lundi 30 juin 2014

Royale Césarée vs Charlemagne

Où comment la Kabylie gagne le match vs l'Allemagne, l'Algérie et la France :))

Vous savez combien on a recours en Kabylie à des fables pour expliquer ce monde. La fable du roi des oiseaux qui oppose l'aigle (iguider) au roitelet en est une. En plus de ces deux, on aura besoin d'un animal, le caprin.

Argel 
On a expliqué à maintes reprise que le nom Alger (Algérie) serait à coup sûr Césarée (prononcé djezara d'où al-djazair en arabe qui n'a pas de son "tch"), nom issu de l'antique Maurétanie Césarienne. Cette Maurétanie Césarienne me laisse perplexe tant on retrouve "le noir" dans le nom comme dans son adjectif, et on va voir pourquoi.
En réalité, ce sont les appelations en espagnol et en portugais  d'Alger (de l'Algérie par extension), à savoir Argel [arkhel] en espagnol qui va nous servir de référence. Sachant que le nom arabisé al-djazair fait référence à "île", on serait en droit de se demander si :
Argel [arkhel] ~ Archipel 
Il ne s'agirait pas forcément d'un ensemble d'îles au sens propre, mais peut-être d'un ensmble de terres surélevés, une chaîne de montagnes (Atlas), ou d'autre chose, par exemple, d'une confédération ou d'une multitide de principautés.

Archimède, l'égyptien
Et voici une formule fantastique qui explique énormément de choses.
Le k et le g aspirés en kabyle comme dans akal (sol, terre) ou aguni (colline) seraient en réalité amputés d'un R. Et tout s'imbrique et s'explique quand on utilise cette formule qu.e l'on va baptisee "la formule d'Archimède l'égyptien" ou "la formule de l'arc noir" :
C (k), G aspirés en kabyle = RC, RG en latin et en romanes
C'est simple à saisir : les lettres C et G en latin sont arqués, bosselés, d'ailleurs ceci explique que le gimmel phénicien (et sémitique) désigne un chameau "gamal" (sa bosse quoi !). 
Donc C, G (et K aussi en kabyle pour les sons aspirés) seraient l'Arc par excellence.

Archimède (Arkhimedis) serait probablement akimède, un kemète (Kemet étant le nom de l'Egypte ancienne) ; ceci est d'autant probable que le grec Archimède a appris la géométrie et les sciences en Egypte des Ptolémées dans la ville d'Alexandrie et que son nom ne donne pas ses origines autres que geographiques. Donc Archimède serait égyptien (un grec d'Egypte ou un local) au sens d'originaire d'Egypte.

Argelia
Notre nom espagnol Argel [arkhel] pour Alger serait en kabyle tout simplement agal ou akal (terre, sol). En gros cette racine KL (ou CL) donne le noir aussi en kabyle (akli "esclave", akehli "nègre", khôl) qui est celle de Césarée devenue Alger ou Argel se retrouve dans Maurétanie car maure "noir" en grec serait vraisemblablement l'équivalent du kabyle KL pour akli "esclave, noir". Bref, la Maurétanie Césarienne pourrait être un pléonasme. On y reviendra plus tard, pour le moment c'est Césarée qui nous donnera des pistes ô combien intéressantes, comme nous allons le voir plus loin.

Agadir
C'est ce nom kabyle et mazigh agadhir (aguadir), plus connu comme toponyme chez nos frères et cousins du couchant Agadir, terme remontant à l'époque phénicienne (Dda Salem Chaker le co nsidère comme étant un terme phénicien et non kabyle/mazigh), qui va nous apporter des explications.
GDR avec le G aspiré en kabyle est celui de agadhir "fortresse/grenier, hauteur dominante" et igidher "aigle".
GD dans GDR de agadhir serait la même racine que celle du caprin agadh (bouc) en tamazight occidentale, tha-gadt "la chèvre" en kabyle. L'intérêt est que ce GD serait RGD - via la formule d'Archimède citée plus haut - soit une ARCADE. C'est peut-être le chevalet d'échafaudage de caprin, en tout cas on est quasimenet sûr que Agadir la forteresse (hauteur dominante) serait un Château ou un Castellum en latin (dont le sens diffère du français); en langues slaves cette logique aussi existe : leur Kozlov ou Kozlowski du caprin Kozel ne seraient rien d'autre que Castle du latin castellum (château en français, castle en anglais) devenu KZL. 

Bref, Césarée serait kabylement/mazighement parlant (et en phénicien aussi !) Agadir :
Césarée = Agadir = Château/Castle/Castellum voi qasr (Ksar) "palais" en arabe
C'est don vers un type d'organistaion socio-politique que nous renverraient ces notions...

Kaiser
Et voici notre César ayant donné la Césarée/Algérie chez nous, Kaiser [kaïzer] chez les Allemands et Tsar chez les Russes ! On va aller droit au but :
César est associé à l'Aigle (igider en kabyle).
César ne serait pas un nom propre mais un nom commun, un titre :
empereur,  ou roi/souverain/monarche
On comprend pourquoi l'aigle (royal) est sur les blasons des empires (germanique entre autres).
Le terme kabyle agelid "roi, prince" serait certainement amputé d'un R d'arc (voir plus haut) et probablement une déformation du latin Regulus pour roi. Le vernaculaire kabyle/mazigh devrait avoir la même racine que l'aigle GDR. Par ailleurs, la racine royale en sémitiques étant MLK, le terme agadir (ou igider) serait plus un terme kabyle/mazigh même s'il est dans le phénicien. 
Le terme-nom César ne peut être d'origine latine non plus, il faut aller chercher ses origines.
Et la Césarée/Alger de césarienne pour Maurétanie césarienne serait vraisemblablement  "Royale" ou "Impériale".

Karl
Cette association de l'aigle à un royaume ou un empire se voit ailleurs :
Carolus, Carl, Karl des franco-germains = Karel ou Korol "roi" des Slaves ;
earl des scandinaves ~  orel "aigle" en russe (sumbole du Tsar et de son empire)
Ce earl a donné yarlyk en russe pour label mais surtout dans l'empire tataro-mongole
Earl, ORL, ARL renvoie vers "royaume" et "aigle" comme dans le cas de César (Agadir) comme on l'a vu plus haut.

Charlemagne
J'ai déjà fait part de mes doutes sur ce blog quant à l'existence du personnage historique Charlemagne qui serait vraisemblablement une figure syncrétique. Charlemagne ou en latin Carolus Magnus "le Grand Charles" serait simplement "le Grand (Roi)" pour probablement "Empereur".
Carolus Magnus = Charlemagne (un roi, un empereur) dites-vous ? Niet, camarades !
Carolus Magnus serait pour Grand Empire !
Charlemagne = Allemagne !
En clair, CRL peut se rétrécir pour devenir ARL ou simplement AL ou ALL comme dans all en anglais, alles en allemand peut-être. Quoi qu'il en soit, Charlemagne serait relatif non à un roi mais au Grand Empire, franco-allemand en l'occurrence, l'empire de Charlemagne, l'empire carolingien qui va se démembrer plus tard pour donner le royaume de France et l'empire germanique. Ce n'est pas un hasard si les Français et les Allemands se sont fait la guerre si souvent depuis cette rupture !

Gaule
Mais il y a encore plus curieux que ça ! On a déjà évoqué sur ce blog l'hypothèse qui veut que Gaule serait Galilée (et César idem à Jésus), d'ailleurs je ne suis pas le seul à le penser. Là, on peut clairement supposer que le terme Gaule serait lié lui-aussi à l'Aigle (aquila en latin) don à la notion de "royaume" ou "d'empire" :
Gaule = Galilée = (sens) Royaume, Empire
D'ailleurs Jules César est étroitement associé à la Gaule dans la dite "histoire officielle". 
Cette Gaule (le terme) aurait à mon sens évolué dans le temps pour donner Carl, Charles (Charlemagne). Donc un Gaulois (tout comme un Galiléen) est un Charles (Carl): un royaliste, monarchiste, impérialiste. 

