samedi 28 février 2015

Butterfly

Les nuances du jaune, 
ou Imagine all the peoples...

On est loin de soupçonner ce que cachent les mots. Mais est-ce vraiment facile de repérer le zéro, les chiffres, le calcul dans le lexique commun ancien que l'on interprète souvent à le lettre ? Pas évident. Nous avons, il y a un bon moment sur ce blog, apparenté l'origine du zéro (et des chiffres) à la couleur jaune et à l'or. Or, n'est pas or tout ce qui brille, comme nous allons le voir.
Calcul
La première piste concernant l'origine du mot "calcul" indique qu'il s'agirait avant tout de "colonnes" ou "rangs" qui sont "copier" ou "clonés" si vous préférez, selon la complexité de l'opération de calcul. En kabyle c'est donc la racine KL de marche, mouvement, etc ; en latin (romanes), ça serait la racine de marche, marché et Mercure. Si vous prenez le terme masri ou arabe hissab (calcul), il est fort probable qu'il soit issu de saf (rang), qui devrait être en lien avec asfar (jaune) "d'ordre" normalement. Bref, calculer est ranger, mettre en ordre (colonnes, rangs), parfois indéfiniment. 
On sait que l'Arc, voire l'Or, seraient synonyme d'ordre, on en a parlé sur ce blog. Et voilà un autre métal qui s'invite :
Khalkos ou chalcos (Cuivre) en grec ancien (voir aussi kholê "bile, fiel")
Le khalk (cuivre) grec aurait probablement donné la notion de Calcul au sens de "copié" ou "d'ordre copié", le cuivre étant de même couleur mais de valeur différente de l'or, on comprend que ce soit un réplique, une copie pale de l'original, l'or. Ce même khalk (cuivre en grec) pourrait être pour qlq chose dans l'origine du Calcaire (et de Chalk "craie" en anglois) au sens de Calcul. Bref, le cuivre ancien grec Khalkos (Chalcos) serait en relation avec Calcaire, Calque (copie) et Calcul.
Voilà notre base de départ pour attaquer ce billet.
Chypre
Comment devrait-on désigner l'île de Chypre en kabyle moderne ? Simple : iZi (vésicule biliaire) alors que la Méditerranée serait le foie (thassa en kab) ; c'est peut-être aussi valable pour les Îles en général, mais ce n'est pas le but de notre présent billet, on y reviendra une autre fois.
Chypre vient du latin cuprum (cuivre), et bizarrement aucune référence au grec (khalkos). Ce nom est intéressant à plusieurs, mais on se limitera à ce qui nous intéresses aujourd'hui. Chypre est en arabe qubrus, le terme arabe kibrit (allumettes) serait probablement issu de Chypre aussi, pour le soufre et non pas le cuivre.
Voilà la racine CPR (ou SFR) dégagée, et des portes qui s'ouvrent ! Celui qui calcule jusqu'au dernier chiffre est le plus radin parmi les pingres, et sa racine est CPR/SFR ! 
Le Chypriote est un radin, le Séfarade aussi est un pingre, tout comme l'Espagnol (l'Ibère) d'ailleurs. Cette racine de Chypre (de cuivre, voir de soufre) CPR-SFR serait celle que l'on retrouve en allemand spar (épargne) ou en français épargne. Hispania ou Espagne s'alignerait sur cette épargne :)

Libra
Oui, le nom séfarade est étroitement lié à l'Espagne, étymologiquement du moins. Le terme hébreu, et juif dans plusieurs langues ex. hebreo en espagnol, ievrey en russe, serait un ibère ... et un avare ou un navare (de Navarre quoi !). Même chose chez nous, nos frères i-mzaviyen (les Mzab) tiendraient peut-être leur nom du terme iZi (vésicule biliaire) et, comme les séfarades, de leur métier de ceux qui calculent jusqu'au dernier chiffre sans arrondir, ceux qui tiennent les comptes ou les comptoirs, autrement dit des comptables-négociants. A mon sens, hébreu serait à rapprocher du latin libra (balance), symbole par excellence du marchand comptable et peseur. Du coup, les noms présumés arabes comme el-wazzani (le peseur) serait "hébreux" aussi puisque c'est le même métier :) Le signe Libra ressemble étrangement à l'oméga grec, lui-même affichant une ressemblance frappante avec la racine PR (maison) égyptienne ancienne : PR, Per égyptien serait-il la balance, et la justice plus largement ?
Le kabyle utilise le terme nhas, a priori emprunté à l'arabe nahas (cuivre), pour désigner et le cuivre et le radin ! Un autre radin (simplement un comptable, un négociant, un marchand) va s'ajouter à notre liste : le Chinois ! En effet, Sin de Chine ou chinois serait aussi un Jaune, comme on l'a supposé sur ce blog voilà un bon moment ; mais là c'est un autre indice chinois qui va relier le Chinois à la notion de marchand, comptable (avare forcément) : la soie, associé à la Chine. Pour le moment, je n'ai pas assez d'indices pour faire aboutir cette piste, à part le ver de soie (chenille) qui serait probablement en lien avec le titre de ce billet, le papillon.
NB: Pour la petite histoire, le terme argotique algérois qarnit (poulpe) qui désigne le pingre, ne serait-il pas plutôt une altération de granit, voire même de carnet (de comptes du marchand forcément avare) ? 
Zéro
A vrai dire, il y aurait une belle définition du zéro en plus de celle de Brahmagupta : l'équilibre (des comptes). Donc le marchand avare (séfarade, hébreu, le chinois, le chypriote, etc.) est un peseur, et si l'on regardait un plus loin dans le temps, en ancienne Egypte, il serait simplement personnifié par Anubis le peseur d'âmes. Or Anubis est un chacal, ushen (ouchène) en kabyle qui, au figuré, signifie aussi "le rusé" (comme un renard), donc qui se prête au marchand-comptable avare :)

Mais c'est une autre définition probable du zéro qui me parait plus appropriée. Le zéro serait invisible, et indivisible, il exprimerait le rang, le niveau. Et en kab, c'est simplement la racine FR de fer "cacher", ifer "la feuille, l'aile". Le zéro indiquerait le rang, le niveau, donc la puissance (pouvoir). Dans la hiérarchie des chiffres comme dans la hiérarchie sociale. Le zéro (0) est la puissance 0 ; dix (10) c'est puissance 1, cent (100) la puissance 2, etc. Autrement dit, le zéro serait une échelle. C'est peut-être la racine PR en égyptien ancien de per (maison), à la base du titre pharaon. Voilà l'origine la plus lointaine connue (soupçonnée en tout cas) de "zéro", "chiffre". On y reviendra.

