mercredi 29 mai 2013

Gladiator

La force des bras et des armes...

Un sujet musclé, un terme brutal.

Bras 
Décortiquons le lexique correspondant kabyle : 
ighil mas.sing., ighalen mas.plur.
thighilt fém.sing, thighaltin fém.plur.
ighil = 1. bras, avant-bras (anatomie) 2. coudée (mesure), 3. coteau (toponymie)
ighalen symbolisent la force (masculine) des bras. 
Sur ce blog nous avons déjà émis des hypothèses qui donnerait le sens suivant à ighil :
- Ighil (patronyme kabyle) = Achille ou Akhilles des grecs
- ighil = étalon (mesures)
- ighil = règle (mesures)
A présent, il me semble que dans ighil, ighalen on retrouverait peut-être les notions suivantes :
* allonge, envergure (outre la coudée)
* droit, droiture (outre coteau) : droite ou angle droit ? 
* bras de terre en mer (isthme?) voir  même péninsule (ex.Italie).
Par ailleurs, le fait que dans d'autres langues les bras (arms en anglais) signifient aussi armes doit nous inciter à vérifier si en kabyle il n'en est pas de même.

Muscles
Dans les langues européennes (PIE), aussi étrange que cela puisse paraître, les terme muscle a la même racine que souris (mouse) !  En kabyle il m'est même impossible de me rappeler comment désigne-t-on le muscle, hélas. Sauf que là l'intérêt est de comparer les termes d'autres langues...
âdhalat (muscles) en sémitique arabe  = athleta en latin, du grec athletes  
Oui, l'athlète grec a donné muscle en arabe, ou bien l'inverse. Et la relation se comprend, y a qu'à regarder les athlètes modernes.

Gladiateurs
Nous savons que le glaive romain "gladius" aurait donné le terme gladiateurs. Néanmoins, il me semble tout à fait normal d'envisager une étymologie alternative au terme gladiateur :
athlète ~ gladiateur 
(étymologiquement une altération D>G ou T>G  l'expliquerait)
En clair, l'athlète grec aurait évolué vers le gladiateur romain, les deux étant des compétiteurs et combattants sauf que les combats se déroulaient à mains nues pour les premiers et armes aux poings et mort d'homme pour les deuxièmes. 
L'intérêt pour nous est de placer "ighil" par rapport à athlète surtout, et par rapport à gladiateur dans une moindre mesure car peu probable qu'il y ait relation entre eux. Ighil serait l'équivalent kabyle de Achille qui est un combattant, un guerrier, le meilleur guerrier, donc tout concorde. Par contre pour le sens de gladiateur...
Pour gladiateur il faudrait chercher son équivalent kabyle dans akli/iklan (tapez akli dans le moteur de recherche en haut à droite pour d'amples infos sur ce nom/terme). Nous savons que les gladiateurs à Rome étaient quasi exclusivement des esclaves, c'est à dire des iklan (esclaves, bouchers, etc...) en kabyle. Ces iklan en kabyle qui sont la caste basse de la société kabyle des non-citoyens, des bannis, des criminels, des esclaves, des prisonniers de guerre, etc... Eh bien, il me semble qu'il est opportun d'ajouter ceci :
iklan en kabyle seraient aussi valable pour désigner les mercenaires
akli ~ mercenaire
Ceci est probable quand on sait que mercenaire vient de merci (marchandise), akli (esclave) étant aussi une propriété, une marchandise qui se vendait, s'achetait et se louait sur le marché :
keru "louer" serait-il kelu ?  
Donc notre Akli (esclave, boucher, etc...) qui comme on l'a vu le mois précédent sur ce blog est Claude, le Maure, Ptah/Hephaistos/Vulcanus kabyle aurait aussi le sens de Mercenaire, Gladiateur entre autres. Comme par hasard en Kabylie il est déshonorant pour un kabyle libre (noble) ou pieux (amravedh) de porter des armes blanches sur soi, seuls les iklan se baladent dans les rues avec des poignards. Gladiateurs qu'ils sont, rien de plus normal pour eux et de plus déshonorant aux yeux des nobles citoyens de Kabylie !

mercredi 22 mai 2013

Tibhirine 2.0 : Kabyle'Net

Le Net kabyle est au pluriel...

On a il y a un bon moment établi sur ce blog (lien) que thi-vhirin (Tibhirine), le plus souvent traduit comme "les vergers, les jardins, les potagers" serait exactement les plates-bandes de potagers, jardins, vergers. C'est aussi géométriquement des rangées. Cependant on a omis de prendre en compte un détail crucial : en Kabylie tha-vhir-th (fem. sing) - au pluriel thivhirin (Tibhirine) - est impérativement situé sur la rive, la berge d'un cours d'eau (ex.: ighzer). Ce petit détail va nous permettre de voir plus clair et plus loin....

Les jardins suspendus
On extrait d'abord du mot thivhirin la racine VHR qui en kabyle est dans :
thivhirin = potagers, vergers
avehri = brise, air frais
s'vuhru = s'éventer (avec un éventail) 
vhar, levhar = la mer (idem en arabe al-bahr "la mer").
On a déjà formulé l'hypothèse qu'en kabyle, à la différence de l'arabe, le mot vhar, levhar ne signifie pas la mer elle-même (le mot correspondant devant contenir un L en kabyle comme dans Thalla) mais probablement le littoral, le bord de mer (la berge donc) ou l'horizon.
Eurêka ! Cette racine VHR serait à mon sens rapprochable de la racine indo-européenne [bhrg] "hauteur" qui a donné berge en français, bereg en russe, etc...Et ceci conforte notre hypothèse qu'en kabyle vhar, levhar signifie justement le rivage, le bord de mer, la berge en général. Plus encore, VHR de thivhirin nous renvoie aussi vers la berge : thivhirin (Tibhirine) = potagers ou jardins de berge. Donc il y a impérativement un cours d'eau au lieu Tibhirine. Ces thivhirin qui seraient des suites de plate-bandes en cascade sur le flanc de la berge ressembleraient plus à ça (rizières en rangées accrochées à un flanc de montagne) :
Plus loin encore, VHR dans avehri, s'vuhru nous renvoie à l'éventail qui par sa forme est encore plus évocateur du sens que cacherait cette racine :   
Géométriquement thivhirin les plate-bandes des jardins sont des rangées, y a pas meilleure illustration qu'un amphi grec antique pour illuster ce sens :
Talassa
Par ailleurs, on est en mesure d'en tirer des conclusions ô combien intéressantes :
VHR proche de la racine indo-européenne VHRG : cette racine existerait en kabyle mais ailleurs, dans VRG ou plutôt FRG (le -h- étant aspiré en vrai kabyle) de afrag, freq, etc...
aphrag, afrag = clôture, séparation
(tha-ferka = parcelle de terre privée)
freq = diviser, partager, départager, séparer, rupture
Donc la racine FRG (au lieu de VHR) de afrag atteste justement cettre Berge (bord de mer, côte), tout comme afrag peut-être Barrage (barrière). Sur notre exemple de l'amphi antique grec cettre racine FRG marque les demi-cercles séparant les rangées, les gradins. Hors en kabyle afrag qui comme on le voit nous renvoie vers Berge (barrière, barrage) marque clairement une frontière entre deux propriéts privées par exemples. Qui dit frontière dit thallast, thillas (frontières, lois) en kabyle...Si "la frontière intermédiaire" afrag est la Berge (la Côte), la frontière vraie Thallast serait simplement le cours d'eau ou la mer : Talassa aurait été en kabyle jadis non pas Thalla, Thallaphsa mais Thallasth !  
Outre FRG de afrag, l'équivalent kabyle de la racine indoeuropéenne BHRG ou notre VHR actuel serait plutôt VRD avec en terminaison un D au lieu de G (altération assez répandue en kabyle : ex. anga/anda "où?" ) :
a-verdhi = côte (anatomie)
avridh = 1. chemin, 2. période (fois)
D'abord c'est Côte (berge donc), ensuite il y a la périodicité et à la fin la forme des côtes rappelle on ne peut plus les suites de rangées, thivhirin (Tibhirine) accrochées au flanc de la berge.