Kabylie
Nous venons "de battre" le kaiser, Charlemagne (des modifs de César) en les désacralisant alors que nous sommes plus modestes que les pays concernés, la France et l'Allemagne, qui sont eux très avancés. Revenons à la Kabylie donc...
Les hillaliens peuvent donner une consonance à un nom, à un toponyme de contrée conquises ou, au mieux, le traduire mais jamais l'inventer. Quand vous voyez la connerie genre les (méditerranéens) Kabyles auraient été ainsi appelés par les hillaliens (des nomades !) parce que c'était des qabila (tribus en arabe), vous comprenez bien que c'est du n'importe quoi venant de gens hostiles. Néanmoins, ce faux témoignage issu de la propagande hillalienne devrait contenir un grain de bon sens si on l'interprète sérieusement.
Et là on revient à l'aigle et à agadir.
- l'aigle en arabe est 3aqeb ou akeb : peut-être que Ya3aqub (Jacob) et surtout al-qabail (Kabylie en arabe) serait 3aqabil en référence à l'aigle, donc à "royaliste, impériale" qui est justement "l'épitète" de Césarée (Alger) ;
- en architecture kabyle, ce n'est agadhir (même racine que igidher "aigle") qu'on utilise pour designer le grenier mais le terme thaarisht ou tha-3arish-t...qui a la même racine que les 3arsh ou Archs kabyles ! C'est une organisation politico-social qui ressemble plus à une confédération qu'à un royaume ou un empire ; n'empêche le nom Césarée/Alger-Algérie serait très probablement lié à la Kabylie. Reste à savoir la place et la symbolique de l'Aigle dans tout ça...

P.S
Un petit truc à retenir :
Tigzirt serait simplement le féminin de Agadir.

samedi 28 juin 2014

L'étrange histoire des Lusitaniens

Comme quoi on en a pas fini avec les Portugais...

Il y a qlq chose d'étrange et de hautement précieux pour nous dans les noms "Portugal" et "Lusitanie". Le rapprochement fait dans le billet "l'étrante histoire du Portugal" va, d'une certaine façon, être corroboré une autre hypothèse concernant la Lusitanie, assimilé le plus souvent au Portugal.

Andalouse
Les Portugais désignent la lumière par le terme louche (luz), du latin lux pour lumière. Ce terme lumineux est justement à la racine de Lusitanie, ainsi que dans Andalousie (El-Andaluz). On se demande si Lusitanie n'est pas la variante verlanisée de Andaluz/Andalousie. Cette version que l'on étudiera plus tard contiendrait un indice important fourni par les langues sémitiques, l'hébreu et l'arabe en l'occurrence, surtout l'hébreu pour la désignation des Sépharades qui, si notre hypothèse est bonne, serait issu de la couleur jaune (asfar, sephar) en sémitiques et qui serait liée directement à l'Andalousie; et ici le jaune serait jaune et or comme en langues mazigh (berbères) pour awragh. 

Bref, cette piste est à étudier séparément en essayant de recueillir le maximum d'indices utiles pour, peut-être, aboutir à l'hypothèse qui mettrait en relation Sépharades - Andalousie - Lusitanie au travers de la couleur jaune/d'or ou plus généralement d'une couleur "de feu" chaude (rouge, orange, jaune). Luz de Lusitanie pouvant être aussi, par altération ô combien fréquente de L en R, Ruz (Roux) pour Ruxitania. C'est à dire que les Lusitaniens seraient des Roux ! Quel intérêt pour nous Kabyles dans tout ça, me direz-vous ? Ben, c'est tout simplement une piste qui pourrait nous conduire à ceci (allez, on lève le voile sur cette hypothèse encore crue !): Portugal étant rapproché de Carthagen (Carthage), les Lusitaniens étant associés à la couleur rousse, notre héroïne kabyle Lounja (retrouvable aussi chez les non-kabyles d'Afrique du Nord) que la mythologie kabyle décrit clairement comme une fille aux cheveux d'or ou de feu (rousse donc), serait une carthaginoise ou une lusitanienne ou une andalouse ! Et ça c'est vachement important pour faire le lien dans le temps entre ce que nous sommes et ce qu'étaient nos ancêtres. On y reviendra le moment opportun. 

Olivier
Le terme kabyle (mazigh) luqid pour désigner les allumettes est clairement lié au latin lux (lumière). C'est pourtant vers autre chose qu'on va se tourner : l'huile. L'huile d'olive, bien entendu, qui servait jadis de carburant (bio !) pour les lampes à huile. On sait que le terme huile est désigné en kabyle par ziith, considéré comme un emprunt au sémitique (en arabe) al-zeït, terme qu'on retrouve en portugais et en espagnol aceite (huile) ou aceitunas (olives) proche de l'arabe al-zeytun (olivier, olives). 
Un semblant de version pourrait se dessiner si l'on n'exclue pas un rapprochement entre Alceitun ou LaZitouna (consonance sémitique-arabe) avec cette Lusitanie justement. Cette proto-hypothèse de l'olivier pour le Portugal-Lusitanie est conforté par ce qui suit : l'olivier en kabyle (et mazigh) a-Zemmur (même racine ZM que pour izem "lion") devenu en espagnol Zamora (samora) est le nom d'une province en Espagne limitrophe du Portugal et faisant partie du royaume de Léon (le lion quoi !).L'intérêt de l'Olivier est que cette arbre pourrait symboliser le savoir (une université, par exemple), comme on l'a vu dans le billet précédent.
Plus largement, ce terme "d'huile" commun au kabyle, à l'arabe, à l'espagnol et au portugais zith/aceite pourrait avoir désigné plus généralement un breuvage, la crème, le beurre. Tiens, d'ailleurs chez les Slaves, les Russes en particulier, le même terme maslo désigne huile et beurre. Donc udhi (beurre en kabyle) doit être analysé dans ce contexte de lux (lumière) ou de carburant si j'ose dire. Comme quoi il y a d'autres pistes à ne pas ignorer.

Orange
On nous donne trois origines de l'orange. 
La première nous renvoie à la Chine, d'ailleurs en kabyle et en argots "arabes" nord-africains ce fruit est appelé tchina, et dans les langues d'Europe du Nord, l'allemand ou le néerlandais puis le russe désigne ce fruit par apfelsin, soit "la pomme de Chine".
La deuxième hypothèse, très ancienne, nous renvoie au jardin des hespérides difficile à situer géographiquement (Afrique du Nord ou Ibérie). Ces pommes d'or du jardin des Hespérides offrent l'avantage d'évoquer Or (jaune = or en langues mazigh/berbères) donc peut-être aussi Jaune qui en sémitiques est asfar, séphar qui de par sa consonance n'est pas loin du grec hesperis de hespérides.
La troisième hypothèse, marchande je dirais, nous est donnée par le grec et l'arabe qui désignent l'orange par le nom portokali et burtuqal, respectivement, ce qui n'est rien d'autre que le nom Portugal. L'explication donnée est triviale : l'orange douce de Chine aurait été introduite en Méditerranée par les marins portugais d'où ce nom portokali/burtuqal. A mon avis, cette piste de marins marchands portugais n'y est absolument pour rien, l'histoire des oranges remonterait à l'antiquité et son pays d'origine serait très clairement le Portugal ou l'Ibérie, ou voir même la Méditerranée occidentale.

