dimanche 30 novembre 2008

Last of the magicians

Ceci est un post express pour rendre hommage à celui qui a permis de croire en l'étoile du peuple, à sa renaissance et à la résurrection de la Vérité.

C'est un hommage à un titan qui a permis tout ce travail ô combien nécessaire et douloureux. C'est un hommage à un vrai mazigh, un vrai numide que l'on traitait de mage et sorcier. C'est un hommage à toi Last of the magicians:
Le dernier des magiciens.
Le dernier prêtre numide.
Lucius Apulée de Madaure (j'ai compris ton pseudonyme, Apollon!)

Je vous le dis, nobles citoyens, Osiris est de retour au bercail.
C'est plus qu'une conviction, c'est une certitude.
La bataille pour l'Egypte est déjà gagnée.
Merci à Apulée et grâce soit rendue au Créateur.

J'adore la musique de ce film "Le dernier des mohicans"! Merci à l'auteur du clip sur dailyMo soleillevant32.

samedi 29 novembre 2008

Le veau d'or (td)

Ce post "td" pose des questions que tout kabyle, mazigh en général, peut résoudre si bien sûr il parle sa langue et s'il a qlqs notions de géométrie, maths, mythologie (religion).

Ennoncé
D'abord il faut avoir lu le post précédent (Révolution) et le post du mois d'octobre relatif au taureau Equinoxe (http://mazaris.blogspot.com/2008/10/equinoxe.html).
Ensuite il faut rappeller ce qu'est la constante d'Archimède Pi (
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pi), le mythe du taureau Apis en Egypte ancienne (http://fr.wikipedia.org/wiki/Apis) et par la suite le culte du taureau, du veau d'or dans la religion juive d'abord, chrétienne ensuite(http://fr.wikipedia.org/wiki/Veau_d'or).

racine [zG] avec un G occulsif
zGa: = constante, constamment comme dans y zGa, zGegh (avoir l'habitude, faire constamment).
zYa (avec G en Y, mutation très répandue) = égal, équivalent (thi-zya = même taille, même âge). zG+n, zGen = moitiéz
G+L, zGel = rater, ne pas atteindrez
G+r, zGer = dépasser
a-zgar = le taureau, boeuf
a-genduz = jeune taureau (probablement jeune boeuf géniteur)
a-ajemi, a-azhemi = le veau. Ce mot serait à l'origine a-Hezhemi ou a-Hedhemy probablement d'oû en kabyle le mot a-Hedum, a-Hdhum , et Zedem (foncer) qui serait peut-être s'Hedhem d'oû peut-être aussi en arabe Hedjem = attaquer.

wR
zg: zegzaw (vert), zwgagh/zegagh (rouge)

Groupe W ( w, f, v, b, p). R majuscule est un R roulé idem au grec Rhô.
a-wRagh = jaune, l'Or
Regh, Req = brûler, briller
ReqRaq = brillant
vR: a-veRiq = termite ailée, aux ailes brillantes; vReq, levReq = éclair,foudre brillant comme un éclair/la foudre d'oû barqa (clan Barca) en phénicien et en punique, et al-barq = foudre en phénicien puis en arabe.
fR: a-faReZ = jaune d'oeuf; feRudja (voir le post Aphrodite).
swRdy, a-swRdy (a-soRdi) = l'argent (money); y swRdiyen au pluriel (d'oû swaRed en argot algérois idem à dRaHem/yemaHum/l'âedT), voir aussi Lul'lu (lw-lw)= argent, monnaie sonnante en kabyle familier.
SeRef = Dépenser de l'argent/donner la monnaie, amesRuf = argent de poche, SeRf = monnaie de change, idem en argot DZ.
duRu, dwRw = le "centime" en kabyle, idem en argot algérois duRu et en Orient (et turcs?)
tsjaRa = le commerce, supposé emprunté à l'arabe tidjaRa. En fait il n'y a qu'à désarabiser pour avoir le mot mazigh originel tsedhaRa ou t'sedhaRa, t'sed haRa?: voir le post "Le jour du Cèdre" (par rapport aux phéniciens, le commerce, le cèdre). En arabe ils ont le verbe aSdeR = publier, on aimerait bien qu'on nous explique son origine, aurait-il eu à l'origine plutôt le sens de émettre (argent)?. La toponymie de SedRata (cour monétaire)? nous éclairera peut-être?
SeweR = gagner de l'argent, être rémunéré
'zweR = exceller
dheweR = tourner, entourer
Taureau = TawRus, thawR en arabe , TavRos en grec
Question
A votre avis pourquoi cette racine commune (zG) à "constante" et à "taureau" en kabyle? Pourquoi le culte du taureau ou du veau d'or qui symbolise le monde de l'argent, le commerce, le monde de la bourse, de la finance, bref, le symbole du capitalisme? Oû est HeRmès dans tout ça?
Le taureau d'or peut-il symboliser tout simplement la constante d'Archimède Pi? Quelle en est la valeur en architecture et en astronomie? La pyramide de Khéops, attestant ce rapport Pi, daterait de quel siècle BC? Peut-il s'agir d'un taureau brillant, d'un veau de diamant au lieu de veau d'or?
Bonne chance!

jeudi 27 novembre 2008

Révolution

Ce post va nous monter un phénomère assez répandu en langue mazigh "libyque".

Avant-propos
Avez vous entendu que les caractères libyques et tifinaghs ont souvent une orientation fantaisiste, ils s’écrivent de droite à gauche, mais on peut aussi les écrire de gauche à droite, de bas en haut et de haut en bas? On étudiera ce phénomène plus tard car aujourd'hui on va s'intéresser à la formation de verbes et de mots à partir de la racine inversée du même mot. Aujourd'hui c'est le mot qui désigne la roue qui nous intéresse.

Rappel
R en majuscule est un R roulé majeur, le r miniscule est un r ordinaire dit mineur.
Le r atteste la forme ronde et plus exactement la périphérie d'un rond (cercle, cycle, sphère?), il s'agit de notion de circonférence (et périmètre) de cercle c'est sûr et de sphère peut-être.
Le R roulé, comparable au Rhô grec (valeur numérique 100), atteste le cercle plein c'est à dire l'aire ou la surface d'un cercle, cycle c'est sûr et de sphère peut-être.
Le W "libyque" est une demi-consonne demi-voyelle; aujourd'hui ce sont les voyelles qui nous intéressent W en U ("ou" en français) et ses variantes du même groupe notamment Y en i ou yi/yé; retenons aussi les consonnes W (w, v, f, b, p) car on verra qu'elles interviennent dans la composition de verbes à partir d'une même racine.
Les sons emphatiques sont en majuscules, notamment les sons du milieu ou du centre S-Z/T-D: DH ou dT (qui équivaut à un Ta, To en français), S et Z. Les mutations de S en T, de Z en D et inversement ont été formulées ici sur ce blog.
Le D libyque atteste une délimitation dans le temps et l'espace, entre avant et après, devant/derrière. Pour l'espace: dha = ici, zdhath = devant, dhefir = derrière. Pour le temps il faut voir les verbes: ad 'assegh = je vais venir Vs 'ussegh ed = je suis venu. Le D est au début (préfixe en qlq sorte) pour le fait à venir et en complément (suffixe en qlq sorte) pour un fait accompli, passé.
Le DH libyque atteste le noyau par excellence comme on l'a vu sur ce blog, ex. neDH = nouer, N autour du noyau DH

