jeudi 29 avril 2010

Temple

On revient à l'étymologie kabyle, on parlera de table et d'autres choses...

On a abordé à plusieurs reprises sur ce blog la formule du "b" grec (b=mp) et aussi de ce M qui aurait disparû devant le B ou V, on a parlé des arts de table et d'étiquette (Lunja), on a parlé de la table de Jugurtha (voir billets de mars 2009). Suite donc.

Tabula
En kabyle nous désignons la table par le terme dTavla et on nous dit que c'est un emprunt au latin (c'est déjà pas mal que ce ne soit pas l'ennemi idéologique d'aujourd'hui avec sa tawila qui nous accuse d'avoir emprunté). Hélas les pauvres kabyles, les esprits servils s'entend, ne trouvent rien à redire. Et pourtant...
D-T: dT et DH emphatiques, T, D, th, dh
La racine TB de tabula "table" en latin se retrouve facilement dans le lexique kabyle sous la forme dT.V, DH.V avec notre V prépondérant (le B étant prononcé rarement). A la différence du latin notre lexique est plus cohérent et il explique bel et bien l'origine du mot dTavla, tabula = table. Je rappelle que j'avais écrit sur ce blog que le T-D kabyles surtout les emphatiques dT et DH indiquent la platitude (plateau) et l'horizontal, horizon.
dTavla = plateau horizontal
dTvaq = panier (de forme plate)
DHevsi = plat, assiette (forme plate,
dTVel = tambour (forme plate, pleine)
Pour vous faciliter la tâche je vous rappelle que le M a disparû en français aussi, dans le mot tabouret qui est issu du mot tambour. C'est la même logique en fait, ici en français, comme plus haut en kabyle, c'est la forme plate, pleine, horizontale qui a donné ces appellations à ces deux meubles, le tabouret est plat (sinon comment s'asseoir?) et la table aussi est avant tout un plateau horizontal. Pour voir l'origine du mot dTavla, en latin tabula, il suffit de comparer notre lexique et voir oû cette racine TB, TV-DV est significative de "plat, horizontal", comme pour les assiettes et les plats par exemple...le kabyle l'emporte haut la main!

Banque de Jugurtha
J'avais émis 4 hypothèses si j'ai bonne mémoire quant à la vraie signification de la table de Jugurtha donnée par Salluste qui je rappelle n'était pas historien mais un "apparatchik romain" désigné pour gouverner en Numidie oû il arriva des dizaines d'années après la fin de la guerre du prince numide Jugurtha contre Marius et Sulla et donc Rome.
Aujourd'hui j'ajouterai deux nouvelles versions à la signification table de Jugurtha, lieu qui a été pillé par les soldats romains (on soupçonne qu'ils avaient pris le trésor de ce prince numide). La première supposition est que cette dTavla "table de Jugurtha" serait le temple, le M rétabli devant P (ou B) donne la racine TMP au lieu de TP-TB (de table). Mais il y a incohérence car le mot temple est issu du latin templum, le même mot qu'en grec qui signifie "couper". Et puis pourquoi un temple pour un prince numide, je suis assez sceptique...
La deuxième supposition serait plus logique et elle expliquerait les faits rapportés par Salluste. Ce mot dTavla, en latin tabula, de "table de Jugurtha" aurait la signification de banque! Je rappelle qu'en latin banque est issu de banc, un autre meuble comme le tabouret (horizontal, plat) et qu'en grec le mot trapeza indique "banque" mais à l'initial c'était et c'est avec le sens de "table" (les russes l'ont emprunté aux grecs qui les ont christiannisées mais avec un autre sens trapeza = festin). Et puis ça explique la version de Salluste qui écrit que les soldats romains ont pillé la table (la banque) de Jugurtha en prenant toute sa trésorerie.
Je pense que l'on vient de trouver le mot banque en kabyle et en shawi, et plus largement en langues mazigh. C'est une petite victoire contre l'oubli et c'est aussi un hommage à notre héros de l'antiquité, au grand patriote, le prince intrépide Jugurtha de Numidie. Sans lui je ne me serais jamais intéressé à la tabula et jamais je n'aurais compris intuitivement que ce mot dTavla cachait un secret. Vous voyez que ça paye de s'intéresser à son histoire, à sa mythologie, à sa patrie, à ses héros, à sa culture...

mardi 27 avril 2010

Françarabia

Offtop

Ah! qu'il faut bon de vivre en France, pour certains bien entendu! Ah! la douce France, on a le droit d'être bras KC et d'être entretenu par ses maîtresses locales et par l'état français, et même de passer à la télé française. Jamais je n'aurais soupçonné tant d'hospitalité chez les frenchies...

Abou Lygamie
La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde?! France24 si! On en voit des choses sur cette chaine...Mais ce qui nous intéresse aujourd'hui c'est ce fait divers qui fait la une de tous les médias en France: le semeur de semence sème le trouble en France
La polémique suscitée par cette affaire arrange la droite française qui fait de la politique politicienne et bien entendu fait les affaires du borgne-bad même si elle dérange la communauté musulmane qui se voit une nouvelle fois stigmatisée et se sent directement visée. A priori ça tout le monde le dit. Par contre ce que personne à ma connaissance ne dit c'est que ce scandale arrange les affaires des islamistes tendance azziate (taliban) qui se voient offrir gratos l'espace médiatique après avoir occupé l'espace public. Ce scandale profite à cette secte, comment? Pas besoin d'être Einstein pour le comprendre, il suffit de connaître ces gens qui ne savent que parasiter sur la société ("peuple élu" se justifient-ils par la religion).
Ce type dont la femme a été interpellée conduisant dans une tenue azziate (niqab) s'est avéré être un citoyen français polygame possédant quatre femmes, concubines ou maîtresses avec à la clé une douzaine d'enfants, des allocs, un petit commerce, enfin tout le package pour se la couler douce au pays des koufar comme ils disent. A la limite cette affaire ne me concerne pas, c'est l'affaire de ce type et des français mais il y a un détail qui dérange dont je parlerai à la fin de ce post, c'est la cause principale qui m'a poussé à me mêler de ce fait d'hiver.