Le peuple élu
On va s'éloigner du monde matériel pour nous consacrer à l'interprétation des mots dans le contexte spirituel, religieux seulement. Pourquoi les camarades religieux de tous bords, les arabo-musulmans et les juifs entre autres, se croient plus malins que les autres en se désignant eux-mêmes par peuple élu ? La langue kabyle est capable d'en apporter la réponse, ce qui ne laisse pas de doutes que cette tradition de peuple élu remonterait à l'ancienne Egypte.
ifer, ypher en kabyle pour 1.feuille (végétale), 2.aile.
Chypre va s'aligner sur la kabyle ifer
Tout comme la racine sémitique SFR du jaune, tandis que le jaune/or kabyle (mazigh) awragh interfère avec, outre le latin RG de rang, ragio/rayon, avec le sémitique-arabe warqa (feuille), voire papyrus.

L'intérêt est que le F ou YPH kabyle atteste la notion de "meilleur" (en russe c'est l'arc/rayon "luch" qui porte la notion de mieux/meilleur "luche, luchiy") et de haut "fella". Très probablement, le kabyle if, ifer serait à rapprocher de up en anglois et de hyper (au-dessus) en grec...et de akbar (le plus grand) en arabe, appliqué aux divinités au sens du "plus puissant". Le meilleur serait donc l'élu de Dieu, vraisemblablement celui du Haut, ou le plus puissant, ou le messager du tout-puissant (on comprend mieux que Hermès/Mercure le dieu du commerce soit le Messager des dieux, et les commerçants seraient le peuple élu :) hugh ! hugh !). Peut-être est-ce la notion des gens du livre qui donne cette notion de "peuple élu", mais le livre est forcément un carnet de négociant :) Et là où tout s'aggrave, dans les deux cas (religion juive ou arabo-musulmane), cette notion de peuple élu pourrait être simplement le peuple (serviteur) du pharaon ou désigné comme tel par le pharaon !

Peut-être que "peuple élu" est un pléonasme, le peuple = l'élu. Les hommes constituent une masse (comme les animaux un bétail) - c'est la masse du bas immergée dans les ténèbres - tant qu'ils n'auront pas de conscience commune qui les fera "flotter" (évoluer) et monter vers le haut pour former un peuple - c'est la masse épanouie, émergée comme une île.

La version la plus raisonnable, à mon sens, est la suivante. La notion de peuple élu devrait indiquer un peuple illuminé (de lettrés), c'est à dire initié aux écritures et aux Écritures "divines" (et aux chiffres soit-dit en passant), donc un peuple pieux et surtout civilisé. C'est simplement l'Arc qui en serait le symbole (tiens, tiens l'Arc d'Anzar !), un arc qui porterait le sens de "meilleur", voire "noble", "plus puissant" mais aussi de "lumière". Un arc-meilleur-lumière qui pourrait valoir Mille (1000) : le if (meilleur) kabyle serait un alpha probablement, d'où ayef/alef (mille) en kab comme en sémitiques aleph.

Concernant le juif, on l'a déjà écrit sur ce blog, le kabyle aurait sans doute confondu Judée/juif et bas avec WD de wada (bas), l'opposé de haut (fella) des "élus" justement, et a-wdhay (juif, judéen ?). Les appellations kabyles mythiques - à dimension spirituelle uniquement, à mon avis - des i-gawawen (lien avec aguw "nuage"), i-dheflawen (lien avec adhfel "la neige") et i-vehriyen (lien avec levhar "la mer") devraient contenir des indices "religieux" importants, il suffit de les dénicher. Cette opposition Bas vs Haut (wada vs fella voir ferra ?), serait peut-être une opposition "angélique" : ange élu (du haut fella) vs ange déchu (du bas wada). Par ailleurs, la relation mer-commerce ou navigateur-négociant (le Phénicien quoi !) semble pointer le nez sans apporter de réponses. C'est juste pour souligner toute la difficulté de trouver le bon bout dans ce genre d'exercice.

Butterfly
L'anglois peut s'avérer intéressant parfois :) Notamment lorsqu'il s'agit de comprendre sa logique dans les appellations telles que dragonfly (libellule), butterfly (papillon). L'étymologie de butterfly est assez curieuse car outre l'explication "battre-voler", il y a aussi celle de butter (beurre)-fly (volant) :), moi j'aurais opté pour better-fly, dans un premier temps, et body-fly (corps+ailes, corps volant) dans un deuxième. Mais l'intérêt n'est pas là, car quand vous regardez un butterfly il faut  imagine all the peoples en étant un brin entomologiste, anthropologue et ethnologue :)

En réalité, butterfly (papillon) pourrait être tout simplement... le peuple ! La diversité de la race humaine, ou l'humanité, la mosaïque des peuples de la Terre comparée à une collection (bariolée) de papillons. Les people sont non pas des pigeons mais des papillons, tout comme le petit peuple d'ailleurs :) Oui, ça pourrait être une chauve-souris (Batman quoi !) ou une hirondelle le symbole du peuple (de la République aussi, ou de justice ?) si l'on se base sur la racine kabyle FR en préfixe dans tous les mots correspondants ifer (aile, feuille), fer-fer (battre des ailes, hélices voler comme un hélico, à distinguer de afeg planer/voler comme un avion, de vitesse/célérité aussi), aferdhas (chauve), afermash (sans-dents, édenté) - FR est clairement privatif -, afertedTu (papillon), afrux (oiseau), etc.

L'intérêt est que le papillon indiquerait outre le Peuple, mais aussi le Papyrus, le Livre, la Bible, Babel : Babylone - Papillon, quoi de plus vrai !. Ainsi, les racines kabyles FR d'aile/feuille (ifer) et FL de haut (fella) sont directement concernées : Ville en français/latin vs fella (haut) en kabyle (mazigh), Livre en fr./latin vs ifer (feuille, aile) en kab. Les mythiques idheflawen de Kabylie seraient liés, en plus de adhfel (neige), à la hauteur (fella) voir à la notion de ville ou citadelle ; les ivehriyen (lien avec avehri air frais/brise, levhar "mer") seraient les gens du livre et donc...les peuples de la mer. Il s'agit peut-être des peuples de la mer évoqués dans "l'histoire" de l'ancienne Egypte ou simplement des Phéniciens, ou alors tout simplement les Phéniciens étaient "les peuples de la mer" pour les anciens Égyptiens. 

Babel (Babylone) nous renvoie aux notions de bab (porte) et ab (père) en sémitiques, en arabe notamment. Bref, encore une autre piste à étudier...

dimanche 22 février 2015

Coliseum

Rome revisitée...

On va partir à l'assaut de Rome, pas moins que ça ! On aura besoin d'un chameau (lire éventuellement Kel Argo), d'un lion, de l'olivier kabyle et d'un petit encouragement de la part de notre cher Dda Yidhir. Faites vos jeux, messieurs, dames !

Pax romana
L"histoire de la ville éternelle est sans doute parmi les plus intéressantes du monde mais aussi les plus biaisées. L'écrasante majorité des "consommateurs" (l'homme modernes quoi !) possède une vision hollywoodienne si ce n'est une interprétation corrompue de l'histoire de la république de Rome, et de Rome tout court. Les camarades religieux auront tout fait et surtout tout inventé pour coller à Romé l'étiquette du ville impie qui persécuta les croyants chrétiens. Souvenez-vous de l'histoire des martyrs chrétiens jetés en pâture aux lions du Colisée devant un public sanguinaire et abruti (normal, il n'est pas encore converti :)), avide de pain et de jeux. En somme, l'empire romain en décadence sauvé par "une religion de paix et de lumière" (encore une !), un secte qui va en réalité conduire à des siècles de ténèbres en Europe et à tuer la Méditerranée...