Disque du taureau
Le mot qui désigne la roue est RuDHa que l'on va transcrire RwDHa donc avec la racine RwDH.
RwDH = roue. par extension "disque, tour", "cycle? sphère? globe?".
Les notions, adverbes de temps relatifs:
uRadh = pas encore, not yet
gheRDH = ? (attendre, patienter), comme dans dh lgheRDH ik = attend ton tour.
qeRDH = ? comme dans dh lqeRDH ik = ton tour ne viendra pas! (façon de répondre à qlq'1 d'impatient)
Radzhu (Rju) = attendre. Ce verbe serait à l'origine RaDHu ou RaDHus. La racine est la même avec les mot précédents attestant la notion de "attendre son tour, attendre, patienter".
Voyons maintenant les verbes qui découleraient de la racine inversée.
RwDH = roue. sens normal
>
DHwR ou dhwR.
sens inverse <
Les autres racines: dhwR, thwR , (mutation en s-z) zwR, swR et plus largement avec la mutation de S en K (comme le C latin en français: c'est un son ç, S ou un son K) et donc des consonnes de son groupe "gamma" K/Q/G: kwR, qwR, gwR. Il faudra prendre plus largement le lexique de cette racine en changeant le W par un Y, un F, etc... Aujourd'hui on ne va s'occuper que des racines directs dhwR et thwR.
> RwDH = roue. Par extension: cycle, tour, sphère?
< dhewer =" tourner," dhfer =" suivre" dhefir =" derrière." dar =" maison" douar =" village,">dawRa = tour, daira ou dayRa = division administrative (commune), thawRa = révolution, thawR = taureau tout comme en latin Taurus et en grec. Bizarre comme cette racine se retrouve dans l'anglais Tower (une tour), Town (ville) et vraisemblalement dans le latin Orbi (monde), Urbi (ville, village), en français Orbite. Le R est important car il indique le pas, le pied (a-DHaR = pied, a-DHadh = doigt) qui comme le doigt, l'empan, etc...étaient des unités de mesure dans les temps anciens. Faut voir aussi le mot veRa = dehors, extérieur, étranger et signaler que les camarades arabes avec waRa'e = derrière doivent se rendre à l'evidence quant à l'origine de ce mot, tout comme leur mihwaR (centre de rotation, pivot, axe), hawl' (autour de), djawla (tour, round temps) calqué sur notre DWL de tha-dhwilt, etc...La roue en arabe s'appelle âadjala, 3adjala (â=3 ='ayn arabe).
Vous comprendre sans moi le sens de ce verbe mazigh avec la racine DWR/TWR par rapport à cercle/cycle/rotation/révolution/tour, tout comme la différence entre le R plein et le r qui indique la forme, la position périphérique et surtout la différence entre le R (roue) et le L (moteur, cyclindre) libyques expliquée maintes fois sur ce blog. Prenons des exemples. dheweR = tourner, dhwr de tha-dhwirth en toponymie signifie une petite place ronde sans plus, dhwl de tha-dhwilt = le tour (sorte de volontariat, à chacun son tour, son année, d'aider l'autre), le tour du cycle (cylindre, moteur) et non pas de la roue R, le tour au sens de temps L et non pas d'espace comme c'est le cas pour le R. Maintenant il faut savoir qu'il y a ceux qui ne font pas la différence et en remplaçant le R par L ils ont dawla = état en sémitique arabe. Allons plus loin avec la mutation de D en Z, T en S et l'on verra que:
SwR, sour = mur, en kabyle il s'agit de mur extérieur (donc épais), périphérique, autour de la maison. Ce mot se retrouve en sémitiques notamment en arabe suR = mur, tout comme hiDh = mur, en kabyle lehiDH = mur intérieur, de séparation. Sour est attesté en toponymie, comme par hasard au Liban et en Afrique du Nord, en Kabylie précisémment avec Sour L'ghouzlane du côté de Bouira; ce SuR (Sour) se retrouve ailleurs en Kabylie mais en suffixe -Sur/ZuR comme dans amiZuR (Amizour) du côté de Bougie. Ce SuR/ZuR peut se cacher ailleurs en SwR/ZwR comme ZwaR de Bab Zouar (bab = porte en arabe), banlieue aux portes (est) d'Alger appellée Dzayer des zirides (serait-elle ZYR et donc = ZWR, dans ce cas Bab Zwar signifie littéralement porte d'Alger). Par ailleurs zur atteste l'épaisseur en kabyle, Hraw la largeur, le R roulé majeur atteste la plénitude comme dans chuR (plein), chaR ou 'ameR (remplir). Tour ça est à analyser et à revoir. Conclusion
Je vous laisse continuer vos réflexions avec les déductions relatives à cette racine RWD et sa variante inversée DWR/TWR. Je vais vous donner un autre exmple pour vous conforter: [k.m.sh] de tha-kumisht, kumsha (une poignée) dont la racine se devine facilement dans les verbes "renfermer, replier" kemesh, kmesh, qemesh, qemeDH, kemem,thakumamth. Alors [k.m.sh] de kumsha (poignée) devient [sh.m.k] de a-shemek = rien, rien de rien.
Et ce qui nous intéresse le plus bien sûr! Evidemment c'est D ou dT avec un W, soit le DAW/TAW et bien sûr le R, RA, Ré et leurs valeurs géométriques et mathématiques, et ensuite seulement mythologique. Par intuition je sens que DW va nous dévoiler David, l'étoile de David uniquement le sens géométrique du symbôle bien sûr. Mais déjà rappellez vous les noms, les verbes ou les adjectifs avec [DH.W] ou [dTW] comme dTawes = paon, a-mendil ye DHwan = foulard déployé ou y DHwa yitij = soleil éclatant, qui se déploie et répand, propage la lumière dans tous les sens, comme une étoile à 6 branches. Je ne sais pas ce qu'il en est en hébreu mais en arabe DHaw = lumière (phat en grec et fath en kabyle, mazigh, libyque), sans doute ont-ils confondu la lumière (source) à sa propagation. Mais l'intérêt pour nous est ailleurs: le DW ou TW est-il égal à 6 ou à 4? Apparement le RA serait la surface d'un disque, l'aire d'un cercle = π.r2 (pi par rayon au carré). Donc le R libyque doit nous indiquer si c'est un R seul (Ra) ou avec un "h" (Rha), le R est-il le carré, oû est le π et oû est le rayon, le diamètre? Idem pour le petit r qui atteste la circonférence, le périmètre 2πr (deux fois pi par le rayon). L'énigme provient du W et des aspirés "h" et "H" sans doute qui se cachent derrière tout ça. Mystère donc...Il faudra le comprendre rien que pour rendre hommage au légendaire génie grec Archimède, Arkhimedhis, mon génie préféré depuis toujours!

mardi 25 novembre 2008

Aphrodite

Ce post va nous montrer que le nom de la déesse grecque de la beauté féminine Aphrodite, Vénus pour les romains, se retrouve dans notre langue de nos jours en Kabylie.

Avertissement
C'est la découverte des "h" et "H" aspirés et l'exemple de veRa, v'heR qui m'a ammené à composer ce post. Je ne recherchais pas spécialement une quelconque relation ou raccourci mais je suis tombé sur des rapprochements d'une facilité déconcertante et tellement expliquables étymologiquement. Donc ne pensez surtout pas que je me suis fixé comme objectif de retrouver Aphrodite dans le kabyle, loin s'en faut et le Créateur m'est témoin.