A la suite de Fibonacci
Ensuite nous allons voir une autre racine, c'est SRG :
shereg = 1.déchirer, fendre, scinder, 2. traverser (les bâteaux la mer sur la photo)
sh'req = 1. avaler de travers, 2. écarter (les paupières, les jambes), 3. y shreq y itdij "lever du soleil" - voir relation? avec machrek "le levant" chez les arabes.
sh'rek = partager, associer (idem en arabe sharika : société) - shear en anglais   
SRG de shereg (traverser) contient l'équiavlent kabyle du grec Dia (diamètre, diagonale) et du latin Trans.  
Un petit crochet pour dire que SR en kabyle en double syllabe pour a-shershur "cascade" qui ici marque le passage radial de l'eau :
Nous avons deux racines FRG (afrag) et SRG (shereg) à placer sur l'amphi antique grec (hémicycle), de préférence celui d'Epidaure ou tout simplement sur une grille pour faire simple :
FRG indique les demi-cercles de l'amphi (les lignes horizontales d'une simple grille)
SRG indique les passages radiaux de l'amphi (lignes verticales d'une simple grille)

En architecture ce système de plan hippodamien est omniprésent depuis l'antiquité : dans notre cas c'est la Berge, la Côte qui est le repère par rapport auquel on dessine des demis-cercles (des Rues) suivant le relief et la pente que l'on fera traverser par des diagonales, radiales (des Perspectives, des Avenues). Notre FRG serait la Rue quand SRG est l'Avenue qui permet de joindre plus vite deux bouts de la ville. 
Imaginez que vous avancez en voiture dans une avenue, chaque rue suivante que vous croisez est un "horizon", un "avenir" : en SRG diagonale/radiale/perpendiculaire vous avancez dans l'espace (une avenue), passez d'un niveau à un autre en les additionnant dans votre parcours (ça explique les suites mathématiques !) tandis que si vous prenez FRG rue vous restez dans "le présent spatial", au même niveau, c'est à dire que vous faites du surplace !

Autre fait curieux qui découle de la comparaison de ces deux racines : FRG ou FRK (tha-ferka) indique ce qui est une propriété privée, individuelle pendant que SRG ou SRK (shrek) indique ce qui est collectif, communautaire.    
RG contenu dans awragh (jaune, or) serait équivalent à raggio en italien (rayon en romanes)
RG est aussi dans tharga (thiregwa au plur.)= canal d'irrigation, fossé, rigole
Grâce à RG en kabyle ("berbère" en général) nous déduisons que le mot thiregwa (les canaux) signifie aussi les réseaux, le réseau, net en anglais. 
Oui, le Net Kabyle c'est simple : thiregwa ! 
Et les Suites mathématiques, comme les Suites de l'italien Fibonacci qui a passé sa jeunesse à Vegayeth en Kabylie d'où il importa en Italie les chiffres "arabes" (mon oeil !), ces suites seraient appelées en kabyle tout simplement thivhirin (Tibhirine)
Alors croyez-vous vraiment que Fibonacci durant son séjour en Kabylie se serait limité aux "chiffres arabes" sans s'intéresser aux nombres, aux suites, aux Tibhirine ?..
Une chose est claire : désormais on est à la suite de Fibonacci pour y voir clair et retrouver le nombre d'or : RG en kabyle ("berbère"), comme souligné ci-dessus, évoque justement "jaune, or" et "rayon, radial" dans notre grille, notre hemicycle de gradins, de suites, de thivhirin/Tibhirine. 
On n'est pas loin, ça viendra un jour ou l'autre, peut-être même très prochainement...     

samedi 11 mai 2013

L'Olympe Kabyle

L'Olympe en Kabylie...

Il y a bien longtemps on avait rendu hommage à Albert Camus pour ceci. Ce billet va nous montrer combien Camus était bien inspiré en faisant le parallèle entre la Grèce antique et la Kabylie.

Nebula
En kabyle il faut bien discerner deux termes agu qui est humide et transparent quand asigna est "trempé" et sombre :
a-gu, agw = nuage"blanc" (thaguth = brouillard, brume).
a-signa = nuage "gris" (ciel couvert, grisaille) 
(signa est lié à igeni = ciel, voûte céleste)
En latin nuage est nebula.
En grec nuage est nephos.
En arabe nuage est seheb, suhub

lehwa (de legwa?) en kabyle = averse, pluie
new en argot des maures arabisés (chta dans l'algérois).
Nut, Tefnut est la déesse de l'humidité.
n'dha (rosée, humidité) en kabyle comme en arabe nada (rosée) seraient peut-être issus de là.

Seigneurs des nuages
Le trem nevi en kabyle tout comme nabi en arabe pour "prophète" serait très probablement issu de l'ancien égyptien Neb "seigneur".
Neb  égyptien - Nebula romain et Suhub-Sahib en arabe nous renvoient à la relation suivante :
Nuage = (apparenté aux) Seigneurs
En d'autres mots, les seigneurs seraient les habitants des nuages. 
Deux conclusions d'une importance capitale pour nous Kabyles à en tirer :

1. Sidi, Monsignore
Du nuage "noir" asigna on doit tirer le sens de "seigneur, monsignore", "saint protecteur" signi ou sigi qui a été altéré en sidi à cause de l'arabe. (L'altération g>d n'est pas rare en kabyle : anga/anda "où?'). 
Pour les arabes c'est seyed (seigneur, chasseur);
Pour les kabyles c'est segad (seigneur et chasseur) lié à sagita "flèche" en latin pour Sagittaire et Archer et segnad lié à signa (nuage). 
On ne doit plus dire en kabyle Sidi mais Sigi ou Signi. 
Idem: sadats doivent être sagats ou sagnats.
Notre signa est étrangement présent dans le latin même seignor/seigneur.  

2. Olympe de Kabylie
Dans le nuage "blanc" agu/agw on va retrouver ces fameux seigneurs qui les habiteraient comme on l'a vu plus haut. L'équivalent grec est simplement l'Olympe, les habitants de l'Olympe étant des dieux pour les grecs et non pas seulement des seigneurs ou prophètes (neb, nebula). 
agu, agw = nuage blanc 
agawa ou igawawen seraient les habitants de l'Olympe kabyle.
Si idheflawen nous renvoie aux cimes enneigés (adhfel = neige; fell = le haut), le terme igawawen nous renvoie encore plus haut, aux sommets de la "montagne enroulés dans les nuages" qui est une étymologie du mot Olympe (mont Olympe) en Grèce. Ce phénomène peut-il avoir lieu sur le mont Olympe on ne sait pas mais en Kabylie sur le mont du Jurjura il est avéré : ce phénomène est due à la position géographique du Jurjura pris entre le Désert sec et la Méditerranée humide.

Igawawen
Une fois pour toutes retenons ceci au sujet de l'étymologie de igawawen :
* Igawawen au pluriel, agawa, agawaw voir agwaw qui sera altéré en azwaw, zwawa en arabe et zouaves en français : tous issus de la même racine que GW de agu, agw (nuage "blanc").