La part du Lion
Entretenir une maîtresse ça coûte et puis c'est risqué, mais dans ce cas rapporté par les médias français ce Casanova Abou Lygamie s'est donné un statut "enviable" par le pékin moyen des banlieues françaises. En clair cette secte islamiste offre un ascenceur social au sein de la communauté "musulmane", plutôt islamiste, pour ceux qui se sont distingués pour la "cause". Selon les médias français ce gigolo halal ne travaille pas, il tient un commerce et touche des allocations. En clair il parasite sur le système. C'est à dire qu'il a le privilège de ne pas travailler et assez de temps pour se soigner, bouffer des aphrodisiaques pour entretenir sa libido et son niveau de testostérone et s'adonner aux activités "spirituelles" (contribution aux affaires de sa secte). Ce type me rapelle un certain animal, le lion, sauf que ce gars là ressemble plus physiquement à une hyène. Je suis tombé sur un article humoristique très drôle sur le Lion, vous allez aimer surtout qu'il (ou la métaphore) convient comme un gant à ce mâle dominateur Abou Lygamie: à propos du Lion
En réalité le lion vit en groupe, il entretient un harem. Le lion ne chasse pratiquement jamais, ce sont les lionnes qui chassent et même les lionceaux (les allocs!) pendant que le lion se repose sous un arbre! Et le lion se réserve la plus grosse part du gibier, la part du lion quoi! Le lion se reproduit avec toutes les femelles de son harem...Le lion nouveau dans un groupe peut tuer et même dévorer les lionceaux des lionnes qu'il va dominer (cannibalisme)...

Interférences
Maintenant je vous explique pourquoi j'ai fait ce billet. J'ai été surpris d'apprendre que ce Abou Lygamie, un mec très typé habillé à l'azziate et un islamiste qui ne cache pas ses convictions, est originaire d'Alger. C'est à dire que s'il est déchu de sa nationalité française il va être expulsé vers l'Algérie, qui comme vous savez, n'est pas loin de la Kabylie occupée et harcelée par les hordes islamistes. Un kabyle de souche connaît très bien ces "gens" que l'on a toujours considéré comme des parasites et des étrangers. Mais cette secte a pu assoir son pouvoir en Afrique du Nord en maintenant dans l'ignorance les paysans locaux et en leur insinuant le dogme religieux venu d'Asie et en les convaincant qu'ils (ces religieux parasites) sont les élus de Dieu (toz!), les représentants du "peuple élu" (big toz!). La partie la plus conservatrice chez nous a toujours rejeté ces étrangers mais ce n'est pas le cas de certains kabyles trop naïfs qui ont cru à la supercherie des usurpateurs venus d'Orient, d'Arabie, d'Asie. Nous avons qu'il y a de nombreuses interférences entre notre langue kabyle et la langue de ces envahisseurs (l'arabe), et puisqu'ils sont plus nombreux en Afrique du Nord ils ont l'habitude de dire que c'est le kabyle qui a emprunté à l'arabe (very big toz!). Ceux qui ont suivi ce blog auraient compris la machination depuis longtemps, là je vais revenir sur un exemple très pertinent qui va permettre à tout lecteur (non-kabylophone) de comprendre la supercherie des arabes et de leurs islamistes. Comparaison de lexique:
Chasseur: en kabyle a-Segadh / Sayad en arabe
Le lion en arabe: assad ; la lionne en arabe se dit "la femelle du lion" (pas d'appellation propre)
Lionne en kabyle tha-sedda (même racine que segadh chasseur)
Lion en Kabyle se dit izem (aHaR en autres langues mazigh, parfois en kabyle aussi)
Nous voyons que le mot chasseur est commun au kabyle et à l'arabe, nous comprenons sa relation avec lionne pour ce qui est de la chasse. Le kabyle différencie le lion et la lionne, la lionne chasse, le lion non (ou presque pas) comme on l'a vu plus haut, le terme kabyle izem (aHaR) pour le lion voudrait dire autre chose que chasseur (gardien? fauve?) . L'arabe ne fait aucune différence et désigne le lion par le terme de chasseur alors que la chasse c'est le domaine de la lionne, de la femelle (Abou Lygamie est bien placé pour le savoir, non?). L'incohérence est flagrante chez les arabes, ils auraient sans doute piqué ce mot qui ne peut en aucun cas être un vernaculaire arabe. Suis-je clair? Un peuple qui croit au discours de ces fourbes est un peuple maudit.
Supposons que l'état français décide d'expulser ce type. Ma question est simple: pourquoi ne pas l'expulser, le cas échéant, vers sa patrie historique et spirituelle en Arabie & Asie, à laquelle il a fait allégeance et laquelle il défend, au lieu de le renvoyer en Algérie oû il va très certainement contribuer à l'occupation de nos terres et à la mise à sang de nos territoires? La France doit cesser d'aider les bourreaux des peuples autochtones d'Afrique du Nord, en particulier d'aider les arabes (et leurs islamistes) contre les kabyles. Il est souhaitable pour nous que ces arabes-islamistes soient renvoyés, le cas échéant, directement chez eux en Arabie & Asie, la France peut rendre un grand service à la Kabylie et à l'humanité toute entière en procédant ainsi car son expulsion vers nos territoires va apporter un danger de mort à nos populations autochtones. Les français ont le droit de faire ce que bon leur semble (peut-être envoyer ce Abou Lygamie en Russie pour réeducation?) mais nous on ne doit pas rester indifférent car la France jadis importateur d'islamisme a changé, ses banlieues sont devenues des incubateurs d'islamisme radical tendance azziate archaïque (wahhabisme, taliban, pakistan-waziristan, etc...) qui s'exporte vers l'Afrique du Nord, y compris en Algérie avec les dangers que ça représente pour la Kabylie limitrophe. Il y a danger et et les associations kabyles de France tout comme les partis kabyles de mouvance patriotique doivent le dire haut et fort. Si la France ne veut pas le faire, eh bien on sera très déçus et la France aux yeux des patriotes kabyles demeurera toujours la Françarabia qui n'a qu'à continuer à faire preuve de al-hospitaliti (ça ne nous concerne pas d'ailleurs). Nos territoires ne sont pas un pays-poubelle pour la Françarabia qui n'a qu'à garder chez elle son citoyen Abou Lygamie et ses semblables. A bon entendeur!

samedi 24 avril 2010

Platonic

I have a dream...

