dimanche 25 décembre 2011

Les 2 Яussies

Offtop

A propos de la protesta en Russie.

C'est la grogne après les élections législatives du 4 décembre 2011. Il est difficile de comprendre la Russie quand on ne la connaît pas. Un bon conseil : prenez un peu de recul avant de juger.

Y a pas mieux placé qu'un kabyle pour comprendre ce qui ce passe en Russie. On vote ailleurs dans le pays de tutelle (Algérie) dans lequel le kabyle ne se reconnaît pas. Le kabyle ne se reconnaît pas dans le choix de ses compatriotes contre gré (FLN, FIS) et ne veut pas vivre sous le diktat de la "majorité" avec laquelle il n'a rien de commun. Le kabyle sort dans la rue et manifeste pacifiquement pour revendiquer ses droits, pour le respect de son choix et pour l'autonomie tout simplement car le kabyle comprend parfaitement que si son choix est dilué dans le pot commun algérien, il en sortira perdant; le plus souvent il est réprimé par les arabo-islamistes car il y a un clivage identitaire (et intellectuel) entre les kabyles et la majorité "arabe" algérienne.

Eh bien, en Russie c'est à peu près la même chose, seulement à la place du "kabyle qui rechigne en Algérie" il y a la classe la plus éduquée ou plutôt l'élite intellectuelle urbaine (St-Pét., Moscou) -je ne parle pas des ultra-libéraux pro-occidentaux minoritaires- qui refuse qu'on se foute de sa gueule. Aujourd'hui un russe de Moscou ou St-Pét. ne se reconnaît plus dans le choix, vrai ou truqué, de ses compatriotes contre gré comme les républiques du Caucase ou les provinces arriérées comme les classes dirigeantes le lui imposent "pour raison d'état". Le niveau d'éducation, les attentes et les aspirations ne sont pas partout les mêmes dans cet immense pays; pas facile de composer avec. Il y a 2 Russies depuis le 4 décembre 2011 : la Яussie consentante et la Russie incrédule. La protesta est pacifique, heureusement, et le pouvoir joue l'ouverture et non pas le pourrissement. Quand au dénouement de cette confrontation entre l'élité intellectuelle urbaine et l'élite technocrate dirigeante personne ne peut prédire ce qu'il sera. Faut surtout pas dramatiser.

dimanche 4 décembre 2011

Adieu, Doc

RIP

Triste nouvelle parvenue ce matin : le légendaire "Docteur" Socrates s'est éteint à Sao Paolo à l'âge de 57 ans. Joueur légendaire d'une équipe brésilienne légendaire, Socrates était le dernier des mohicans du football romantique brésilien.

Aristocrate, intelligent, élégant, Socratès dominait de la tête et des épaules ses partenaires et adversaires sur le terrain. D'une intégrité exemplaire et d'un engagement citoyen irréprochable (contre la junte militaire de l'époque au Brésil), le "docteur" Socratès avec sa barbe à la Ché reste un symbole de toute une époque quand le foot n'était pas qu'affaire de sous.

Une lumière sur un terrain de foot Socratès.Repose en paix et adieu, docteur Socratès.

Le Grand Truc

Offtop

Portrait d'un hilalien
Le nabot de Benghazi, le caïd du CNT, hilalien invétéré et ennemi juré des autochtones libyens (nos frères imazighen de Libye), est l'archétype de l'arabo-islamiste contemporain. Il exhibe fièrement sa "tache brune" signe de distinction et de vénérabilité chez les chameliers, il parait que c'est très à la mode chez les intégristes arabo-musulmans. C'est les stigmates version banu-hilal :)

L'attaque des clones
Les hilaliens enchainent succès sur succès: Tunisie, Maroc, Benghazi (Libye) et surtout le gros morceau l'Egypte qui vient de tomber aux mains des islamistes. C'est l'attaque des clones ! Le fruit des dites "révolutions arabes" menées par des citoyens avides de modernité est tombé dans les mains propres (car il n'ont pas pris part aux révoltes) des "malins" qui étaient en embuscade. Tout ça pour ça ! On savait les arabes capables du pire (dixit leur congénère Ibn Khaldoun) mais là ils ont vraiment battu tous les records ! Une révolution d'une jeunesse facebook qui au final est raflée par les vieux démons, arriéristes et obsurantistes. Quel gâchis! En somme, la montagne a accouché d'un rat...

