons bouffants sharovars ou charvals (voir post Charvals 501) ou serwal.
Le terme awdhay (ouday) désigne 1.un patronyme ou sobriquet issu d'un lieu en bas, racine WD de wadda "bas", 2. un hébreu ou un juif. C'est peut-être awadhay =
arabbidhay piour le juif car il y a rabbi (rabbin) pour les gens de confession juive ou d'origine hébraïque?

Rapide
Avez-vous remarqué qu'en kabyle a-awedh "répéter" (idem en arabe) est proche de "a-awdhiw" "cheval" (en arabe hissan/fares) comme en français RPT répéter ets proche de RPD rapide, curieux non? Le cheval a-awdhiw rapide comme l'éclair et le vent dans la mythologie kabyle (le pégase chez les grecs), qui lui aussi confirme cette formule de W kabyle ~ RP européen.

Adherbal
Peu glorieux mais tout de même il fait partie de notre histoire ce prince numide liquidée par le prince intrépide Jugurtha pour collaborationisme avec Rome. De nous jours aderbal en kabyle, en shawi, même à l'ouest en chleuh, c'est pour "guenille, haillon", coïncidence? En réalité le nom adherval, aderbal serait expliqué comme adher-baal en référence au phénicien (dieu Baal) mais peu convaincant à mon sens, ce nom serait issu d'un toponyme peut-être, qui sait?, comme le veut la règle chez nous. Des noms Bou-Derbala il y en a dans l'ouest maure. Avec RB/RV remplacé par le W de notre formule du jour adherbal serait adhwal. Ce qui me laisse supposer que Ath Dwala aurait pu être Ath Derbala, Ath Dervala, Ath Drubala ou qlq chose de proche.

Voilà pour ce billet cru d'ajourd'hui. Je vous laisse le soin de piocher vous-même si vous avez envie d'en savoir plus grâce à cette formule. Bon courage!

mardi 25 mai 2010

Italia

Mama mia, qu'est ce que je viens de trouver en Italie!

Italia se desta...C'est dans l'hymne italien. Et si un jour Caviglia se desta, la Kabylie qui se lèvera!

Coudée
La coudée kabyle ighill est une coudée qui va du coude au poing fermé, comme je l'ai dit déjà la coudée d'un garçon (homme) fait à peu près la taille de son pantalon, soit la moitié du tour de taille, c'est ainsi que les kabyles mesurent même de nos jours. C'est pour cette raison qu'elle serait utilisée par les marchands de tissus, en effet cette coudée est attestée sur les vestiges datant de l'époque romaine de Leptis Magna (Libye). Tous les peuples avancés avaient leur système de mesures (longueur, surface, poids, volume), et très souvent on avait recours à l'anatomie pour ça (coudée, pied, etc...), les perfides y sont toujours d'ailleurs. Chaque système de mesure possède à la base son étalon que nous désignons aujourd'hui par le mot anglais standard, il est fort probable que ce soit la coudée comme l'unité de base de référence chez nos aieux.
ighill, yghill = 1.Avant-bras, avant-bras+bras, 2. Coudée kabyle
yghill, yghallen symbolisent aussi la force des bras.
ighill en toponymie traduit souvent comme "coteau" signifie un lieu en forme de bas allongé, ou bien en forme du chiffre 1 ou la lettre I/L.
thighillt, thighaltin est la forme féminine du toponyme ighill pour des crêtes et des lieux dégagés (lieu d'obeservation par excellence) en forme de virage ou formant un angle (comme un coude).
Le système toponymique kabyle, mazigh nord-africain plus généralement, utilise systématiquement l'anatomie pour désigner les lieux (toponymes).

Etalon
Maintenant on va essayer de trouver des exemples de lieux, de provinces ou de pays qui adhérerait à notre désignation ighill (bras), mais avant ça un peu de lexique kabyle:
DH'leq = s'allonger, s'étaler (synonyme: kess'el voir qeGell "se reposer, s'allonger").
La racine DL ou dTL (TL) dans DH'leq indique l'allongement, l'étalement soit une notion de longueur. C'est là que nous allons intervenir pour lancer la formule de change du jour qui va lier notre DH et dT emphatiques à la gamma kabyle GH:
dT, DH ~ GH
Et c'est le moment de dire que la botte italienne (comparaion au membre inférieur, soit le pied et le talon) ou la forme I/L de l'Italie convient on ne peut mieux à notre toponyme ighill ou yghill (bras, bras + avant-bras, coudée), qui devindrait avec Dou T à la place de G simplement ydTill. Spéculation? Non car dans l'origine étymologique du nom Italie (appelation grecque) on retrouve la notion d'...étalon. Et l'étalon (standard) c'est la coudée (yghill) chez nous. L'Italie de par sa forme serait un étalon, une coudée.

Disque
Vous aimez le hockey-sur-glace? Jeu avec un palet (rondelle) à la place d'un ballon, un palet qui a la forme d'un disque (plat et circulaire) comme (sur la forme) celui des lanceurs de disque, un jeu qui date des temps anciens! Le terme disque lui-même vient du grec diskos "palet". Je vais vous dire, la trajectoire du soleil dans le ciel ressemble bien à celle du disque lancé par un athlète, c'est une parabole. Et pas seulement...Un peu de lexique kabyle, je rappele que le dT ou DH sont plats comme on l'a dit sur ce blo il y a longtemps (ex. avlaDH, thavladT "pierre plate", plateau).
adTush = orifice, trou (voir même tunnel), en latin traugum/traucum "trou".
thidT = oeil
idTij = soleil
dTejRa, TsejRa = arbre. Interférence avec l'arabe al-shadjara = arbre. (al-shams "soleil")
Ts'jaRa = commerce. Interférence avec l'arabe al-tidjara = commerce.
a-sghaR = bois
idTij, dTejRa se ressemblement pour le radical...Quoi de commun entre un arbre et le soleil? Eh bien beaucoup de chose! Le soleil est assimilé à l'arbe ou plus précisément à son tronc pour la forme de disque, de cylindre, de tronc (ex. arbre, tube, canon), pour ses forme d'anneaux (ronds), pour sa fonctionnalité qui est de donner de l'énergie, etc...Un arbre coupé à la base s'appele en français "souche" car cet arbre peut repousser. Les cellules souche en français sont appelées "cellules du tronc" en russe, c'est dire que tronc-souche s'explique partout.
C'est le moment de donner la deuxième formule du jour vers laquelle on reviendra plus tard:
J ~ SC [sk]
Soit donc idTij serait idTisc (phonétiquement proche de "diskos"), donc les lanceurs de dique de l'antiquité étaient des athlètes lanceurs de soleil?! Ce J en kabyle, seul ou avec U, W, Y soit UJ, WJ, YJ va dans le sens de "courbe, onde": aawej (courber, déformer), muja (vague), a-qawej (piton en forme courbée en forme de louche), tha-qwij-th altéré en thaqwisht (baguette courbée du tambourin), wejiR (crampes, courbatures), etc...