Le lien entre la Rome antique et l'Afrique du Nord punique était très étroit, mais une fois les deux rives de la Méditerranée occupées par deux sectes religieuses concurrentes et des gens qui n'ont pas de culture méditerranéenne dans leur sang, son sort fut scellée et on en paye les pots cassés à présent. Le lien a été rompu, mais qlqs échanges demeurèrent durant l'époque médiévale, entre la Kabylie et l'Italie, comme en témoigne l'étonnante histoire de Fibonacci. L'histoire de la Kabylie avec Rome est avant tout une histoire de chiffres, de calculs...
Gamma
Nous allons élucider l'énigme de la gamma sémitique qui veut que la racine GML de chameau (gimel, gamel) soit celle de beauté gamil, djamila (beau, belle) en arabe (en sémitiques). Un chameau comme canon de beauté, avouez que ce n'est ordinaire même chez ces camarades :) J'ai don cherché à comprendre l'origine de cet étrange rapprochement chameau-beauté, je suis même passé par Pygmalion, mais c'est une autre piste qui m'a ouvert les portes de cet énigme : le Colisée de Rome !
Le Colisée de Rome est le plus grand, suit ensuite celui de Capoue (Italie),
Puis celui d'El-Djem ou El Jem (Tunisie), et puis il y a petit amphithéâtre romain dans la ville de Djemila (à la frontière entre la Kabylie et l'Algérie) aussi. On sait que l'arabisation aveugle n'est que superficielle pour donner une consonance, une apparence arabe à ce qui ne l'est pas, un peu comme le voleur de voitures qui les repeint et change de plaques et numéros pour cacher l'origine de son butin.
El-Jem surtout, mais aussi Djemila vous inspirent quoi ?
Exact, ce GM (jem, djem) est "commun" celui de djami3 (société, communauté), al-djumu3a (vendredi) en arabe. Et la belle chamelle arabe trouve son explication :
Vénus (canon de beauté) a donné le nom Vendredi dans le calendrier chrétien
Donc, la chamelle - la belle sémitique GML (Djamila) serait leur Vénus. 

Peut-être est-ce un vendredi spécial, comme le vendredi saint... au Colisée justement ! 

On se serait attendu plutôt à la reine de Saba que l'on attribue aux camarades sémites ; il n'est est rien et, pire encore pour eux, l'étoile du matin, Vénus ou la reine de Saba se retrouve en kabyle comme synonyme de beauté : Shavha (prénom féminin kabyle équivalent à l'arabe Djamila), voire shveh, shebbeh (beau, se faire belle/se maquiller) et surtout svaa et Sbaa (lion) en argot nord-africain et en masri (arabe égyptien) mais inexistant en arabe ou en sémitiques, terme qui a donné svah (matin) en kab, sabah (matin) en masri et en arabe. A mon sens, il s'agirait plus de pureté voire de sainteté (virginité ?) ou de beauté pure que de simple beauté dans tous les cas de figure (Vénus, Saba, Shavha, Djamila voir la Vierge).

Lion
Regardez le colisée d'El Jem. Son nom évoque quoi en kabyle ?
Celui qui se ressemble s'assemble, et au final c'est un Peuple qui émérge.
- GM est d'abord celui de "frère" (gma) en kab, ensuite c'est celui de tha-jmay-th (assemblée du peuple, rassemblement) et de l'djama (lieu de culte, assemblée religieuse, la moquée par exemple) alors que l'arabe désigne la mosquée (lieu de culte) par un autre terme 
- El Jem explique la particulaité kabyle qui est la seule langue mazigh à désigner le roi des fauves, le lion, outre que par Ahar, Awar, voire Iredh comme les autres langues mazigh (berbères) :
i-Zem (lion) en kabyle ~ el Jem (amphithéâtre, colisée)
Cette racine kabyle ZM est celle de Lion (i-zem), d'Olivier (a-zemmur) et de Puissance (zemer). Et je crois comprendre que c'est la racine de la Pureté aussi car plus généralement :
Pouvoir (puissance) ~ Pureté : c'est valable même pour PR ou Per (maison) en ancien égyptien.
Bref, si l'on voulait désarabiser El Jem et Djemila, on aurait, respectivement, Izem et Zemmouri. Plus largement, c'est grâce au lion kabyle (racine ZM d'olivier aussi) et au chameau tamacheq (LM, LGM de alem, alghem qui serait celle des lumières et du savoir) que nous allons venir à bout de cette énigme.

Olisseum
Nous allons rétablir l'honneur des honorables citoyens romains et défendre leur mémoire contre ceux qui jurent par le mal qui n'ont cessé des siècles durant de dénigrer et de jeter l'opprobre (et des imprécations !) sur l'Egypte ancienne, la Rome républicaine, et de façon générale, sur les civilisations des peuples de la Méditerranée qui ont osé précéder ces camarades religieux de tous bords, les uns plus obscurantistes et belliqueux que les autres.
- L'Olivier, socle identitaire kabyle attaqué par les arabo-islamistes sans cesses depuis des lustres, serait le symbole par excellence de la Paix, du Savoir, des Lumières, de la Pureté, du Culte et de la Culture.
- Le Coliseum ou Colisée de Rome est aussi un olivier Oliseum, un havre de paix et surtout un monumenet culturel. Que celui qui n'est pas sourd puisse m'entendre :
Cule-Culture et Colisée viennent du même mot !
Le colosseum latin issu du grec kolossos (grande statue, colosse) a donné culte, culture et pas seulement colisée ! Et pas seulement :
Eglise, Ecole, Collège, Lycée.
Et Université dont le nom serait aussi celui de l'Olivier : ce n'est pas pour rien que celle de Tunis porte le nom de Zitouna (olivier en arabe, un emprunt certainement), alors que de telles appellations n'existent pas en principe chez les vrais arabes et les orientaux en général.

C'est ça le sens initial de Colisée. Un lieu de rassemblement et de culture. Un monument culturel, au sens qu'il est culte et culture par son nom déjà !
Vous avez entendu la propagande des camarades religieux ? soi-disant "...les martyrs jetés en pâture aux lions du Colisée...". Ah le lion et le Colisée, merci pour l'indice. Martyr ? au sens de témoin, donc de spectateur. On comprend, les martyrs étaient des spectateurs, merci pour l'indice. Mais pourquoi un tel mensonge et tant de haine ? Pour plonger l'Europe et l'humanité dans l'âge des ténèbres au final. Quel gâchis, mais alors quel gâchis !