* Igawawen - littéralement les nébuleux - sont les Kabyles montagnards de la Haute-Kabylie par opposition à la Basse-Kabylie et à la Kabylie Maritime. Plus particulièrement ce sont les régions d'Iferhounene, Ait-Yahia, région de Michelet qui sont les plus "igawawen" mais cette appellation désigne d'office le Montagnard Kabyle, la Haute Kabylie

* Du point de vue mythologique, igawawen kabyles sont équivalents aux olympiens grecs ;
* Du point de vue religieux, "nuage" est apparenté à "auréole" ou nimbe en latin (ex. nimbe des anges). En principe, igawawen sont des "seigneurs, prophètes", d'office des gens très religieux. En celà les igawawen sont plus proches des religieux montagnards de l'Olympe ou du Tibet, et n'ont rien de commun avec les arabo-musulmans (sémites en général) pour qui c'est le désert le lieu où leurs prophètes s'isolent pour méditer (Moïse 40 ans, Jésus Christ 40 jours, Mahomet à 40 ans). C'est Montagne vs Désert ! Quoique Moïse, le plus malin des trois, trouva le moyen d'allier les deux avec un mont en plein désert du sauf qu'il est n'est pas exclu que ce "Sinaï" soit aussi lié au "nuage" signa...

* Le terme agawa, agwaw a muté en azwaw (azwaw = agwaw/gawawi). De même le terme zawiya ne vient pas de l'arabe zaouiya (angle) mais serait d'abord une altération de gawiya, agawi de agw, igawawen.

Un crochet pour écouter l'emblématique chanson sur les Kabyles igawawen, ivehriyen, etc....:
Version 1 du regrétté religieux Mokrane Agawa (il portait bien son surnom religieux "agawa"), 
Version 2 mondaine de H.Amrouche 

Les Puniques 
Maintenant il me semble avoir saisi une chose très importante quant à la division de la Kabylie : on a devant nous "une trinité": Les habitants de la Haute-Kabylie (religieux), Les habitants de la Basse-Kabylie (quelle fonction?) et les habitants de la Kabylie Maritime (des marins, navigateurs).
Il me semble tenir 2 des 3 noms, il restera à trouver celui qui convient à la Basse-Kabylie. Pour le moment on a:
igawawen pour ceux de la Haute-Kabylie
iflissen pour ceux de la Kabylie Maritime.
Oui, aujourd'hui il me semble opportun de l'affirmer :
iflissen sont uniquement les Kabyles du littoral arabisés en ivehriyen 
Le terme kabyle iflissen = puniques (pour les romains) = phéniciens (pour les grecs) : il s'agit d'équivalence de termes et non pas de peuples ou nations. Ce terme kabyle iflissen - sans douté étymologiquement lié à la mer thallassa ou thallafsa ? - tout comme puniques ou phéniciens pour les romains et grecs, serait utilisable pour nommer outre les marins navigateurs, le peuple de la mer, les pirates et ainsi de suite. 

Au final, nous avons les Olympiens (Igawawen les religieux) et les Phéniciens/Puniques (Iflissen les marins navigateurs). Il nous reste plus qu'à identifier le terme qui sied aux Kabyles de la Basse-Kabylie...

Post-scriptum 

COLONIE
La version qui me paraît la plus plausible pour l'appellation des habitants des plaines et des vallées serait très probablement l'équivalent kabyle du mot...Colon. Oui, les très pieux igawawen (gardiens du temple) au sommet du Jurjura, les Iflissen au nord sur le littoral (négoce, commerce extérieur) et au beau milieu les colons ou paysans qui travaillent la terre. Il nous ne reste plus qu'à trouver le terme exact en kabyle équivalent de colon.
GALAXIE
Après l'Ange d'Apulée (l'ange est le Verseau en astrologie), désormais on a identifié l'Archer (Sagittaire en astrologie) : [sgn] du "nuage" a-signa est dans thi-segni-t "l'aiguille" qui n'est rien d'autre que la sagita "flèche" en latin; dans cette racine c'est le radical [gn] qui indique l'Arc tout comme la voûte (céleste ou autre) comme on l'a vu récemment (voir la colline oubliée). En kabyle "le nuage" apparenté à l'Archer donc au Sagittaire qui n'est qu'un amas d'étoiles avec sa nébuleuse. Toute notre galaxie est bourrée de constellations et nébuleuses. Vue de la Terre notre galaxie ressemble simplement à un nuage ou voûte nuageuse , donc l'appellation grecque voie lactée (pour les grecs il y a ressemblance avec ghala le lait) ne nous convient pas : c'est nuage (agw ou asigna) qui en kabyle serait le plus approprié pour désigner non seulement les nébuleuses mais les galaxies, en commençant par la nôtre. Concernant [sgn] de la flèche et de l'archer, sachez que c'est justement le Sagittaire qui indique la direction du centre de notre voie lactée...    

Souk & Agora

Des Kabyles et de l'espace-temps....

Nous avons vu récemment dans "Neuf Dieu" que le Jour, l'Heure seraient liés à thassa (foie), le jour à Jupiter et l'heure au bonheur. Nous allons découvrir d'autres choses étonnantes dans la division du temps et de l'espace par les anciens...

Souk
Le terme souk est à consonance arabe, c'est clair. Cependant son utilisation en Afrique du Nord, plus particulièrement en Kabylie, notamment dans les toponymes, montre que si le terme est étranger (arabe) qui aurait altéré le vernaculaire local, cet emprunt ne continue pas moins de refléter une réalité locale et non empruntée d'Orient où elle n'existe simplement pas.
Utilisons la formule de l'Egalité ou de l'Eau : MN d'aman ~ Q, Qu de aqua.
SQ de suq, souk ~ SMN ou semana, semaine
Le terme suq/souk veut simplement dire semaine (7 jours ou hebdomas en grec pour hebdomadaire).
Le souk "marché forain" kabyle est par définition un marché hebdomadaire ! 
Le marché hebdomadaire est dans les toponymes kabyles Larba (mercredi) Nath Yirathen, Souk El Thenine (lundi), etc...tout comme ailleurs dans l'Algérois Khemis Miliana (jeudi), Larba Sidi Moussa (mercredi), etc... tout comme dans le Rif et au Maroc à l'ouest, tout comme à l'est en Tunisie (Souk El Khemis). 
Le souk ou marché forain hebdomadaire est surtout rural en Kabylie, le souk du sebt (samedi ou sept) étant celui qui draine plus de monde car situé dans le chef-lieu (ex. Tizi Ouzou avec son marché su sebt) de telle ou telle division administrative, ce qu'en français on aurait appellé "un conté".
Bref, il ne nous reste qu'à retrouver ou inventer le terme kabyle signifiant Semaine ou Hebdomadaire pour remplacer ce faux-ami Suq, Souk. Premier indice : en grec hebdomas pour sept jours est lié à hepta (7) et visiblement au foie. Donc en kabyle c'est un terme tiré du foie (thassa) qui en plus de jour, heure doit donner le terme semaine. On le retrouvera un de ces quatre. 

Agora
Nous venons de voir que le souk équivaudrait à une semaine. 
Et si le marché grec agora équivalait à un agur kabyle soit un mois ?
Le raccourci est osé, d'accord, mais cette approche s'inscrit parfaitement dans notre logique :
- le souk du jour (ex. larba "mercredi") est un marché forain hebdomadaire en zone rurale;
- le souk de la semaine du sebt étant le plus grand marché hebdomadaire et il est sis dans le chef lieu (ex. municipalité) de tel ou tel "conté";
- le marché mensuel (agur) ou Agora serait une place marchande (marketplatz) encore plus grande, située dans le chef-lieu des chefs-lieux (ex. préfecture).
A mon sens nous tenons là un indice formidable qui explique tant de choses sur l'organisation du poumon économique ainsi que de la division administrative ancienne de notre pays Kabyle ! 

Thagaste
Le lieu de naissance de Saint Augustin est Thaghast ou Thagaste arabisé depuis les invasions hillaliennes et devenue Souk Ahras. Justement ce souk nous indique qu'il y a marché  mais lequel : du jour, de la semaine, du mois ou ... de l'année (donc le plus important) ? 
L'hypothèse le plus recevable consiste à dire que :
- thaghasth serait liée à asegas, asugas (an)
- souk ahras serait le marché annuel (le plus grand, celui de la capitale) comme le sont de nos jours les salons professionnels, les foires, etc...
Et ce marché annuel ou foire de Thagaste se déroulerait une fois par an et au mois...augustin : Août. (Le chiffre correspondant à ce mois serait 8, avant c'était 6 : relation à vérifier).
En plus, en kabyle le patronyme étant toujours issu du toponyme, personne ne nous ferait croire que Augustin n'est pas issu de Thagaste mais de l'auguste empereur romain.  