Douce
Fait marquant, on parle d'orange douce. Peut-être que "chine" (notre Tchina) aurait le sens de "doux" (qlq part :) , qui sait ?
Un fruit mûr est forcement de couleur chaude : le vert est amer, le jaune/rouge/orange est mûr, chaud, doux. Au risque d'être traité de tous les noms, on ne peut pas exclure cette relation entre l'Orange (de Lusitanie/Portugal) avec Douce (Dulce, Dolce), et donc le raccourci suivant :
Andaluz pourrait s'écrire Andélice :)
Lusitan-ien ~ Doux ~ Zidane :) en kabyle (azidhan "doux, le doux").
C'est à dire qu'une relation "roux = doux" - et que ma rousse (comme Lounja qui serait une Dulcinée !) = ma douce - est plus que probable ! Franchement ça me fait rire :)))), mais bon, on ne peut rien exclure dans ce genre d'exercice.

Au final, on se retrouve avec des pistes tout à fait sérieuses pour remonter l'origine étymologique de l'Orange, de l'Andalousie, de la Lusitanie, du Portugal, des Sépharades, etc... Il est question d'Olives, d'Oranges ou de pommes d'or, non pas seulement au sens propre mais aussi et surtout au sens figuré : Andaluz ou Lusitanie s'agirait de Pays de Lumière (savoir). Et cette histoire qui lie l'Afrique du Nord à l'Ibérie nous renvoie très probablement à des temps anciens, aux temps puniques peut-être.

Et puis, si vous voulez mon opinion, je commence maintenant à soupçonner qu'une seule et même histoire est racontée différemment et avec un décalage dans le temps. C'est à dire que je ne peux personnellement pas exclure que l'histoire de l'Andalousie des Maures arabisés et islamisés ne serait rien d'autre qu'une version tardive ou le chapitre final d'une Andalousie (ou Lusitanie) ayant existé en Ibérie depuis l'antiquité (le mythe des anciens grecs "les pommes d'or du jardin des hespérides" l'indiquerait), c'est à dire depuis les temps puniques ! Et le mythe kabyle de Lounja remonterait très probablement à cette époque...

dimanche 22 juin 2014

Le trésor, la croix et les anciens Grecs

Aux racines de la culture...

Un trésor est forcément enfoui, dissimulé (dans le passé) et se découvre (au présent). Nous allons découvrir les notions associés au "trésor", c'est d'un grand intérêt, croyez-moi! C'est frappant comme le riche laboureur peut être associé au trésor...

Le cerisier
On a déjà démontré sur ce blog la relation Cerisier (Griottier) - Eglise, et ce dans plusieurs langues. La racine est la même partout sauf que "la géométrique" (de L-R + N-M), comme on la désigne sur ce blog, varie d'une langue à l'autre :
KNS : tha-knisya "griottier, cerisier" en kabyle ; en sémitiques : kanissa (église) en arabe, knesset (assemblée) en hébreu.
KRS ou CRS : cerisier en français de cerasum latin issu du grec kerasion; en germaniques : kirch, cherry.
CLG: ciliegia en italien pour cerisier.
Les termes église, ecclésiastique, etc.sont issus du cerisier.
Le terme arabe ma-glis ou madjlis (assemblée) est tirée de là aussi.

Maintenant la nouvelle association qui ne laisse plus de doute :
Cerisier ~ Trésor 
Association qui se vérifie pour le sémitique-arabe :
KNS ou KNZ dans kenz (trésor) serait la même racine que celle présenté dans le cerisier (et puis église, assemblée) dans plusieurs langues méditerranéennes. 

Le chêne
La même racine avec un R pour "géométrique" va réduire à deux langues, le kabyle et le latin, ce partage d'un arbre de haute symbolique: le chêne, 
krs : akerrush en kabyle vs quercus en latin pour le chêne.
Cette même racine en kabyle avec un g légèrement aspiré au lieu de k profondément aspiré :
a-gerruj "le trésor" vs a-kerrush "le chêne".
krs ou grs/grz en kabyle renvoie quasiment à l même notion :
grz: a-gerruj "trésor";
krz: krez "labourer, sillonner";
krs: kres "se rider, se plisser (le front), cristalliser? croiser?"
grs: a-gris "le gel" (cristallisation de l'eau) ;
grz: a-gurzi "le talon d'Achille" (croisés ?).

La fable du riche laboureur et de ses enfants s'explique magistralement en kabyle avec la racine KRZ (CRS) du labour, du trésor et ...d'autres choses que voici plus loin.

Croix
Nous avons là deux arbres, le Cerisier (ou Griottier) pour plusieurs langues et le Chêne pour le kabyle (et le latin ?) qui nous renvoient aux associations suivantes:
Cerisier (Griottier) ou Chêne - Eglise - Croix - Trésor - Assemblée (ou Union, Rassemblement).
Le riche laboureur décida ses enfants à s'unir - l'union fait la force ! -, c'est ça notre Assemblée (Knesset ou Eglise) liée au Cerisier ou au Chêne !
Le Cerisier ou le Chêne seraient la Croix tout simplement.
On arrive ici à la source de l'apparition de symboles religieux, depuis la croix des anciens Égyptiens jusqu'à celle du monde chrétien. Si notre piste est bonne, cela signifierait que le savoir est né le jour où les laboureurs (paysans) ont décidé de dédier un jour de la semaine à l'union, au rassemblement pour, probablement, échanger leur savoir-faire, c'est à dire la culture des champs; ainsi apparût probablement la culture tout court...

Unversité
Cependant la notion de trésor dans le cas de notre laboureur serait plutôt un héritage immatériel, c'est à dire le savoir. Donc notre rangée d'association évoquée plus haut va encor s'allonger car il faut rajouter la notion de savoir ou plutôt de lieu de savoir. En d'autres mots, ce lieu de rassemblement associé au cerisier ou au chêne, serait un lieu de savoir, un foyer de culture c'est à dire que église (assemblée) serait associée à collège ou université...qui est en arabe désigné djama3a, mot de même racine que les termes qui désignent assemblé, société, le vendredi (jour de rassemblement), etc. qui sont aussi repris en kabyle (thajemait, ledjama, etc.).
P.S : Un autre arbre, l'olivier en l'occurence, pourrait symboliser ce foyer de culture qu'est l'Université (ou le Collège d'église) : l'université Zitouna en Tunisie témoigne pour cette hypothèse car zitoun est en arabe "olivier" serait une arabisation (pour la forme) de ce qui aurait été a-zemmur en kabyle (mazigh) - l'olivier étant un socle identitaire pour les Kabyles - car cette association Arbre-Savoir (université) n'existe nulle part ailleurs en Orient chez les vrais arabes.  

Les Grecs
Les Grecs sont forcément anciens :) On sait que les Européens de l'époque post-romaine, les Français en particulier, aiment parler de "miracle grec". D'abord les Grecs ne se reconnaissent pas dans cette appellation puisqu'ils se déterminent en tant comme des Héllènes. Ensuite, pour ce qui est de nous Kabyles, on désignerait plutôt ça par "le trésor grec" sachant que "grec" serait un nom commun qui désignerait plus globalement autre chose qu'une ethnie. 
Grec pourrait être Georges "le laboureur" en grec, pour le sens propre, et voir un homme cultivé, pour le sens figuré. Et Grec pourrait être ce qu'en kabyle on associé au labour (krz) et au trésor (grz). En définitive, le Grec est un Trésor pour le kabyle :)
Grec (Antique) = Trésor = Culture 
Comme nous venons de le voir, le Labour (culture des champs) aurait vraisemblablement donné Culte et Culture, et ce depuis les temps anciens. Le chemin de Croix n'est pas celui que l'on croît connaître, et pourtant tout le monde y est passé : école primaire, collège, lycée, université. Le chemin de croix (celui du savoir) est-il vraiment un calvaire ? Oui, pour certains, sans doute le chemin des lumières est un parcours de combattant...

dimanche 8 juin 2014

Le pied égyptien

Une autre lecture des hiéroglyphes...