Roma
Le nom de Rome lui-même doit être regardé autrement, sous un autre angle, à la lumière de gamma de rassemblement (voir plus haut). Souvenez-vous, j'avais dit sur ce blog qu'il y deux questions qui me taraudent tout particulièrement : comme l'ancienne Egypte est devenue arabisée et islamisée et comment la Rome antique a cédé sa place à la France. Je suis convaincu que l'empire romain s'est métamorphosé en empire français. Par ailleurs, aucun prof de latin ne saurait vous dire comment était parlé le latin, par exemple, comment les anciens romains prononçaient le nom de leur ville.

Rome, c'est le chameau qui devrait l'expliquer. Comme si les sept collines de Rome étaient les 7 chameaux des contes kabyles. Mouais... Je disais donc que Rome est devenue la France. Le nom de Roma était-il grasseyé à la française, et le cas échéant il serait transcrit comme ... gamma qui se trouve dans plusieurs variantes de chameau : GML en sémitiques, LGM en kabyle (alghem), LM (alem en tamacheq). A mon avis, cette piste est à prendre au sérieux car elle devrait nous renvoyer vers une Rome universelle, celles des universités, des écoles, le centre culturel du monde méditerranéen en somme.

JO
Il y a des associations assez étonnantes que l'on peut facilement constater après ce que l'on vient de voir. Par exemple, Paix - Pieux, Paix - Jeu, jouer, Paix - Rassemblement - Peuple - Olivier. Mais plus généralement, cette hypothèse expliquant le Colisée de Rome nous renvoie à une Rome olympique, la Rome de l'olivier, du savoir, des lumières, de la paix et des jeux... 
NB : L'olivier porterait probablement le sens (religieux) de sauveur.

La récolte de l'olivier devrait arriver à terme en ce moment en Kabylie, c'est le moment de thiwizi si bien chantée par Dda Yidhir (Idir). Ici en Russie, où il n'y a pas d'oliviers (mais alors pas du tout !) c'est la semaine de la Maslenitsa (de maslo "huile, beurre") qui s'achève ; jadis, chez les anciens Grecs, c'était probablement la période de trêve olympique. Dans tous les cas, c'est partout une période de fraternité, de solidarité entre les hommes ; une période de fête (les JO !), de paix et de lumière.   

C'est tout ce qu'on aimerait souhaiter à ce monde à la dérive : un peu plus de paix et de lumières.

Le déluge

Le "Big Bang" des mythes...

Le billet précédent fut l'un des plus difficiles à composer ces deux dernières années, sans doute à cause de la nouveauté du thème (Océan). Cependant, je me suis vite rendu compte que qlq chose ne sonne pas, on dirait qlq chose qui manque dans cette hypothèse. Nous allons palier à ce manquer et équilibrer les choses, je dirais les océans, en avançant, après l'hypothèse de l'Océan occidental/du couchant, son alter ego du côté du Levant ; et, belle surprise, nous pouvons désormais déchiffrer le "ayn" sémitique et surtout donner une signification très précise du mythe fondateur kabyle et mazigh (berbère) du dieu Anzar. C'est de mythe d'Anzar personnifié par l'arc-en-ciel et un autre symbole identitaire kabyle, à savoir l'argent métal, qu'il faut garder en tête en lisant ce qui va suivre. Et je vous conseiller de visionner, ou plutôt d'écouter cette vidéo en guise d'appéro, car il faut vraiment être bien trempé pour assimiler plus facilement ce qui va suivre :)

Le grand muet, l'océan du couchant, le mur occidental signifie la fin, le terminus, et porterait probablement les notions de mort, meurtre, homicide : voici une nouvelle piste pour, par exemple, situer Seth "maître du tonnerre" (des forges célestes) et meurtrier de son frère Osiris, ou bien Caïn, encore un forgeron !, lui aussi coupable de fratricide sur son frère Abel. Et d'ailleurs, la proximité phonétique entre le grec Okean-os (océan) et l'hébreu Caïn est assez frappante, même si elle nous ne autorise pas à faire des raccourcis trops imprudents.Quoique le forgeron boiteux maître du tonnerre serait le premier suspect pour prendre la place de meurtrier (le terrible Akli "le boucher, entre autres"pour la tradition kabyle, Thor pour la tradition scandinave, etc.), et l'on peut même supposer que l'histoire de la secte d'assassins (hashashins) seraient un mythe sur des forgerons, qui sait après tout, surtout que leur histoire donne deux indices intéressants : Nizarites (comme notre Anzar quoi !) et époque des Fatimides (les "Ptolémée" kabs, dynastie originaire de Kabylie ayant gouverné l'Egypte)  

A l'opposé, son frère-jumeau l'océan du levant ne serait point muet ni un mur ; au contraire, il serait le début sinon le recommencement d'un cycle, la naissance ou la résurrection d'un être ou du monde (ou du temps, cad du calendrier) qui devrait partir d'un point ou d'une source (un trou, peut-être, en tout cas le mur est exclu) dans un vacarme sans doute assourdissant comme c'est le cas à chaque apparition d'un bébé sur cette planète. Au final, l'océan occidental de la mort serait un rectangle (ou un carré carrément :)), tandis que l'océan du levant symbolisant la vie ou la résurrection serait forcément un cercle, voire une partie d'un cercle : l'arc.
On y est ! Bon, le mythe kabyle et mazigh (berbère) du dieu de la fertilité, de la fécondité, des eaux, de la pluie, etc. Anzar personnifié par sa mariée (thislith) l'arc-en-ciel est resté dans nos mémoires et traditions malgré l'entourage (religieux, culturel) hostile. C'est donc un symbole très fort. Et pour cause :
mythe kabyle d'Anzar ~ mythe du Déluge biblique
Il se pourrait que la signification de anzar (pluie) chez les berbères occidentaux - alors qu'en kabyle on n'utilise que a-gephur ou lehwa pour pluie/averse - voudrait dire que anzar signifie "inondation, déluge, résultat d'un grand orage".
Le mythe minoien puis grec de Poseidon aussi serait comparable au Déluge biblique, le seul problème réside dans l'interprétation juste du trident de Poseidon.
L'arche (de Noé) du Déluge, tout comme l'arc d'Anzar (c'est un cercle en fait, l'ar-en-ciel que nous voyons n'est qu'une partie du cercle) serait le symbole de la Naissance ou/et de la Renaissance voire même de la Résurrection. 

Il y a un mythe grec qui serait à mon sens sous-estimé, c'est le mythe d'Océan justement. Un titan fils d'Ouranos (le ciel) et de Gaïa (la terre). A coup sûr, les termes kabyles th-idT (l'oeil), allen (les yeux), thalla (source), thilliwa au pluriel plus dans certaines variantes berbères du sud titawin, tataouine (les sources), vont trouver leurs équivalents dans les noms grecs de ce mythe tout aussi grec.