Au final, on se rend compte que la division du temps et de l'espace chez nos ancêtres contient qlq chose de fascinant. Nous ne sommes qu'au début de nos découvertes de leurs secrets...

jeudi 9 mai 2013

Kemet, la Terre promise

Vestiges de l'ancienne Egypte...en Kabylie !

Conclusions ô combien importantes pour comprendre la vraie identité kabyle. Donc concentration maximale requise pour la lecture de ce billet.

Cathédrale
Nous allons utilsier la formule de change Q = MN pour décrypter notre lexique. 
qim = 1. s'asseoir 2. rester (résiduel) 
lemqam = temple (interfère avec al-maqam en arabe pour "sanctuaire")
qam, tha-qamets = tronc d'arbre élevé et de proportions énormes
Avec q = mn notre QM (thaqamets) devient MNM comme Monument.
QM, qam = monument : il serait plus apprenté à un obélisque au vu de sa forme et dimensions.
QM, qim = monument :  le sens de "asseoir, rester" - voir aussi base qa,  -, aurait peut-être une relation avec hedra en grec (siège, base) qui a donné cathédrale. 
Au final, en kabyle qam de lemqam signifierait Cathédrale plus que Temple, c'est une nuance non-négligeable.  

Hidjab
Le terme kachabia (cape) est tha-qeshavi-th en kabyle. Il est directement lié à hejev (se cacher, ne pas se montrer, vivre en reclus, ermite? ascète?) en kabyle, comparé à hidjab en arabe. 
[q.s] ou qesh, qej kabyle = [h.dj] ou hadj arabe
Cette formule de correspondance nous permet d'expliquer certaines choses :
- Le toponyme arabisé Hadjout serait, peut-être, qeshut ou qejut (carrément "chienne") qui se retrouve ailleurs pour iqukan ou Ikjane (littéralement "les chiens"). A approfondir donc.
- Le hidjab serait qeshab ou kachabia (cape) simplement. ce qesh est en kabyle dans qeshush (liège, bouchon de liège) aussi dans a-qashush.(cime, faîte) sans doute avec le sens de "revêtement" ou vêtement qesh, lqesh. A approfondir ultérieurement.  
L'intérêt est ailleurs pour l'instant :
hadj de hidjab arabe serait qesh, qash (qeshavit, qeshush)
(sens de "caché, voilé")               (sens de "revêtu, couvert")
q = mn : notre QS de qesh,qash avec le sens de "caché, voilé".
MN avec le sens de caché se retrouve ailleurs en kabyle : amna "comme si" (donc "imaginaire"). Plus important encore, le caché c'est lui, le maître de Siwa. Et dans le contexte de ce qui va suivre plus loin c'est très important.

Pèlerin
On connaît la tolérance qui caractérisait jadis la Kabylie...Les plus zélés des soi-disant pieux faisaient le pain des critiques anticléricalistes comme l'atteste la chanson de Dda Lwennas sur les pèlerins hypocrites pour qui effectuer le Hadj (pèlerinages sur leurs lieux saints) est synonyme d'achat d'indulgence. Cependant limitons notre curiosité à la comparaison étymologique du mot pèlerin avec un autre mot :
HJ en arabe : el-hedjadj = pèlerins; hedjra = pierre  
ZR en kabyle : ziar = pélérins; azru = pierre, rocher, roche
HJ en arabe et ZR en kabyle attestent la relation entre pélerinage (religieux) et la pierre (du sanctuaire visité) ! C'est une preuve d'un fond commun, l'Egypte sans aucun doute.
Les Kabyles n'ont qu'à se remémorer "ay azru lghira, ay izem lghava, n'ussed gherk an zur, an awi lvaraka" pour la relation Pèlerinage - Pierre et Baraka (bénédiction).   
Les Arabes-musulmans dont les plus fondamentalistes ne cessent de détruire les pierres païennes (ex. Tombouctou) oublient la pierre angulaire de leur propre lieu de pélerinage et les bétyles adorées et autres pierres noires sacrées comme celle de Cybèle ! Et ici c'est d'une pierre noire qu'il s'agit, indice hyper important comme nous allons le voir plus loin.   
La ville de Petra (qui en latin signifie "pierre, rocher") serait étymologiquement, vu de notre côté, elle aussi un lieu de pèlerinage, un sanctuaire. 
Le plus grand sanctuaire chrétien est lui aussi lié étymologiquement à la pierre : basilique St Pierre du Vatican. Le Nouveau Testament considérant même l'apôtre Pierre comme pierre angulaire (encore une !) de la fondation de l'église chrétienne. On se dit que peut-être que pierre noire = pierre angulaire que l'angle serait apparenté à la couleur noire ? A vérifier.   
Ironie du sort, à notre époque ce n'est plus la pierre noire qui est bénite mais l'or noir qui étymologiquement n'est autre que huile de Pierre (Pétrole) qui, étrangement, est abondant dans les pays arabo-musulmans du Golfe. De la pierre (huile de pierre) transformée en dollars et en or : là c'est sans doute la pierre philosophale version cheikhs arabo-musulmans du Golfe qui ont réussi là où les alchimistes avaient échoué :)))  
Chez les camarades sémites arabes la pierre (hadjra) est liée à hedjadj (pèlerinage) mais peut être aussi avec Hidjra (exode), leitmotiv de toutes les religions monothéistes apparues à la décadence de l'ancienne Egypte. Pierre~Pèlerinage~Exode. A approfondir.

La terre promise
Nous avons vu récemment dans "tête de maure" comment notre racine VRK de verkan "noir, brun, sombre" s'est retrouvé en sémitique arabe BRK pour burkan "volcan" (altération R>L). Figurez vous que cette racine "noire" VRK en kabyel se retrouve ailleurs en arabe :
BRK de baraka = bénédiction, faveur divine.
Ce mot est aussi utilisé en kabyle l'varaka avec le même sens.
Et là nous avons mis le doigt sur une chose importante ! En composant le sens de verkan (noir) et l'varaka (bénédiction) on comprend facilement que Noir est Bénédiction !  

1. La pierre noire est symbole de bénédiction !

2. Les religieux Kabyles, les bons quoi, qui officient au temple de Akal Averkan (terre noire) aux Ath Dwala on désigne par imravdhen nel varaka (1) seraient les religieux de la bénédiction ou simplement des Bénédictins Kabyles...les bénédictins chrétiens, ô coindidence, sont appelés "moines noires", toujours la même relation entre Noir et Bénédiction. 
Banalement les patronymes kabyles averkan verkan (Berkane, Berkani) qui sont au civil "Le Noir, Le Brun", sur le registre religieux deviennent tout comme leurs variantes maures arabisés Mebarek, Mbarek ou Mbarki équivalents aux noms chrétiens Benedicto ou Benoît. 
3. On a démontré récemment que les appellations grecques de l'Egypte comme de Mauretanie reposent sur la même divinité Ptah (Egypte) et le Vulcanus/Hephaistos kabyle Akli le nègre/Maure le noir. Donc le parallèle entre Egypte et nous estr flagrant.Les égyptologues ne l'ont jamais affirmé, les afrocentristes risibles parasitent sur une interprétation érronée de KM.T "Terre Noire", là nous allons la leur fermer :
KM ou KM.T en ancien égyptien = (équivaut à) = akal averkan en kabyle moderne
Kemet est non seulement Terre Noire = Terre Fertile mais ausi:
Kemet (Egypte) = Terre Noire = Terre Bénite.  
Le toponyme kabyle Akal Averkan (c'est un temple) aux Ath Dwala ou bénis Douala ( bénis, c'est le cas de le dire !) en Haute Kabylie a conservé exactement le même sens que l'ancien égyptien Kemet. Et ça les spécialistes égyptologues le reconnaîtront tôt ou tard, pour vu qu'ils ne soient pas afrocentristes, arabo-musulmans ou français traditionnellement pro-arabes.