Aphrodite
L'étymologie d'Aphrodite de Ἀφροδίτη [aphrodítē] pose problème pour les spécialistes car s'ils arrivent à expliquer la racine du mot ἀφρός [afrós] = écume ils n'arrivent toujours pas à comprendre le suffixe -dhite. Lisez ce travail intéressant sur ce sujet (en bas de la page):
http://projetbabel.org/forum/viewtopic.php?t=8265
D'autre part le culte de la déesse serait soit-disant, à croire Hérodote, emprunté par les grecs aux phéniciens (ça c'est intéressant) et par extension aux sémites avec leur culte de la déesse ashtart/ishtar/astarté alors que ces mots sont aboslument étrangers l'un à l'autre. Pour en savoir plus lisez ici:
http://mythologica.fr/grec/aphrodite.htm
Retenons surtout les attributs et les épithètes d'Aphrodite, par exemple Aphrodite - la déesse marine, sortie des flots et qu'elle a comme atributs la myrte, la rose, la pomme, la tourterelle ou la colombe, la vulgarité (prostitution). Sans oublier que la coquille est l'emblème d'Aphrodite, la déesse lunaire de l'amour, qui naît d'un coquillage.
Lexique et étymologie
tha-milla signifie soit tourterelle soit colombe en kabyle, c'est comme même assez curieux. Ce mot tha-milla avec l'article féminin tha comme compris aujourd'hui et la racine de blancheur ML ou d'amour hml (hemel = aimer) si le "h" est détaché du mot tha-milla pour devenir t' hamilla (hypothèse à ne pas exclure) ou simplement le "h" est aspiré devant le M. L'essentiel est que ce mot tha-milla signifie colombe ou tourterelle.
Le suffixe -dhit ou dhith dans les noms féminins. Rappellons d'abord qu'en kabyle le féminin commence par th (ou t) et finit par th (ou t), exemple tha-murth (ou t'hamurt). Je vais vous donner un exemple assez parlant. Le prénom typiquement kabyle tha-sadhith transcrit à l'état civil tassadit, son masculin ets a-saadi, ou trasformé vusaadh, ce prénom féminin est arabisé pour devenir saadia avec un suffixe -ya. Rien n'enpêche ce prénom de "prospérité" tha-saadith demeure toujours en kabylie et s'explique facilement: racine saa = avoir, posséder, prospérer (variante de saa: ksev), d'oû le radical saadh = prospérité, bonheur et là il y a intérférence avec les camarades arabes avec saîid, saïd = heureux mais c'est leur problème car ils n'ont pas de racine sa, saa dans ce sens. Ce prénom pourrait ête lié à tha-sa, le foi, qui pour nous kabyles est synonyme de sentiments, surtout sentiments féminins et maternels, à la tendresse et à l'affection.
Un autre exemple de patronyme modifié mais cette fois à l'époque latine (romaine) probablement. Apparement le suffixe -ja ou -dja (gia en italien) est facilement repérable: le deth phénicien (qart -hedeth) devient gi (dji) dans le mot cartagio - Carthage! Prenons le nom féminin kabyle/mazigh mythique Lunja ou Lundja. Il aurait pu être vraisemblalement avant l'époque de l'influence romaine (latine) non pas Lundja mais Lundit, ou Lundhith du mot facile à imaginer tha-lundhith qui adhère parfaitement aux règles de notre langue. Un exemple botannique: la carotte tha-zRudith devient zRudiya en argot DZ. Bon, on arrête d'imaginer et on retient que ce suffixe -ja ou -dja dans les prénoms féminins kabyles modernes pourrait cache un suffixe -dhit ou -dhith comme Judith, pardons, comme Tha-Saadith!
Si vous avez suivi ce blog vous aurez donc compris la différence entre le L dynamique et le R statique (R roulé ou r ordinaire), que le F est toujours en haut, en desuus, flottant, superficiel alors que le V est profond, il assure le volume. Vous connaissez les mots lal (naître), flal (emmerger), frar (emmerger), tha-frara = aurore, aube.
Nous avons vu que le F "libyque" atteste la navigation (voir post Vaisseau d'Aurore) comme dans les mots a-sif (fleuve, rivière) ou tha-felukth (felouque, barque).
Voyons note lexique contenant racine fR avec un R roulé majeur: a-fRukh signifie oisillon, oiseau (à cause de ifer = aile, ferfer = voler, battre des ailes), ce mot est emprunté par les camarades arabes (leur vernaculaire est dTayR = oiseau, dTiR = voler, dTayaRa = avion). Ce mot a-fRukh est aussi utilisé pour signifier nouveau-né, bébé chez nos cousins libyens par exemple, et en kabyle a-fRukh/tha-fRukhth pour signifier joli garçon ou bébé/jolie fille. Voir aussi a-feRudj = oisillon de perdrix et évidemment a-faReZ = jaune d'oeuf (tha-mellalt). Idem pour le papillon feRdTedTu composé de fR + dTdT (TT ou DD atteste chenille, larve, tétard comme dans ver-dedush = larve; en argot arabe DZ duda = ver, chenille), on retrouve ce double D dans a-DHadh = doigt. Donc cette racine fR atteste la beauté et l'éclosion (de l'oeuf). Le crabe fiRaqes l'atteste mieux encore (ponte d'oeufs, marée, mousse). A propos mus, a-mus signifie en kabyle sale/malpropre/crasseux, rigolo hein?!
Le F atteste le "meilleur" et la racine [fr] atteste la beauté, c'est aussi le cas en ancien égyptien, Néfertiti ça vous dit qlq chose?
Nous avons vu que le mot v'heR qui signifie aujourd'hui mer serait vraisemblalement lié à veRa (étranger) ou veRdhi (le flanc, les côtes, les côtés) et l'on a vu que ce mot pourrait être un toponymique de la "mer rouge". Par ailleurs l'océan ou les mers (iLLeL) sont attestés par le L libyque donc vheR n'est pas un générique désignant "la mer" comme c'est le cas en arabe.
Le V est profond, le F est superficiel. Le "h" aspiré peut se cacher derrière ou devant un R roulé (voir post précédents). Prenons encore les mots avec la racine fR, exemple le verbe fReDH = vider un oeuf/une cavité/une coquille, excaver, faire sortir le contenu; le mot proche faregh = vide se retrouve chez les camarades arabes alors que fRedh signifie pour eux "exiger". Notre verbe fReDH se retrouve dans a-feRDHas = le chauve (sans un poil, lisse comme une coquille)!
Toujours avec fR. Le verbe kabyle feRedj signifie contempler, observer, assister un à spectale comme en arabe mutafaridj = spectateur mais le verbe kabyle a un autre sens comme dans ad y feRedj Rebbi = que Dieu (t') apparaise au sens que Dieu t'apporte de la chance. Et ce verbe feRedj au sens de apparaitre est utilisé pour le soleil ad y feRedj y itij, à rapprocher de frar, thafrara.
En plus de F et V prenons le W du même groupe pour voir les mots avec la racine wR: weRd, lweRd, tha-weRdets qui signifie rose en kabyle comme weRda en arabe. On départagera plus tard quant on verra si wR atteste la rose ou le lotus.
Je rappelle aussi que le mot udhi, wdhi signifie beurre en kabyle. Probablement le mot désignant huile serait dhith (en désarabisant le mot zit, zith avec le "dh" à la place du "z").
La tortue i-fker produit l'écume qu'elle lorsqu'elle monte vers la surface de l'eau, intéressant de faire une rapprochement avec i-fker: mer, écume, coquille, ponte liée au cycle lunaire! D'autre part si la racine fR serait fhR avec "fh" donc on aura un raccourci vers fuh (vilain, puant, interdit, péché) contraire de "vh"/"bh" (bah = bon, shevah = beau), comme vers qvah (vulgaire) et tsefah (pomme) mot que l'on retrouve en arabe, on leur expliquera à qui il appartient vraiment cet arbre du "milieu" et du "péché" prochainement. Pour info myrte est a-Rihan en kabyle comme en arabe reyhan (myrte, basilic), mot lié à riha (parfum, odeur), rih (vent frais, voir vehri = brise) en kabyle comme en arabe et le verbe kabyle srih = flairer, sentir.

Supposition
Le nom Aphrodhite composé comme de f.R + dh.t est facilement expliquable pour nous.
fR = remonter à la surface (voir avec un L à la place du R: fel, kfel sekfel = remonter à la surface). D'autre part fR pourrait être avec un "h" aspiré f'hR proche de v'heR = mer (rouge?). Ceci reste à vérifier mais probablement fheR attesterait la surface de la mer.
Le suffixe -dhite ou -dhith pourrait être lié à dhith (zith) et udhi: huile et beurre.
Au total l'on comprend exactement le sens de fR+dh.t: surface (de mer) d'huile ou simplement une mer d'huile, une mer parfaitement calme très propice à la navigation (F!). Vous comprenez pourquoi Aphrodite est une déesse marine et en plus une déesse d'origine phénicienne comme on suppose. Comme les appellations sémites de cette déesse sont trop loin et que le sens de "phénicien" (pour les grecs antiques) ne serait pas celui que l'on essaye de nous faire admettre aujourd'hui. L'appellation même pheonica, remarquez avec un F de nagivation et un "h" du spectre rouge (en kabyle), sera à redéterminer j'en suis persuadé.

Pour les autres épithètes et atributs d'Aphrodite (écume, mer, rose, tourterelle ou colombe) je vous laisse compléter car il faut donner le nom kabyle d'Aphrodite comme annoncé au début de ce post. D'abord il faut se débarasser des faux-amis avec la racine proche fr ou fer comme farid, farida, fariza ou fayruz orientale, laissons ça aux camarades arabes. Ensuite chercher un nom avec le suffixe -dja (ex. Lundja) à la place de l'originnel -dhith et avec une racine fR. Ce prénom est typiquement kabyle et les "autres" ne l'ont pas. Alors?
A probabilité positive, >0 donc envisageable, je suppose que l'Aphrodhite grecque en kabyle serait...feRudja, transcrit à l'état civil Ferroudja. Aussi simple que ça!

PS:
Ce post est en hommage à ma très chère tante bien-aimée Tha-Saadith, la meilleure des tantes et la plus affectueuse de toutes les femmes de ce monde!

dimanche 23 novembre 2008

Le sceau de Salomon

Ce post va porter sur un seul mot kabyle, mazigh, d'une importance majeure pour notre identité.

Avant-propos
Le mot en question est NEKWA. En réalité c'est en étudiant le thème biblique de Caïn (voir posts précédents) que j'ai comrpis l'étymologie de ce mot du jour.
Le mot nekwa en kabyle moderne, comme dans les autres langues de nos frères et cousins mazighs, signifie pièce d'identité, carte d'identité. Malheureusement les esprits naïfs expliquent ce mot à leur manière de bergers (je chante ce que je vois!), à savoir que nekwa serait composé de "nek" (moi) et "wa" (celui, celui-là). C'est ridicule comme théorie, ri-di-cule! Pendant que vous y êtes vous pouvez aussi faire un raccourci avec l'anglais nick, nickname!
Je rappelle que nous avons établi que le N mazigh, "libyque", atteste sans équivoque l'arc, l'anneau.


Print
Je vais revenir sur le thème de maréchal-ferrants, forgerons et de Caïn. Aujourd'hui on va prendre un verbe avec la racine [kw] que beaucoup de gens ne connaissent pas ou l'ont oublié. Il s'agit du verbe kwi qui signifie à peu près ceci: ak Kwi egh = 1) je vais te faire plier/te déformer/te presser? 2) je vais te tamponner"/estampiller, je vais te mettre un tampon, te laisser une marque/une trace/une empreinte, je vais te casser la geule. On essayera de rechercher d'autres mots et verbes avec cette racine [Kw] comme Kaw = seché, ou Kawen comme dans i faden kawen = les pieds usés/fatigués ou jambes en flanelle,a-Kawan = boiteux, aux jambes déformées/arquées, mais pour l'instant ce verbe Kwi suffit. Par ailleurs cette racine avec un K pourrait être avec une consonne du groupe "gamma" libyque un "gh", ou avec un G ou Q occlusifs, avec un "k" ou "g" spirants, et même "h"ou donc à vérifier aussi le lexique avec les racine [qw], [Gw], [gw], [kw], [hw]; idem pour W qui sera remplacé par F, V, P, B, Y.

Le mot nekwa se scinde comme suit: anneau ou arc (N) + tampon KW
NEKWA signifie SCEAU en forme d'arc ou très probablement en forme d'anneau, soit signet ring en anglais. Il atteste l'identité de la personne, de sa famille, de son clan, de son pays, de son métier, etc... C'est un signe d'authenticité, d'identification, signe particulier de distinction.
Ce mot nekwa doit nous renvoyer au vocabulaire suivant: sceau, sigle, signature, cachet, tampon, estampille, marque, timbre, emblème, blason, armoiries, effigie, insigne, trace, empreinte, presse, imprimer. On a identifié le sceau = nekwa comme étant un anneau-sceau. Comme celui de Salomon par exemple, qui est avec l'étoile de David ou pour un mathématicien tout simplement 2 triangles dans un cercle. Peut-être que cette symbolique cache un sens purement rationnel sans aucune mystique ou charlatanisme. On verra...