Passons maintenant au "ayn" sémitique (le O phénicien) qui signifie "source, oeil", au pluriel 3uyun, layoune en Afrique du Nord. Étrangement, ce terme est utilisé en kabyle sous forme de layoune pour désigner les paupières (qui protègent les yeux) et... la3naya kabyle (immunité ou protection de qlq'un assurée/garantié par un seigneur ou un citoyen qui rend l'intéressé intouchable aux yeux de la loi kabyle). 
Ce "ayn" sémitique pourrait être en lien avec Caïn ;
"Ayn" ne serait rien d'autre que l'Arc et le Rayon d'où sa forme de cercle en phénicien.
"Ayn" serait une source intarissable, pour symboliser le soleil levant sans doute.
Il serait probablement lié aux notions de Déluge (inondation), Pluie (Rain en anglois), etc.
NB : Se pose de la question de la relation entre "ayn" et levant, lion (leo). 

Le mythe d'Anzar, ou celui de Poseidon, ou bien le Déluge biblique serait un indice de "l'an zéro" de naissance ou de Renaissance de l'humanité moderne (depuis qu'elle a appris à tenir un calendrier et calculer le temps), qui serait parti d'un déluge, d'un grand orage (bref, du chaos), et d'un océan primitif d'où se créa ou recréa l'humanité. Sur la forme, ces mythes ne sont pas loin de l'hypothèse scientifique du Big Bang sur l'origine de l'Univers. Et puis cette source intarissable ne serait-elle pas un rayonnement (l'arc, le rayon du Levant des mythes et des langues), une radiation ?

samedi 21 février 2015

Le grand muet

Breaking the wall...

Jadis, durant les « discussions scientifiques » entre gamins loin des adultes et surtout des livres dont on manquait terriblement à l’époque en Kabylie, on débattait souvent du soleil : quelle est celle source intarissable de combustible contient-il pour produire autant de lumière et de chaleur (c’est ce qu’on croyait à l’époque, la fusion nucléaire on l'apprendra plus tard) au grand bonheur des humains : ce n’est sans doute pas du bois, mais quoi alors ?; et où va-t-il se coucher chaque soir une fois descendu derrière l’horizon : dans la mer à l’Ouest ? mais comment ça ?!


Aujourd’hui, on pense avoir réponse à tout, y compris aux questions qui nous taraudaient notre enfance durant. Sauf que la cognition condamne chacun de nous à un eternel questionnement notre vie durant sur le quoi et comment concernant notre monde. Il suffit d’observer ses veines qui apparaissent à travers la peau claire pour provoquer la chute d’Hérodote et pas seulement…


Lexique
Ici c’est la racine kabyle ZR (Z et R emphatiques) qui va nous servir de guide :
a-zar, i-zuran : 1. racine (s), 2. veines, vaisseaux sanguins, artères
a-zrem, i-zerman = boyau
ZR : thi-zurin  = la vigne (vs adhil = le raisin).
ZR : zrodia (tha-zruzgets ailleurs) = carotte.
Elle sera comparée à la racine GDR présente en arabe :
al-djudhur : les racines
(ce même terme djedhra désigne un tronc voir une branche d’arbre en kabyle)
Et à la racine latine radix (racine), voire radici/radical, etc, ainsi qu’à roots  (racines) en anglois.
 

Herodote
Votre veine est un vaisseau, un tuyau remplie en permanence de sang, du sang des aïeux, dont vous êtes l’héritier et l’énième maillon de l’histoire de votre famille, de votre clan, de votre peuple, de la race humaine. Il nous suffit de prendre de la vigne  et une carotte kabyles et du radis latin pour infirmer l’existence d’un personnage prétendu réel appelé Hérodote, le père de l’histoire. Le nom Hérodote serait synonyme d’Histoire, les deux en lien directe avec 1. Racine, 2. Géniteur (aïeul) et ce dans différentes langues. Les Hérodote de nos jours sont surtout les spécialistes en stratigraphie qui font des carottages :)
La carotte est pleine, "enceinte", elle est teinte dans la masse (même couleur et consistance sur toute l’épaisseur, homogène/uniforme donc). C’est la logique kabyle. A l’inverse, le radis latin passe du rouge extérieur au blanc de l’intérieur. C’est la logique latine. On préfère la kabyle pour la simple raison que ZR de carotte indique clairement l’intensité, la plénitude, la densité. 


Et voici ce que ça donne :
10 : tchar, ashar (remplir), ashra (dix), en kab serait une altération de ZR ;
10 : Idem 3ashra (dix) en arabe serait une contraction de GDR djadhr (racine) sauf que « veine, vaisseau sanguin » en sémitique-arabe est tout autre : wrid ; ceci laisse supposer que GDR est un emprunt, probablement au phénicien gadir (muraille) dans Agadir (citadelle, forteresse), Cadix que le phénicien partage avec le kabyle et les langues mazigh (berbères) en général.
10 : Dix en français (voire déca en grec) vient de la racine (radix).
10 : le Ten (dix) anglois, lui, serait probablement lié à la Densité et au Mur (ex. stena en russe), les explications viendront plus loin ; par ailleurs, l’anglois Wall (mur) aurait été pris sur le latin/français Ville.
 

Wall
Le mur. Le français désigne un mur plein, donc étanche, isolé et blindé, par la formule « mur aveugle », tandis que le russe le désigne par « mur sourd ». Laquelle formule est juste ? Aucune n’est fausse, en tout cas, même si nous allons prendre la formule russe du « mur sourd » pour cette fois.
Voici une confrontation « mur contre mur » kabyle versus arabe.
Mur intérieur (donc pas étanche ?), cloison : hydt en arabe, l’hidh en kabyle ;
Mur extérieur de clôture, muraille : sour en arabe, sour en kabyle. Le mur est la maison, la ville : GDR de gadir (mur) phénicien aurait sans doute donné aussi dar (maison), douar (bourg) en argot arabe nord-africain (en arabe des vrais arabes maison est beyt).


La proximité est assez claire, ce qui laisse supposer une origine commune, soit phénicienne, soit égyptienne ancienne. Pour départager les « belligérants », on va devoir recourir à une comparaison pour le moins inattendue. Pas sûr pour l’aveugle (a-dherghal), mais dans un premier temps on aura besoin d’un sourd-muet, de préférence séparé en un sourd (a-azoug) et un muet (a-agoun) comme le veut le kabyle. Rappelez-vous de l’étrange parallèle en langue kabyle constaté il n’y a pas si longtemps sur ce blog :
Mulet ~ Sardine; Cheval ~ Poisson
(a-sardhun* vs sardin*), (a-3awdiw vs a-hawthiw*).
Même si les termes correspondants sont des emprunts*, la logique, elle, reste kabyle. La sardine pour le sourd, le poisson (en arabe hawta « baleine ») pour le muet… comme une carpe :)

Il est question de Son, très probablement.
 