Kemet (Egypte) = terre noire = terre bénite serait à mon avis à la base de ce que d'autres religions ont repris plus tard comme la terre promise. A mon sens, c'est une preuve recevable : cette terre promise est une mauvaise traduction ou interprétation des camarades sémites de kemet (Egypte) = terre bénite. 
C'est ça notre Akal Averkan si bien chanté par le maître El-Hasnaoui. 
Par ailleurs, nous avons vu récemment sur ce blog ("la terre et le diable") qu'en kabyle le tere akal (terre, sol) aurait d'autre significations comme "île", "continent" mais aussi "Terre" (la planète). C'est à dire que si ici-bas akal averkan ou kemet sont "la terre noire/fertile, la terre bénite ou promise", à l'échelle du cosmos c'est de la planète qu'il s'agit et non du sol : c'est la (planète) Terre promise que Dieu aurait donné aux humains. Et ceci est conforme à la réalité ! D'où la conclusion que le mythe de "terre promise" version sémitique des religions monothéistes est complètement à côté de la plaque car ils ont déformé le sens initial de cette expression née sans doute en Ancienne Egypte, notion présente dans le nom même de ce pays Kemet (terre noire) qui par le biais du kabyle akal averkan (idem à kemet) est justement interprétée comme "terre noire/fertile, terre bénite/promise = (planète) Terre promise (à l'homme)". 
Kabyles vs camarades Sémites 1: 0 :)))  

Minoens
D'ailleurs, le toponyme Béni-Douala qui paraît être une arabisation de ath par béni serait peut-être Bénid Wala, au vu de bénédiction = averkan (akal averkan) on ne peut l'exclure. Ce toponyme repose sur Thalla Dwalla qui serait peut-être Thallad Wala tout comme Ath Ali Wali (dans la même direction) serait Ath Alid Wali. 
La première hypothèse cosiste à dire que vu que Béni n'a pas partout remplacé Ath (Ait), ce serait le B sémitique qui aurait remplacé le M kabyle. Donc Beni-Douala (voir Bénid Wala) serait Méni-Douala (voir Ménid Wala). Ainsi de suite...comme Bén-Yenni, fief des meilleurs artisans de Kabylie, serait Men-Yenni qui sonne étrangement, par le simple hasard (pas de raccourci svp), comme Minoyen ou Minoen : ça paraît fou mais la lampe de la mariée kabyle est comparable à celle de Crète :)  Le verbe veni, venu "bâtir, construire" supposé être un emprunt aux sémitiques bani serait alors menu, meni ? On y reviendra plus sérieusement sur cette piste un autre jour, peut-être.

Siwa
Pour conclure, on ne peut que supposer que jadis nos aïeux pour avoir la faveur divine et la bénédiction des dieux ou Dieu faisaient des pélerinages au sanctuaire (pierre noire) du temple du Caché (VRK : verkan "noir" est aussi "opaque"), c'est à dire au Temple d'Amon dans l'oasis de Siwa, demeuré "berbère" malgré les ans, les ânes, izane les hillaliens et j'en passe !  
Le tourisme culturel et religieux de Kabyles vers Siwa a de beaux jours devant lui, à condition que les autorités égyptiennes (et leurs terros avec) en facilitent l'accès. Amen. Amon !

mardi 7 mai 2013

Egalité

L'égalité sur Terre, ça existe et ça court ...

Nous allons voir qu'une racine du Sud correspond à une autre racine du Nord de la méditerranée, deux racines, à première vue, qui ne se ressemblent même pas.

Huit
Nous avons vu que pour huit (8) thmanya en kabyle vs thamanya en arabe, l'origine kabyle ("berbère") du mot serait plus probable à cause de imen "soi" en kabyle que l'on retrouve dans avto ou auto grec qui n'est autre que octo en latin qui signifie justement huit (8). Donc 1-0 pour les Kabyles. Là nous allons analyser d'autres indices en rapport avec cette racine MN et les interférences dans plusieurs langues.
Gravité
Si pour l'anglais Newton, d'après la légende, c'est une pomme qui a déclenché le tilt et lui aurait permis de découvrir la gravité, pour les Kabyles, pour leurs ancêtres plus exactement, c'est la racine MN de aman, amen (eaux, eau) qui porterait une indication sur la gravité à cause de MN qui signifie aman "eau" mais aussi imen "soi" (auto) donc auto-mobile (gravitaire) : l'eau, en plus de prendre le chemin le plus court et d'aller droit jusqu'à obstacle, a la propriété de couler en gravitaire sur terre et de tomber du ciel. Pourquoi bon sang ! attendre que du ciel, ok! d'un arbre, tombe une pomme à un moment bien précis de l'année alors que de ce même ciel il en tombe de l'eau, liquide ou cristallisée (neige), presque le long de toute l'année pour crier "eurêka !, ça y est, j'ai découvert la gravité !".  Sont pas perfides ces anglais après ça ? A mon sens, la légende de la pomme ne sied pas au génie de Sir Isaac Newton : il aurait sans doute compris ce phénomène bien avant, peut-être un jour de promenade sous le ciel de l'Albion Brumeux où il pleut plus souvent qu'il n'en tombe des pommes sur la tête des sujets de SM :) D'ailleurs on a jamais vu un gentleman sans parapluie :))) 
Eau, Cheval, Egalité
Donc l'Eau est l'élément central de ce billet. Sans plus tarder, voici la formule de corrrespondance en rapport justement à l'eau :

MN kabyle ~ Q, Qu latin

1) aman (eau) kabyle ~ aqua (eau) latin  
 Et cette formule se vérifie ailleurs :

2) amenay (cavalier, chevalier) kabyle ~ Equus latin pour cheval, chevalier, etc...(équestre, équitation).

3) Equi (équilibre, équateur, équivalent, égalité) en latin (iso grec) = égal, juste, droit

En latin même (langues romanes) la distance entre équidé et liquide est visiblement nulle mais jusque-là personne ne l'a pointée du doigt. Quant à la relation entre l'eau et l'équilibre il n'y a qu'à voir le niveau de maçon à eau pour éloigner les derniers doutes.
L'équivalent kabyle de "droit" avec la même racine MN n'existe pas de nos jours (droite est ayephus ou alephus? en kabyle), en revanche en arabe il y a MN de yamin "droit" !  Qui en romanes est dit men "qui" en arabe, donc ça confirme notre hypothèse MN-Q. Et là, force est de reconnaître que les camarades sémites arabes égalisent 1-1 (égalité, encore !) dans le match qui les partagent avec les kabyles pour s'approprier la paternité de la racine MN. Honnêtement, je pense que cette interférence entre kabyle et arabe (sémitiques) pour la racine MN témoignerait d'un fond commun : l'Egypte ancienne avec son dieu Amon notamment.   

MN pour le kabyle (voir même pour l'arabe) et Q, Qu pour les romanes attestent ceci :
Eau = Egalité = Cheval/Chevalier, Droit, Juste/Justice.