Avec l'âge on s'interdit de rêver, chose tout à fait compréhensible pour ce qui est de notre train de vie, privée ou professionnelle, avec son côté matérialiste prédominant. Par contre lorsqu'il s'agit d'intérêt immatériel et qui ne nous concerne pas dans l'immédiat (la vie humaine est trop courte pour ça) on se met volontiers à imaginer un avenir meilleur pour le monde, pour son pays, pour sa patrie, pour ses enfants, leurs petits-enfants, etc... Le rêve d'adulte est justement un amour à distance ("dans le temps" dans notre cas précis), un amour platonique. C'est l'adulte qui rêve d'un monde meilleur, d'un monde plus juste, d'un monde plus propre, d'un monde plus libre, d'un monde d'amour et de raison. L'adulte aimerait un monde meilleur pour les générations futures, c'est le propre de l'homme. C'est ainsi que nous aimons notre monde, notre patrie. D'un amour platonique. D'un amour par l'esprit et dans les idées. Des idées qui nous plaisent et qui nous font rêver. Sauf que comme l'histoire nous l'enseigne certains dans leur amour obssessionnel de leurs idées (dogmes) et de leurs utopies font tourner le rêve au cauchemar, la révolution russe de 1917 (avenue au pouvoir des communistes bolchéviks) en est un exemple parfait.

Un peuple doit se projeter sur l'avenir sinon il est condamné. Mon rêve d'adulte est de voir ma patrie kabyle, le pays Kabyle devenir un pays digne de ce nom, mon peuple devenir une nation épanouie capable de rivaliser en compétences avec les nations méditerranéennes voisines du Nord et toutes les autres nations développées du monde moderne, un pays ouvert sur le monde et sur la modernité. Je rêve d'une nation kabyle digne, d'une nation juste, d'une nation respectueuse de l'individu, de ses libertés, de sa propriété, de son travail, de sa dignité. Je rêve d'une nation soucieuse de l'avenir de ses enfants, d'une nation qui puiserait à sa source pour rester dans ses valeurs et dans ses repères, d'une nation porteuse de valeurs universelles. L'amour de la patrie est un amour spirituel, un amour platonique. Et dans mon cas c'est littéralement un amour platonique-platonicien car sans doute c'est Platon, les oeuvres de Platon (que je n'ai lues qu'en partie donc il faut s'y mettre!) qui m'inspirent le plus. La République de Platon autant que l'Atlantide de Platon, si on l'a considère comme étant une allégorie, me paraissent les plus à même à m'inspirer et à m'aider à oeuvrer à la naissance d'une République Kabyle sur notre Île de Liberté cernée par ce maudit océan de sable, d'autoritarisme et d'obscurantisme, une République Kabyle comme on en rêve.
I have a dream...

vendredi 23 avril 2010

Pionnier

Un vent de liberté et de renouveau souffle sur la Kabylie...

Sitôt achevées les commémorations du Printemps kabyle (dit "printemps berbère") 1980 et du Printemps Noir 2001, Ferhat Mhenni le leader exilé du Mouvement pour l'Autonomie de la Kabylie (MAK) a annoncé la création d'un gouvernement provisoire kabyle (GPK).

Les réactions affluent de tous les côtés surtout du côté des bouffons et des ennemis de la Kabylie. Les pantins du régime d'occupation arabo-islamiste, leurs agents de toujours, la cinquième colonne parmi les kabyles, la presse arabe proche des terros, enfin toute la clique habituelle aboit sur Ferhat et sur le MAK en l'accusant de tous les maux du monde: de vouloir diviser l'Argélie, de vouloir achever la Kabylie déjà meurtrie, de toucher de l'argent des renseignements marocains (comme si les arabes marocains étaient différents des arabes "argéliens", des maures-arabes-islamistes en fait, au pouvoir à Argel qui ont orchestré les assassinats et la mise à mort de la Kabylie), on l'accuse de vouloir attiser la haine entre "frères" (désolé mais nous ne le sommes pas), on le traite de taré et et de traître, on l'accuserait même d'être à l'origine de l'éruption du volcan islandais! Tout est fait pour le dénigrer. Cependant...

Cependant toute cette meute perd de vue l'essentiel de de acte inédit dans l'histoire de la Kabylie, ces bouffons n'ont rien compris à cette démarche car tout simplement ils ne voient pas plus loin que leur nez! La mise à mort de la Kabylie devient désormais impossible, si vous ne l'avez pas compris, car tout simplement la Kabylie vient de se donner le premier outil pour riposter aux attaques de ses agresseurs. A force d'acculer la Kabylie avec leurs pratiques de terrorisme identitaire et de terrorisme tout court contre les kabyles les arabo-islamistes argéliens ont déclenché la bonne réaction, au moins du côté d'un parti kabyle, d'une partie du peuple kabyle. Vous êtes allés trop fort et trop loin, ennemis du peuple kabyle et ennemis du Créateur. Cette fois on vous a bien dit "basta! y en a marre". A force de frotter trop fort sur votre lampe orientale (qui ne s'allume jamais car elle n'apporte jamais la lumière mais toujours l'obscurantisme) vous avez sorti votre djinn conforme à votre identité arabe-islamiste, un djinn égorgeur, un djinn haineux et belliqueux. Vous croyiez que vous pouvez l'asservir et l'utiliser à votre guise pour vous débarasser des kabyles et piller leur pays, au final c'est l'inverse qui se passe, votre djinn a lui-même ouvert non pas une bouteille ou une autre lampe mais une boîte, la boîte de Pandore. De cette boîte est sorti un autre djinn comme vous dites, mais celui-là c'est un djinn kabyle qui à la différence du vôtre est un djinn (génie) du Bien, c'est le génie du peuple que vous voulez exterminer. N'essayez pas de nous faire peur, maintenant c'est vous qui en ferez connaissance! et n'essayez pas de nous dissuader ou de nous retenir, c'est trop tard, ennemis de la Kabylie

L'ancien, comme on appelle Ferhat, a frappé un bon coup là. Il a osé! C'est un coup de maître, rien à dire. Il l'aurait fait pour satisfaire ses ambitions démesurées? -ça m'étonnerait, à son âge et avec son expérience il penserait plutôt à l'avenir des générations aujourd'hui naissantes ou jeunes, il penserait plutôt au leg, à l'héritage et à la trace qu'il voudrait et devrait laisser dans l'histoire du pays Kabyle. Personne n'est pas parfait et le mieux est de se débarasser des rancunes, Ferhat s'il ne fait pas l'unanimité et s'il n'est pas ceci ou celà, il a le mérité d'avoir déclenché un mécanisme libérateur pour la Kabylie. Pour moi Ferhat n'est plus un "ancien" (on peut tirer un trait dessus si vous voulez!) mais un pionnier. Oui un pionnier car il a ouvert le juste chemin, c'était et ça demeure ma conviction. Ferhat Mhenni a anticipé, lui seul ou avec ses conseillers ou ses compagnons de combat ont vu la perspective. Donc franchement bravo à Ferhat "le pionnier"! C'est le pionnier d'une nouvelle Kabylie, une Kabylie débarassée des démons et des djinns & chaïtanes étrangers qui n'apportent que des malheurs!