On vient de voir avec nekwa que le Kw ou le K signifie l'identité pour un kabyle, un mazigh. Vous comprendrez d'oû sont venus les mots nekeR (renier, renoncer à ses origines), kwagheDH (papiers, support pour écrire/imprimer), etc...Vous venez de comprendre ce que signifie exactement le Ka des anciens égyptiens, le double de l'homme ou tout simplement l'identité de l'homme, son individualité dans ce monde. La bataille pour l'Egypte est bien lancée, chers amis. Lisez ici sur le K egyptien: http://fr.wikipedia.org/wiki/Ka ou ici http://www.egyptos.net/egyptos/dico/mot-KA.php . La relation avec le terme latin ego (je, égoïsme) n'est pas à exclure non plus. Et le mot Kabyle aurait quelle origine, quelle étymologie réelle à part celle des "autres" avec leurs ragots?

Post-Scriptum
Ce post est en hommage à Dda Muh que Dieu ait son âme, c'est de Dda Muh père de mon copain d'enfance Lmuludh Z. que je tiens ce verbe kwi; Il avait un vocabulaire très riche et un sens de l'humour sans égal, merci Dda Muh!

samedi 22 novembre 2008

El Gringo

Post hyper light, juste de quoi décompresser.

Mexicain
Eh bien d'abord on va s'excuser publiquement auprès de tous les mexicains. Pourquoi? ben, parce qu'en Kabylie et en Algérie l'adjectif "mexicain" est souvent à connotation péjorative "paresseux, fainéant", un peu comme en espagnol "trabajo moro" (travail de maure, travail arabe). C'est évidemment le cinéma américain qui a influencé les consciences car au cinéma hollywoodien le mexicain est souvent présenté comme un hyper-paresseux en sombrero, tout le temps allongé au pied d'un arbre, un hombre à l'ombre quoi!. Autrement dit les gens de là-bas n'ont jamais vu de mexicain de leur vie et connaissent à peine le Mexique, la version hollywoodienne fait référence donc. Alors on s'excuse auprès des mexicains pour ce malentendu, pardon les gars!
Vous savez que les latinos désignent les occidentaux, les américains surtout, par le terme gringo. Ce terme aurait une étymologie assez simple: "green go" (le vert va-t-en!), "green go home" (le vert rentre chez-toi, idem à yankee go home) adressé par les autochtones aux soldats (en uniforme vert) des forces d'occupation américaines en amérique latine, au Panama parait-il.

Romain
Il existe en Afrique du Nord, en particulier en Algérie, un terme équivalent au gringo des latinos pour désigner l'homme occidental. Et là il faut bien scinder entre le kabyle (mazigh) et l'arabe ou guétoule. En kabyle c'est a-ROmi (avec un R majeur roulé et donc un O, prononcé a-ROwmi ou a-ROmi) qui désignait au départ le romain et à partir du 19 siècle le français, il est vrai que le mazigh, le kabyle en particulier, n'a pas revu d'européens depuis l'époque romaine. Attention, il ne faut pas confondre ce terme avec le terme sémite arabe rumi qui signifie "le chrétien", "le croisé".
Les guétoules utilisent le terme arabe-nordafricain gawri pour désigner l'homme occidental, il équivaut au gringo des latinos. Alors d'oû vient ce terme guétoule, arabe nordafricain, qui désigne l'homme occidental, l'européen, voir même le chrétien (occidental)? On a le radical [gwr], on sait que les guétoules utilisent automatiquement le G occlusif à la place du "q" du "k" et du "dj" donc le radical pourrait être [qwr], on peut supposer que le W pourrait être une mutation en consonne (F, V, P, B) ou voyelle (Y, ê) de son groupe comme ça arrive souvent en langue "libyque" (les guétoules étant partiellement des mazighs métissés aux conquérants arabes entre le 7 et 12 siècle) et ceci nous donnera soit le radical [qfr] ou [kfr] avec un rapprochement de gawri avec kafir = un impie, un chrétien (en réalité pour chrétiens ils disent nSara); soit le radical [djfr] et un rapprochement avec un patronyme occidental, français, chrétien Geoffroy. On peut prendre le radical avec un Y soit [GYR] et supposer qu'il y ait une relation avec Gaya, patronyme très répandu chez les kabyles, mazighs du nord. Personnellement ces hypothèses me paraissent peu probables, il faut donc chercher ailleurs.

A-Guraya
Nous avons vu combien sont importantes les révélations des "h" et "H" aspirés en langue des mazighs. Le problème est de savoir dans quel groupe les classer, d'identifier leur mutation, etc... A première vue le "h" et "H" doivent être classés dans le groupe W comme des demi-voyelles demi-consonnes.
Le mot agur ou ayur (lune, mois) se prononce ag'ur ce qui laisse supposer qu'il y a un "h" ou "H" caché, et ag'ur serait probablement ag hur ou ag Hur que l'on va transcrire ag hwr ou ag Hwr.

Le préfixe mazigh ag a survécu uniquement en tamashek chez les touaregs pour les patronymes, ceci serait peut-être l'équivalent du ath en kabyle moderne pour signfier l'appartenance à une ethnie, un clan, une famille.
Nous prenons la variante oû la lune ag'ur serait ag Hwr et là on peut bien voir l'origine du mot guétoule gawri qui aurait été agHawri un adepte du dieu de la lune ou qlq chose du genre. On peut aussi envisager que le mot tha-m'urth soit avec un "h" ou "H" aspiré donc tha m'urth (le pays, la patrie, la campagne) serait tha m'hwurth ou tha m'Hwrth, ici le M indique le nord ou du côté de la mer au nord (maritime, littoral), et 'urthi (verger) serait dans ce cas Hwurthi. Donc thamurth ou tha m'Hwurth signifierait "les vergers du littoral" ou plus largement "plaines maritimes". Probablement gawri signifierait pour le guétoule du sud ou de l'ouest tout simplement "celui du nord, nordiste", ceci est logique vu que les guétoules ayant pris les terres du nord de l'Afrique depuis les invasions du 7-12 siècles le terme gawri = nordiste sera hérité désormais par ceux qui sont encore plus au nord (par rapport au guétoule devenu nordiste), les peuples d'outre mer méditerranée, soit les européens. Je pense que probablement à l'initial le terme gawri signifiait "celui (habitant) des plaines maritimes", la preuve ils ont toujours gardé l'appellation de zwawa (azwaw, aseHwaw?) pour désigner le kabyle montagnard. Autre chose, il y a un prénom assez répandu avec cette même racine Hewari (Houari) ou L'Hwari, le saint Hwari (sid l'Houari), etc...Cette racine [Hw] ou [hw] pourrait avoir un lien avec "médicament, médecin, soigneur, etc...".

L'intérêt pour nous est ailleurs: Guraya est attestée en toponymie chez les ishenwiyen du Chenoua à l'ouest d'Alger comme chez les kabyles à l'est avec Yemma Gouraya à côté de Vgayeth, Bougie. Le culte de la mère Guraya est très important pour le kabyle, ce lieu de pèlerinage reçoit beaucoup de visiteurs. Le problème est que tout le monde avance une seule et même hypothèse, à savoir que Guraya est un culte de la lune (a-gur). C'est un peu comme ceux qui disent que azwaw est équivalent à agawaw alors que c'est pas le cas, croyez-moi (shawi: tha-shwaw-th = le sommet, azwaw =...?, agawaw, igawawen =....? lien avec gw/agw = nuage?) et celà on le démontrera plus tard. A vrai dire Guraya est avant tout un mont, au Chenoua comme en basse Kabylie, et là se trouve la clé de cette énigme.

Si le mot Guraya doit avoir un sens spirituel, religieux ou mythologique, il faut chercher ailleurs. Il faut voir le mythe de la protectrice, celle du haut, déesse des guerres, etc..., c'est à dire la déesse de la mythologie grecque ATHENA, lisez ce que Hérodote a écrit de ce culte et de son origine, du lieu de naissance d'Athena, son égide, etc.... L'un des qualificatifs d'Athena est AGORAYA, en grec celle de agora (le marché). Voilà comme ça vous pouvez chercher vous même la solution au mythe de Yemma Gouraya, j'y reviendrai ultérieurement avec ma version.

Post-Scriptum: en réalité le terme gringo au sens de "green go!" utilisé par les latinos contre l'occupant yankee convient on ne peut mieux à l'utilisation par...nous mazighs, les kabyles en particulier, à ceux qui ont perdu les terres de leur ancêtres depuis l'invasion des greens du sud et de l'est entre le 7ème et el 12ème siècles (plus celles des turcs et des français ultérieurement). Alors autant dire gringo, green go!; go ya l'gringou, go!

mardi 18 novembre 2008

Hermès, Hérode et Jésus

Ce post va révéler des surprises, des grosses!, émanant des "h" et "H" aspirés.