Souche
Vous savez que le soleil est un monstre, ces radiations sont dangereures pour les être vivants. Si l'homme de chair a été créé "de terre et d'argile", le squelette humain probablement pas. Une radio, rayons X permettent de voir à travers et étudier le squelette depuis la dévouverte de Rentgen. Plus haut on a vu que le soleil est assimilé au tronc de l'arbre, en anatomie le soleil est simplement le squelette ou l'os. Rerpenons la première formule de change plus haut (dT-Gh):
ighes, yghes "os" ~ ydTes proche de ydTij "soleil".
Ce sont les os, les restes, qui détiennent l'histoire (ADN) de l'être humain et de ce monde. L'énérgie (fossile) et les os ce n'est pas étranger, y a pas que le bois (l'arbre) pour se chauffer. Et les os sont, religieusement, sont des reliques ayant un certain pouvoir de protéger ou plutôt une certaine puissance. On peut aussi supposer la notion de puissance dans os, soleil, arbre (tronc).

Atlas
Alors les atlantes existaient, oui ou non? Les réponses apportées à l'énigme de Platon dans les billets précédents indiquent que l'Atlantide de Platon serait une parabole sensée fixer, conserver et véhiculer un certain savoir (les mesures, les chiffres, 10 égal à 2 fois 5 ou deux chevrons V) mais ça démontre que ce savoir existait dans un espace bien déterminé et chez un peuple qui ne peut être ni grec (Platon l'aurait dit), ni égyptien ancien car la source de Platon pour l'Atlantide indique justement le côté occidental de l'Egypte, soit nos territoires. Et comme par hasard après des millénaires d'isolation c'est de Kabylie, ou d'un fils de Kabylie né en Kabylie et parlant kabyle, que parvient une explication rationnelle et argumentée du mythe de l'Atlantide de Platon. Là on va avoir un élément nouveau, un de plus...
a-ghillas en kabyle, comme dans d'autres langues mazigh d'Afrique du Nord, est un prénom assez répandu, voir même un nom de famille. Ce n'est pas l'équivalent du grec akhilles, d'ailleurs la racine GL de notre aghillas serait liée à une articulation du membre supérieur ighill (bras, coudée) au coude donc alors que pour le grec c'est une articulation du membre inférieur, le talon d'Achille est pour le pied, le talon du pied. En Kabylie aghillas est avant tout un épithète, à ma connaissance il n'est jamais employé seul mais très souvent ou seulement dans izem aghillas (lion aghillas) pour un garçon courageux généralement. Remarquez que aghillas contient la même racine GL que yghill (bras, coudée), et si on appliquait là aussi la formule de change dT-Gh on aura aghillas = adTillas. Ou tout simplement à la place de aghillas on aura Atlas! Comme celui de Platon, et là encore Atlas de aghillas lié phonétiquement à ighill "bras, coudée" nous renverrait à une notion rationnelle, en l'occurence aux systèmes mesures. Donc izem aghillas en kabyle donnerait exactement Lion Atlas...rigolo car les lions de l'Atlas est l'appelation de l'équipe marocaine de foot! En fait le mont Atlas est sur toute l'Afrique du Nord et pas seulement à l'ouest dans les territoires maures. Ce massif est allongé sur toute l'ADN comme un vrai ighill en forme de I/L, googlez Atlas (massif) pour voir la carte.

Péninsule
Au final Atlas serait simplement un étalon (de mesures), une unité de mesure de référence, un standard tout comme ighill (coudée), tout comme aghillas, izem aghillas serait oui Lion d'Atlas mais surtout un "Lion étalon" (par extension on pourait utiliser atlas-aghillas "étalon" pour les chevaux), tout comme probablement akhilles en grec (Achille) ainsi bien sûr que le nom Italie qui n'est pas une botte ou un talon mais un étalon...c'est l'étalie et non pas l'Italie! Pour l'Atlantide il s'agit d'une Île, qui chez nous va être liée à 10 (SR, ZR) comme on l'a vu récemment sur ce blog, une Île justement divisée en 10 ou 5 paires de royaumes des rois-jumeaux...l'évocation de "roi" par Platon laisse penser à la coudée royale "atlante", voir même Atlas signifierait "roi" tout comme Aghillas probablement, GL de ighill "coudée" au demeurant est dans a-gelidh "roi, prince". Pour l'Italie il s'agit bien entendu d'une péninsule, et probablement d'une coudée de référence, un étalon de mesure comme la coudée royale utilisée comme référence par les archis de l'ancienne Egypte, une coudée royale égyptienne était égale à 28 doigts pour info.


Etrusques
On a commencé par l'Italie et on finira par elle, par la Toscane, plus exactement par les étrusques (googlez pour le détail). C'est une civilisation qui me paraît assez particulière et pourrait à mon avis constituer un élément décisif dans la recherche de la mosaïque (des peuples) de la Méditerranée occidentale des temps très anciens (ce n'est pas l'Atlantide mais qlq chose de vraisemblable), la vraie origine de Carthage demeure toujours non élucidée, donc c'est toujours un mystère à mon avis. D'abord les origines fantaisites des étrusques ont été réfutées, on ne sait plus leurs origines, leur ADN est différente des toscans actuels, ils avaient un alphabet, une alphebet proche du grec et du latin, leur langue est cependant classée non-indoeuropéenne (donc inclassable pour les linguistes) ils écrivaient (lisaient) de droite à gauche (parfois ou toujours?), ils étaint alliés des carthagineois contre les phocéens (coincidence). Et surtout, simple hasard, le système de numération chez les étrusques est à base 10 (V ou 5 chez les romains), et le dix est dit SAR (sar, zar ou shar, j'sais pas!), terme proche de ZR, SR, ShR de ashRa "dix" en kabyle et bien évidemment en sémitique-arabe âashra "dix". Et 10 comme n l'a vu sur ce blog a son importance dans les mythes, surtout que la même racine ZR, SR est dans "dix" et "zéro". Les étrusques cotoyaient les carthagineois, il y aurait eu peut-être des emprunts lingusitiques. Ce SAR "10" en étrusque est peut-être un indice qui nous ménera à bon port, qui sait! En tout cas l'Italie nous a enchantés aujourd'hui! Grazie!

samedi 22 mai 2010

Virgin

Au début c'était la poule ou l'oeuf? L'oeuf...

Avant-propos
Ce n'est certainement pas mon objectif que de froisser les sentiments des gens pieux (pour les hypocrites je m'en fiche!), à fortiori au sein de la communauté kabyle chrétienne (en particulier notre ami Lazare), quand je m'adonne aux explications rationnelles des mythes. Je ne peux prétendre détenir la vérité mais très probablement, je dis bien très probablement nous sommes en train de comprendre le sens exact, rationnel des paraboles contenues dans les mythes anciens. Et puis ils ne doivent surtout pas se plaindre car il y a une corrélation quasi parfaite entre les mythes kabyles anciens et ce qui est dans leur religion (Anzar vs Christ), il n'y a que l'interpération qui diffère car la Kabylie est traditionnellement laïque. C'est anZaR vs Jesus, et Oziris superstar vs Jesus. Voici qlqs éléments de plus.

Vierge
On a vu la relation entre anZaR et le chiffre 10, croix de deux chevrons V (2 fois 5). Le christ, la croix donc, et la vierge...Pour comprendre ce qui suit il suffit d'avoir suivi ce blog. J'ai dit qu'en kabyle VRK de verkan, qui du reste pourait être transcrit VRG, signifie "noir" ou plutôt "brun" comme on l'a vu récemment dans le billet Bruno. Cette racine VRK ou VRG peut-être de verkan (en fr. Berkane) a la signification de croisement, point de convergence, bifurcation donc croisement des chemins (croix). Là je suis quasi certain qu'il est très très probable que le sens de la vierge biblique ne reflète qu'un sens rationnel, c'est celui de la couleur noire VRG ou VRK de verkan en kabyle et mazigh. Le noir ne reflète pas mais absorbe la lumière, c'est l'absence de couleurs du spectre visible, zéro couleurs, vierge de couleurs.