Maintenant il est évident que les kabyles, les patriotes s'entend, doivent comprendre que les masses sont manipulées donc soumises et risquent de désapprouver cet acte du président du MAK. Du côté adverse il n'y aura, comme toujours, que de la haine et de la propagande (on a l'habitude des bonobos kabylophobes), donc rien de spécial. C'est en Kabylie que ça se jouera, donc il est nécessaire de contre-carrer la propagande des occupants arabes-islamistes et de leurs pantins parmi les traitres et la cinquième colonne.
La question qui se pose pour chaque kabyle digne aujourd'hui est relativement simple, c'est la question que se posait un certain personnage d'un roman du maître russe Dda Dostoevsky:

Tvar' ya drazhashaya ili pravo imeyu?
Suis-je une créature tremblante ou ai-je le droit?
La traduction au français n'est pas assez fidèle, pas assez pertinente car en russe tvar' (créature) signifie en russe familier "lâche, vilain, crapule". La question peut se poser autrement: Suis-je un lâche ou un être digne avec des droits?
Chacun d'entre nous pourrait se poser cette question à un certain moment de sa vie. Le peuple aussi peut se poser cette question à une étape cruciale de son histoire: Sommes-nous des moins que rien qui n'ont même pas le droit à la parole et des lâches effrayés par la possibilité de nous affranchir du joug qui nous etouffe à petits coups? Sommes-nous un peuple digne qui doit relever la tête et se battre pour sa dignité, sa liberté et sa patrie? En kabyle ça existe aussi: a neRez wala a neknu! Plutôt rompre que plier, le choix est déjà fait pour un vrai kabyle! Moi je choisis la liberté et la dignité et j'assume les risques et je suis conscient de mes responsabilités envers mon peuple, ma patrie et le Créateur.

C'est un moment non pas euphorique mais historique, c'est un vent de liberté qui souffle sur la Kabylie et il emportera les démons du mal absolu qui la terrorisent. C'est un moment de bonheur et de joie car voilà au moins une bonne nouvelle, un grain d'optimisme pour l'avenir de la Kabylie et de ses enfants. Aujourd'hui les vrais kabyles doivent se sentir proches de leur patrie et de leurs vrais compatriotes, chaque patriote kabyle qui veut et se bat pour une voie libératrice pour notre patrie est mon frère (ma soeur) de sang et de foie, plus proche en kabyle ça n'existe pas! De gemma n'tassa (frère de foie) il en est question dans cette belle chanson folk du regretté Dda Lwennas qui fait ici une démonstration magistrale de son art de maîtriser le verbe, le rythme et le timbre, un génie kabyle qui nous a été enlevé en 1998 par les forces du mal absolu que désormais on pourra affronter avec les outils modernes nécessaires.

Cette chanson de Dda Lwennas reflète on ne peut mieux mon humeur et mon état d'esprit après avoir appris et analysé par la suite cette bonne nouvelle. Je commence même à ne plus me sentir apatride comme avant. Donc nous sommes sur la bonne voie! Vive la Kabylie Libre!

mardi 20 avril 2010

Légendes de printemps

20 avril. Commémorations du Printemps Kabyle 1980.

Légendes de printemps, printemps des légendes.

Le soulèvement du printemps 1980 en Kabylie a marqué plus d'un, il a aussi donné naissance à des histoires et même à des légendes. Cette révolte en plus de ses héros connus par le grand public (lire à ce propos le livre de recueil de témoignages de Arezki Ait-Larbi) avait ses héros populaires, des héros sans noms qui se sont distingués lorsque le peuple kabyle s'est levé comme un seul homme en ce jour du 20 avril 1980.

Les légendes
Tout commença ce jour-là quand les forces d'occupation, en l'occurence les CNS argéliens "équipés" de leurs chiens bergers allemands (équivalents des CRS français, CNS entraînés par la Stasi [shtazi] de l'ex-Allemangne de l'Est) avaient attaqué la cité universitaire de Hasnaoua à Tizi-Ouzou. Ces tordus avaient attaqué à l'aube (l'histoire ne dit pas s'ils ont fait leur première prière pour se galvaniser et aller casser du kabyle) façon de cueillir à froid le mouvement de protestation kabyle en cueillant à chaud les étudiants kabyles dans leurs lits, des étudiants qui malheureusement n'ont pas vu venir cette menace. Donc ce jour-là nos étudiants eurent droit au tabassage, aux dégradations, aux humiliations, etc...Je connais un gars de notre région (M.M. de Thalla Xellil), à l'époque il était lycéen mais ce jour-là il avait dormi au campus de Hasnaoua, un gars d'un courage inégalable, qui pour fuir les matraques arabes a sauté de je ne sais quel étage et s'est fracturé une jambe mais il a pu fuire quand même. Il y a une légende qui raconte l'histoire d'un autre héros, un vieux qui faisait le gardien de nuit dans un chantier à proximité du campus kabyle assiégé à l'aube par les forces arabes argéliennes. Ce vieil homme en voyant ce qui se passait dans le campus n'a pas pu et n'as pas voulu assister au massacre de jeunes kabyles sans intervenir. Ce vieil homme passa à l'acte, il prit une pelle et alla droit vers les CRS arabes argéliens. C'est une histoire vraie. On racontait que ce pépé courageux aurait mordu et arraché un bout d'oreille à un CRS arabe argélien avant qu'il ne soit maitrisé. La légende commence peut-être là avec cette histoire d'oreille arachée (Tyson en 1997 a fait le remake avec Holyfield) mais ce vieil homme kabyle est entrée dans la légende même si l'histoire n'a pas retenu son nom.