Avant-propos
Le "h" miniscule est celui de help en anglais, le "H" majuscule est celui de Here en anglais.
Comme je l'avais signalé dans le post précédent le "h" et le "H" en libyque sont le plus souvent aspirés mais parfois prononcés; comme nous l'avons vu sur ce blog le "h" notamment se cacherait dans les sons composés comme "th, dh, gh, kh, sh, zh (j), etc...". Il suffit en effet de scinder par exemple le "t" et "h" dans "th" ou le "k" et "h" dans "kh" pour comprendre ce phénomène qui fait que "h" et "H" sont soit conjoints, soit disjoints aux lettres respectives (t, d, g, k, s, z).
Ces "h"/"H" aspirés peuvent se cacher ailleurs c'est à dire dans les sons non-composés comme S, Z, G , R etc...surtout les emphatiques et les sons occlusifs. Il est probable que ce soient des voyelles "a, e" (ha, he) absorbées en qlq sorte. Cette révélation va nous mener encore plus loin dans le temps et va nous montrer d'intéressantes découvertes.
LIENS
Pour savoir un peu plus sur Hermès (Mercure pour les romains) lisez ici:
http://mythologica.fr/grec/hermes.htm
Pour savoir un peu plus su Hérode I Le grand lisez ici: http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9rode_Ier_le_Grand

Hermès
Dans la mythologie grec Hermès (avec un "H") est le dieu du commerce, le gardien des routes et des carrefours, des voyageurs, des voleurs, le conducteur des âmes aux enfers et le messager des dieux.
C'est le radical [H.R.M] et surtout la racine [H.R] avec un "H" et un R roulé qui nous intéresse. Cette racine est facile à déduire des mots ayant rapport à Hermèes pour le commerce ag'HoRa (aghora = marché en grec; ag'H = acheter en kabyle), les voleurs ak'HeR (akwer/aker = voler en kabyle), les routes af''HeRidh (avridh = route en kabyle), le conducteur n'HeR (n'HeR = conduire, guider en kabyle) et les enfers neg'Her? (n'ger = extinction de lignée, fin de vie ou du monde). On va prendre les mots du même thème pour confirmer.
a-dhrim, i-dhrimen = l'argent (money). Vous voyez que adhrim serait ad'Herim avec la racine [H.R.M] du dieu du commerce Hermès. Ce mot adhri, devrait être prononcé aDHRim avec un DH emphatique et un R majeur roulé. Ce mot se retrouve en argot algérien DRaHem = l'argent, pour les monnaies officielles marocaine (dirHam) et grecque DRaHma.
a-ghRum = le pain. Il devient ag'HeRum. Ou bien le verbe ghRem = compenser matériellement, il serait en fait g'HeRem toujours avec le même radical [HRM].

Horus
Si vous voulez savoir ce qu'était cette divinité "Horus - le dieu faucon HR" de l'Egypte ancienne lisez ici:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Horus
a-qeRu (la tête) serait aq'HeRU
haRa, lhara (la cour) avec la racine [hR] qui se retrouve dans heR = occuper, réserver (une place) et dans heR = faire rentrer (gagner de l'argent).
Je vais être plus bref:
- la racine avec un "h" mineur [h.R] signifie la cour, la cour du chef ou doyen de famille assurément.
- la racine avec un "H" majeur [HR] signifie la tête, le chef suprême, le roi, le guide, le messie.
Cette racine [HR] avec le même sens de "chef" se retrouve en allemand (herr = homme/monsieur, herrman = chef de guerre). Elle est facilement devinable dans notre lexique amghar (doyen) ou amoghran (chef) qui serait ameg'HaR ou a-meg'HRan, soit le méga chef ou simplement le chef/guide suprême. Vous comprendrez pourquoi le lion appellé izem est aussi appellé a-HaR, le roi, le roi des animaux!

Hérode et le Messie
Un peu de lexique pour commencer. Le verbe kabyle Hered signifie saccager, ravager, dévaster, exterminer, détruire, massacrer (ak Herdegh = je vais te massacrer). Ce radical hard! dur et destructif [Hrd] ou [HRd] se retrouve ailleurs mais caché: a-jeRadh ou azheRadh = les sauterelles synonymes de ravage et dévastation, azheRadh serait az'HeRadh et signifierait plutôt HORDE devastatrice.
aRdju, aRdzu (attendre) serait HaRdzu, attendre ou patienter, temporiser. L'autre racine [hr] atteste le contraire comme dans herr = se presser (hurry) ou herr-herr = s'éssoufler après une course.
agrud = un bébé, un enfant; il pourrait être ag'HeRud.
On a vu que [HR] signifie chef, roi, guide, messie.
La question est la suivante: ce radical HRD lie l'enfant, l'attente, le messie (roi) et le patronyme Hérode, croyez-vous vraiment au mythe évangélique "le massacre des innocents"? Lisez ici:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_des_Innocents
Cette "histoire" rappelle celle de Moïse, lui aussi messie, même "histoire" avec le massacre des enfants par le roi, le pharon! A propos de pharaon...ce mot vient de l'ancien egyptien Per-Âa que l'on traduit comme grande (âa) maison (per). Per serait p'her (ou f'her,av'her) oû hR serait la cour en libyque, HR étant la tête, le chef,le guide. Oui, f'heR ou v'heR = la mer (en sémitique arabe al-bahr = la mer, masih = chrétien). Moïse et son bâton (plutôt lance ou javelot pour le "F" libyque) "couper" la mer, la mer v'heR = mer rouge, mer frontalière?, avec le h rouge comme le sang, le graal, le h rouge "libyque" ou plutôt amazigh ou plus exactement hamasigh!

Voilà pourquoi ce mot toponymique ne contient pas de "L" de Illel (océan, mer) alors que al-bahr en arabe est pour eux un nom générique qui désigne la mer (toute mer), pire encore ils ont pris ce "h" et notre racine [hm] de chaleur (hem) et de sang (ad'hem, hemo- en grec) pour le mot ahmar,hemra (rouge) sans comprendre l'origine. Comme ça quand ils disent al-bahr al-ahmer ( la "mer rouge" rouge) un masigh ne peut qu'en rire!

D'autre part je pense avoir compris que v'heR (ou f'heR) est lié à s'hRa ou sehRa (sahara) et les deux sont rouges et sont en relation avec "cour" (haRa). Prenez les points cardinaux en kabyle a-samar (sud) par exemple, il serait sa'mar comparons à sa'hRa (aussi au sud); a-samar serait lié non pas à la cour mais à "maison, foyer" agh'ham car il est proche thama ou t'hama, thamurth ou t'hemurth (patrie, pays, campagne), t'hem-urth? oû urthi = verger, jardin, terre. Cette racine [hm] de réchauffement, de proximité, de sang (lien sanguin) et d'amour hemel (aimer) est l'opposée de la racine lointaine [h.R] de kereH ou hreH, k'heReH (détester, ne pas aimer), v'heR (mer rouge, mer intérieure?). Pour nous le M ou "hM" est "proche, patrie, bon, TRANSPARENT, clair, aimé" et R, kR ou "hR" atteste l'inverse "lointain, OPAQUE, ennemi, vilain, sombre/foncé, detesté". Cette opposition existait en Egypte: la patrie est appellée notamment kemet (terre noire) ou ta n kemet Vs les contrées étrangères la terre rouge desheret oû l'on distingue bien la racine [shr] de sehRa (sahara)...deshra ou dechra signifie village en arabe et en guétoule, sic! Cette racine [h.R] avec un R majeur roulé (ne pas confondre avec le "r" ordinaire et donc avec la racine "hr") marquent l'étranger et le conflit, heRv (en arabe heRb) = guerre, a-heRvi= pétard, a-heRtani = basané, noir, esclave (en Mauritanie) ou bien même aaRav (l'arabe, un arabe) pourrait être haRav, l'arabie serait haRaviyth...comme quoi les conflits entre mazighs et arabes ne datent pas d'hier. On se calme les gars, inutile de jeter de l'huile sur le feu. La hogra vous connaissez? en kabyle ça se dit tha-heqranith ça vient du verbe "hqer" (abuser de sa force contre plus faible que soi, bafouer le droit, arbitraire) et ce mot se retrouve ailleurs comme dans chikour (shikur) si l'on disloque le "h" de "sh": shikur ( un caïd, un parrain de la pègre) serait s'hikur et dans shaqur = hache, machette qui serait en fait s'haqur. Et heq, lheq (en arabe al-haq, haqiqa = vérité) signifie droit pour nous. Entre la hache de guerre et le droit nos adversaires ont fait leur choix sans équivoque. Et nous quel est notre choix?

Pour finir un tout petit mot. Si vous avez bien suivi ce billet vous comprendrez une chose: le spectre (rouge?) de l'ancienne EGYPTE se profile à l'horizon. Pourquoi l'appellation grecque Aeghyptos (d'oû Egypte et copte) est MasR, Mishraïm en sémitiques?

lundi 17 novembre 2008

Genesis

Ce post est une deuxième épreuve, une autre "minute de vérité" pour tout kabyle ou mazigh.