Oeuf
Inversement la couleur qui symbolise la virginité et de l'innocence chez les kabyles, le blanc reflète la lumière et il est l'ensemble, le total des 7 couleurs de base du spectre visible. Il se trouve que le lexique kabyle et mazigh est intéressant pour interpréter certaines choses:
a- mellal, a-mellay = (le) blanc. Le "b" grec (mp) permet de passer de cette racine ML à l'européenne BL (blanc, blanco, bely)
tha-mellal-t, tha-mellayt = un oeuf (fém. sing), thi-mellalin, thi-mellayin au pluriel.
kemell = continuer (en argot DZ et en arabe aussi)
ca'mell = entièrement, totalement, au complet (en argot DZ aussi, idem en arabe?)
* en arabe al-baydh = oeuf; abyadh = blanc. C'est un calque! Idem âamel (travail) en arabe avec "mp" serait peut-ête aampel ou tout simplement emploi!
Remarquez que ML de mellal (blanc, oeuf) en kabyle est on ne peut plus proche du mot émail (du francique smelt selon Larousse) émail des dents par exemple, les deux attestent la même chose et c'est peut-être même des mots d'une même origine!
En réalité ca'mell en kabyle est avec le "mp" simplemnt complet. On revient à la notion de plein, remplir évoquée dans anZaR et aashRa (10), ashaR (remplir, pour les liquides) aamaR (remplir). Maintenant on comprend que ca'mell (complet) en kabyle a une relation avec la couleur blanche mellal qui elle aussi est complète et donc mellal de tha-mellal-t l'oeuf aussi doit aller dans ce sens. Chers mais, nous disons bien plein comme un oeuf...Oui l'oeuf est plein, donc complet. Et le sens rationnel de la racine ML de mellal (blanc-oeuf) signifie pour les esprits cartésiens tout simplement un entier, un nombre entier comme on nous l'a appris au cours de maths! L'oeuf est un entier, un ensemble uni et indivisible.
L'oeuf a aussi sa place dans les traditions kabyles, je ne me rappele plus lors de quelle fête nous enfants encore décorions les oeufs (à Yennayer?) tout comme évidemment dans la tradition judéo-chrétienne pour les oeufs de Pâques. Un oeuf est un entier, donc on verra son sens par rapport à notre calendrier anzarien qu'il faudra resusciter pour le bien des kabyles et de tous les mazigh de vrai.

Post-Scriptum:
ML ou MLL en kabyle pour blanc et oeuf se retrouve étrangement dans les langues européennes avec la racine ML pour la couleur blanche dans milk "lait" en anglais, moloko "lait" et mel "craie" en russe. L'utilisation du b grec "mp" permet de supposer que notre MLL kabyle devenu MPLL ou PLL simplement va nous permettre de rapprocher tha-mellal-t "oeuf" de PL de Poule (du latin pulla, pullus "poulain" , de Pilule (du latin pilula, pila "boule") et plus probablement des pellicules qui sont blanches, elles sont comme des oeufs qlq part. Donc il y aurait un C, K après le L de MLL ou ML kabyle. Cette racine MLL avec K deviendra MLKL ou MLCL...c'est à dire que notre mellal "blanc" ou tha-mellal-t "oeuf" qui signifie entier comme on l'a vu plus haut est tout simplement une molécule! Ce mot vient du latin moles "masse" pour info. Donc notre MLL kabyle pour blanc et oeuf aurait le sens de pellicule aussi et surtout d'un ensemble, d'un nombre entier et d'une molécule. Très instruisant, ça promet une piste vers la notion d'atome chez nos ancêtres en comparaison bien entendu aux anciens grecs par exemple qui considéraient (à tort) l'atome insécable.

Guerre de Kabylie

TRIBUNA

Ces dernières semaines les argéliens après avoir attaqué dans leurs médias arabistes-islamistes les mouvements patriotiques kabyles ont lancé une campagne de dénigrement de la Kabylie et de ses personnages historiques comme Amirouche.

Amirouche...
Parler de la guerre 54-62 c'est une chose, faire un procès à l'histoire en est une autre. L'objectif des autres est avant-tout de dénigrer la Kabylie, de semer la zizanie parmi les kabyles pour qu'ils s'entre-tuent, etc...Ensuite le deuxième objectif est de faire détester aux générations kabyles d'aujourd'hui les héros populaires et les figures légendaires kabyles d'hier en les dénigrant sans arrêt. Et finalement si l'entreprise d'anéantir les figures emblématiques du patriotisme kabyle n'aboutit pas car les héros sont indétrônables (c'est le cas pour Amirouche) les autres essayent de récupérer ces icônes kabyles au profit de leur cause argélienne en reniant à la Kabylie le droit de les revendiquer (quel culot! de la récupération pure, ils se connaissent en razzia ces autres!). Un khoroto argélien a écrit récemment que si Amirouche était encore en vie il aurait fait ceci celà pour le côté argélien et pas pour pour la Kabylie. D'abord il faut dire que dans les manuels scolaires argéliens, arabistes et islamistes, la Kabylie ne figure presque pas et Amirouche non plus. Alors la ferme! Si Amirouche avait survécu il aurait d'abord participé à la défense de la Kabylie attaquée par les argéliens arabo-baathistes en 1963, il aurait le premier monté la résistance face à l'agression arabo-islamiste contre la Kabylie commencée en 93 et qui continue toujours. Ces autres ne comprennent pas ce qu'est un argaz kabyle. Bande de cons, va!

Amirouche était avant tout un argaz, un vrai argaz (ça tout kabyle, shawi ou rifain le comprendra facilement). Amirouche était un patriote, un patriote kabyle. Il était un chef de guerre, un brave kabyle. Un homme droit et juste. Il a commis des erreurs, il aurait excécuté au poignard tout un hameau des Ath-Lxubatha (traîtres)? Oui certainement, il n'était pas irréprochable mais même le maréchal Joukov le grand héros, le libérateur de la Russie et de l'URSS et le vainqueur du fachisme ne l'a pas été. A la guerre comme à la guerre, la cruauté est inévitable malheureusement.

Il ne faut pas prêter oreille à la propagande des autres, nobles citoyens kabyles! Il ne faut jamais leur faire confiance ou les croire, gare à la manip! Comment un kabyle de vrai oserait-il penser que le fils de ce même Amirouche, Nouredine Ait-Hamouda (membre du parti zdayriniste RCD) soit impliqué dans le guet-appens meurtrier tendu à Dda Lwennas en 1998? C'est un homme certes pas irréprochable mais il reste avant-tout un kabyle, fils de patriote et lui même patriote épris de justice même s'il est bercé pa l'illusion argélienne. Je peux témoigner que quand j'étais lycéen à Tizi c'était bien Nordine AitHamouda qui était la dernière instance pour se plaindre contre l'arbitraire des autorités, il aidait les lycéens et les autres gens comme il le pouvait. C'était un homme responsable, avide de justice et qui ne pouvait rester indifférent à l'arbitraire que subissaient les plus faibles et les plus vulnérables. Comme un vrai argaz, sans doute que ce sont des qualités hérités de son père et des valeurs inculquées dans sa famille. Maintenant pourquoi il demeure toujours dans "la maison argélienne" avec tout ce qu'elle fait subir à la Kabylie je ne comprends pas...