Cette découverte nous permettra de comprendre mieux notre lexique, nos racines et notre identité. Exemple : tout laisse supposer que amenay en kabyle (cavalier, chevalier), un noble d'office, serait un justicier. Par la même occasion, nous pouvons rassurer le monde que l'égalité sur Terre existe, notre planète en regorge même : il y en a des océans, des mers, des lacs, des fleuves, des rivières, des étangs, des ruisseaux (et même des piscines :))  de cette égalité, de cette eau la vie (aman dh laman en kabyle). Si l'eau est l'égalité, que dire alors de l'eau de vie, hein ?!...

lundi 6 mai 2013

Neuf Dieu

Un jour, un chef...et le bon dieu

Celui qui a inventé happy hour (pas le concept mais l'expression) ignore sans doute à quel point il a été génial par la magie des mots...

Chef
Le Kabyle aurait tout à gagner à s'intéresser aux autres langues romanes que le français car les interférences, quand elles existent, avec l'italien et surtout l'espagnol sont des indices qui témoignent d'une époque bien lointaine que le milieu du 19ème siècle. En kabyle, tout comme en argot "arabe" algérois, nous disons rodha pour la roue, c'est clair que ce n'est pas un emprunt au français mais l'interférence avec le catalan roda, le castillan rueda ou l'italien ruota est indéniable (l'anglais riot pour "révolte" serait probablement tiré de ce même mot latin). Prenons un exemple plus pertinent :
En kabyle nous disons ixeph ou ikhef pour "1.tête, 2.bout (fin, dénouement)"
Chef en espagnol est dit Jefe (prononcer "khéfé", J et G en espagnol étant un "kh")
Chef ou Capo en italien sont tous relatifs à la tête
Le ixef kabyle tout comme le jefe espagnol attestent les deux le même sens de "tête".
Donc, pour la transcription du kabyle en lettres latines ainsi que pour la vérification des interférences du kabyle avec le latin et les langues romanes, l'espagnol (castillan), la catalan et autres peuvent s'avérer nettement plus intéressants que le français. Par ailleurs, on peut situer cette interférence kabyle-espagnol soit à l'époque médiévale, soit, plus probable, à l'époque punique car ce mot n'existe pas chez les "intermédiaires" (voisins) maures.

Jour 
Un chef c'est aussi la popote donc voyons où les mets de notre cuistot voient le jour :) 
En kabyle le mot cuisine est présent dans tha-kuzit pour "cuisine" et..."cheminée", il y a aussi le mot kusha (four, et par extension, boulangerie) assez proche mais qui paraît être un terme kabyle, "berbère".
Maintenant nous allons voir, par recoupement de plusieurs langues (indice pour en vérifier si c'est le cas en kabyle), que: 
1) la chaleur, le feu, le Four est apparenté au Foie ! 
D'ailleurs la preuve est dans les mythes : Promethée, le feu et le foie étant les thèmes principaux de celui que Zeus (Jupiter) supplicia. Un autre supplicié, Jésus Christ, avait le foie perforé. 
2) Les anciens savaient que le foie est capable de se régénérer en cas de lésion. Cette fonction de régénération dans le feu (comme le foie) est illustré ailleurs : le triton ou la salamandre 
3) Le lien entre Jupiter (Zeus) et le Foie est souvent évoqué en astrologie mais la fonction protectrice les unit; en outre hepta (sept en grec) et hepar (foie en grec) peuvent laisser penser à une relation Jupiter (foie) - 7.
4) Zeus grec est en fait dieu (théo- est aussi venu de là) et a donné dies (jour) en latin, day en anglais, etc...On voit immédiatement qu'en kabyle cette relation se vérifie : as (jour) ~ thassa (foie, donc Jupiter/Zeus).    

Thassa
Le foie chez les Kabyles occupe quasiment la même place sinon plus que le coeur. Il en était de même en Europe médiévale quand le foie étant considéré comme organe de passion et fabrique de sang. 
Chez les Kabyles le foie est avant tout au féminin! C'est l'organe apparenté à la mère protectrice, la tendresse et l'affection maternelle pour sa progéniture comme il est si bien chanté en kabyle par Karima. L'expression kabyle themlal thassa dh wa ithurew "les retrouvailles du foie avec sa progéniture" pour dire " retrouvailles de la maman avec ses enfants" en dit long sur la symbolique de cet organe. 
On dit en kabyle aussi gemma tassa (frère de foie) pour frère utérin (de la même mère). Le foie kabyle thassa est résolument féminin, une matrice !
Thassa, outre l'affection et la tendresse, est peut-être aussi, au féminin, la pitié et la miséricorde, voir le pardon. 
Thassa, au masculin (pour les hommes quoi !), signifie catégoriquement le courage, la bravoure : en kabyle on ne dit pas poule mouillée mais thassa t'yazidt, littéralement foie de poule pour un poltron, un lâche.     

Felicita
Le bonheur, quand il est au rendez-vous, dure exactement une heure. Happy hour, c'est vraiment bien dit, une pléonasme presque. Et voici pourquoi. 
Allez, en français : bonne heure, bonheur. Alors ? Eh bien, cette similitude se retrouve ailleurs, donc calquée, ex. en russe schastié et chas. Le rapprochement est faisable en kabyle parallèlement en sémitique arabe car nous utilisons les mêmes mots :
sa, saa (heure) en kabyle, saad (bonheur, félicité, béatitude)
(sa3a en arabe) ,        (sa3ad, sa3id en kabyle)
Donc Said, Saadi en kabyle seraient Felix en italien ou espagnol; Thassadith, Saadia serait Felicia. Saint-Augustin le bienheureux aurait été Sidi "Augustin" asaadi :) D'ailleurs le rapprochement entre sidi (saint) et saadi (bienheureux) ne serait peut-être pas faux :)
Le terme saad en kabyle se retrouve sous une autre forme : sehadh pour la félicité dans sehadh leHna (félicitations).   
On a vu dans le paragraphe précédent la relation Foie - Dieu (Zeus, Jupiter) - Jour (dies/day). Dans ce paragraphe on a vu la relation avec Foie - Heure - Bonheur. Si l'heure en kabyle est dite saa (interférence avec sa3a en arabe chez qui foie est kabid/kebda donc aucun rapprochement foie-heure mais plutôt kbd arabe serait proche de hepta grec, jupiter romain, voir ptah égyptien) ou bien seha (de sehadh "félicité"), alors le terme en elation avec elle thassa (foie) devrait se transcrire autrement, avec un suffixe non prononcé : thassaa, thassa3a...   

Neuf
On a démontré sur ce blog que themanya (huit) serait notre et non sémitique arabe thamanya en faisant simplement le rapprochement avec le latin et grec : octo (huit) = avto ou auto (soi) donc relation "soi et huit" comme en kabyle imen ou iman (soi), themanya (huit). 
Eh bien, si thassa dont le lien avec heure saa ou sa3a devait s'écrire thassaa ou thassa3a on comprend que c'est thessa3a ou tsaa "Neuf" (9) que l'on croyait être un emprunt au sémitique arabe tiss3a (9). Eurêka ! je pense que c'est la même histoire qu'avec themanya (huit) ! Cette relation en kabyle Foie - Neuf expliquerait aussi la régénération (neuf = renouvellement), plus encore Foie (lié à Zeus/Dieu/Jupiter) en relation avec Neuf (chiffre 9) est étayé dans la mythe même de Zeus et ses 9 muses grecques...Si c'était vrai, 9 étant le chiffre le plus grand de 0 à 9 (Zeus/Jupiter étant le plus grand dieu), on croirait comprendre que la vraie histoire des chiffres se cacherait dans les anciennes métaphores, paraboles devenues mythes, voir dogmes religieux. A suivre.    
 