Avant-propos
En libyque comme je l'avais signalé le "h" et "H" le plus souvent sont aspirés mais parfois prononcés; comme nous l'avons vu sur ce blog le "h" notamment se cacherait dans les sons composés comme "th, dh, gh, kh, sh, zh (j), etc...". Il suffit en effet de scinder par exemple le "t" et "h" dans "th" ou le "k" et "h" dans "kh" pour comprendre ce phénomène qui fait que "h" et "H" sont soit conjoints, soit disjoints aux lettres respectives (t, d, g, k, s, z). Par exemple le mot kheruv (caroubier) serait k'heruv, xelfun serait k'helfun, kheld (vinaigre) serait k'held oû le "h" indique un rouge fonçé ou vermeil comme on l'a déjà vu dans le post Infrarouge; les guétoules le confondent avec brun et même noir dans kehel, khel, kehla = noir (en sémitique arabe aswad), voir kehlush (noir, nègre) et tout ça à cause du khôl, kohol pou maquiller les yeux, mot issu du "libyque" keh'al (keh = teinte foncée, al = oeil). Cette confusion pourrait venir du mot mazigh, kabyle akli (esclave, noir) ou aklush (enfant bâtard, enfant d'esclave), notons que a-kli a évolué avec le temps et la société kabyle car aujourd'hui il signifie plus un métier (a-kli = boucher) et même un prénom akli assez répandu chez les kabyles de toutes les couleurs! .
On a vu dans le post Alfa Goliath que le mythe religieux de David et Goliath n'est libyquement, pour nous, qu'une fable du Singe contre L'éléphant (ou mamouth). Je suppose que vous avez entendu parler de la Genèse, d'Adam et Eve, sinon allez sur ce lien:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Adam.
Vous savez ce qu'est le sang, l'hémoglobine, la moelle; lisez ici:
http://hpn.site.voila.fr/page2.html
Hémoglobine du grec hémo- = sang (dem en sémite) qui comme je l'avais écrit sur ce blog se retrouve dans notre i-dhamen pluriel ou sa variante (inexistante) au singulier a-dham serait ad'hem ou ad'ham. Cette racine libyque [h.m] se retrouve dans hemel (aimer) hamu (chaleur) - en hébreu aussi -, et probablement dans foyer/maison akham (ak'ham ou agh'ham).
Adhif en kabyle indique la moelle osseuse et serait ad'hif ou ad'hef. Cette racine [h.f] ou ses variantes avec "f" en "v, w, wP, wB". En latin adepis = graisse d'oû l'adjectif adipeux (gras).
Je recapitule:
Le post précédent portait justement sur les 3 fils d'Adam et Eve.
Adam ou ad'em en arabe
Eve ou hawwa en hébreu, hewa en arabe.
Hypothèse
-Adam serait "libyquement" le SANG,
Le premier globule de sang.
-Eve serait libyquement la MOELLE osseuse.
c'est la moelle osseuse qui génère les globules de sang.
-Les 3 fils d'Adam seraient les 3 groupes sanguins (O, A, B).
je vous rappelle que le 4ème groupe sanguin AB n'est apparû qu'il y a un peu plus de 1000 ans.
-Le mythe d'Adam et Eve rappelle à plusieurs détails le mythe de Poseidon et de Clito (Atlantide de Platon), voir post Poseidon sur ce blog.

Voilà, je ne vous incite pas à me croire mais à réfléchir. Les détails viendont après, méditez bien ce qui vient d'être écrit, moi je vais jeter un coup d'oeil au ciel pour voir Zeus (Jupiter) qui scintille.

dimanche 16 novembre 2008

Caïn et Ramses II

Ce post est une épreuve, "la minute de vérité" pour tout kabyle ou "berbère".
C'est un pari que je lance à tous les kabyles, et les "berbères" en général: êtes-vous en mesure de me croire, pardon! de croire à l'hypothèse qui va suivre plus bas? Evidemment ce post sera complété d'ici qlq temps comme ça chacun pourra vérifier sa confiance et sa foi en sa langue-mère et en son peuple.

Rappel
Adam et Eve avaient eu trois fils Caïn, Abel (Avel) et Seth.

Caïn " qayin" en hébreu signifierait forgeron selon certaines sources. NB: un ashkénaze m'a expliqué que Caïn signifie en hébreu plutôt "acquisition" (don de Dieu à Sarah), ce mot signifierait aussi "embout d'une lance"; toujours est-il que selon leur mythe Caïn est considéré comme un forgeron et un chasseur. Seth est prononcé "shet" et signifie " remplacement, substitution" (d'Abel tué par Caïn).Hephaistos est selon la mythologie grecque le dieu des forges, du feu et des volcans.
Hephaistos était un forgeron boiteux.

Hypothèse
La langue-mère "libyque" explique ce qui suit:
Caïn est l'équivalent du grec Hephaistos, forgeron boiteux.
Seth indique la couleur rousse.
Sethi père de Ramses II "techniquement" voudrait dire "roux" (rouquin). Je suis persuadé que Ramses II était bel et bien un rouqin (voir post "Infrarouge").

Indices "libyques"

- voir le terme grec "sidheros" d'oû sidérurgie.
- racine libyque [s.d] et [s.t] comme dans les mots kabyles "rouille" , "raser la barbe".
- la racine libyque [q.w], [k.w] et l'adjectif "boiteux" en kabyle comme en argot DZ.
- racine libyque [h.d] dans les mots kabyles comme "aiguiser" (le synonyme de smesedh), "forgeron", le verbe "boiter", le sens de "hedh, hed", "mésange" en kabyle...et je vais vous demander poliment de comprendre le sens de "hedheq" et "tha-hedhayth, thi-hedhayin" tout comme le sens du préfixe latin ad- qui se retrouve en libyque et colle on ne peut mieux à notre logique.
- la racine [h.f] ou [h.ph] dans les mots kabyles comme le verbe "couper les cheveux" (synonyme de qeResh), l'adjectif "émoussée" (lame par exemple), "pieds nus".
- racine libyque [y.n], [w.n] et sa mutation en [g.n], exemple de YNI ou iny, inyen = sorte d'anneau-trépied métallique que l'on pose sur un four, un feu (kanun) et qui sert de support à la marmitte, au chaudron. Réfléchissez bien pourquoi le prénom féminin kabyle Ayni (voir tha-hedhayth, thi-hedhayin) est souvent attribué à des filles ou petites-filles de forgerons et regardez bien du côté des métiers des Ath-Yenni en Kabylie.

Bon courage les amis.

samedi 15 novembre 2008

King Tear

Aujourd'hui je vais vous dire quelle version de "l'histoire" je suis prêt à croire.

Didon
Après tout les versions de l'histoire nées à l'époque romaine relevaient déjà plus de la mythologie ou le plus souvent de propagande que de vérité. Je ne vais pas me lamenter comme Saint-Augustin qui regretta que durant son enfance et son apprentissage à l'école romaine il était de ceux qui versaient des larmes chaudes sur le sort de Didon, une figure mythologique devenue romaine par un tour de magie de Virgile. Je n'ai ni pleuré ni jamais cru à cette histoire.

Après ces quelques mois de méditation et de réflexions sur l'origine de notre langue-mère je suis parvenu à un moment oû il m'est quasiment impossible de croire à toute cette "histoire officielle" notamment par rapport à la période punique et aux phéniciens. Il est un peu tôt pour déclarer quoi que ce soit malgré les hypothèses de travail déjà relativement claires car elles nécessitent d'autres éléments complémentaires pour mieux argumenter.
La version de "l'histoire", ou mythologie, portant sur l'origine des phéniciens (ceux d'Afrique du Nord du moins, et des puniques) la plus cohérente avec ce que montre la langue "libyque" se trouve à mon sens dans la mythologie grecque!

Agénor roi de Tyr (Phénicie):
Kronos ou Cronos (ne pas confondre avec khronos/chronos = le temps) = Saturne chez les romains.
Kronos + épouse Rhéa :
- Zeus (Jupiter)
- Hades, ‘Aidhes «les enfers»
- Poseidon (Neptune)


Poseidon + épouse Libye :
– Belos/Velos pour l’Afrique
– Lelex fondateur de Sparte
Aghénor/Agénor Roi phénicien de TYR (actuel Sour au Liban)

Aghénor/Agénor + épouse Thelephassa (sic! une vraie Thallafsa = hydre!):
- fille Evropê, Europe
- Phoenix
- Kadhmos, Cadmos (environ –2000 BC) : Thébès/Béotie en Grèce
- Cilix et - Phinée
- Thasos : Béotie en Grèce

Voici un très bon site en français consacré à la mythologie, grecque notamment: http://mythologica.fr/grec/athena.htm

Post-scriptum
Les gars, on ne va même pas s'attaquer à Baal pour identifier son origine initiale, on laissera ça pour une autre fois. On devra attendre un bon moment, quelques mois ou qlqs années peut-être, pour mieux comprendre cette relation avec les phéniciens dès l'origine, avant et après Carthage. Il est à peu près évident que nous sommes en droit de nous attendre à de grosses, très grosses surprises. Parmi les "spécialistes" et les gardiens du temple de "l'histoire officielle & propagande" il y en aura qui vont fonder en tears, en larmes chaudes!

Camel trophy

Off-top consacré à l'actualité de l'absurde.

Rappel des faits:
Dans un pays devenu X s'est produit un événement alef: http://www.afrique-du-nord.com/article.php3?id_article=1457


Voir aussi la caricature du génial Dilem

Dessin de Dilem, journal algérien Liberté.

Réactions:
Le slogan de la république populaire et démocratique:
La révolution par le peuple et pour le peuple.
Mais le peuple est pourri! (dixit Dda Muh que Dieu ait son âme)

Extrait de leur doustour (mot sans douté piqué du latin dexter = droite/droit), "leur" constitution:
L'algérie est "arabe" et "islamiste".
L'usurpateur en costume F3 (3 pièces!) et avec cravate "anti-brouillard" ou l'usurpateur en pantalon 5 vitesses et un 33 tours sur la tête, c'est KIF-KIF!

L'algérie est "arabiste" et "islamiste".
L'Algérie est la propriété des arabes et des islamistes.
Allégeance à l'Arabia Sawdia.
Ruse, à défaut d'intelligence, avec puissance-nuisance étrangère.