La réponse aux autres qui veulent instrumentaliser ou falsifier l'histoire de la guerre 54-62 dite "La guerre d'Algérie" est relativement simple. Que chacun s'occupe de son histoire. Nous les kabyles on s'occupe de notre histoire, de notre Guerre de Kabylie. Ensuite il y a la Guerre des Aurès pour le pays shawi. Par ailleurs il y a eu aussi, non pas une guerre mais une bataille, la Bataille d'Alger. Pour le reste on laisse aux autres d'écrire ce qu'ils veulent, de toute façon la colonne vertébrale de ce pays s'il veut devenir une vraie nation devra passer par une entente, une alliance entre le pays Kabyle et le pays Shawi, le reste suivra. Sinon c'est l'illusion argélienne avec son arabo-islamisme, son obscurantisme, son arriérisme et sa barbarie.

La Guerre de Kabylie devra être écrite par les kabyles selon les témoignages des kabyles et des autres bélligérants. C'est notre devoir de mémoire. Toutes les figures historiques de la résistance kabyle tout comme tout soldat-maquisard connu ou inconnu méritent que les historiens kabyles et que la Kabylie leur rendent les honneurs. On ne va pas faire un procès à l'histoire ou juger pour leurs erreurs nos patriotes kabyles un demi-siècle après les faits. Amirouche, Abane, Krim, Hocine Ait-Ahmed, Mohand Oulhadj et tous les autres méritent les hommages pour leur sacrifice à la nation. Ce ne sont pas des dieux ou des saints mais des hommes avec leurs qualités et leurs défauts. Seuls les hommes droits et justes, les vrais irgazen, sont entrés dans l'histoire et la légende kabyle, Amirouche y est et il y restera car il est indétronable. Idem pour nos braves femmes, comme Fadhema N'Soummer figure emblématique du patriotisme kabyle. L'histoire du peuple kabyle doit revenir au peuple kabyle, on n'a pas besoin des autres pour ça et d'ailleurs nous on ne se mêle jamais de leur histoire.

...le Justicier!
Qu'en est-il aujourd'hui en Kabylie qui subit un bloccus économique, une Kabylie assaillie par le terrorisme identitaire des autorités argéliennes, par le terrorisme tout court des arabo-islamistes, par le banditisme et autres fléaux? Restent-ils encore des irgazen des hommes vrais, droits et braves pour se lever et défendre la Kabylie qui ressemble à une faible veuve abandonnée à la merci de l'arbitraire car elle sans son argaz (homme, mari, tuteur, protecteur) pour la protéger. La chanson suivante du regretté Ait-Meslayene le dit très bien, le constat est amer: Ah, si l'on pouvait revenir aux temps anciens on se serait enfoncé le poignard jusqu'à l'os (mourir de honte); notre orgueil est lavé à l'eau sale des canalisations et désormais il fait office d'escorte au déshonneur; Ah, si l'on pouvait faire revenir Amirouche, Hmedh Ou'Merri pour leur faire voir que l'honneur de la Kabylie est bafoué impunément.

Qu'y a t-il de commun entre l'héros de la Guerre de Kabylie contre l'occupation française et le "Robin des bois" kabyle Hmedh Ou'Merri désigné communément comme "bandit d'honneur", bandit certes mais homme d'honneur avant-tout surtout qu'il ne volait que ceux qui ont spolié les kabyles, Ou'Merri lui aussi dénigré par certains le traitant de simple brigand? Ce sont deux figures légendaires en Kabylie, sans être comparables ces deux hommes ont été tous les deux chacun à sa façon les seuls irgazen à avoir fait face à leurs responsabilités devant le peuple, à avoir osé faire face à l'injustice et à l'humiliation subies impunément par leur peuple, c'était des justiciers. En reste t-il des hommes, des hommes et des femmes surtout que notre société a évolué, pour se lever et défendre la Kabylie face aux humiliations qu'elle subit actuellement? Ou nous ne sommes plus un peuple capable de produire des héros, nous sommes devenus du ghashi (une foule), ou comme le dit bien Ait-Meslayen dh derrya u qeshwal "des enfants portés dans des hottes " (pour transporter les bûches, les ordures) alors qu'en nobles citoyens libres on devrait être bercés car portés sur le dos de nos mamans comme le veut la tradition kabyle. Etre un argaz ça nécessite d'abord un sens aigu de responsabilité devant son peuple, devant l'histoire et devant Le Créateur pour ceux que ça concerne. Les hommes et les femmes peuvent être plus ou moins courageux (-euses) mais la cause d'un peuple qui lutte pour sa survie nécessite d'abord des hommes et des femmes responsables prêts à répondre à l'appel de détresse de la patrie kabyle aujourd'hui en danger de mort. A bon entendeur!

Scarabée

Un pas en avant, deux pas en arrière...et on avance quand même!

Les interférences nombreuses entre le lexique kabyle, mazigh plus généralement, et le lexique sémitique-arabe auraient certainement un véritable explication. Souvent les gens oublient qu'entre notre monde et le monde des camarades sémites-arabes il y avait l'Egypte ancienne, l'éternelle Egypte occupée depuis le 7 siècle qui elle est définitivement absorbée par le monde arabe.

Scarabée
Si vous êtes allés en Egypte (et si par chance votre bus a échappé au caillassage!) vous savez sans doute que même de nos jours le scarabée est un porte-bonheur pour les égyptiens (surtout que les touristes étrangers y croient volontiers en achetant ce souvenir). C'était un animal sacré, et pourtant le scarabée est un bouseux! C'est un bouseux qui a la particularité de pousser sa boule d'excréments en marche-arrière. C'est exactement comme le crabe (ou l'écrevisse) avec sa marche à reculons. Nous tenons notre formule du jour:
CRB ~ SCRB, soit Crabe ~ Scarabéé
XR kabyle ~ SCR latin
XRV, XRB (KhRB) forme kabyle ~ SCRV, SCRB forme latine

Une analyse rapide permet d'en tirer les premières déductions très intéressantes. D'abord scarabaeus serait un mot composé de scara + baeus, ce dernier en kabyle a-baush (altéré en a-bâush) signfie est un mot générique pour désigner toutes les petites créatures, coccinelle et autre petit animal qui rampe ou/et qui vole, donc le bousier en est un. La racine SCR de scara en latin serait équivalente à notre XR (KhR) qui atteste "le fait de reculer", "en arrière", "derrière et dernière":
weXeR = reculer (par extension: laisser tomber, abandonner)
tiXeR = reculer, laisser tomber, arrêter puis abandonner, laisser tranquille
s'tiXeR = exclure (faire abandonner)