La fille de la muse
Le foie est, comme on l'a dit au début, étroitement lié à la notion de feu, four. Notre thassa aurait-elle un lien avec thassilt (chaudron, casserole, marmite)  ou à thimes "le feu" (ce qui laisse supposer que thassa serait thamessa ou thamza) ?
Thamza est la mère de Lounja. Lunja ou Lounja est chez nous d'office une princesse, une belle princesse. Donc toute jolie princesse se doit de prendre le nom Lounja. Sauf qu'il y a un conte particulier à Lounja qui s'expliquerait rationnellement (voir billet Lunja, l'étiquette). 
Thamza serait non pas une ogresse (c'est Tsériel qui tient ce rôle) mais peut-être une Muse : thamza équivalent de la muse ?
Lunja ou Lounja yellis Tamza serait peut-être Lounja, la fille ou la princesse de la Muse. Mais quelle muse s'apparente aux arts de table, à l'étiquette comme dans le conte de Lounja ? Et puis les muses n'ont pas de filles ! Lounja, Lounja, les questions demeurent...   

Felix...
Cette relation Foie - Félicité ou régénération dans le feu est compatible avec non seulement la salamandre comme souligné plus haut mais avec le félix, pardon !, le phénix, l'oiseau de feu. Une simple altération de N>L différencie l'oiseau (phénix) du félin (félix). Comme Punique, Phénicie n'est pas loin, on ne sait jamais et on ne peut pas sous-estimer et ne pas prendre en compte des pistes si intéressantes qui peuvent nous faire remonter jusqu'à notre passé punique.  

...le chat
On va terminer sur ce blog par un compagnon hors du commun : le chat, Felix le chat. Ou el gato comme disent les Espagnols. On nous dit que ce mot serait issu de l'arabe al-qat. Si c'est le cas, el gato espagnol et le gâteau français auraient qlq chose en commun, sans blaques :))) Le kabyle a-mesh, a-meshish (chat) peut avoir la même racine MS que thimes (le feu). L'arabe qat serait peut-être lié à qept ou plutôt kebd (foie, organe apparenté à Jupiter) donc le chat est sorti du four (foie) - le gâteau biscuit au four quoi !-, il est Zeus, Jupiter, Dieu quoi !). D'accord, c'est une blague celle-là mais qui sait...Les chats, les miens en tout cas, se prennent pour le bon dieu, ça c'est indéniable :))) 

P.S
Ce que cache la vraie transcription du mot thassa (foie) demeure une énigme. On peut supposer que thassa peut-être thassar simplement le -r- final n'est pas prononcé, dans ce cas thassa/thassar serait lié à la notion de Clef (thassaruts) et là on revient vers Ptah l'égyptien pour "ouvrir" ou clé en relation avec Zeus, Jupiter; et puis thassa/thassar serait liée à un autre chiffre, pas Neuf mais tessera (quatre). Cette piste n'est pas à exclure même si Thassa apparentée au chiffre 9, Zeus (Jupiter, Dieu) - Jour - Heure - Bonheur et Félicité est plus attrayante : le bonheur dure une heure et le chiffre de Dieu c'est neuf (9). 

samedi 4 mai 2013

Les chemins de Cirta

Tous les chemins mènent à Cirta et...à Carthage!

A votre intention un pot-pourri de conclusions et suppositions en rapport avec le billet précédent.

Cirta, les indices
QRT de Qirta/Cirta (idem QRT dec Carthage) indique le Pôle comme il a été établi dans le billet précédent. Pour nous c'est le Pôle au lieu de Centre pour les autres nations.
QRT est le Pôle (la capitale) vers où convergent tous les chemins venant de la périphérie.
QRT est comparable au pôle géographique vers où convergent méridiens et fuseaux horaires et qui sert de point de référence pour les mesures en topographie. De même QRT "le pôle" ou Cirta est sans aucun doute, en kabyle actuellement ou en numide /libyco-punique anciennement, un point de référence en toponymie.

Par ailleurs, nous avons établi sur ce blog il y a un bon moment que QRT de Cirta serait en relation avec une constante ou avec le nombre 40, quarantaine = xanti (en grec). Plus largement :
Cirta/Constantine = Constantinople = Alexandrie : relation avec 40. 
Nous avons au final 3 critères de Cirta pour dénicher notre système toponymique libyco-punique :
- QRT est le pôle donc le point de référence,
- QRT est (ou a une relation avec) une constante,
- QRT est liée à 40, xanti (périphérie par rapport au pôle probablement).

Cirta, Pi et Equateur
Suppositions :
1. On peut supposer qu'ici se cacherait une constante, probablement, au vu de la relation avec "KL/QR: tour (donc) périmètre, sphère (à cause de pôle")", la constante Pi. 

2. Dans Cirta (QRT) il y aurait une relation Pôle - Équateur qu'il serait plus simple d'expliquer par le parcours du soleil en un jour (levant-zénith-couchant) : 
le soleil se lève au premier pôle imaginaire (racine QR ?), à midi il passe à l'équateur imaginaire (racine KL d'akli "esclave" voir ZL de azal, azal qayli " soleil plombant, midi tapante") qui serait 40/Xanti (d'où Xéno pour "étranger") et le soir il se couche au deuxième pôle imaginaire (racine QR ?). C'est dans cette logique que devrait s'inscrire l'explication de cette relation de Cirta/QRT le pôle avec 40. 

NB: La seule "constante" qui équivaut à quarante c'est la circonférence (tiens, tiens !) de la terre qui est de 40 000 km environ (40 075 à l'équateur, 40 007 aux pôles), ceci (le diamètre de la Terre) servait à déterminer le Mètre étalon il n'y a pas si longtemps...
3. Le terme Équateur comme nous connaissons de nos jours se retrouverait dans les termes anciens: si ce n'est pas dans QRT/40/Xanti, ce serait dans QNT/PNT (qentar = pont).

Ce n'est donc qu'une première ébauche, un de ces quatre cette énigme de Cirta ou Carthage sera probablement résolue. A suivre donc.

vendredi 3 mai 2013

Le pôle Kabyle

Des anges numides, des clans kabyles et des pôles puniques ...

La racine -kl- du mouvement a été suffisamment expliquée dans les billets précédents, ce post fait suite à cette série consacrée à cette racine KL sous toutes ses formes KL, QL, CL, GL ainsi que ses formes avec l'altération L>R : KR, QR, CR, GR.  

Ange
Le terme aneghllus devenu angelus/ange = verseau introduit par Apulée a été expliqué sur ce blog (voir "les anges du Nil"). KL indique le mouvement en tour ou de rotation (thi-kel-t "fois" = vuelta ou volta "tour"en romanes). Voyons maintenant de plus près à la racine même de ce mot GL.
ghelli = tomber, chuter 
s'eghlli = faire tomber, renverser
n'ghell = verser, renverser, faire couler (répandre) : d'où verseau qui est aneghllus = ange.
- En termes de notions de temps la racine GL ou QL, CL est dans :
ni qal (passé), ar dh qal (futur) = toute à l'heure 
aqel atteste aussi outre le futur imminent (ex.: aqel iyin) mais aussi le présent (ex.: aqel agh).  
u'ghall (welli en argot DZ), u'qel = retourner, revenir (passé), devenir (futur)   
- En termes de notions d'espace la même racine mais avec altération L>R montre ceci :
GR/WR de gher/wer : sani gher, sani wer = vers où?  (gher = vers)
zugher = traîner, entraîner, remorquer 
GR (WR) est clairement notre variante kabyle de Vers (versus en latin) en terme d'espace qui indique la direction, tout comme KL (GL) pour le même versus mais en terme de temps et pour la notion du mouvement lui-même. Donc il n'y a pas lieu de s'étonner que GL (nghell = verser) ait donné aneghllus (ange). 