Le mot du poète
En écoutant et surtout en méditant les mots de notre poète Dda Lewnis nath Mengelet (Lounis Aït-Menguellet) dans sa chanson datant de l'époque de vururu (le hibou) Chadli, président algérien du début des années 80, on comprend que rien n'a changé depuis et que cette chanson est toujours d'actualité.


Merci à l'auteur du clip sur dailyMo: AZSM

Quelques extraits de la chanson:
(1)
ezzind fellas mi llozen
ileghmen id yets’âadin
ar thmeghra id’tsassen
siwa ulash id’tsawin

qqaren-ak Rebbi yidh ssen
newkni neqar-kan wissen
dh Rebbi ithnid its’weSin
(3)
am uggeruj its’ufan
negh dhi lwarth isen dussa
siwa nithni dhi mawlen
newkni nernnad su’fella
(4)
lehkem isser’s akursi
ff lvatol ig tekka
asmi ithid thebdha throzzi
dheg dharen ur dyeugri uara

lehkem enssen ay negui
iqers idholli assagui
amk ara yilli azekka

edh lesnin n’tizelgi
dhi th"ghanimth ur ye'tsâadi
amek ara y segem thura
(7)
netslumu af wiyadh vezzaf
ayen ilan dhegna nefrith
leghladh negh dhin ath naf
ur dets’aawadh thallalith

laaqel nezwaras zaaf
ay asmi ith raadh ur thewith

Post-scriptum
C'est terrible comme constat mais mieux vaut regarder la réalité en face: nos terres, notre pays, notre patrie corps et âmes est devenue le trophée des chameliers.

jeudi 13 novembre 2008

Cotton club (td)

Post “travaux-dirigés” concernant le coton.

Ennoncé
[k/q.th]
qith, thi-qith = (une) goutte, une dose. Différencier de thi-miqith = goutte d’eau, de pluie.
kthill = mesurer (généralement c’est la coudée à poing fermé)
ktheR = plus # s/a: kathir = beaucoup, akthar = plus
dTuqeth = nombreux
[k.th] attesterait-il Quota? Quotient ? Code ? Coudée?
tha-kthunyats = un coing. En s/a : coing se dit sferdjel (piqué sur asperge?)
tha-kthunya = cognassier
[k.t/d] ou [q.t/d]
q’Ten, leqdTen = coton # sémitique/arabe: qutn, al-qutn = le coton. qiT = chat
Coton en grec ancien karpaso, en latin carbasus.
Caftan, Cafetan ou Kaftan = mot d’origine perse officiellement.
l’qaTifa = velours # s/a: al-qatifa = velours
q’Dha = 1. aiguiser 2. rattraper 3. rompre 4. abréger, raccourcir, couper (la route), # s/a: qetaâ = couper
leqeDH = cueillir à la main, ramasser, récolter
a-luqaDH = pince # En s/a: mifras, milqat
qDHu = remplir (son couffin), faire les emplettes, faire les courses, shopping (lqeDhian)
a-qiDHun = tente. En s/a : al-khayma
tha-nuqiT = tâche, point. # En s/a : nuqta = point.
lekfen, lukfen = lin, linceul. En s/a : kiten = lin et djanen = linceul.
leqaq = doux, tendre
reqaq = fin, extrêmement petit (épaisseur). En s/a : daqiq, raqiq.
Q, qen, eqqen = lier
‘neDH = nouer (knot en anglais), tricoter ?
yneZdh = cheveu, poil,
ZeDH = tisser. Voir a-ZedTa = métier à tisser
tha-DhuT = la laine. En s/a : sawf
a-veRnus = toge blanche en laine appellée à tort « burnous »
a-veRdTun ou a-berTun = pull, sweater, blouse, jaquette
leqTen = coton. En s/a : al-quTn
qeDHran = amer: en s/a: qatran = bitume, goudron, brai, poix
«seDHrus» ou «qeDHrus» aurait-il existé en libyque comme équivalent du grec Kedhros (Cèdre) ?
Questions
La ressemblance est frappante entre l’arbre cognassier et l’arbuste cotonnier par cette sorte de "barbe à papa", de touffe, de duvet ou de bourre, d’amas de flocons blanchâtres qui recouvrent le fruit ou la graine respectivement, la racine libyque [k.th.n] les unit.
D’autre part la racine [k.th] ou [q.dh] atteste le fait de "réunir/recuellir/emplir".
Les appellations kabyles de coton et du lin asont assez proches phonétiquement.
La N libyque peut-il attester le sens de FIBRE ?

Voilà tant de questions à résoudre. Bon courage à tous !

mercredi 12 novembre 2008

Clairefontaine

Post traitant de toponymie "libyque" d'Afrique du Nord.

La toponymie de l’Afrique du Nord porte l’empreinte originelle de ses vrais habitants car tous les envahisseurs successifs n’ont pu la latiniser, sémitiser, «turquiser» ou arabiser. Si les noms des villes et des villages ont été gravement touchés les noms des lieux ou des régions sont le plus souvent restés intacts ou légèrement déformés par les conquérants. En essayant d’interpréter la toponymie d’Afrique du Nord on doit d’abord bien connaître les langues de tous les mazighs, ensuite procéder à un assainissement des appellations actuelles (toponymie officielle) pour exclure toute confusion, procéder à un classement pour séparer «villes», «villages» et «lieux-dits», faire une répartition bien stricte «la côte», «la montagne», «fleuves et rivières», «plaines», «les hauts-plateaux» et «steppe et désert», et finalement identifier et classer par ordre de racines «libyques» qui interviennet en toponymie. En réalité c’est un travail collectif, il faut d’abord un historien, un spécialiste en langues orientales (sémites), un autre en langues occidentales (latines), un spécialiste en langues «libyques» (kabyle, shawi, shenwa, tamashek, mzab, rifain, chleuh, tamazight et autres), un spécialiste en matière de toponymie et enfin un bon topographe ou géologue. Un bon conseil : il faut savoir remettre en cause l’interprétation habituelle de tel ou tel lieu et bien comprendre qu’en libyque une même racine, un même mot peut attester plusieurs sens.
Aujourd’hui nous allons voir d’autres exemples (voir les autres dans Oberdorf et Jijel-Cap Sigly) qui vont nous aider à comprendre les système de classification ou simplement la toponymie «libyque». Je ne peux pas m’empêcher d’avoir cette arrière-pensée: le fait de dévoiler le sens exact des appellations toponymiques nord-africaines en plus de son côté très positif pour nos populations (mieux comprendre le pays et son histoire pour y être plus attaché spirituellement) ne serait-il pas exploité par l’usurpateur à mauvais escient, c’est à dire que l’admninistration de l’usurpateur ne va-t-elle pas tout simplement arabiser toutes les appellations ainsi dévoilées comme ça été déjà le cas avec nos patronymes, notre généalogie avec l’aide des notaires français de la période coloniale?! Oui ce risque existe car avec le cyclope rien de vilain n’est à exclure. Cependant il faut bien comprendre que l’interprétation de la patronymie «libyque» est une nécessité qui rendra service au peuple et après tout elle nous permettra de kabyliser ou «libyser» toutes les appellations jusque-là latinisées, francisées, turquisées et arabisées de nos territoires.

Prenons la racine «libyque» ML de melal, melay qui signifie «blanc» mais aussi «oeuf, blanc d’oeuf», «clair, tendre». ML est dans les mots R'mell = sable et Melh = sel (mots que l'on retrouve en kabyle comme en sémitique arabe). Cette racine blanche libyque se retrouve je ne sais par quelle coincidence dans d’autres langues justement pour des appellations ayant rapport à la blancheur, la clarté ou tendresse: en grec dans mélon (pomme), amilon (qui a donné amidon), en russe dans mel (craie), mily/mila (cher, aimé), mel'=banc-de-sable ; en anglais milk = lait, malt, voir limy = calcaire. Cette racine ML comme adjectif se retrouve très souvent en toponymie comme qualificatif de thalla (la source, par extension la fontaine). Cependant ML peut signifier «pencher», «renconter», «montrer», «tourterelle, colombe», un point cardinal (est ou sud, c’est toujours incertain) amalu qui signifie «versant ombragé». Vous voyez que c’est pas simple sauf qu’en «libyque» le classement est assez clair: tout dépend du relief s’il s’agit d’un lieu-dit. Donc si ML figure dans l’appellation qui désigne un lieu il faut essayer d’interpréter en prenant tous les sens de la racine et s’il s’agit d’un adjectif ML dans une appellation composée on est certain qu’il s’agit de «blanc, clair». Prenons deux exemples proches avec la racine ML.

Aïn-Mlila en pays shawi à l’est d’Algérie. Le « aïn » sémite a remplacé Thalla en shawi («libyque») pou signifier «la source, la fontaine» et l’adjectif ML a été déformé, il aurait dû être au féminin tha-mellalt mais en toponymie «libyque» il y aurait une forme plus courte indépendamment du genre: au lieu de Thalla tha-mellalt on a le plus souvent Thalla Mlal qui est transcrit par les étrangers Talamlal avant d’être déformé. Thalla-Mlal devenue Aïn-Mlila signifie la fontaine blanche ou claire ou tout simplement pour un français ou francophone ça aurait été Clairefontaine. En pays shawi même il y a un nom d’une autre ville exactement pareil à Thalla Mlal ou Aïn-Mlila mais 100% arabisé: Aïn-Beïda (beïdha = blanche en arabe).