Sacrifice
Cette racine est justement commune dans certains cas avec le sémitique-arabe:
en arabe al-akhir = le dernier, l'ultime; ta1kher = être en retard
en arabe al-khuruf = les moutons
en arabe al- kharif = l'automne
*pour info en arabe figue = al-tin, tiyn
en kabyle laXeRth = l'au-delà (dernière étape).
en kabyle a-XeRphi = mouton
en kabyle yeXRiph, leXRif = 1. Figues, 1.Automne, période des récoltes des figues au dernier mois de l'été normalement (fin août-début septembre).
en kabyle XeRef = récolter et consommer les figues à volonté (abondance donc).
Les déductions qui s'imposent sont faciles à percevoir grâce à la formule vue plus haut XR ~ SCR pour avoir la forme latine (en romane) et donc un sens plus compréhensible:
1. XRF du mouton xerfi ~ SCRF de sacrifice du latin sacrificium. Donc le mouton XeRphi est SCRF le mouton du sacrifice. Et inversement SCR de sacré serait XR chez nous, on comprend pourquoi le sacrifice et pourquoi le scarabée était sacré en ancienne Egypte.
2. La période appelée chez nous leXRiph n'est sans doute pas une influence des arabes mais elle devrait avoir une relation avec l'ancienne Egypte, les mois sont bien évidemment les signes dans le zodiaque égyptien (plafond de Dendérah) et la période que nous appelons leXRiph serait sans doute équivalente à la période, au signe du Scarabée égyptien, qui ailleurs est le signe du Cancer en astrologie, idem donc pour les constellations en astronomie, soit plus largement du Crabe (écrevisse): là aussi on retrouve la proximité scarabée-crabe évoquée plus haut. Une remarque s'impose: leXRif pour l'automne (en kabyle, en arabe) serait probablement une altération de leGhRiv en kabyle, al-gharb en arabe (ouest, exil, émigration) pour marquer l'exode du soleil après l'équinoxe de l'automne, il faudra chercher à la source (ancienne Egypte) l'origine de ce mot car ce n'est certainement pas les derniers parvenus dans l'histoire avec leur calendrier lunaire qui nous ont donné des leçons d'astronomie.
Dans les deux cas, scarabée ou crabe (cancer), on tient un indice capital ("reculer, marche-arrière") pour essayer de trouver une explication rationnelle au signe du zodiaque correspondant et comprendre son vrai sens, sa symbolique et la période (mois) qui lui correspond (été, fin de l'été, début de l'automne?).

Caroubier
Mais l'élément le plus pesant dans la balance, en faveur du kabyle et des langues mazigh en général, c'est bien sûr notre système toponymique unique en son genre, les toponymes kabyles et mazigh nord-africains. On retrouve la trace de cette racine XR ailleurs comme dans a-XeRuv (le caroubier, al-kheroub en arabe), en toponymie a-XeRuv (el-khroub en pays Shawi), et en conséquence dans nos patronymes kabyles ou shawis (mazigh en général) d'Afrique du Nord. L'olivier (zemmour) a son toponyme (zemmouri) et donc ses patronymes (zemmour, zemmouri). Idem pour le caroubier, son patronyme c'est bou-kherouba (véritable nom de feu Boumédienne). Quelle relation entre le scarabée (et le crabe) et le caroubier? Sais pas pour le moment, il faut réfléchir, une autre fois donc!

vendredi 21 mai 2010

hara-kiri

Offtop. Aujourd'hui DS va se confesser...en public. Aïe-aïe!

Si j'ai décidé de parler publiquement de mes histoires, une seule histoire en réalité, c'est que je pense que le lecteur assidu de ce blog ainsi que les nombreux compatriotes ont le droit ou simplement méritent de savoir ce qui se tramait ces derniers mois et se trame encore dans la tête et dans l'âme kabyle de l'auteur de ce blog même si mes états d'âme ou dans une moindre mesure mon état d'esprit n'influencent quasiment jamais le contenu de ce blog. Et puis autant le dire, si ce projet avait abouti ma contribution à la cause kabyle aurait été potentiellement plus substantielle car ce n'est certainement pas de Russie que je pourrais faire qlq chose de concret pour la cause de mon peuple et de ma patrie kabyle.

Lettre à une amie,
Lettre à un ami,

Je suis parti pour rester, les pieds en Russie, la tête ailleurs. Aujourd'hui je suis amer car le constat est sans équivoques: sauf miracle, mon projet capote, adieu l'Amérique. D'ici qlqs 3-4 semaines le couperet tombera et s'en sera fini, hélas! Commençons ou recommençons par le commencement...

Go West
Qui n'a pas rêvé d'Amérique, dans le temps je veux dire?
Il y a longtemps en Kabylie adolescent avide de liberté j'ai tant étudié ce pays, son histoire et sa géographie qu'il me semblait pas loin. C'était le rêve d'adolescent. Et pourtant au lieu d'être emporté par les courants du Go West j'ai quelques années plus tard attéri à l'autre bout derrière le rideau de fer en plein Stay East ou "URSS ou l'empire du mal" (dixit Reagan). Comment j'en suis arrivé là? ¨J'en sais rien, franchement. "Quel gâchis!", tu dis, vous dites tous. Oui, quel gâchis...sauf que cette aventure prévue pour 6 ans (c'est aller sur la lune) et qui dure maintenant plus de 24 ans (c'est aller sur la lune pour ne plus pouvoir la quitter!) mérite d'être racontée, un jour peut-être. Ce n'est pas chaque jour que l'on assiste à l'éffondrement d'un empire, ce n'est pas à la portée de chacun d'en sortir indemne dans de telles circonstances. Un jour peut-être j'en parlerai, qui sait!
A mon âge je ne rêve jamais, je n'ai que des projets. Et d'ailleurs la Russie, ou plutôt la vie d'un étranger en Russie, a toutes les qualités nécessaires pour arriver chaque fois à briser mes rêves et à saper mes projets. Parfois je me dis que la Russie est un pays qui m'a beaucoup donné mais qui en contre-partie m'a tout pris, ma santé, mes rêves. Mais ce n'est pas la Russie, ce sont simplement les circonstances de la vie d'un étranger en Russie, qui ne sera jamais ma patrie d'adoption mais de toute façon fait partie de mon histoire et donc de moi-même, un peu comme ma patrie Kabyle. Donc c'est "les pieds en Russie, la tête ailleurs", ce qui m'a poussé, moi l'apatride qui vit cet exil comme une humiliation, à envisager une émigration ailleurs (une nouvelle humiliation), cette fois je ne suis pas seul (à mon âge c'est normal!) et la seule destination envisageable c'est l'Amérique du Nord, les Etats-Unis plus précisément. Et comme tu sais une aubaine s'est offerte justement pour enfin émigrer aux USA, depuis un an que je m'y prépare, aujourd'hui je crois connaître la réalité américaine mieux que quiconque, je pourrais même déjà faire office d'agent immobilier peu importe oû, à Philadelphia ou à San Francisco! Et pourtant mon projet qui est aussi le rêve de mon fils, et le cauchemar de sa maman russe, a pris de l'eau dès le départ...

D.S
Pour assurer l'arrivée à bon port j'ai tapé, non pas à toutes, mais à beaucoup de portes. En vain. C'est le silence complet. Comme quoi mon nom ne dit plus rien à personne, mon nom est personne. Celà me permettra au moins de tirer un trait sur le passé. Triste solitude, I'm far from home, I'm here all alone. Et qu'en est-il de mon sobriquet DS, peut-être lui m'ouvrira des portes? Bein, DS ce n'est pas Dda Stayevski en l'honneur du maître russe mais aujourd'hui c'est Dire Straits qui, tiens-toi bien signifie "situation difficile voir desespérée"! Difficile voir impossible de s'arrimer au pays d'Elvis pour le moment, surtout en ces temps de crise. Et pourtant personne ne m'ôtera le plaisir d'écouter D.S. Elvis, c'est une merveille.