Azazga
Un toponyme kabyle, évocateur mais aussi étrange à première vue, va nous servir d’exemple pour expliquer cette logique kabyle : i-azugen (les sourds) devenue Azazga sur le papier. Alors pourquoi cette région est appelée en kabyle « les sourds » ? Deux possibilités pour expliquer cette appellation :
- Les plaines : on retrouve ici le sens de « plénitude, masse, densité » de ZR de « racine, veine ». Cette région est effectivement à vocation agricole, donc cette hypothèse est envisageable sauf qu’lieu de a-zaghar (plaine) on a i-3azugen (les sourds) pour Azazga. Cette piste de relief et/ou d'altitude pourrait être la meilleure ;
- Les murs : ville close avec des murs de rempart, si l’on suppose que les sourds (i-azugen) sont en lien avec mur (sur) et épais (zur), donc cette hypothèse est très fragile.
- Soldats : cette fois le soldat serait non pas de cire ou de plomb (comme pour Vegayeth-Bougie), mais « le sourd », et « le mulet », « la sardine » par la même occasion : peut-être est-il question d’uniformité ?
 

Agouni
Nous allons au paragraphe du muet, le plus intéressant d’ailleurs !
Pour rappel, nous avons déjà sur ce blog fait le lien entre l’Océan grec et le Chacal kabyle (ushen), et donc l’échelle et le ciel (igeni) aussi. Voici une nouvelle relation de l’océan, encore plus convaincante et plus étonnante :
Océan grec = Muet kabyle
(okeanos vs a-agun : les océanides seraient des muettes, les épouses rêvées quoi :))))
Avec à la clé le lieu de refuge du soleil qui se couche :
GN de gen, tha-guni (dormir, s’allonger, le sommeil) en kab.

L'océan un mur d'eau qui engloutit même le son, un absorbeur acoustique ?
 

Il pourrait y avoir la logique suivante : de jour, le soleil éveillé dans le ciel est sourd : il émet mais ne reçoit pas ; de nuit, le soleil couché dans l’océan devient muet : il reçoit mais n'émet pas. Une certitude pourtant émerge de cette comparaison : le sourd (donc le sur, le mur épais de clôture, la muraille) serait plus élevé donc comparable à un mont, un rocher, une montagne (adhrar), tandis que muet (l’hidh le mur intérieur) serait plus bas et/ou moins épais et serait comparable à une (basse) colline (a-gouni). 

Chose étrange, même l’arabe fait preuve de logique en composant le mot océan (mu-hidt) apparemment à partir de hidt (mur)… sauf que idT ou iDH en kabyle signifie justement la nuit (layl en arabe) si apparenté à l’océan,  idTij le soleil et th-idT (l'oeil) aussi. La racine ZR de "racine, veine" n'est-elle pas aussi celle de "vue, vision" en kabyle (izri)...et en russe aussi (zrenié). La vue et la ville apparentées ? Le mur anglois (wall) en lien avec la vision et les yeux kabyles (walli, allen) ? Que dire alors du mot kabyle dtes (dormir), idhes (sommeil), est-ce l'odyssée (de l'océan bien sûr) ? Allez le savoir !

Donc, en toponymie kabyle, un nom de lieu qui contiendrait a-gouni (la colline), ex. Agouni Arous, Agouni g’Ighran, porterait aussi le sens de l’océan-muet (a-agoun) et de sommeil ou allongé (tha-guni), il indiquerait logiquement le couchant, donc l’Ouest. A l’opposé, un nom de lieu kabyle (voir mazigh/berbère en général) portant un préfixe ZR, Sour (muraille) – et donc Agadir, Cadix aussi -, adhrar (mont) voire simplement Ath/Aït (Adhr ?) indiquerait le Levant, l’Est. Hypothèse très probable qui mérité d’être prise au sérieux et surtout vérifiée.


Océan de poissons et de sardines, sourds et muets : il s'agit ici de sons, de musique aussi probablement, et chose étrange, le kabyle (comme beaucoup de Kabyles aussi) a d'office l'oreille musicale : a-mezugh (l'oreille) n'est-il pas musique au lieu de l'origine officielle grecque renvoyant à muse ?  Le mur du son étymologique devrait être franchi bientôt j'espère. 
Pas besoin d'être un égyptologue qualifié pour saisir ce que donne la logique kabyle : Anubis et Oziris (les deux seraient "à la tête des occidentaux") seraient les personnages reliés à l'océan par excellence, à l'occident. Le soleil a aussi son logement : un océan... un océan de sommeil, un mur d'eau absorbeur de son, donc des espoirs, qui peut être fatal à une nation qui ne veut pas se réveiller et sortir de la torpeur imposée par des étrangers en plus grand nombre et mieux armés (mais des gens, à mon sens, intellectuellement moins performants que les Kabs), comme le chante si bien Dda Lounis !

vendredi 20 février 2015

Kel Argo & Les cavaliers du mythe

I have a dream...

Jadis, quand les arbres étaient grands et nous petits, on était bercé par la mythologie kabyle qui nous aidait à imaginer ce qu'était le monde. Les contes kabyles nous étaient racontés exclusivement après le coucher du soleil, après le dîner donc, lorsque la réalité cède la place à l'imaginaire, à la mythologie inventée par l'humanité pour illuminer par le verbe les ténèbres angoissantes de la nuit. Tout Fouroulou qui osait demander à sa maman ou à sa tante de lui raconter un conte sur les chevaux d'éclair et de vent ou autre recevait une réponse dissuasive : si la maman (la femme en général) raconte de jour des contes, elle va prendre "un coup de vielle" et sa chevelure devenir blanche (grise). Magnifique parabole ! Chaque chose en son temps : le jour c'est le travail, les contes attendront le soir. Et puis la perspective de se rendre coupable de la déchéance prématurée de la mère calme vite la marmaille.
Le dîner terminé, les mythes racontés, place au sommeil et à une (éventuelle) fausse-réalité pour meubler les ténèbres. Il n'est pas interdit de rêver depuis la nuit du temps ! Et l'homme pousse son imagination à lui fabriquer une pseudo-réalité jusque dans son sommeil. Le songe ne serait-il pas d'ailleurs un parent du mensonge ?  
Kel Argo
Tout conte kabyle commence par une formule "abracadabrante" :
Machaho tellem chaho...
On comprend de que signifie M-CH car il est dans tha-machahuts, thi-muchuha (conte (s), voire mythes), mais tellem demeure pour moi une énigme.
Le préambule n'a en fait rien d'accidentel, car nous allons vivre un très conte, celui qui devrait faire le pont entre le mythe et la réalité, entre les Kabyles et les Kel Tamacheq (dits Touaregs). Et le premier indice est celui du cheveu gris/blanc de la mère kabyle qui oserait faire fi des règles et raconter des contes, des mythes avant que le soleil ne se couche. Cette "malédiction" serait très probablement un "châtiment" pour toute personne qui oserait défier le cours des choses, en inventant une machine à remonter le temps, par exemple, ou (dans la tradition kabyle) en racontant des contes/mythes de jour avec le soleil comme témoin : convoquer le futur avant l'heure, c'est simplement faire avancer ou accélérer le cours du temps, donc vieillir plus vite. Magnifique la sagesse des hommes, des Kabyles en l'occurrence ! Le passé est histoire, le présent est jour, soleil, tandis que le futur serait mythe. Le cheveu gris/blanc serait très certainement... l'argent (métal), un symbole identitaire kabyle, et mazigh (berbère) plus généralement, très fort. L'argent métal désigné par fedTa, fedha en kabyle, comme en masri (arabe égyptien) et en arabe fadha, les deux remonteraient à coup sûr à de l'ancien égyptien? 