Les héros vs les zéros
Même pendant les révoltes l'humour a toujours sa place dans notre monde, en Kabylie du moins. Ce 20 avril 1980 et les jours qui l'ont suivi toute la Kabylie avait la fièvre, aux Ath-Dwala les manifs de collégiens solidaires de leurs aînés à Tizi étaient quotidiennes. Il y avait un commerçant cupide qui tenait boutique au chef-lieu de cette commune, c'était un gars issu des qelHU wellaHU (la cinquième colonne) antipathique et detesté surtout qu'il pratiquait des prix exhorbitants, il était vu comme un collabo des arabes argéliens. En voyant la manif passer devant sa boutique il s'est mis à scander "zighen, zighen" (au lieu de imazighen) façon de sauver sa boutique, mais rien n'y fait car une minute après un projectile vient arracher son enseigne en langue coloniale (arabe) et donc ce zéro ou ce collabo rentra bredouille dans sa boutique de peur d'être lui-même la cible de la colère des collégiens patriotes.
Un jour de grande manif la semaine du 20 avril, manif composée essentiellement de collégiens, aux Ath-Dwala s'est terminée par un meeting et des discours de patriotes intellos ou simplement de gens adultes venus encourager les jeunes et manifester leur solidarité avec le mouvement patriotique. Le dernier à intervenir lors de ce meeting fut un receveur de la société des transports communs SNTV, un homme originaire de Thaderth Ouphella, un homme d'une gentillese inégalable (hélas j'ai oublie son nom). Il s'exprima bien entendu en kabyle avec beaucoup d'émotion et de sincérité, cependant pour clore son intrevention il passa au français sans doute parce que les intellos kabyles qui l'avaient précédé se sont exprimés en français (les collégiens c'était un public averti). Notre receveur dit à peu près ceci (phon): "vouzète tousse dézéro". Les collégiens kabyles et l'assistance étaient fatigués mais n'avaient pas perdu leur sens de l'humour! On cria au receveur de préciser ce qu'il voulait dire par là: inagh ed kan (dis nous) dh (c'est) " vous êtes des héros" negh (oubien) "vous êtes des zéros"? Notre héros a apprécié et partit sur un long rire, chose qui sans doute apporta un peu détente à l'assistance après une journée de manif dans un climat de tension jamais vu jusque-là.

Les bouffons
En kabyle quand on traite qlq'un (un garçon) de "vururu" (hibou) ce n'est pas un compliment, mais franchement!, c'est un nom d'oiseau quand même! C'est un peu comme bécasse (pour les filles) chez les français. A cette époque là le président arabe argélien c'était Chadli que nous en Kabylie on appellait Vururu (le hibou) justement façon de noter les capacités intellectuelles de cet homme issu de la soldatesque. Vururu en plus de l'appareil répressif avait ses bouffons en Kabylie, tous issus de la cinquième colonne (qelHu wellaHU) ou de la caste des traîtres (Ath-Lxubatha), des gens faciles à reconnaître car arabisés et islamisés, ces opportunistes sont des girouettes qui collaborent avec tous les occupants depuis la nuit des temps. Donc les bouffons de Vururu étaient chargés d'organiser des contre-manifs à Tizi pour casser le mouvement patriotique kabyle. Ils ont eu recours à leurs seules ressources, c'est à dire qu'ils ont pris le lumpenproletariat kabyle qui était dépendant d'eux. Pour casser les intellectuels ils ont fait appel aux manuels! Ils ont donc réuni tous les ouvriers des entreprises publiques comme "les ponts et chaussées" et les ont fait venir de force à Tizi (les pauvres risquaient de ne plus recevoir leur paie) avec comme consigne de scander en arabe (tfou!) le slogan suivant: L'algérie est notre pays, L'arabe est notre langue , Chadli est notre président. Remarquez qu'il ne manquait que l'Islamisme -notre religion. Ah les bouffons! Mal leur en prit car ces pauvres ouvriers ne comprenaient pas un mot d'arabe alors ce fut difficile pour eux de retenir cette araberie et la scander sans arrêt. Au final le lumpenproletariat a tout confondu, certains volontairement, et scandait: L'algérie est notre langue, Chadli notre pays, L'arabe notre président. Un cirque gratos en plein Tizi qui a régalé les enfants qui ne se sont jamais marré comme ce jour là. Ils étaient et ils seront toujours ridicules ces bouffons!