On ne va pas remettre en cause les interprétations d'éminents égyptologues mais simplement donner un autre point de vue sur le pied égyptien, l'hiéroglyphe du pied en l'occurrence.
Marketplatz
Zavez vu une ville qui n'a pas sa place du marché ? jami, comme diraient les Kabyles vieille école :)
Ce pied-hiéroglyphe est interprété comme "endroit" par les égyptologues et serait un B. Soit. Essayons de nous mettre à la place de ces anciens Egyptiens qui l'auraient inventé...
1) Un pied ici peut symboliser un angle droit (comme la coudée d'ailleurs). Et cet angle droit symboliserait un rectangle (un carré donc aussi). Donc une place carrée, rectangle. D'où la supposition que cet hiéroglyphe serait peut-être plus qu'un "endroit" mais une "place" !
2) Un pied c'est aussi un pas. Ce n'est pas pour rien qu'il était utilisé dans les systèmes de mesures (les perfides continuent d'ailleurs à le faire même de nos jours !). Un pied peut symboliser un pas (si vous allez sur une terrain plat, sur le sol) ou une marche d'escalier (si vous montez une pyramide, un escalier, des étages, des étalages...de marché !). C'est à dire que ce pied-hiéroglyphe égyptien aurait peut-être une relation avec "marche, étalage" voir même avec "marché".
Au final, ce pied égyptien interprété comme "endroit" pourrait être une "place" voir même "la place du marché" !

Plus ou moins
Non, ce n'est pas de "plus ou moins" qu'il s'agit mais de "plus, ou moins". Le pied est toujours comparé à la coudée (donc au bras) en termes de mesures. C'est Supérieur (pied) vs Inférieur (bras, coudée). On va aller plus loin pour lier les symboles mathématiques à ces pieds et mains ou bras :
+ (plus) : Pied ;
- (moins) : Main, Bras (coudée)
C'est aussi peut-être Positif vs Négatif. Zauraient donc pas tort les franchouillards pour "le pied !" des fois qu'ils positivent et ne râlent pas pour se plaindre de la poisse :)
Donc, si cette supposition est vraie, un hiéroglyphe de pied ou de coudée/main/bras pourrait avoir une signification non-textuelle mais fonctionnelle (calcul, maths, etc.).
Comme quoi l'Egypte ancienne, à mon sens, n'a pas délivré tous ses secrets : il faut comprendre comment les interpréter autrement qu'à travers les règles académiques (occidentales).

Noir et Blanc, Rouge et Noir

De l'alchimie des couleurs...

Dans ce billet, on va se rendre en Egypte. L'Orient pour la Kabylie (les pays Mazigh en général) c'est justement l'Egypte, c'est elle qui aurait toujous influencé nos contrées et non pas le moyen-orient comme c'est le cas depuis qlqs siècles avec les résultats catastrophiques que l'on connait.

L'énigme des Iflissen
Il y a en effet une énigme dans le nom des Iflissen (tout court) et des Iflissen u'Mellil...surtout que c'est par opposition à Iflissen Levhar (maritime/sur mer). Je pense que la supposition qui va suivre va vous surprendre mais ça vaut le coup de lui prêter attention :
Mellil dans Iflissen u'Mellil serait de Mellal "blanc".
Mellil (issu de Mellal) serait pour Mer Méditerranée.
Iflissen u'Mellil seraient peut-être les Iflissen de Méditerranée ! A suivre donc.

Noir et Blanc
En réalité, on croit pouvoir deviner l'existence d'une opposition de notions en kabyle vachement importante.  Les océans ou la mer, voir la mer Méditerranée plus particulièrement, seraient liés à L ou un double LL, comme dans Illel en mazigh libyen pour "la mer". Le terme "levhar" en kabyle pour la mer (idem en arabe al-bahr) serait de la même racine que thibhirine (Tibhirine) pour "plattes-bandes, gradins = jardins" (qui rappellent les ondes de son) et de avehri "air" en kabyle (rih en arabe). Pour faire court, voici les associations pouvant s'y cacher :
Blanc (Clair) = Mer (Océan, mer Méditerranée) = Liberté = Air = Vague (Onde) = ? Âme (ruh).
Au contraire du Blanc (Clair) qui atteste les mers et océans, le Noir (Opaque) symboliserait donc le Sol, la terre.
KL (k aspiré) : akal (sol, terre), akli (esclave, noir, boucher), akhal/akahlouche (nègre) : l'esclave "noir" est par définition privé de sa liberté, il est prisonier.
Et notre hypothèse prend forme :
Noir (Opaque) vs Blanc (Clair)
Continent (Sol, Terre, terre noire) vs Mer (mer Méditerranée, océan ?)
Esclave vs Libre 
(le sol étant donc considéré immobile au contraire des eaux des mers et océans, donc ignorance de la dérive des continents chez les anciens ?).

Rouge et Noir
On a l'équivalent de cette opposition Blanc vs Noir en kabyle ailleurs : le Rouge vs le Noir en Egypte ancienne dans son nom égyptien même (kemet) :
Kemet "terre noire" vs Desheret "désert (terre rouge)
Seulement il faut une réctif de cette version officielle à la lumière de ce que nous avons vu plus haut pour le kabyle qui oppose Terre à la Mer. C'est à dire qu'une version alternative de cette opposition Kemet vs Desheret de l'Egypte ancienne que voici :
Kemet "Terre noire" vs Desheret "Mer rouge" ou "Désert/littoral sur la mer rouge".
La clé est qu'on retrouve la Mer opposé au Sol/à la Terre et que cette mer en Egypte s'appelle justement la mer rouge ! Ce Desheret "terre rouge" pourrait être le Sinaï ou les zones alliant "désert et mer rouge" d'Egypte !

Matière
Maintenant il faut en tirer des infos exploitables.
La couleur noire (opaque), la terre, le sol (le continent) serait sans doute qlq chose qui indiquerait la matière pour les anciens qui serait fixe et donc quantifiable. Les termes Alchimie soit disant lié à quantité (kimia en arabe, tha-kumisht ou kumsha kabyle comme en argot DZ désigne une poignée/creux de la main, donc une petite quantité) et Chimie soit disant lié au grec khemeia/chemeai "magie noire" rappellent étrangement "la terre noire" Kemet, le nom égyptien de l'Egypte ancienne ! 

En kabyle KL de akal (terre, sol) et akli/akahlush (esclave, nègre) serait peut-être l'équivalent de cette racine ancienne égyptienne KM de l'Egypte ancienne Kemet...et un Akli pourrait être aussi celui qui travaillerait la terre : un fellah :), un paysan, qlq'un qui travaille la terre : un Georges quoi !

L'étrange histoire du Portugal

Et l'étrange histoire des pirates...

Avant de s'intéresser à l'Espagne qui constitue un gros morceau pour nous avec ses "reconquista, conquistadors, etc ", on va s'intéresser à son voisin, le Portugal.