Télemly quartier d'Alger, que l’on interprète généralement comme étant Thalla melli, «la fontaine de l'argile blanche» en kabyle (en «libyque»). Là ça n’est pas aussi simple car Clairefontaine ne convient pas pour la simple raison que ça n’est pas Talamelay mais Telemly sans doute Thillymly à l’origine. L’argile se dit tha-laghth en kabyle avec la racine [L.GH] qui attestte aussi «trouble, brouillé, flou» dans lugh (thalla y lughen = source/fontaine/eau trouble), tout le contraire de ML donc. Alors comment interpréter Telemly? Est-ce un mot composé oû ML serait un adjectif (clair, blanc)? D’abord il faut savoir qu’en kabyle tha- = la (article féminin), thilli = ombre, illem ou yllem = vide, a-lemlun = temps gris, thy-ghil-t = petite colline (hill en anglais), lieu d’observation généralement. Nota bene: la mutation Y en G (g, gh) , ou l’inverse, très fréquente en libyque. Une indication: thulmuts/ u-llemu ou ullmu signifie orme champêtre, ulmus en latin, typique des sols calcaires, roche de couleur blanche. La difficulté d’interprétation réside dans le nom Telemly car on peut avancer plusieurs hypothèses en tenant compte de la règle libyque en toponymie : on désigne par la particularité du relief du lieu-dit ou de l’emplacement (haut, bas, éclairé, ombragé) de tel ou tel lieu-habité. Probablement Telemly aurait pu être thylymly avec la définition suivante «la petite colline calcaire» (Limy Hill en anglais!) avec très probablement un terrain tendre et friable, ce qui semble être le cas d’après les infos vues ça et là sur le net. D’autres variantes ne sont pas exclure pour autant. A confirmer donc

mardi 11 novembre 2008

La Grèce en haillons

Ce post est un hommage à un homme, lui aussi "premier homme".

Préambule
Si le titre vous a effrayé calmez vous et n'ayez crainte car là il ne s'agit que d'une métaphore d'une époque lointaine. Tout va bien pour la Grèce, ne vous inquiétez pas. En réalité c'est juste le titre d'un article d'un journaliste...non, non! c'est pas ça! C'est le titre d'un article d'un écrivain et journaliste auteur d'une enquête sur les réalités kabyles des années 30. C'est le titre du premier article de cette série sur la Kabylie. L'auteur, mesdames et messieurs, c'est Albert Camus. Ecrivain existentialiste qui considérait ce monde comme étant absurde, auteur entre autres de "Mythe de Sisyphe", "La chute", "La peste", "L’étranger" et "le premier homme" bien sûr!
Ce titre évoquant la Grèce a soulevé un tollé parmi les "pieds-noirs", les "cols-blancs" ainsi de suite. Cette hostilité quasi-unanime vient plus du fait que Camus ait osé comparer ces "sauvages indigènes" de Kabylie (selon les occupants turcs, français ou arabes), cette pauvre Kabylie à la prestigieuse Grèce elle-même! A la Grèce dont les "maîtres" français détiennent seuls et revendiquent l'héritage. Donc la comparaison à la Grèce a été traité de «singulière assimilation», c'est le moins que l'on puisse dire. Au delà de ce titre dérangeant les autorités coloniales ne voulaient en aucun reconnaître les faits dévastateurs des guerres de colonisation menées contre les kabyles. Sortie d'Algérie en 1962 la France, l'état français, n'a pas au préalable pensé à restituer les terres confisquées aux kabyles lors de la conquête du 19 siècle et surtout suite aux révoltes de 1871. Aujourd'hui l'état français demeure toujours contre la Kabylie tout simplement parce qu'il est le notaire préféré de l'usurpateur qui occupe toujours nos terres.

Misère de la Kabylie
Albert Camus a publié cette série d'articles consacrée à notre région "misère de la Kabylie" entre le 5-15 juin 1939 dans «Alger Républicain». Il serait bien de rappeller aux générations actuelles au moins quelques détails de ce témoignage poignant d'un homme sincère et sans doute chagriné par tant de misère.
Premier article «La Grèce en haillons» 5 juin 1939, extrait:
« Si je pense à la Kabylie, ce n’est pas ses gorges éclatantes de fleurs ni son printemps qui déborde de toutes parts que j’évoque, mais ce cortège d’aveugles et d’infirmes, de joues creuses et de loques qui, pendant tous ces jours, m’a suivi en silence. Il n’est pas de spectale plus désespérant que cette misère au milieu d’un des plus beaux pays du monde.»
Deuxième article «Dénuement» du 6 juin 1939:
Par un petit matin, j’ai vu à Tizi-Ouzou des enfants en loques disputer à des chiens kabyles le contenu d’une poubelle. À mes questions, un Kabyle a répondu : "C’est tous les matins comme ça." Un autre habitant m’a expliqué que l’hiver, dans le village, les habitants, mal nourris et mal couverts, ont inventé une méthode pour trouver le sommeil. Ils se mettent en cercle autour d’un feu de bois et se déplacent de temps en temps pour éviter l’ankylose. Et la nuit durant, dans le gourbi misérable, une ronde rampante de corps couchés se déroule sans arrêt. Ceci n’est sans doute pas suffisant puisque le Code forestier empêche ces malheureux de prendre le bois où il se trouve et qu’il n’est pas rare qu’ils se voient saisir leur seule richesse, l’âne croûteux et décharné qui servit à transporter les fagots. Les choses, dans la région de Tizi-Ouzou, sont d’ailleurs allées si loin qu’il a fallu que l’initiative privée s’en mêlât. Tous les mercredis, le sous-préfet, à ses frais, donne un repas à 50 petits Kabyles et les nourrit de bouillon et de pain. Après quoi, ils peuvent attendre la distribution de grains qui a lieu au bout d’un mois. Les sœurs blanches et le pasteur Rolland contribuent aussi à ces œuvres de charité. On me dira : "Ce sont des cas particuliers... C’est la crise, etc. Et, en tout cas, les chiffres ne veulent rien dire." J’avoue que je ne puis comprendre cette façon de voir. Les statistiques ne veulent rien dire et j’en suis bien d’accord, mais si je dis que l’habitant du village d’Azouza que je suis allé voir faisait partie d’une famille de dix enfants dont deux seulement ont survécu, il ne s’agit point de chiffres ou de démonstration, mais d’une vérité criante et révélatrice. Je n’ai pas besoin non plus de donner le nombre d’élèves qui, dans les écoles autour de Fort-National, s’évanouissent de faim. Il me suffit de savoir que cela s’est produit et que cela se produira si l’on ne se porte pas au secours de ces malheureux. Il me suffit de savoir qu’à l’école de Talam-Aïach les instituteurs, en octobre passé, ont vu arriver des élèves absolument nus et couverts de poux, qu’ils les ont habillés et passés à la tondeuse. Il me suffit de savoir qu’à Azouza, parmi les enfants qui ne quittent pas l’école à 11 heures parce que leur village est trop éloigné, un sur soixante environ mange de la galette et les autres déjeunent d’un oignon ou de quelques figues.

Ground Zéro
Je ne suis pas convaincu que Camus n'ait pas pu comprendre que la surpopulation de la Kabylie était dûe non pas à "la fertilité des femmes indigènes" comme le disait la propagande coloniale (sans parler du taux de mortalité sans doute très élevé à l'époque) mais tout simplement que la Kabylie était un vaste camp de réfugiés, et le demeure toujours soit dit en passant. Un camp de réfugiés des victimes qui ont fui la plaine, les terres arables confisquées suite aux invasions successives des arabes, des trucs et des français. Un vaste camp de refugiés dont les terres ont été confisquées, volées et spoliées, des gens déchus de tout, repliés sur eux-mêmes et prêts à rebatir même s'ils sont obligés de repartir du plus bas, de zéro.
On a toujours repproché à Camus son silence durant la guerre d'Algérie, d'avoir chosi la France («entre ma mère et la justice, je préfère ma mère») alors qu'il s'agit là plus de neutralité que de parti pris. Je pense que l'opinion de l'auteur du "fils du pauvre" Dda Lmuludh Feraoun, un homme de la même génération que Camus, est la meilleure réponse à cette question.

Il faut le dire clairement: parmi tant de malheurs causés notamment par l'occupation française et au milieu de cette horde de haineux il s'est trouvé des hommes parmi les français qui ont osé dire la vérité; il s'est trouvé un Grand Homme, un Grand Esprit lui-même fils de colon qui a osé dénoncer cette injustice envers notre peuple. Camus avait de la sympathie pour la Kabylie, oui peut-être. Camus subjugué par la beauté du pays kabyle, oui vraisemblablement. Moi je pense que Camus a plus ressenti que compris la Kabylie. Camus en parlant de la Kabylie ne savait sans doute pas à quel point il avait raison en évoquant la Grèce. On fera le nécessaire pour lui donner raison, pour que la Kabylie sans avoir à être la Grèce puisse être source de miracles, de lumière et de justice. On va partir et repartir de zéro, nous peuple composé presque quasiment de "fils du pauvre - premier homme", et l'objectif sera atteint quelles que soient les difficultés.
Le premier homme m'est aussi proche que le fils du pauvre, tous deux sont mes compatriotes, mes compatriotes de gré.