Deuil
Malheureusement les printemps kabyles ne sont pas toujours radieux, et comment peuvent-ils l'être d'ailleurs quand la Kabylie est sous la menace permanente des hordes hillaliennes? Au printemps 1980 j'étais moi-même parmi les collégiens qui manifestaient devant le siège de la gendarmerie des Ath-Dwala (Béni-Doula à l'état civil francoarabe), ce bâtiment représentait pour nous un symbole du pouvoir d'occupation, c'est un peu comme le siège de la Gestapo dans une quelconque ville européenne occupée par les nazis durant la seconde guerre. Nous étions sans armes alors que nous avions en face de nous des gendarmes arabes armés. Avions-nous peur qu'ils tirent sur nous? Non, mais on se disait que c'était possible connaissant les moeurs des hilalliens et l'impunité dont ils bénéficiaient mais nous savions aussi que eux aussi avaient peur car au cas oû la foule même amoindrie les aurait lynchés. Cependant je maintiens mon opinion que tant que la Kabylie demeurera désarmée face aux arabes argéliens l'impunité demeurera, sans forces d'auto-défense la Kabylie risque de voir ses enfants massacrés par les hillaliens. Tolérance zéro contre les voyous, non à l'impunité! Dobro dolzhno byt s kulakami (le Bien doit avoir des poings) dit le dicton russe, le Bien doit être costaud et armé pour affronter le Mal lui déjà armé. La Kabylie doit avoir ses forces d'auto-défense pour se défendre contre le mal absolu. Le cas contraire va pérenniser l'impunité et les hillaliens viendront librement égorger et tuer nos enfants sans aucun risque pour eux. L'impunité nous a coûté cher au Printemps Noir de 2001. A la même Gestapo arabe (gendarmerie DZ) de Béni-Douala devant laquelle j'avais manifesté collégien en 1980 sera martyrisé et tué le lycéen Massi Guermah le 18 avril 2001. Ensuite cette tâche de sang se répandra à toute la Kabylie, le bilan est cruel: au total 126 tués et plus de 5000 blessés dont certains handicapés à vie (un de ces jeunes succomba l'année dernière). Un vrai carnage! Ces gendarmes, CRS, paramilitaires arabes argéliens ont tiré à balles réelles sur des gens désarmés, ils ont utilisé des balles explosives. Voilà oû mène l'impunité, voilà oû mène une Kabylie pacifiste et désarmée face aux hordes sauvages de chameliers armées jusqu'aux crocs. Pire encore, maintenant ce sont leurs islamistes qui terrorisent la Kabylie. Et pendant combien de temps encore les kabyles doivent-ils rester les bras croisés sans rien faire? Vous croyez que je peux accepter, que nous pouvons accepter, que Massi Guermah soit martyrisé dans son propre pays et puis être traité ensuite de "voyou" par le sinistre ministre de l'intérieur des chameliers (un certain Zarzourhouni)? On ne peut plus tolérer que les hordes arabes tuent nos enfants en toute impunité et qu'ensuite leurs énergumènes en costumes insultent la mémoire de ces enfants kabyles tombés au champ d'honneur. Des victimes qui demandent que le peuple kabyle les venge, leur rende justice. Ces criminels, les assassins comme les commanditaires, doivent payer pour leurs forfaits, s'ils sont invulnérables en Argélie il faudra initier des actions ailleurs, la chasse aux al-nazis arabes-islamistes argéliens, assassins de 127 jeunes kabyles en 2001 doit être une affaire d'état pour la Kabylie Libre naissante. Il faut arrêter l'agression arabe-islamiste, il faut en finir avec l'occupation arabe de nos territoires, il faut éradiquer le terrorisme arabo-islamiste. La fin justifie les moyens. Et dent pour dent. C'est le seul moyen d'éviter d'autres carnages, d'autres massacres et simplement le génocide du peuple kabyle.
Vive la Kabylie Libre!

lundi 19 avril 2010

La Kabylie libre

20 avril, commémorations.

Le printemps de 1980, le printemps de tous les jours. Le 20 avril 1980 ou "le printemps kabyle" qui comme un nuage porteur d'humidité tant attendue grossira pour devenir "le printemps "berbère" ou le "printemps amazigh" et s'étalera sur toute notre Grande Patrie Nord-Africaine pour l'irriguer, pour mettre fin à la sécheresse, pour ramener à la surface la conscience nationale de nos peuples enfouie sous la terre depuis l'arrivée de l'usurpateur au 7 siècle.

Printemps 1980, printemps de tous les jours! Que sont devenus nos rêves? Nos souhaits, nos attentes, nos espoirs tardent-ils à s'exaucer? 2010, trente ans après nous n'avons plus que nos illusions perdues. Et nos chagrins, notre douleur, notre deuil qui ne finit jamais. Dda Lwennas assassiné par les forces du mal absolu. Massi Guermah lâchement assassiné par les forces de DZ'ordre des chameliers, 125 autres jeunes kabyles ont partagé son sort lors du Printemps Noir 2001, des milliers d'autres jeunes et de moins jeunes kabyles ont été gravement blessés lors de ce Massacre des Innocents par les forces du mal asbolu qui occupent notre patrie.

De 1980 à 2010, pour les kabyles et la Kabylie tout est allé et va de mal en pire: de répression à agression, d'agression à terrorisme et massacres. Tout ça dans l'indifférence quasi générale de la communauté internationale mis à part quelques dignes gens de certains pays personne n'est intervenu, même parmi les pays de la Méditerranée ou les pays de l'UE, pour arrêter ces massacres perpétrés contre un peuple méditeranéen alors que les arabes eux ont le soutien total de leur qartel (ligue) arabe, de leur ouma islamique, de la rue arabe et de la ruse arabe. On attend quoi alors, la phase suivante, c'est à dire le génocide du peuple kabyle par les arabes, les "arabes" et leurs islamistes?

Trente ans après 1980 la Kabylie est confrontée à un bloccus total de la part de ses ennemis. La Kabylie est acculée de toutes parts par les forces du mal absolu. La Kabylie est plus que jamais menacée, seul un sursaut patriotique serait salutaire face au plan machiavélique des usurpataeurs. Face à ces menaces constantes de la part des occupants arabes et "arabes", islamistes dans les deux cas, nous kabyles devons faire face à nos responsabilités pour venir au secours de notre patrie. La terreur semée par les occupants ainsi que par leurs acolytes en Kabylie doit disparaitre, la peur doit changer de camp. La Kabylie a besoin d'être forte pour se défendre contre le mal absolu, la Kabylie a besoin de tous ses enfants. La Kabylie a besoin du soutien de la part des justes en Méditerranée, en Europe et à travers le monde, nous sommes et serons toujours reconaissants envers ceux qui ne laissent pas et ne laisseront pas les kabyles seuls dans ce combat déséquilibré face à un ennemi aux moeurs d'un autre âge et soutenu de toutes parts par la partie la plus réactionnaire du monde moderne, le qartel d'Asie.

La Kabylie et les kabyles doivent réagir face au danger permanent qui les menacent. C'est un défi non des moindres que de faire face à aux ennemis de la Kabylie soutenus par leur qartel arabe et leur ouma islamiste sous la conduite de la Sawdia Arabia. Notre combat pour notre patrie et notre patrimoine est une cause noble, la Vérité du peuple et la Vérité du Créateur sont de notre côté, notre combat est juste et nous nous battons contre les forces du mal absolu.