Avant d'aller plus loin, ouvrons une parenthèse pour comparer le grec au kabyle :
Kabyle : RG dans WRG a-wragh (jaune, or), regh, req (brûler, briller), levreq (éclair) ;
Kabyle : argu (rêver), tha-rgi-th (rêve, songe), th-irge-ts (braise, charbon).
Grec RG dans argos (brillant, blanc) qui a donné en français argent.
(Retenez bien "la coïncidence" du RG avec Touareg)
Il est temps d'aborder le mythe de Jason et des Argonautes partis au bord du navire Argo à la recherche de la Toison d'or. Ce mythe grec ancien est bourré d'indices, mais il témoigne aussi que le version grecque ne serait pas la première, la version originale car tout simplement les argonautes sont passés à travers le bosphore au lieu des colonnes d'Hercules et sont allés vers le levant au lieu d'aller dans la direction du couchant ; ce qui va suivre nous aidera à comprendre pourquoi. Ce mythe a été transformé en histoire vraie des siècles plus tard : le navigateur Christophe Colomb sur trois caravelles dont son vaisseau amiral Santa-Maria vers le Nouveau-Monde, suivront ensuite les conquistadores espagnols partis à la recherche de l'Eldorado. Mais des Argonautes il y en avait, il y en a assu chez les mazigh (berbères) !

Machaho telle chaho. Vous savez quoi ? Le conte, le mythe (tha-machahuts) kabyle nous renvoie certainement à la désignation de nos frères du grand sud : i-muchagh, les Kel Tamacheq dits Touaregs, à tamacheq. Ce sont eux nos argonautes - la caravane de chameau des Kel Tamacheq, nos Kel Argo tout droits sortis du rêve (argu), et dont l'appellation fut altérée en Touaregs. Et il y encore une autre histoire d'argonautes : le périple d'Hannon, le phénicien.  

Droma
Attachez vos ceintures !
Argo et Argonaute en grec sont en lien direct avec le kabyle argu, thargith (rêve, songe) ;
Jason (Iassone) en grec serait probablement aux terms Sommeil, Songe.
La toison d'or des argonautes serait comparable au kabyle a-lemsir "toison, peau tannée" (généralement de mouton mais la racine LM renvoie vers... le chameau !).
Outre, argu (rêver), th-arg-ith (rêve, songe), le kabyle possède aussi thanafa et lemnan pour "rêve, songe". L'explication est dans le chameau !
L'union fait la force, le kabyle et le tamacheq vont nous éclairer :
LM : alem (chameau) en tamacheq (touareg) ;
LGM: alghem (chameau) en kabyle : L altéré en R et c'est arghem... ou simplement le latin argentum, du grec argos (blanc, briller) comparable au kab/mazigh a-wragh (jaune, or). Probablement, la racine LM et LGM tamacheq et kabyle du chameau serait celle de l'Argent métal et de l'argent tout court, de monnaie quoi !

Le chameau est un dromadaire, fallait pas l'oublier.
Dromadaire vient du grec dromos (course). Vous savez où se trouve ce terme grec drom/dromos en kabyle et avec quel sens ? Patientez jusqu'au prochain paragraphe. Pour le moment, voici le lien raccourci qui s'impose :
Dream (rêve) en anglois ~ Dromos (course) en grec.
Il y a parfaite corrélation avec ce qu'on a vu plus haut. Ce qu'il y a de neuf, c'est ça :
Dromos (course) en grec aurait donné Drahma (monnaie grecque), dirham (marocain) et adhrim (argent money, monnaie) en kabyle !
Flouss (argent, pognon) en argot arabe vient droit de la toison (fleece en anglois) ou même de phénicien et de felouque (navire, caravelle, etc.).  Le grec nautes (navire) serait à coup sûr lié à la nuit...voir au noeud (la nuit serait aussi nodale dans ce cas). Les éléphants d'Hannibal seraient de l'ivoire, de l'argent métal, donc de l'argent et/ou des chameaux-dromadaires donc des pièces de monnaie en argent. J'insiste là-dessus.

American dream
C'est pas terminé :) Prenons l'histoire de C. Colomb qui aurait découvert le Nouveau-Monde, donc le futur, sans pour autant le baptiser à son nom, mais au nom d'un inconnu Amerigo Vespucci. La belle blague ! Amerigo serait simplement un autre argonaute, un autre rêveur ou celui qui court la nuit, un somnambule diront-nous scientifiquement de nos jours :) Donc "american dream" serait un pléonasme ! Tiens, la légendre scandinave d'Erik le rouge qui aurait le premier découvert l'Amérique tient aussi la racine RG de rêve dans le nom d'Erik (qui aurait découvert l'Am-Erik :)). Pour l'Amérique version espagnole, celle de Colomb, c'est vers la couleur jaune que tire ce nom (amarillo en espagnol) : c'est donc Amérille (Amarilla "la jaune") au lieu d'Amérique. Et tout simplement, un marin (moriak en russe) serait cet Erik, Amérigo, ou l'argonaute tout simplement, celui qui rêve ou celui navigue sur des vagues, c'est du pareil au même apparemment !

Monde
Qui sont alors ces Argonautes de diverses époques et origines ? Le lien du chameau-dromadaire avec l'argent, la monnaie nous donne l'indice de la pièce de monnaire qui est plate certes, mais ronde aussi. C'est à dire que la mer est plate et que la terre est ronde ! Les anciens le savaient !!! Etait argonaute tout navigateur qui aurait fait le tour du monde (pas forcément en 80 jours :)) ou bien être passé de l'autre côté sombre, "la face cachée" (de nuit) de la Terre.
L'union fait la force, le kabyle et le tamacheq avec LM et LGM de chameau, dromadaire pour mettre en difficulté les camarades sémites-arabes :
hilm (rêve), 3alem (le monde), 3ilm (science, savoir), 3alam (drapeau) en arabe vs alem, alghem (chameau, dromadaire) en kabyle et tamacheq ! Pour info, chameau en sémitiques est GML (gimel, djamal).
Lumene (lumière) en latin interfèrerait aussi avec LM; LGM de chameau en kabyle et tamacheq, ce qui expliquerait la notion de "monde, science" dans LM en sémitiques sans doute empruntée. L'argonaute serait-il alors un éclaireur, un porteur de lumière ?

Les cavaliers du mythe
On rentre à la maison, en Kabylie. Le pays des Kabyles, le pays des mythiques i-gawawen (référence à aguw "nuage"), i-dheflawen (référence à adhfel "la neige"), i-vehriyen (référence à levhar "la mer ou "la côte"). Eh bien i-qvailiyen (les Kabyles) sont aussi sortis tout droit du mythe ! Pauvres esprits serviles qui prêtent l'oreille à ce que disent fumiers hilaliens, à savoir que kabyle viendrait de l'arabe al-qabail (les tribus), dand le sens péjoratif bien entendu. Jamais entendu qu'un cro-magnon ait fait appel à un néandertalien pour se désigner, désigner son peuple !