Portugal
L'étymologie officielle du nom de ce pays n'est pas suffisamment claire, on va donc prendre en compte une version qui lie le nom Portugal (Porto-Gallo en italien) au "port gaulois" (et si c'était Porto Giallo "port jaune" ? :)). On ne va pas avancer d'hypothèses mais seulement une première approche pour essayer de lancer une première supposition sur l'origine et la signification du nom de ce pays lusitanien. Voici en quoi elle consiste, à quoi le Portugal serait comparable :
Porto Gallo (Portugal) ~ QRT HDST (Carthage)
En d'autres termes :
Port est comparable à QRT ("ville" en phénicien) ;
Gallo serait comparable à HDST ("nouvelle en phénicien).
Et cette "proto-supposition" expliquerait une chose :
Cartagena ou Carthagène en Espagne ou en Colombie serait un "Portugal" aussi; Nueva Cartagena (Nouvelle Carthage) contiendrait deux fois l'adjectif "nouvelle" (pour "ville" ou "port").
Au final il faut retenir le parallèle entre Portugais et Phéniciens, les deux passaient pour maîtres des mers à leurs époques respectives.

L'étrange histoire des pirates
Comme nous l'avons vu dans le billet précédent, le terme pirate ne serait pas forcément lié à la (seule) désignation des corsaires et forbans, il pourrait désigner d'autres professions. On va voir justement lesquelles, en plus de celles évoquées dans le post précédent (préleveur d'impôts et taxes). Il faut se préparer à regarder autrement ce mot "pirate"...
Il y a une image type véhiculé par les légendes, les mythes et "l'histoire" : le pirate avec une barbe fournie, borgne et qui picole sans arrêt (du rom hard !) et avec un perroquet perché sur son épaule. Pourquoi cette association pirate-perroquet ?
Pourquoi les deux mots sont si proches, surtout en anglais, "parrot" vs "pirate" ?
C'est peut-être un simple hasard, mais il faut tout de même évoquer les pistes possibles concernant la vraie profession du pirate à l'origine.

- L'avocat
Le perroquet nous renvoie peut-être au plumage, bien entendu "si son ramage se rapporte à son plumage... " :) Le plumage comme celui des chefs de tribus des Indiens d'Amérique et pour la version "des gens civilisés", la perruque des avocats et de juges britanniques toujours d'actualité !
L'avocat qu'en kabyle et argot DZ on désigne par Bogato, Bougatou (avvocato en italien) qui a pour vocation de débiter en bon rhéteur... comme un perroquet !  
La plume pourrait par ailleurs nous renvoyer vers un métier de scribe, de secrétaire.Tout comme parleur, beau parleur (parlementaire) ou même haut-parleur (cocorico !) ne peuvent être écartés.

- La vigie
Cependant "pirate" étant lié  à la mer, revenons aux métiers de navigation. Tel un perroquet sur son perchoir, l'homme de vigie perché sur le haut du mât du bateau est "l'oeil" qui observe l'horizon et surveille la mer. Un vigiepirate :)))
Pourquoi la légende fait du pirate un borgne ? Avant les jumelles, on utilisait une longue-vue, une seule lunette... et peut-être qu'avant les lunettes, on fermait un oeil pour effectuer une observation monoculaire :)

- Le pilote
Faut vérifier s'il y a relation entre les origines des mots pilote et pirate. Ce "pirate" indispensable sur un bateau serait peut-être simplement un instrument de navigation. La légende des pirates serait alors née avec l'apparition de cet instrument si indispensable aux navigateurs.
Pourquoi un oiseau (perroquet) dans cette légende ? Ben y a qu'à regarder sur terre pourquoi justement c'est un coq (gaulois ?:) ) girouette qui sert à déterminer la direction du vent, info d'importance vitale pour les navigateurs anciens avec leurs "machines à vent" les voiliers !
Bref, il est possible que "pirate" soit le pilote (un humain) ou instrument-pilote de navigation (sextant, boussole ou "compas", etc.).    

- Le géographe
Bien entendu, notre "pirate" pourrait être tout simplement "le capitaine" de navire, mais ça fait trop banal ça ! On ne peut pas exclure que notre "pirate" soit un explorateur, un géographe, ou un cartographe plus exactement qui explorait les mers et océans afin d'établir une carte fiable et complète (courants, vents, etc.) et tracer des itinéraires et des caps pour la flotte marchande.

Voilà donc combien de métiers pourrait avoir eu notre "pirate" à l'origine.
Maintenant revenons aux Portugais.
Ce qui les rapproche des Phéniciens c'est bien entendu.la maîtrise de la navigation maritime ! Si le périple d'Hannon le Phénicien peut être considéré comme étant un simple mythe datant d'une époque très ancienne, celui de Maguellan le Portugais serait indéniablement une histoire vraie. Les Phéniciens ont-ils vraiment atteint la partie australe de l'Afrique et dépassé le Cap de Bonne-Espérance ? Tandis que les Portugais l'auraient fait d'après ce que l'on sait de l'histoire relativement récente.

Ce parallèle entre les Phéniciens et les Portugais serait peut-être très opportun pour comprendre l'histoire des grands explorateurs et des grandes découvertes géographiques. A propos, connaissiez-vous qui c'est Mercator ? Les Phéniciens explorateurs et géographes ? Possible surtout qu'en plus d'être les maîtres des mers et des cartes géographiques, les Phéniciens qui auraient donné aux Grecs l'Alphabet, l'écriture, auraient été les maîtres des lettres.  L'étrange histoire du Portugal n'est pour autant pas élucidée, pas encore...

mercredi 4 juin 2014

Gibraltar, les Atlantes

Un indice de l'Atlantide de Platon identifié...

On a avancé plusieurs suppositions et hypothèse concernant l'origine et la signification de Gibraltar, la dernière en date étant "la colonne du dragon" qui situe les colonnes d'Hercules à Gibraltar. Cette fois je pense que le nom Gibraltar va nous délivrer qlq chose de très précieux qui nous permettra de regarder l'histoire et les légendes du monde méditerranéen autrement.

Dans les textes de Platon sur l'Atlantide, les colonnes d'Hercules sont évidemment mentionnées. Mais il y a aussi le fameux métal des Atlantes : l'orichalque. Eh bien, il est plus que raisonnable d'avancer l'hypothèse suivante :
Gibraltar ~ Orichalque
Les interprétations peuvent cependant être assez nombreuses...

Mont de cuivre
Si l'on se réfère au grec on aura "mont de cuivre" pour l'Orichalque. Le fait que ça soit un mont est essentiel pour faire le rapprochement avec Gibraltar. Reste maintenant à vérifier si des mines de métaux ou des traces d'alliages de métaux (tel l'orichalque) subsistent sur le mont Gibraltar (il parait qu'il y a du cuivre-molibdène).

Mont Brûlé 
Mais l'hypothèse la plus probable est celle que l'on va voir dans ce paragraphe. D'abord il faut noter qu'à l'origine de ce rapprochement de Gibraltar de l'Orichalque, il y avai le mot dragon (qui crache le feu) ou sa racine DRG qui...de notre côté de la Méditerranée s'est réduite à la racine RG ou RQ :
RG: regh, ragh, req "brûler" en kabyle ;
VRQ: vreq "briller, scintiller" et levreq "éclair, foudre" (al-barq en arabe + Barca phénicien) ;
WRG : awragh "jaune, or" en kabyle et mazigh ;
RQM : reqem "colorer", thimerqemth "chardonneret" en kabyle.
Et d'ailleurs le terme grec khalkos "cuivre" de Orichalque est comparable à hariq "incendie" en arabe, hreq "brûler" en kabyle.
Un autre élément important : le mythe mauro-arabo-musulman de Tarek Ibn Ziyad qui aurait brûlé ses embarcations coupant ainsi toute possibilité de retourner en arrière. Ce n'est évidemment qu'une légénde mais elle nous donne deux indices : 

-le mont de Gibraltar peut être associé au feu ;
- Gibraltar est le point de non-retour.
Donc, au final, on aurait plusieurs suppositions quant à la signification de Gibraltar :
- le mont brûlé (hypothèse qui parait la plus raisonnable pour le moment) ;
- le mont brillant, le mont jaune, le mont d'or ;
- et même le mont de Tarek pourrait être appelé anciennement le mont de Barca (Hannibal), le mont de foudre/d'éclair.