L'avenir de la Kabylie est compromis tant que le peuple kabyle demeure tributaire et dominé, tant que la Kabylie demeure écrasée et à la merci des occupants. L'avenir de la Kabylie n'est envisageable que si notre peuple est souverain sur ses terres. L'avenir de la Kabylie c'est avant tout le peuple kabyle maître de son destin. Et pas autrement! La Kabylie a besoin de son espace vital, géographique et identitaire, usurpé il y a un peu plus d'un siècle et demi, pour pouvoir aspirer à un avenir meilleur et pour ne pas compromettre l'épanouissment du peuple kabyle et de son identité. La Kabylie doit renouer avec son identité, ses lois et ses traditions de Liberté, de Justice, de Travail, d'Ouverture et de Tolérance.
Vive la patrie, notre patrie!
Vive la Kabylie Libre!

dimanche 18 avril 2010

Flash

Offtop

Flash d'info!
C'est avec plaisir que je vous présente un frère mazigh et un noble citoyen Chleuh. Ce digne fils de notre Grande Patrie Nord-Africaine est un militant engagé dans notre cause commune et déterminé à sauver notre patrimoine et à oeuvrer à l'épanouissement de notre langue commune Tamazight et de nos langues respectives (kabyle, chleuh, etc...). Ce noble citoyen Chleuh s'appelle Lahsen Oulhadj qui vient de sortir un excellent livre dédié à la thématique des médias (TV, radio, etc...), un livre qui servirait sans aucun doute de très bonne source en vocabulaire amazigh (chleuh, kabyle et autres) aux professionnels de cette filière.
Voici l'adresse permanente oû vous pouvez consulter ce document:
Livre de L.Oulhadj
Pour faire connaissance avec son auteur allez sur son site:
Blog perso de Lahsen Oulhadj
Et pour finir voici une excellente mélodie venue du pays Chleuh:
Belle chanson en Tachelhit

Anarkhia

Offtop

Humour Russe
Salut tout le monde! Celà fait un bon moment qu'on a pas fait de place à l'humour sur ce blog, on remet ça histoire de se détendre un peu. Je vous propose une vidéo qui montre un carrefour en Russie (en province), c'est Anarkhia (l'anarchie) totale.
carrefour russe
La musique de ce clip est un soundtrack d'une ancienne comédie russe-soviètique "béréguisse avtomobilia" (Attention, sortie d'engins!) Je suis sûr que vous allez vous régaler, ici en Russie en tout cas les gens ont adoré!

jeudi 8 avril 2010

Sphera

Expliquer l'étymologie d'un mot à l'aide de la physique...

En plus de la géométrie la physique expérimentale pourrait nous aider à mieux comprendre notre lexique, aujourd'hui nous allons prendre une expérince réalisée par un allemand oû il est question d'hémisphères, d'air et de pression, expérience appellée "Les hémisphères de Magdebourg" ou "La sphère de Magdebourg" (googlez pour en savoir plus).

Lexique
dT emphatique en kabyle (prononcé comme le Ta de attaque, To de tornade en français)
DH emphatique en kabyle (seules les sémitiques, dont l'arabe, ont un son équivalent)
Ces deux sons dT et DH sont quasiment les mêmes car interchangeables, exemple DH'pheR (suis!) et dTaphar (suivre, le fait de suivre), autre exemple dTess (dors!, dormir) - iDHess (le fait de dormir, le sommeil).
dTeDH = téter le sein
endTeDH = 1. adhérer à, coller à, 2. attraper (par contagion)
sendTeDH = contaminer
n'tu, netu = implanter, planter, ficher
dTeph = attraper, capter, tenir (retenir)
thidT = oeil
idTij = le soleil
dTaq = fenêtre, lucarne
adTush = trou, orifice
dTawes = paon
DH'wa, yeDHwa = étalé (on a dit que c'est la forme d'un hémisphère ou demi-cercle)
DH'leq = s'étaler (en long)
DHaq = préssé, se presser
DHiaq = serré, étroit, exigu (espace) - interfère avec l'arabe dhayeq.
iDH = la nuit
aDHu, aDHo = le vent, l'air

Ventouse
Nous allons voir l'étymologie du verbe dTeDH (téter) et n'dTeDH (adhérer, coller à) en ayant recours à cette expérience physique. Nous avons il y a longtemps affirmé sur ce blog que le DH kabyle est gluant (ex. udhi =beurre) et donc un liant, on a dit aussi que le dT aurait la forme d'un demi-cercle ou d'un hémisphère. Une analyse logique de notre lexique ci-dessus nous permet de conclure que le dT kabyle serait plutôt lié à la notion de vide (d'ailleurs dT indique un trou, un creux), le DH kabyle a un rapport avec la pression (d'ailleurs DHaq =pressé, se presser), comme avec l'air (d'ailleurs aDHu = vent/air) et peut-être aussi une relation avec la notion de densité. Donc vide, aire, pression, densité pour dT et DH. Facile à comprendre l'expérience des hémisphères (! comme dT) de Magdebourg qui explique on ne peut mieux le vrai sens des verbes kabyles dTeDH (téter) et surtout n'dTeDH (adhérer à), les deux parties ne sont pas collées par une colle mais elles sont étroitement attachées l'une à l'autre ou liées "à vide" pour former un tout, un ensemble et elles deviennent donc inséparables comme dans cette expérience des deux hémisphères qui ont formé une sphère. En fait le verbe dTeDH (téter) c'est aussi "sucer" mais comme une ventouse, il y a une partie pénétrante (le mamelon) et une partie qui aspire (la bouche du bébé). Ventouse-vent, dTeDH-aDHu: c'est bien ce DH qui cache le vrai sens de ce verbe. Vous pouvez répeter l'expérience de Magdebourg à domicile, si vous avez des enfants en bas âge, il suffit de voir la forme de la sucette que vous leur donnez et essayer de l'arracher (doucement quand même!) de la bouche du bébé qui la retient dans sa bouche, un gosse sans ou avec à peine qlqs dents je rappelle.
Voilà comment on peut allier l'étymologie et la physique pour donner une explication rationnelle à notre lexique kabyle, une explication accessible à tous. Il ne reste plus maintenant qu'à faire entrer en jeu la mythologie, grecque en l'occurence! Le nom d'Antée adhère à notre lexique avec le T ou NT, Antée fils de Gaïa (la terre) roi de Libye était tellement attaché à sa mère la terre que ce n'est qu'au prix d'énormes efforts qu'Hercules (Héraklès) a pu l'arracher et le soulever, ce mythe aurait-il un sens plutôt rationnel comparable à l'expérience de Magdebourg?