La citadelle
Le plus grave au vu des risques et menaces en ADN est la chute de l'Egypte, revenue à 70% aux islamistes dont le tiers ne se cache pas d'être le parti des terros. Les satrapes renversés par les révoltes populaires (Ben Ali, Moubarak) avaient pourtant averti : c'est nous ou c'est les islamistes ! Ce vote montre toute la rancune et la frustration de la populace dans ce pays "phare" de la "nation arabe" qu'est l'Egypte. On craint pour les autochtones, les Coptes, surtout qu'ils sont de confession non-musulmane. Ce qui se passe en Egypte va avoir des réprescussions sur toute l'ADN notamment la recrudescence du terrorisme islamiste. C'est à dire que la Kabylie et la Césarée-Numidie (Algérie) ne sont pas à l'abri d'une agression, encore une, de la part des egypchiens "frères musulmans" ou/et "salafistes" une fois ces derniers arrivés au pouvoir.

Le Grand Truc
On sait que les commanditaires de ces "clones" en ADN sont le Qitar et la Sawdia Arabia, qui affichent soit-disant des divergences et leur rivalité (c'est le coup du good cop et bad cop) pour tromper les gens. L'élément nouveau qui aurait sans doute encouragé la percée des partis islamistes dans les pays arabes ou/et dans les pays occupés par les arabes vient du fait que désormais le Grand Turc est revenu au bercail de la oumma musulmane. Le Grand Turc était jadis admiré par les arabes pour sa force militaire, inexistante chez les arabes, une puissance militaire musulmane capable de faire jeu égal avec l'adversaire ou l'ennemi (Occident). Le Grand Turc était quasiment le messie, la dernière chance pour les arabo-musulmans d'arrêter la chute de leur empire au 15 siècle (Reconquista de l'Espagne). Et voilà que les arabes se remettent à rêver du Grand Turc le sauveur... La Turquie répudiée par l'Europe, voici qu'un parti islamiste, AKP d'Erdogan, joue sur la fibre confessionnelle, au pays d'Ataturk ! Et voilà le parti Erdogan devenu une référence pour dans les pays arabes ou occupés par les arabes. Erdogan est la coqueluche de la nouvelle génération des "leaders" de partis islamistes, il fait des émules ce turc. Il y a main de Turc dans ce jeu arabo-islamiste, à ne pas en douter.
L'avantage avec les turcs est qu'ils sont sunnites comme la majorité des arabes. Les ayatollahs iraniens, chiites, malgré leur succès fulgurant en 1979 (révolution de Khomeyni), ne pouvaient devenir une référence chez les arabes sunnites. Là est toute la différence entre iraniens et turcs aux yeux des arabes sunnites en majorité.

Le truc, le Grand Truc est qu'en réalité il n'y a plus de Grand Turc depuis des lustres, seuls les marchands d'illusions vous feraient croire le contraire. Les arabes ont l'habitude de prendre des vessies pour des lanternes. C'est le complexe du dupe...

samedi 3 décembre 2011

Garamante

Hypothèse à démontrer...

La Tunisie a désormais un islamiste à sa tête; ça ne m'étonnerait pas que la capitale de ce pays soit déplacée vers une autre ville plus convenable aux islamistes : Kaïraouan.

L'hypothèse que l'on émet ici consiste à dire que:
QRWN ~ GRMN
(la gutturale Q étant un G occlusif au sud de l'ADN)
W arabe ~ M mazigh (altération)
Qaïrawan (Kairouan) ~ Guaraman ou Garamante

C'est à dire que si cette hypothèse s'avérait vraie, Kairouan bâtie au 7 siècle serait l'oeuvre des Garamantes plus au sud-est. Les garamantes (berbères) auraient-ils abandonné leur ville et suivi les envahisseurs venus de l'Est pour aller à la conquête de l'ADN ?