Rubicon
Il est quasi certain que le mont Gibraltar signifiait depuis toujours une frontière avec le monde inconnu (avec l'océan atlantique du moins), c'est un point de non-retour comme le montre le mythe de Tarek ibn Ziyad. Au figuré comme au sens propre, Gibraltar aurait été pour les navigateurs et les conquérants commeTarek ce qu'était le Rubicon pour Jules César. 
Le mont d'or
Il y a une autre supposition qlq peu tirée par les cheveux. Et si le terme dragon (DRG) était rapproché de drahma (DRHM) qui en Méditerranée signifie la monnaie, l'argent : drachme monnaie grecque, dirham monnaie marocaine (maure donc) et adhrim en kabyle ou drahem en argot DZ pour l'argent (la monnaie) ? Et perso j'y crois et en plus voici une autre association qui confirme cette supposotion pour une monnaie bien connue de vous :
Dinar (Denarius) ~ Tonnerre
Cette association de la monnaie (frappée) au tonnerre, à la foudre ou à l'éclair serait vraisemblablement généralisée. Mais, dans notre cas avec Gibraltar, quel sens va revêtir ce mont de dragon/de foudre/de tonnerre/de drachme/dirham ? 

Ben, y a qu'à se remémmorer que Gibraltar est un lieu de passage obligé de la Méditerranée vers l'Atlantique, un passage stratégique comme le canal de Panama ou le canal de Suez (ça les Anglais, jadis première puissance maritime et qui occupent toujours Gibraltar peuvent vous en dire qlq chose). Et on peut simplement supposer ce qui suit :
Gibraltar serait un Mont d'Or car il rapportait beaucoup à celui qui en était maître en termes d'impôts (droits douaniers de transit, droit de passage) prélevés sur les navivres qui transitaient par le détroit de Gibraltar. Aujourd'hui ce sont les perfides "les Atlantes" ou les maîtres de l'Atlantique qui dominent Gibraltar...

Lex taxes "draconiennes" prélevées sur les marchands constituent une véritable mine d'or, ou mont d'or, une poule aux oeufs d'or si vous préférez. Un véritable Eldorado ! A mon sens c'est là qu'il faudra chercher l'explication des Atlantes de Platon compte tenu de l'hypothèse Gibraltar = Orichalque = Mont d'Or. 
Déjà le Dragon devrait signifier probablement Taxe, donc aux douaniers, voir même au fisc, de porter le symbole de cet animal :) Le dragon serait l'emblème par excellece des pirates et...des Atlantes. L'homme est ainsi fait, l'Etat qu'il crée est le plus grand bandit, le seul pirate légal, halal quoi :)), qui a le droit de taxer, le plus souvent lourdement, les citoyens comme le ferait n'importe quel forban coupeur de route ou pirate coupeur de mer. 

C'est à dire que les Atlantes du mythe datant de l'antiquité auraient ensuite été désignés par le nom de Pirates de la Méditerranée, et pire encore, par un terme méprisant : les barbaresques, à l'époque médiévale. C'est à dire que "les Phéniciens" traités de pirates durant l'antiquité, ensuite "les pirates barbaresques" désignerait dans le langage de propagande de l'Europe du Sud médiévale simplement des douaniers "berbères" nord-africains qui prélevaient des taxes (c'est du racket, bien sûr) sur les navivres de la marine marchande de passage en méditerranée ! Comme quoi Atlantes-Phéniciens-Berbères et même nos Iflissen (que certains traduisent par "pirates") de Kabylie ne seraient pas plus pirates que le fisc ou les douanes de n'importe quelle puissance occidentale contemporaine qui contribuent à remplir les caisses de l'Etat, le Trésor sans quoi aucun Etat ne peut fonctionner. En d'autres mots, le Pirate est la preuve même de l'existence d'un Etat moderne :)

dimanche 1 juin 2014

Le jour de marché

Quand négoce et religion se mêlent...

Le post précédent dédie à l'héliocentrisme et au monothéisme nous a dévoilé des choses hautement intéressantes. Le présent billet est destiné à le compléter justement.

Le jour d'Hermès
Aujourd'hui le doute n'est plus permis : le terme kabyle alemas "médian, du milieu" serait bien le même que le nom grec ermes transcrit Hermès (dieu du commerce) qui sera repris comme Mercure par les Romains. Le jour d'Hermès/Mercure ou jour de marché est désigné Mercredi en fr., Mercoledi en it. pou merci (marchandises). C'est le milieu (alemas en kabyle) de la semaine, le 4ème jour de la semaine de 7 jours.

Wednesday
Les Anglais ont recours à des appellations latines et nordiques des jours de la semaine : moonday pour lundi romain et wednesday pour le jour d'Odin qui est le Mercure/Hermès des Scandinaves. Odin, lié au mythe de l'arbre du monde lié au soleil Yggdrasil, attesterait probablement le monothéisme des peuples du Nord, comme on l'a supposé dans le billet précédent. Odin, le Mercure/Hermès scandinave, nous donne un indice important : Wood "bois, voir arbre" en anglais qui serait peut-être de la même racine que le nom Odin (à confirmer même si les racines sont proches).

Commerce
Here we are, on arrive ! On a maintenant des explications pour le kabyle :
dT.J est une racine qui est dans 3 mots différents :
idTiJ = le soleil ;
dTejra = l'arbre (proche de l'arabe sadjara où le soleil est shams comme en hébreu) ;
TsJara, T'jara  = le commerce, le négoce (similaire à l'arabe al-tidjara).
En d'autres mots, les 3 notions suivantes ayant la même racine (en kabyle) peuvent être associés :
Soleil ~ Arbre ~ Commerce
Ceci permettrait de comprendre pourquoi Odin est associé à Hermès/Mercure.

Calendrier
Mais il y a un problème : Odin serait vraisemblablemnt associable à l'Arbre-Soleil, au Soleil tout court, tandis que Mercure (ayant donné mercredi : jour du milieu de la semaine) ou Hermès (alemas étant le milieu) est associé à la planète du même nom (Mercure). Le jour de repos ou le jour du dieu unique ou du soleil doit se trouver au milieu de la semaine alors que dans le calendrier occidental il en est le 7ème (sunday, dimanche) et le premier dans le calendrier arabo-musulman (al-ahad repris comme lehed en kabyle). C'est le jour de marché Vs le jour de repos (du dieu unique, du soleil)...sauf si le jour de repos était consacré au marché :) En tout cas la question reste à élucider.

L'empire du milieu, le vrai

De monothéisme et d'héliocentrisme...

Il faut avoir suivi les trois derniers billets pour mieux comprendre ce qui va suivre. Entre autre, on a abordé l'humanité (l'empire, la nation) qui serait associée au milieu et aux lumières (à la science), à la lumière.

Voici l'empire du milieu, le vrai :


C'est un échec cinglant pour les camarades religieux croissants-croisés qui ont des siècles durant interdit la lumière et assassinaient celui qui osait prétendre que la Terre n'est pas au centre du monde ! L'héliocentrisme, sans aucun doute connu depuis l'époque antédilivuenne, en tout cas pré-biblique, n'a pas être reconnu en Europe que deux siècles après la Renaissance.