Goodbye America
Si à l'arrivée mon nom ne dit plus rien, au départ c'est encore pire. Comme dit le dicton russe en jargon des geôliers russes-soviétiques: ici tu n'es rien et ton nom est personne! Être ôtage des circonstances c'est ramer à contre-courrant, c'est avoir la volonté et les moyens mais pas l'aubaine de faire aboutir son projet et quelques mois plus tard le projet capotera pour des raisons inverses, quand l'aubaine se présente les moyens et la volonté des proches manquent à l'appel. C'est être coupé de ses sources et de ses ressources. Difficile de gagner dans de telles circonstances. Tu imagines mon amertume...Et pourtant rien et personne, même pas l'amertume, ne m'empêchera d'écouter avec un immense plaisir Slava Boutoussov et son tube de 1988 qui me rappelle ma folle jeunesse en Russie: goodbye America. C'est une chanson évocatrice qui commence par goodbye america oû je n'ai jamais été, adieu pour toujours et qui finit par goodbye america oû je ne mettrai jamais les pieds, adieu à jamais . Adieu le Grand Canyon en somme...

Hara-kiri
Ce projet qui tombe à l'eau est synonyme du hara-kiri pour moi, je te l'ai dit, je vous l'ai dit dès le départ. Même si la vie ne s'arrête pas là, bien entendu, je suis habitué à encaisser après tant d'années ici mon épiderme ressemble à celui d'un éléphant! Quel gâchis tu disais, vous disiez tous. Eh bien en réalité moi je suppose que le hara-kiri a eu lieu le jour oû j'ai mis fin à mes rêves, il y a longtemps en Kabylie. Le jour oû j'ai pris ce one way ticket pour le bout du monde, à contre-sens de mes rêves et de mes aspirations. Depuis le hara-kiri ne finit pas, c'est un rêve qui s'écroule après l'autre, un projet après l'autre...

Nostalgie
Et puis quoi maintenant? L'impératif est bien évidemment de surpasser ce moment d'amertume avant de prendre des décisions justes pour la suite. Et puis il y a ce mal qui ne finit pas...le pays abandonné, la patrie oubliée. J'ai fui ma patrie en plus d'avoir fui mes rêves...Difficile de se consoler et un mea culpa serait à peine suffisant pour m'excuser auprès de ma mère, de mes frangins et ma frangine, de leurs enfants que je n'ai vus ni naître ni grandir (et inversement ma famille n'a pas vu le mien naître et grandir), de mes cousins, de la famille, de la patrie kabyle. Cependant rien et personne ne m'ôtera le plaisir d'écouter cet air nostalgique qui raconte justement le mal du pays et la solitude de l'exilé (l'apatride est encore plus gâté!): nostalgie kabyle. L'exilé (l'apatride) parti depuis si longtemps du pays kabyle qu'il a été donné pour mort...l'exil est une autre mort...priez, ô mes amis, que je revienne au pays kabyle àfin que mon âme retrouve la paix...Le retour de l'enfant prodigue? Un jour, qui sait! Sinon j'attendrai d'aller demander l'asile au bon Dieu! En tout cas excellente chanson du regretté Ait-Meslayène, sans doute le roi de la chanson lyrique kabyle traditionnelle, un grand monsieur de la culture kabyle du terroir dont l'oeuvre doit être réhabilitée si nous les kabyles nous soucions de notre patrimoine culturel.

Pour finir j'ai un excellente nouvelle arrivée du pays kabyle (au même moment que les mauvaises tombées avec la dernière pluie ici): un garçon vient de naître chez mon frangin! Longue vie à ce garçon et félicitations à sa soeur! Félicitations à mon frère aîné C., à son épouse ainsi qu'à toute la famille.


La vie continue, la preuve!
Sur ce je te laisse chère amie, cher ami.

Amicalement,
Mimid

jeudi 20 mai 2010

Gonzalo

C'est le moment de passer aux métaux...

L'Atlantide comme on l'a vu dans le récent billet "Le triomphe d'Anzar!" nous a donné 3 éléments clés liés à notre racine ZR, et ses variantes JR ou ShR : Poseidon (anZaR), le chiffre 10 qui est une paire de chèvres, pardon! une paire de chevrons (symbole V comme le 5 romain) soit 2 fois 5 et la notion d'île. On a vu que la racine ZR est pour une île ou simplement un lieu isolé, d'ailleurs en italien île se dit isola [izola] du latin insula. Là on va s'attaquer à un quatrième élément de l'Atlantide de Platon: l'orichalque, en grec "cuivre de montagne", sans doute un alliage de métaux.

Le loup
Le conte kabyle le plus populaire est sans doute "le chêne de l'ogre" immortalisé par Dda Yidhir (Idir) dans sa chanson "Avava inouva", c'est en fait le même conte que celui des frères Grimm ou de Charles Perrault "le petit chaperon rouge" sauf que dans la version kabyle ils 'agit du pépé à la place de la mémé et d'un ogre ou monstre (waghzen, wah'sh) à la place du loup. Il serait intéressant de retrouver le mot loup en kabyle (et mazigh), sans doute wahsh ou waghzen seraient des termes altérés avec le temps mais qui auraient une signification proche de loup (loup, lupo, lubo en romanes issus du latin lupus). Il faut chercher des indices dans notre entourage.

Capri
Par exempe le nom Gonzales ou le prénom Gonzalo [gonssalo] chez les espagnols et les hispaniques signifierait loup selon certains (il y a 4 hypothèses au total pour l'origine de ce nom). Il est vrai qu'il ressemble à...un caprin mais pas à un prédateur, à GZL de gazelle, tha-ghuzalt en kabyle (de tha-ghadTn a-ghadh = chèvre/bouc/caprin, comparable à l'anglais goat, encore plus au russe et slaves KZL kozel = bouc/chèvre), ghazala en arabe. On dit aazel pour isoler en kabyle, âazel en sémitique-arabe, dans les deux cas la racine est proche pour "gazelle/caprin" GZL et "isolée" âZL, plus loin encore avec "île"GZR avec R à la place de L (thi-gzir-th en kabyle, al-djazira en arabe). On a vu plus haut, non pas les chèvres, mais les chevrons et leur relation avec le chiffre 10 et la notion d'île. Le nom de l'île de Capri, avec la racine CPR ou KPR, au large de Naples serait liée sans doute à la chèvre, à Capri (caprin) même si la version officielle va plutôt pour kapros (sanglier en grec) que pour capri. Donc encore une fois la relation chèvre-île.