Atome
On voit que notre DH atteste le sens d'un ensemble indivisible, d'ailleurs "dh" en kabyle signifie "avec", "d" aussi (du, dukel = aller ensemble, amdukel = compagnon). Nous savons que le mot atome vient du grec atomos (indivisible, insécable) car les anciens grecs croyaient à tort que l'atome est la partie élémentaire de la matière. Eh bien on va voir le rapport entre notre DH et la division.
En kabyle nous avons le verbe ph'Req qui signifie 1) diviser au sens de "partager, répartir, distribuer" (dans ce sens il interfère avec l'arabe fereq), 2) départager, séparer (deux belligérants, les chemins), 3) différent ou différencier. Nous avons le verbe v'DHu qui signifie exactement "diviser, couper en plusieurs parties". La différence est facile à retenir pour ne pas confondre ces deux verbes. Par exemple vous allez à votre supermarché et vous achetez un paquet de bonbons et une baguette, vous allez ph'Req les bonbons entre les enfants et v'DHu la baguette car tout simplement le paquet est un ensemble de parties (unité élementaire) alors que la baguette est elle-même l'unité élémentaire, le nombre entier qu'il faut fractionner, donc diviser ou couper en plusieurs morceaux ou fragments (fractions de cet entier, 1/4 par exemple) pour pouvoir ensuite les partager, les répartir, les distribuer. Comme quoi c'est bien le DH emphatique qui aurait un rapport avec la division, voir même la scission. Quant à l'atome et au noyau en kabyle on est il me semble très proches de découvrir leurs appellations et les lettres qui les désignent.

mercredi 7 avril 2010

Kern

Retour sur la racine kabyle ZR...

On a déjà parlé de racines et de carotte sur ce blog. Et si vous avez fait l'école, l'ancienne école, "poil de carotte est blessé*..." devrait vous dire qlq chose.
*Poil de carotte de Jules Renard.

Racine
En réalité aujourd'hui nous allons voir une formule de correspondance entre la langue kabyle et les langues indo-européennes en général, le grec, les slaves et les germaniques en particulier.
Notre Z emphatique, prononcé comme en français comme le Z de Zoo, Zorro, serait dans certains cas l'équivalent du K grec, donc du Ca latin. La racine kabyle ZR de ZaR avec le Z emphatique et le R roulé serait en conséquence l'équivalent de la racine KR de ker en langues indo-européennes.
ZR, ZaR kabyle ~ KR, ker indo-européen (grec, germain, slave)
Cette formule se vérifie assez facilement:
ZeRudia, tha-ZeRuzgets (carote) en kabyle ~ Karote en grec, Carota en latin
a-ZaR (racine) en kabyle ~ Ker en indo-européen, Koren' en russe
Il est évident que la carotte est appellée ainsi (en relation avec "racine") car c'est sa racine souterraine qui est consommable. En outre notre racine kabyle ZR se retrouve dans i-ZeRi (la vue), ZeR (voir, savoir), par concidence proche du russe zrenie (vue), en grec la racine équivalente KR (de karote) se retrouve dans l'organe de la vue, plus exactement Korê (pupille). On serait tenté de dire par calque que notre i-ZeRi désignerait plus exactement la pupille comme en grec Korê. Cependant un autre calque, une autre comparaison au russe (raduga = arc-en-ciel; radugénaya obolochka = iris de l'oeil) et compte tenu que notre Z et notre racine ZR attestent la couleur, plus notre mythe fondateur anZaR représenté par sa fiancée "l'arc-en-ciel" on serait tenté de dire que le kabyle i-ZeRi attesterait plutôt l'iris de l'oeil.

Carpette
On a dit récemment que notre racine ZR atteste aussi "la série, la suite, les rayures" (voir le post Fibonacci de février 10), on avait dit entre autres que notre tha-ZaRvith serait une petit tapis à rayures multicolores". Une simple comparaison suffit là-aussi de justifier notre formule de correspondance entre notre ZR et la racine KR (ker, Car) indoeuropéenne.
ZaRv ~ Karp, Carp: carpette en français, carpet (moquette, tapis) en anglais.
Cette comparaison sera approfondie une autre fois sur ce blog car elle rapproche aussi l'écharpe (scarp en anglais, sharf en russe) de ces deux mots et pas seulement.

Noyau
Notre racine ZR pour aZaR (racine) aurait d'autres sens qui aujourd'hui hélas ont disparu de notre lexique usuel. La compraison de notre racine ZR à son équivalent indo-européen, en grec par exemple, ou en langues germaines pourrait nous permettre de synthétiser ou de faire renaitre notre lexique (ZR contenant) disparu.
Kern = noyau (en allemand, en néerlandais).
On voit que ce Kern est venu de ker (racine) en indo-européen. Techniquement son équivalent en kabyle serait ZeRn, qui signifierait donc "le noyau" ? Cette piste est très intéressante surtout que nous savons qu'en kabyle le Z emphatique indique justement Zay=la lourdeur (la masse, le poids, la densité), comme le plus gros de la masse de la matière c'est le noyau qui la contient...Et puis le noyau c'est aussi le "coeur" de la matière et surtout son "centre". D'autre part par intuition je sais que désormais l'origine du zéro et sifr est à chercher de ce côté là, du côté de la racine ZR, du noyau.
Idem pour d'autre exemples. Le mot céramique est venu du grec keramidhis, son équivalent kabyle techniquement serait ZeRamidh?, peut-être car ZR est dans aZeRu (pierre, roche). Cette formule ZR kabyle ~ KR grec pourrait nous aider à déchiffrer les noms de personnes et de lieux donnés par les sources antiques grecques (ou autres) pour essayer de leur donner une consonance plus proche de notre langue actuelle. Par exemple le nom de l'antique écrivain et philosophe Macrobe (Macrobius en latin), un natif de Numidie, son nom avec le Z à la place du K (C) serait simplement Mazerobius ou Mazerof qui sonne nettement plus proche des langues mazigh nord-africaines (kabyle, shawi et autres). La question que je me pose est la suivante: est-ce que cette formule serait valable pour comparer le kabyle (shawi et autres langues mazigh) moderne au punico-libyque de l'antiquité surtout pour les toponymes et les noms de personnage historiques? Si oui il serait probable que notre Z emphatique et la racine ZR seraient, en plus des équivalents de K, KR indoeuropéens, respectivement les équivalents de Q et de la racine QR punique et phéniciens des temps antiques. Si oui on aurait vraiment avancé surtout que cette gutturale Q considérée comme un intrus (du moins sa prononciation) a pris une place dans la langue kabyle même. A suivre donc...