On ne va même pas s'intéresser aux hillaliens (les croissants) obscurantistes et on se limitera à l'Europe des camarades religieux tout aussi arriérés que leurs homologues chameliers de l'autre côté de la Méditerranée. 
Le livre de référence de la dite religion chrétienne ou judéo-chrétienne qui a combattu l'héritage de l'ancien monde greco-romain (comme les hillaliens on fait pour l'héritage de l'Egypte ancienne)! la Bible en l'occurence, contient cet indice qui atteste que le soleil est au centre du monde. Leur Bible leur donne la preuve de l'héliocentrisme, ils ne l'entendent pas de cette oreille. Pourquoi ? Ben parce qu'ils auraient copié des textes plus anciens qu'ils ne comprenaient pas, d'où leur interprétation erronée des mythes anciens, du savoir mémorisé et véhiculé par des métaphores.
("la Genèse")
Le fruit défendu de l'arbre de la connaissance (du savoir) est planté au milieu du jardin.
=
Le soleil est au milieu (au centre) de note système planétaire.


L'association Lumière = Savoir (connaissance) est relativement simple à accepter. Mais il y a d'autres indices dans différentes langues et mythes de peuples différents qui attestent cette association du soleil à l'arbre de la connaissance au fruit défendu.

China
La Chine est associée à "l'empire du milieu" et à l'orange dite en kabyle et en argot nord-africain tchina (en arabe c'est bourtouqal faisant référence au Portugal comme en grec portokali), en allemand apfelsin (pomme de Chine). Le fruit défendu serait une orange, le soleil. La racine du savoir en kabyle SN est d'une certaine façon comparable à celle de Science, à celle de Chine et à celle de Sun/Soleil.

Kidonia
La variante grecque du fruit défendu nous renvoie au coing/cognassier (kidonia en grec, tha-kthunya en kabyle) d'où serait peut-être issu dounith en kabyle ou dounia en arabe "le monde".  

Helios
Les Grecs se désignent eux-mêmes par Héllènes et leur pays par Hellas et non la Grèce. D'où l'hypothèse suivante : les héllènes ou le monde héllénistique serait une "oumma" (une humanité, un empire) qui fait directement référence au Soleil, à la Lumière et donc aux lumières (savoir). Les barbares seraient, à l'opposé des chasseurs de lumière de la Oumma/Humanité/l'empire du milieu/le monde héllénique et héllénistique d'Alexandre, seraient des obscurantistes qui croyaient en plusieurs divinités. 
Ce Soleil au centre de l'humanité ou de la nation civilisée est aussi une preuve de monothéisme. C'est à dire ceci :
Heliocentrisme = Monothéisme

Arbre
L'appellation du soleil en kabyle se décline en deux versions :
tha-fukht : sans doute en lien avec tha-fath "la lumière" ;
idTij : avec la même racine dTJ que l'arbre dTejra (sadjara en arabe où soleil est appelé shams, comme en hébreu).  
Le soleil associé à l'arbre en kabyle ? Très probablement à l'arbre de la connaissance, à l'arbre du monde. Ceci corrobore les mythes d'autres peuples comme les Scandinaves, plus précisément avec le mythe Yggdrasil de leur dieu Odin...terme qui signifie Unique/Un en russe et slaves proches des scandinaves : c'est peut-être là un indice sinon une preuve que les scandinaves croyaient en un seul dieu (Odin). C'est à dire qu'ils étaient des monothéistes, donc pas des barbares croyant en plusieurs divinités comme l'affirment les historiens officiels au service des cliques marchandes et cléricales des États médiévaux tout aussi puissants qu'obscurantistes.

Ce modeste billet est en hommage à toute l'Humanité, à toutes les Nations et Peuples depuis les deux rives de notre Méditerranée jusqu'en Egypte et jusqu'aux contrées froides des peuples du Nord , à tous les chasseurs de lumière depuis la nuit des temps qui ont été dénigrés, méprisés, mis au banc, tyrannisés et martyrisés par ceux qui jurent par le mal. 

Que l'Humanité aujourd'hui libérée ait une pensée pour le pays Kabyle qui combat toujours les hordes obscurantistes, les forces du mal absolu. Grâce sera rendue au Créateur le jour où la Kabylie, fille de la Méditerranée, fille de l'Humanité sera libérée du joug des hordes hillaliennes.

Le monde, L'humanité

Un hymne à notre berceau, la Méditerranée...

Non, il ne s'agit pas de passer en revue des titres français mais de comprendre ce qu'est le monde, ce qu'est l'humanité.

Le monde
Pour vous faciliter la perception des choses, voici une astuce :
L'article en kabyle populaire est indossociable du mot correspondant (argaz au lieu de a-rgaz) contrairement aux langues dites savantes comme le français (l'homme) ou l'arabe. Ce qu'on va faire c'est de kabyliser la forme savante des termes français. Par exemple, lemonde à la place de le monde.
Voici l'hypothèse qui nous intéresse :
Le monde ~ La lumière
C'est à dire que le monde est associé à la lumière, une telle relation, encore plus explicite, existe en russe, par exemple : svet : la lumière, le monde. Revons à notre association "le monde - la lumière".
Monde ~ Lumière (Lumen)
En arabe où lumière est al-nour, le monde est designé comme al-3alem, le même terme désigne al-3ilm "la science, le savoir", al-3alm désigne lui "le drapeau".

En réalité, il y a une hypothèse qui se profile à l'horizon et qui veut que le monde soit associé à la lumière et au savoir. Et...au milieu !
Lemedh "étudier" en kabyle, Talmoud en hébreu, tilmidh "élève" en arabe seraient liés à la notion de monde (el mundo, le monde) avec le N contracté et à la lumière (lumen serait lumend ?).
La notion de milieu est facile à retrouver en kabyle a-lemas (vs lemedh), en romanes médi (mendi ?).

SN est en kabyle le savoir, voir la science. La Chine "empire du milieu" et la Chine "pays du savoir" (tel que stipulé par la religion arabo-musulmane) nous donnent d'autres indices pour réaffirmer ce qui suit :
Monde = Lumière = Savoir (Science) = Milieu

L'humanité
On va apporter deux nouveaux éléments à l'association précédente. 
Premièrement, il est très probable que lumière soit liée à l'eau (au blanc, etc.) comme démontré dans l'avant-dernier billet. D'où notre hypothèse pour ce milieu d'eau (une mer quoi !) de lumière et de savoir qui serait :
La Méditerranée !
D'ailleurs, les Arabes appellent cette mer par "mer blanche du milieu" !

Deuxièmement, on a le droit de supposer que le terme Oumma (nation, communauté) n'est que la dernière version en date, en arabe dans notre cas, de ce qui suit :
L'Humanité
Humanité indossociable de la notion de croyant et de foi = lumière (lumen) comme on l'a démontré dans le billet précédent. Si on associait l'article au mot : Lumanité ou Lumenité. 
 
C'est à dire qu'avant l'arrivée sur scène des camarades sémites avec leur Oumma arabo-musulmane qui a abbatu et combattu l'Egypte ancienne ou avec la communauté judéo-chrétienne qui a abbatu et combattu la Rome antique, il y avait :
 l'Humanité de Rome, c'est ça l'Empire du Milieu (du savoir, des lumières) ;
l'Humanité de la Méditerranée ou Le Monde Méditerranéen !
Une humanité de croyants dont les lumières étaient la foi.

Oum Dounia
Mais bien avant Rome l'éternelle, il y a vait d'autres mondes, d'autres humanités et ce jusqu'à l'éternelle Egypte que l'on désigne même de nos jours par Oum Dounia ("la mère du monde" en masri-arabe) qui serait probablement ceci :
Oum Dounia : Le berceau de l'humanité.
Le monde est ici en masri (en arabe) Dounia, comme en kabyle Dounith, un terme sans doute en lien avec la version de l'autre Humanité, celle du monde grec ou héllenistique d'Alexandre le Grand où Dounia - Dounith serait en lien avec le grec Kidonia pour "coing, cognassier" (tha-kthunya en kabyle) - l'arbre du savoir et du milieu ? - qui s'aligne sur le nom même de Makedonia (Macédoine).