Dandy
Il y a d'autres contes kabyles très intéressants qui racontent nos mythes anciens. Comme les contes de l'ogre appelé waghzen (a-waghezniw parfois) qui comme le dit la mythologie kabyle est un ogre dandy capable de se métamorphoser en gentleman et même en dandy séducteur pour arriver à ses fins (voir le conte les noces de waghzen et des 7 soeurs, une seule déjoua sa ruse, les 6 autres (il y a des blondes en Kabylie!) crédules et sottes sont tombées dans le piège de waghzen. Le sens rationnel de ce conte, du mythe de waghzen, considéré à juste titre comme notre dieu des forges (hephaistos chez les grecs), nous renvoie certainement vers la transformation de la matière ou plutôt des métaux, les alliages de métaux qui donnent différentes couleurs, etc...En clair waghzen n'est pas un dandy mais un forgeron ou un alchimiste.

Chypre
Cette île est appelée Kypr, Kypros en grec de l'ancien grec kupros. Cette île, attention!, a donné le nom à un métal, le cuivre en l'occurence (cooper en anglais). Maintenant c'est le moment de revenir au post précédent "Perse" oû l'on a expliqué la formule de change qui fait que le J kabyle (même altéré en Sh ou en Dj) serait l'équivalent de P en grec ancien. Ici en plus du J c'est aussi le z.
gzr thi-gzir-th (île) avec un g spirant (il pourrait être un k spirant comme le ich allemand).
kzr ou kjir , soit thi-gzir-th serait thi-ksir-th ou thi-kjir-th ou thi-kshir-th. A vérifier.
J, z kabyle ~ P grec
gzr (kzr, kjr) kabyle ~ kpr grec
En clair KPR kupros ou kypros en grec signifierait simplement Île. Tout comme CPR en latin de Capri évoquée plus haut. De ce nom est né en latin cupreum soit le cuivre (khalkos en grec) , un métal malléable et souple. Donc on peut supposer que l'orichalque (alliage de cuivre?) cité dans l'Atlantide n'est pas fortuit puisqu'il en relation avec une Île. C'est un peu Chypre-Cuivre pour Atlantide-Orichalque. Vous comprenez que Platon n'a fait que reprendre un mythe, sans doute un mythe non-grec car le récit de l'Atlantide serait venu de l'étranger, de l'ancienne Egypte.

Forgeron
En kabyle nous utilisons le mot générique uzzay, uzzal pour désigner les métaux, le fer. Ce mot est qlq part amputé ou altéré, sutout la terminaison en L sans doute à la place du N ou inversement dans waghzen l'ogre (alchimiste forgeron) qui serait waghzel, très proche de GZL de la gazelle tha-ghuzal-t, soit une relation indéniable entre 3 notions: caprin-île-métaux (forge, alchimie). La racine WGZN ou GZN de waghzen n'est par coincidence pas loin de KZN en russe de kuznia (forge), kuznets (forgeron)...voir même le rapprochement avec cucina (cuisine), en kabyle thakuzint sans doute issu du kabyle/mazigh kusha (four). Mais comment waghzen qui fait office de prédateur, de loup dans les contes et mythes kabyles s'appelerait-il anciennement en Kabylie? Je parie que la piste hispanique avec Gonzalo "loup" est la plus prometteuse. Pour le moment nous sommes sûrs que l'Atlantide de Platon est facilement expliquable pour un kabyle, un mazigh plus généralement, avec ces 4 éléments liés entre autres que nous avons interprété et expliqué rationnellement: Poseidon (anZaR), Île (racine zr), le chiffre 10 ou la paire de 5 (le système décimal? la parité en général?) et l'Orichalque (les métaux, les forges, l'alchimie) sur justement une Île.
Maintenant je me suis demandé quelle relation diable a la chèvre, la gazelle ou le caprin avec Île et 10?! En réalité je n'ai qu'une seule explication, tirée des astres: le capricorne est le 10-ème signe du Zodiaque. Alors? Il faudra voir ce qu'en pense Raymond Domenech...

Post-Scriptum: Cet indice donné par (la chèvre!) par le zodiaque nous permet d'identifier une chose, à savoir que l'équivalent de notre divinité primordiale anZaR, comme on sait maintenant c'est le Neptune chez les romains et Poseidon chez les grecs et crétois, en Orient serait
le dieu Enki, divinité des sumériens et des assyro-babyloniens (googlez pour les détails), Enki qui a comme animaux symboles "chèvre et poisson" (cheval et dauphin pour Neptune).

Perse

Et si on allait du côté du golfe persique et en Perse?

Les perses et les arabes se disputent la parenté de l'appelation, c'est golfe persique contre golfe arabe, parfois il y a consensus: golfe arabo-persique. Retenez aussi qu'en arabe al-sharq signifie l'Orient, le levant, lever du soleil.

Oeil
En kabyle nous avons une certaine logique dans les désignations qui permet de lier ou d'assimiler tel mot à un autre. Par exemple le dT emphatique (prononcé comme T de Torrent en français) se trouve dans le lexique suivant:
thidT = oeil (fém.sing.), pluriel: allen (les yeux)
adTush = orifice, trou (ouverture donc)
dTaq = fenêtre, lucarne
idTij = le soleil
La relation est simple pour le sens d'ouverture entre "fenêtre"-"oeil"-"trou", pour le soleil ce n'est pas si simple à comprendre même s'il est clair qu'en kabyle, en shawi, le soleil est assimilé à l'oeil, souvent on interprète idTij comme idT igeni/ijeni "oeil céleste, oeil du ciel". En kabyle nous utilisons aussi shReq pour dire y shReq y'idTij = le soleil s'est réveillé ( équivalent du levant ou du lever du soleil) qui va plutôt dans le sens de "l'ouverture" (du jour ensoleillé), donc pour shReq-shaRq en kabyle on parle d'ouverture et non pas du lever comme al-sharq en arabe. Voici un verbe kabyle inexistant en sémitique-arabe qui explique ce verbe:
shReq = 1. écarter (les jambes), 2. entrouvrir les yeux donc écarter les sourcils et cils.

Persienne
Dans notre vieille maison en Kabylie je me rappele bien du volet à deux battants, un volet persienné qui fermait la fenêtre du côté de la maison orienté vers le côté du Levant, ces persiennes en bois servent surtout à filter le soleil du matin bas dans le ciel donc éblouissant (il est encore plus rasant à l'Ouest au couchant). De nos jours il existe des stores plus modernes appelés stores vénitiens rétractables et oirentables tout comme des solutions industrielles avec de grands stores extérieurs pour les grandes façades appelés brise-soleil. La persienne nous intéresses car son nom vient justement de Perse et puis parce qu'elle le plus à même à expliquer le sens du verbe shReq en kabyle, la persienne permet l'aération et la protection solaire mais elle est ouverte en partie seulement, c'est comme entrouvrir l'oeil. Et elle permet d'avancer l'hypothèse suivante qui peut vous paraître fortuite:
sh serait un j , g prononcé j,dj
sh- j- g [j, dj] kabyle ~ P en grec ancien
shaRq, sherc en kabyle, al -shark en arabe ~ Perc ou Pers en grec ancien
En clair sharq l'Orient il y a longtemps aurait été simplement la Perse comme était appelé l'actuel Iran par les grecs anciens.
Ce passage du kabyle (assaini de l'influence de l'arabe) à l'ancien grec est facile à démontrer:
shrek (en arabe sharika) pour "associé, en commun" serait en fait jerek, de la racine jer altéré en djaR ou simplement ger, racine de "voisin" en kabyle, en arabe mais aussi en gaulois (voir le billet Germania). Très souvent le Gi ou J est altéré en SH ou en DJ à cause de l'influence des sémitiques. Le passage de JR ou GR de ger en kabyle au grec avec P à la place de J/G donnera PR de péri- (périmètre, périphérique)! Je rappele que FR en kabyle possède aussi le même sens de périphérique (afrag). Le mot kabyle JQQ ou GCC de jeqayeq, lejqayev "les embrasures" adhèrent parfaitement au sens du verbe shReq "écarter, entrouvrir" et aux persiennes et il serait plutôt GRC jerqa, jeRayev soit sheRayeq, sheRqa comme shReq en kabyle moderne avec le J altéré en SH. On reviendra sur cette formule du J, G[j] kabyle comparé au P grec, pour le moment je suppose que l'Orient c'était d'abord la Perse, al-sharq ensuite!

lundi 17 mai 2010

Exode

Maghreb ils disent? On n'en veut pas...