Angle et Oncle
Faisons maintenant un crochet pour découvrir qlq chose d'insolite. Le raccourci aussi flagrant soit-il n'en demeure pas moins justifié pour la relation entre les 3 termes :
Ange (Angellus) ~ Angle ~ Oncle
La racine KL (CL, QL, GL) de mouvement de rotation dans Akli (voir posts précédents) nous renvoie vers Clef  issue de clavus (cheville) ou plus largement d'une articulation. Cet angle de rotation est dans différentes langues apparentés à différents membres ou plutôt articulations :
KL ou CL: clavus pour clavicule, cheville français ou caviglia en italien.  
KhL = al-kahil (cheville) en arabe
KL : ankle (cheville) 
KL : koleno (genou) en russe
GL : c'est ighil en kabyle (coudée, bras/avant-bras) qui serait le mot correspondant.
XL : axilles ou Achille serait le mot et nom correpondant en grec 
(En kabyle Ighil exprime la force, il serait probablement notre équivalent d'Achille)
XL : xalli ou khalli pour "oncle" en kabyle, supposé emrpunté à l'arabe khali, serait plutôt ghalli.
Comme ce sujet est à part, on le reprendra une autre fois avec plus d'arguments mais dors et déjà le lien entre Ange, Angle et Oncle est quasiment établi.  

Clans kabyles
Cette même racine KL serait qui en kabyle atteste le lien parental "tsilli" (teselli, tekilli?) comme en russe aussi (pokolenie = génération) serait probablement à l'origine du mot Tribu ou Clan. Ceci d'ailleurs expliquerait l'étymologie de Kabylie, Kabyle qui en arabe est littéralement "al qabail = les tribus; les autres disent que ce sont eux qui auraient ainsi désigné les kabyles, comme ils sont des khorotos, ce qu'ils disent n'est jamais vrai mais reflète une vérité antérieure : Kabylie serait bien Caviglia (en italien) = cheville (d'où clef) avec la racine KL ou GL (ighil) des relations parentales, c'est à dire Les Kabyles ce n'est pas les tribus comme disent les khorotos arabes mais Les Clans tels qu'on les désignait avant les invasions arabes, à l'époque romane vraisemblablement. Cette hypothèse est, à mon goût, la plus plausible comme origine étymologique de Kabylie, Kabyles à condition que Clans = citoyens libres ayant lien de parenté = (c'est à dire) = une Nation

Pôle
Revenons maintenant à nos racines KL (CL, QL, GL) du mouvement de rotation et de GR qui en kabyle indiquerait la direction comme on l'a dit dans le premier paragraphe. Eh bien, après avoir procédé à plusierurs comparaisons, force est de reconnaître qu'une formule de change s'impose :
gamma kabyle K, C, G, Q ~ P grec et latin 
(pour l'anecdote, le mot clan serait une alétration c>p de plant en gaélique !)
Cette formule Q~P a déjà été étudiée sur ce blog, elle est totalement justifiée :penta grec = 5 = quinte latin et qentar = pont (voir "la chemise du jeudi").  
GR de gher "vers" (ex. sani gher) en kabyle  =
PR en grec de péri "autour, en rond". 

Et cela est d'une importance capitale et voici pourquoi :
maghreb, maghreb, gharb en sémitique arabe indiquerait le couchant, bien entendu, par opposition à machreq, machrek "l'orient ou le levant", c'est à dire par rapport aux arabes eux-mêmes.
aghriv, gherb en kabyle est supposé être un emprunt au même terme arabe et avec le même sens "couchant". Eh bien c'est faux ! Il n'y a qu'à avoir recours à notre formule d'altération G>P :
gheriv = periv ou perif 
agheriv ou aghrib serait simplement Péri (autour) + If (de Rif, If de Ixef "bout, extrémité") = alentour éloigné = périphérie en grec ! Aucune allusion au point cardinal donc.
La notion de "tour, autour" de la racine GR ou KL est ici présent dans périv = gheriv ou ghrif.
Agheriv serait la périphérie par rapport au centre ou au pôle (logique kabyle) et non pas le couchant par rapport au levant/orient (logique arabe). Ceci nous renvoie à l'Egypte ancienne comme on l'a dit sur ce blog : Libye par rapport au centre Egypte. 

Un autre rochet s'impose concernant le terme akli, iklan. Nous savons que iklan (esclaves) peut-être aussi des bannis déchus de leurs droits de citoyens et isolés à la périphérie (laaziv), nous avons omis de souligner que akli/iklan (esclaves) peuvent être des prisonniers (de guerre par exemple). Ce système sociétal kabyle est donc excatement le même que le système romain. On ne peut même pas exclure que iklan (esclaves) si isolés, marginalisés, éloignés de la société et en périphérie aient le même sens que xanti (xéno : étrangers) en grec qui n'est que (mise en) quarantaine (lire post "Cirta 40"). A vérifier.   

KL: thikli = mouvement (oscillation), marche, circulation 
KL serait sans odute un Axe de circulation.
Avec la formule de change K>P 
KL kabyle = PL grec  
KL kabyle indique le Pôle tout simplement (polus en latin, polos en grec)
L'axe de rotation incliné (KL, GL indiquant un angle comme dit plus haut) et oscillant de la Terre est le plus approprié pour symboliser le sens de cette racine KL perçu comme une articulation dans plusieurs langues ! En kabyle cette racine KL indique clairement une notion de Temps (c'est justement la rotation de la Terre qui détermine la division du temps). La combinaisons de KL (QL, GL, WL) du temps et GR (QR, WR) de l'espace dans tha-grawla a donné révolution ("un an" ou "un cycle"). Hallucinant, non ?! On y reviendra un jour sur ce sujet.

Cirta et Carthage
Cette même racine KL (GL, QL, etc...) avec altération L>R mais toujours avec le sens de "tour, tourner, alentour" soit GR (QR, KR, etc...)
QR (KR, GR) kabyle (punico-libyque ?) = PL grec
Qirta (Cirta) = Polis "ville" en grec 
(Polos "pôle" grec et polis "ville" en grec seraient à mon sens idem)
Qirta (Cirta) = Ville = Pôle
Eh oui, pour nous ancêtres (et pour nous) le Pôle = le Centre chez les romains, grec et autres.
(pôle dans la racine QR serait apparenté à la tête a-qerru en kabyle) 
Carthage : qrt.hdst selon l'étymologie officielle "ville nouvelle" (nea-polis en grec comme pour Naples) sauf que QRT serait comme dans Qirta (Cirta) = Pôle et Ville donc référence à notre Pôle et non au village (qariat) sémitique arabe !
Carthage = Pôle Nouveau : Ville ou Port ? (Port serait le plus approprié).
Cette notion kabyle et probablement libyco-punique de Pôle pour signifier Centre (voir Noyau) nous renvoie à ce que je disais plus haut au sujet de agheriv en kabyle vs a l-gharb/maghreb en arabe: chez nous les kabyles (libyco-puniques) c'est Périphérie par rapport au Pôle (Centre, Noyau) tandis que chez les camarades sémites arabes c'est Couchant par opposition au Levant (Orient). En kabyle c'est par rapport au Pôle (Centre, Noyau). Cette référence au Pôle (axe de rotation incliné déterminant) explique pourquoi les Kabyles ont délaissé les points cardinaux pour se limiter à l'utilisation de amallou (ubac ou versant ombragé qui indique le Nord dans notre hémisphère nord) et de asammar (adret ou versant ensoleillé qui indique le Sud dans notre hémisphère nord). 
Notre logique est proche de celle des anciens Egyptiens (Libye en périphérie par rapport au pôle/centre/noyau Egypte) et n'a rien de commun avec celle des camarades sémites même pour le nom de Carthage !

Alors, Carthage phénicienne (orientale) ou plutôt punique (occidentale) ?...

PS
On disait dans le post "la terre et le diable" que KL de akal (terre) pourrait contenir le sens de Terre (planète), île, voir continent. Tout comme la notion de "terre noire" chez nous comme en Egypte et Akli (maure) = Ptah sont à l'origine des noms de nos pays respectifs en grec (Mauretanie, Egypte). Eh bien, on peut supposer que pour les anciens Egyptiens le couple kemet (terre noire) + son opposé deshret (terre rouge) auraient pu aussi signifier l'opposition des astres Terre (fertile) + Lune (aride). Mais ceci est une autre histoire...