Ptah qui aurait donné le nom grec de l'Egypte signifierait-il "lumière", "berceau", "savoir", "milieu" ou autre chose ? C'est toute la question.  
Mais si on s'amusait à énumérer toutes les humanités, tous les mondes existants ou ayant existé, on aurait eu ça, dans l'ordre croissant :

Egypte antique 1.0: Berceau de l'Humanité ;
Le monde grec ou héllénistique 1.0 en Méditerranée orientale ;
Rome 1.0: l'empire du milieu, l'Humanité de la Méditerranée occidentale ;

Vatican ou Rome 2.0: communauté chrétienne ou plutôt judéo-chrétienne de la Méditerranée du Nord ;
Byzance ou monde grec 2.0 : en Méditerranée orientale et plus à l'Est (mer noire) ;
Califat arabo-musulman ou l'Egypte 2.0 (plus les Arabes) : en Méditerranée du Sud et en Orient ;

Le dernier empire ou si vous voulez la dernière Oumma, ou du moins qui se prétend en tant que telle, c'est bien entendu l'Humanité Russe ou Le monde Russe, un remake de Byzance. Il y a, bien entendu, les hillaliens qui rêvent d'un nouvau Califat, mais comme ce sont des obscurantistes et que Humanité rime avec Lumière, ils peuvent toujours rêver...  

La lumière kabyle

La foi du peuple kabyle...

Ce billet fait suite au post précédent. Nous allons voir combien la langue kabyle est imprégnée d'eau de liberté et de lumière de notre Méditerranée.

Grec
On revient à ce qu'on disait dans le billet précédent par rapport au "soi" qui serait associé à l'eau en kabyle comme en romanes. Eh bien, il y a interférences pour lumière aussi ! On devinait la relation entre le kabyle pour thafath "la lumière" et le grec phos, photo pour la même chose (lumière). En réalité la relation est plus directe entre deux termes de ces deux langues respectives :
thafath, fém. "lumière" en kabyle = Afto "soi" en grec (auto en romanes) pour autonomie, automobile, etc... 

Latin
Voici maintenant comment interfère le kabyle avec le latin (et les langues romanes).
Pour désigner ce "soi" (soi-même), le kabyle contemporain n'utilise pas la version grecque afto (auto) qui serait plus naturelle pour nous car de la même racine que la lumière kabyle (thafath), mais la version latine :
Lumena.
Ce terme latin Lumena (lumière) avec le L en Y chez les Kabyles (un peu comme pour amellal = amellay) a donné Ymen en kabyle :
Ymen, imen : "soi" ;
Laman : le salut

Amen, : la foi, croyance.
aman, au plur. : eau  
themanya : huit (8), idem en sémtique-arabe.

Ces termes ne sont pas d'origine sémitique-arabe comme l'affirment les hillaliens qui tyrannisent la Kabylie, car le Soi étant associé à la Lumière, et lumière étant en sémitiques (arabe, hébreu) Nour, on voit mal comment Amen, Ymen (de Lumen) serait sémitique !

En kabyle on dit aman dh laman : l'eau est le salut. Thimanith (timanit) pour autonomie serait plutôt thallimanith ! Le fameux jemaa liman des hommes de parole serait lui aussi un brin lié à la lumière en latin.

Plus largement encore, une association se dessine :
Lumière = Soi (auto) = Foi (Croyance) = Eau 
Le temps est lumière, il est compté en eau (au compte-gouttes !) en Kabylie et ailleurs en Méditerranée.

Et pour l'anecdote, la foi en anglais faith serait probablement liée à la lumière en grec (phos, photo) et...kabyle (tha-fath). Vous voyez combien les langues des hommes se sont entremêlées !

Le croyant (lemumen) est celui qui a la foi, la lumière en soi. Donc le combat des Kabyles pour leur autonomie, leur liberté  et pour la lumière est un combat juste. Seuls les autonomistes qui se battent pour la liberté peuvent être considérés comme étant de vrais croyants, des gens de foi, des gens de liberté, des gens de lumière !

Les blancs de Pâques

Des oeufs peints sur la balance...

Tradition ô combien répandue : les oeufs peints à Pâques, ou simplement à l'arrivée du printemps ou de l'équinoxe de printemps comme c'est le cas en Kabylie (du moins c'était le cas il y a qlqs années encore). Mais pourquoi peint-on des oeufs pour fêter l'arrivée du printemps ? Voici une réponse rationnelle.

Bascule
Dans les posts précédents, on a dit que les appellations suivantes pour une seule et même notion devaient nous donner des indices intéressants :
Balance ;
Libra (balance en latin) ;
Bascule (sans doute en lien avec pasqua ou Pâques).

Oeufs kabyles
Un petit rappel. En kabyle, le même terme désigne l'oeuf et le blanc (la couleur blanche) :
a-mellal (ou a-mellay dans certaines régions), masc.: blanc, le blanc ;
tha-mellal-t, fém. : oeuf, un oeuf.
Cette association de l'oeuf à la couleur blanche se retrouve en sémitique-arabe : abyadh (blanc), al-baydh (oeuf). Étrange, non ?

Balance
Et cette association avec la couleur blanche se retrouve dans les langues romanes aussi, et c'est justement notre hypothèse du jour qui nous donne cette association suivante :
Oeuf ~ Blanc (en kabyle) ;
Blanc ~ Balance (en romanes).
C'est à dire que la même racine aurait donné Blanc et Balance en romanes (ex. en français).
Et ceci nous donne une association très intéressante :
Oeuf ~ Blanc ~ Balance
La conclusion est claire :
L'équilibre, la balance, l'équinoxe aussi seraient liés à la couleur blanche et à l'oeuf.
Donc on comprend pourquoi est-ce que Pâques (équinoxe du printemps) est associée aux oeufs. Les oeufs de Pâques seraient des blancs de Pâques :)

Libra
Ce terme libra en latin serait, nous dit-on, issu du grec litra (litre d'eau pour peser).
L'intéressant serait plutôt du côté kabyle car il se pourrait qu'une association existe entre l'eau, la libra (balance) et...la liberté !
thilleli "libérté" Vs amellal "blanc" en kabyle.
D'autre part, le blanc pourrait être associé à l'eau ; si cela s'avérait vrai, le terme aman (eau) en kabyle serait plutôt amall, aligné sur amellal "blanc", ou inversement, c'est amellal qui serait amenal, amenay. 
On a d'ailleurs, depuis fort longtemps, affirmé sur ce blog que la désignation de l'eau dans différentes langues est associée à l'équilibre, et au soi (en kabyle) :
aqua, agua, eau en romanes = équi.(de égal, équilibre, etc.) ;
aman "eau" = imen "soi (auto grec)" en kabyle.
Piste à suivre donc.

Lumière
Il y aurait un dernier élément à ajouter à cette rangée d'associations "oeuf-blanc-balance" : la lumière. Surtout que le Blanc est l'ensemble des sept couleurs du spectre de la lumière. L'équinoxe de printemps étant "le moment de résurrection de la lumière", il serait logique de supposer que les fêtes païennes de l'équinoxe de printemps aient été des fêtes des couleurs et des lumières. Cette piste doit être étudiée avec la maximum de sérieux.

On récapitule. On a compris pourquoi la Pâques ou l'équinoxe de printemps est associé aux oeufs et aux couleurs (du moins à la somme des couleurs, le blanc). On a aussi ici une hypothèse qui nous indique que la racine du Blanc serait la même que celle de la Balance, (et de Pâques ?), de la Liberté, et voir même de l'Eau. C'est l'occasion de revoir le lexique correspondant kabyle avec les racines ML, MLL, MN. On y reviendra.