Exode
Il y a certaines formules de change qu'il est difficile d'expliquer, celle d'aujourd'hui en est une. C'est par des constatations que l'on arrive à déduire qu'il y a similitude, corrélation ou du moins une relation entre tel mot avec la lettre DJ, J (voir G, GH) et tel autre mot avec B (voir V, F). Pour mémoriser prenons le mot latin hibernus, soit hiver ~ hidjra (exode) en sémitique-arabe repris en kabyle hadjeR, Hudj, Gudj (exil, exode). Je profite de l'occasion pour rejoindre tous ceux pour qui le thème de l'exode présent dans les mythologies et les religions ne serait rien d'autre que le soleil exilé, soit le soleil hivernal. Cette formule de DJ contre B (V, F) est surtout intéressante pour analyser e comparer les toponymes kabyles et les patronymes qui en résultent, c'est d'autant intéressant pour les patronymes kabyles qui commencent par B (bou-) qui donne l'impression d'avoir une consonance arabe. Les noms sont ici transcrits comme à l'état civil en fr.:
Boudinar ( littér. "l'homme au dinar") ~ Djoudinar, le nom Djoudi étant plus répandu.
Boudarène (traduit en kabyle comme "(l'homme) aux longs pieds") ~ Djoudarène, comme Djouder (le -en/-an en suffixe est la forme kabyle pour le pluriel ou l'adjectif). Ces deux noms sont attestés aux Ath-Dwala et ailleurs.
Hadjerès (aux Ath-Yrathen) ~ Haberes ou Habirèche (aux Ath Dwala)
Tebbane ~ tedjan ou Tidjani.
Abbane ~ adjan ou Adjani
Abbas ~ Adjas, Adjassi
Hadj, Hadji ~ Hab, Habi: tous attestés en Kabylie.
Ladjadj - Lebab ou plutôt Lebib, Lehbib-Lhabib-Oulahbib noms attestés en Kabylie et en ADN.
Il faudra donc aller plus loin avec cette formule Dj-B ou sa variante G-V (gh-v) pour les toponymes surtout. Le mavro grec de maure serait madjro (madjer) ou maghro (maghrev)? Justement du côté maure on dit J et non pas DJ, la fomule soft J-F expliquera peut-être le nom du saint maure tant adulé Jillali (djilali) ~Fillali de FLL comme dans phellal ou de Tafilalit au sud du Maroc.

Maghreb
Vous savez qu'en arabe le côté maure soit le Maroc est appelé al-maghrib pour "le couchant" donc l'occident pour les orientaux, ce nom a donné al-maghreb pour toute l'Afrique du Nord devenu le Maghreb pour les frenchies. En kabyle aussi nous avons gharv pour le côté du crépucule du soir, lemaghrev pour le moment du coucher de soleil, nous avons aussi ghurva -idem en arabe- pour émigrer, exiler (mais pas exode!). Bref, on voit que ce mot est commun et probablement sa forme est arabisée.
D'autre part nous avons un indice essentiel, le témoignage de nos éminents chercheurs comme Dda Salem Chaker qui nous disent que le mot MGR, MQR de a-muqRan (en fr. Mokrane, Amokrane) qui est un mot commun à toutes les langues mazigh et qui signifie beaucoup de choses (chef, le plus grand, grand, majeur, l'aîné, etc...), il est un peu le nom Makar grec (grand), macro grec et major-majeur-meilleur en latin (romanes) en même temps, n'a jamais été retrouvé dans les anciens textes punicques ou libyco-"berbères" pour les noms des chefs numides par exemple. Celà veut dire que la racine actuelle MGR (MQR-MKR) aurait subi une mue profonde à cause de l'influence du latin d'abord et du sémitique-arabe enuite surtout pour le préfixe M. Et pourtant en kabyle comme en langues mazigh nous avon avons sauvegardé l'ancienne racine en même temps que l'actuelle pour le mot "vieux, le patriache" MGR (a-mghaR):
a-mghaR = 1. le vieux, le patriache 2.le beau-père (pour la bru thislith)
tha-mghaRth = 1.la vieile, la matriache 2.la belle-mère (pour la bru thislith)
MGR ~ WSR (ou WZR): c'est MG pour WS ou WZ.
a-mghaR ~ a-wsiR
WSR: a-wSiR = vieux; lewSeR = vieillesse; thawSeRth (en fr.Taousert) = la régente (vieille dame forcément).
Taousert est une femme, reine de l'ancienne Egypte de la XIX dynastie! Coincidence?
WSR, WSJR d'Osiris, Oziris appelé "le vieux"! La similitude est frappante!
Osiris ou Oziris est ausi appelé khenty-imentyou en ancien égyptien soit "celui qui est à la tête des occidentaux" interprété comme "celui à la tête des défunts". C'est un peu comme en français la proximité phonétique incite à la confusion pour justment maure-mort (maure-maghreb en Occident, mort ou défunt!). En fait la racine MGR (maghreb) de la forme arabe devrait prendre la racine mazigh très ancienne WSR pour donner à la place de maghreb (occident) pour le Rif et le Maroc la forme proche de WSRF Wasrif (Ouacifs serait Ouasrif)?, Ozerif, Oserif voir même Osherif avec la chuintante (tiens, tiens! Chérifien pour le Royaume Chérifien, justement occidental au Maroc! shrif-Chérif est attesté en toponymie kabyle et mazigh, c'est lui qui aurait donné le patronyme sh'rif - Cherif comme le veut la règle chez nous et non pas le mot arabe 'sharf, shuraf, musharaf" (honorable, notable, noble) des auto-anoblis après le 7ème siècle. A suivre donc!). Par coincidence WS, OS est dans West-Ouest dans les langues européennes mais dans notre cas on comprend que c'est le vieux (le patriache) WSJR Osiris-Oziris la superstar!
Donc MGRB de maghreb serait WSRF Os-Rif, Oz-Rif pour nous, le Rif région mazigh étant justement appelée ainsi car elle se situe à l'Ouest de nos territoires, en Occident donc du côté du couchant. Le Rif pour nous kabyles et numides à l'Est d'ADN est une "province (maritime) occidentale", donc les rifains sont des rifains (c'est déjà résolu). Les nord-africains, les kabyles et mazigh du moins, pour les étrangers situés à l'Est de nos territoires, soit l'Egypte et l'Orient et toute l'Asie, ne sont pas des maghrébins mais des ozirifains., voir même des Osherifains ou des Chérifains! Qu'en dîtes-vous de cette appelation restituée?