Ceci exliquerait peut-être la disparition (brutale ?) ou l'abandon des villes et de la civilisation garamante, qui sait...

Doyen

Blancs, cheveux blancs...ou gris, c'est comme vous voulez.

Là je vais avancer une hypothèse sans pouvoir la justifier, intuition quand tu nous tiens !

Lexique kabyle
shevhan = blanc, beau
Shebbahn sheppah = se faire beau/belle
shiv = cheveux blancs (gris),
a-shivan = homme aux cheveux blancs

Bien au delà de la Kabylie le terme a-shivan sous la forme Chibani est utilisé chez les algériens, les maures à l'Ouest surtout pour désigner "le vieux", "le patriarche de la famille" ou "le plus ancien".

Ah les vieux ! Nous savons que MGR de amghar (1.vieux, patriarche, 2.beau-père pour la bru) dans quasiment la même racine MQR de muqran/Mokrane-Amokrane/ désigne entre autre le grade supérieur "le chef, le plus grand" (général ou colonel ?)
Si la même logique était appliquée pour l'autre "vieux" a-shivan ou Chibani le seul grade qui me vient en tête, c'est à dire l'équivalent romain (latin) - ceci en dit long dur notre identité et notre histoire vu le nombre d'interférences avec les appelations romaines, de l'antique Rome- de shivan/Chibani serait Decanus ou Doyen : celui qui commande 10. Deka

a-shivan, le Chibani = le Doyen

La couleur blanche (ou grise ?) avec une valeur de 10 ?
a-muqran (QR de a-qerru = tête) pour "chef suprême, le plus grand" aurait était commandant de toutes les armées, un général ?
Ceci reste à démontrer, à suivre donc.

Télemly

Du temps d'Alger la blanche, blanche à la source même...

A quoi correspond exactement le toponyme Télemly (Alger) ?
Nous avons déjà il y a deux ans évoqué un autre toponyme proche avec la même signification.

Reprenons ce toponyme proche d'une ville en pays Shawi, en l'occurence Aïn-Mlila à moitié arabisé (aïn = source). La variante originale en shawi, kabyle (mazigh/"berbère") serait:
Thalla Mellil et non pas Thalla Mellul ou Thalla Mellila
(Le même toponyme mazigh se trouve au Rif au couchant: Mellila, territoire rifain annexé par les espagnols, enclave).

Il suffit de prendre des cas similiaires de toponymes composés Thalla + XXX.
Allons en Kabylie pour voir une référence attestée :
Thalla Xellil (Ath-Dwala)
Thalla Mellil donc serait la forme correcte au lieu de Thalla Mellul/Mellila
Thalla Mellil contracté serait devenu Thalla Melli d'abord, Thillymelli ou Thilimli par la suite.

Télemly (Thalla Mellil) pourrait avoir une signification assez simple:
Thalla = source, fontaine
Mellal = blanc, clair
C'est à dire que Télemly = Clairefontaine
(Idem pour Aïn-Mlila qui serait aussi Thalla Mellil qui contracté serait "Télemly")

Cependant en toponymie kabyle/mazigh rien n'est simple car Thalla servirait à indiquer un autre sens qui reste à déterminer (première version: thalla pour "entreé" sud/nord, etc... d'une région). D'autre part ML (amallou), WL (ouali, waalli), L/TL de Thalla sont à ma connaissance toujours du côté du versant ombragé (amallou).

Pour le moment et jusqu'à preuve du contraire Télemly = Clairefontaine.
Alger (Césarée ou Dzayer) était plus que blanche, elle était claire, à la source même, du temps où elle portait son identité, ses toponymes kabyles/mazighs, avant de se voir imposer le hayek (voile blanc) et d'être par la suite envahie par le hidjab hilalien (voile noir "400 bâchée").
Ah le non vieux temps, le temps des sources claires, d'une identité nette et de traditions propres...