En réalité, le terme "kabyle" est dans la langue kabyle même : qavel (l'an prochain). Il est surtout dans les langues... d'en face : quelle (all.), klidi (grec), clef (fr.) pour "Clé". Pour quoi clé ? Dans la désignation ou la division d'un peuple amazigh on a ceci :
Ath en kabyle et Kel en tamacheq pour l'ensemble de tous les sangs, le peuple : c'est le grand cercle, le grand noeud.
a-dhrum en kabyle pour un clan (familles du même sang) : c'est le petit cercle,  le petit noeud ; et puis ce terme est lié à a-dhrim (argent money) et au grec dromos (course) de dromadaire.
Deux remarques :
- Ath (Aït) en kabyle serait sans doute une altération de fath (lumière) en kab et de clé, ouvrir meftah, ftah en arabe volé chez les anciens Égyptiens : Ptah "celui qui ouvre". C'est ici que se trouverait l'origine du nom de l'argent métal en kabyle fedTa, fedha que l'on a en commun avec l'arabe.
- Kel en tamacheq est "kabyle" au sens de "ensemble de clans, peuple", de Clé, mais aussi de marche/course (thi-kli), de liens de parenté (tsili). Comme il est comparable quasiment à la même racine en langues dites indo-européennes de Colonie en français (latin), pokolenié "génération" (ausi koleno "genou" au sens de noeud) en russe.

La racine kabyle et tamacheq KL est très instructive, surtout dans sa forme tamacheq Kel en préfixe d'apprtenance ethnique. Cette racine KL éclatée, ailleurs dans d'autres langues, serait peut-être celle CML de kamel (complet) en arabe argotique, gamel (chameau) et djami3a (communauté, société) en arabe, complet, comble voire ensemble en français, CVL de cheval, cavalerie en romanes. Cette racine berbère KL aurait aussi probablement le sens de Commun, (ressemblance aussi), Communauté, Générale (génération aussi). 
Il est maintenant certain que le terme "kabyle" trouverait son explication dans les indices suivants :
- Agent métal, Blanc et Foi,
- Clé ou/et Croix,
- Cheval,
- voire cheville, clavicule (articulation). 
Avec le sens de Peuple, Colonie et/ou Communauté. 
Le préfixe Ath (aït) pourrait autant venir du kab thayets (épaule) que de l'égyptien Ptah via l'arabe pour fedha (argent métal), clé, ouvrir (ftah) mais aussi foutouhate (conquêtes). La problématique de l'origine étymologique du terme "kabyle" se résume à ceci : il nous faut désormais retrouver ces cavaliers du mythe, ces "mythiques kabyles". Il faut absolument retrouver notre licorne à nous, notre "cheval blanc/gris d'argent", un dappled horse (cheval gris pommelé) comme disent les Anglois.
NB : Gris et Course pourraient être parents, tout comme cheval et silver (argent métal en anglais). On y reviendra.

Un défi que nous devons relever surtout que l'héritage d'autres ancêtres mythiques, les Numides - les légendaires cavaliers du mythe, les numidae infreni (numides sans freins/brides : c'est à dire libres au figuré ?) sur le cheval barbe ou peut-être sur le cheval gris pommelé - est aujourd'hui victime du mépris et du terrorisme identitaire des arabo-islamistes hilaliens qui crachent sur la mémoire de notre pays en organisant un événement qui n'a pas lieu d'être tant il porte atteinte à la dignité des autochtones de ce pays : Constantine capitale du méchoui arabe 2015 dans la capitale numide Cirta devenue Constantine. Jusqu'à quand allons nous tolérer les insultes de ces motherfuckers ? Il est grand temps de faire le ménage, nobles citoyens...

mardi 17 février 2015

Big Ben

Au commencement était le verbe...

Suite du post précédent "L'orange mécanique". 

Après l'orange mécanique, place maintenant à l'horloge biologique. La proximité phonétique n'est pas fortuite, loin s'en faut. Et notre horloge est une horloge parlante, c'est elle "le big bang" des langues de l'humanité depuis la nuit des temps, de puis ce que la Bible désigna par "Au commencement était la parole/le verbe...". Petit bémol, les Anglois ont raison cette fois :)
source
Horloge vient de 'ora, hora (heure) en grec.
Ce terme grec hora est comparable à d'autres notions de division de temps : year (année) en anglais, mais aussi à ayur (agur) "mois, lune" en kabyle. Le plus important est ce lien :
Heure (temps) = Parole (verbe)
Le plus raisonnable serait de supposer que hora (heure) en grec serait le cours (du temps), tandis que la supposition la plus dingue serait de rapprocher l'heure grecque hora... de la cour kabyle hara ! Non, cette supposition n'a rien d'anormal quand on sait que le mois/la lune kabyle agur/ayur pourrait s'apparenter à l'agora grecque (relire Agora, la lune kabyle). 

Agora, lieu de rassemblement politique et mercantile. C'est à dire le lieu rêvé pour un Anglois :) Et l'Anglois est le grand gagnant de notre hypothèse, car toutes les horloges parlantes du monde ou le clocher de l'église de la place du marché n'ont su sauvegarder le troisième élément :
Parole = Horloge (publique, parlante) ~ Parlement 
Pour info, le Big Ben se trouve au palais Westminster qui abrite le Parlement britannique.
Bien vu, sirs ! Car la parole et le parlement, le lieu de rassemblement ne font qu'un.
Parlement ~ Eglise (Cathédrale)
Eglise aurait un lien avec glossa (langue) en grec, golos (voix) en russe, et même avec iles "langue" (l'organe) en kabyle et lissan en arabe ;
Pour expliquer ce lien, rappelons que le terme grec kerasos (cerisier) a donné GLS/CLS en romanes pour église, ecclésiastique, (puis church en anglois, kirch en allemand), KNS knesset (assemblée) en hébreu, KNS kanissa ( église) + GLS de maglis, madjlis (assemblée) ainsi que GLS idjles (s'asseoir) en arabe, et KNS en kabyle pour tha-knisya (la griotte, le cerisier). C'est aussi celle qui aurait donné kursi (siège, chair, chaise) en arabe comme en kabyle, sauf qu'en kab on devrait utiliser un N (du cerisier tha-knisya) et donc dire akunsi... qu'il serait probablement plus juste de prononcer avec un T au lieu de K (voir billet précédent) : a-thunsi qui nous ouvrirait la route vers l'explication de Thunès (Tunisie), voire Carthage; sans doute jadis de l'évêché nord-africain.

Ceci nous amène à une autre déduction :
- Kenz (trésor) en arabe, utilisé parfois en kabyle, serait lié à Église (au grec kerasos de cerisier) : le trésor publique n'était-il pas gardé dans le parlement-église de la place du marché des villes européennes médiévales ?
- a-geruj (trésor) en kabyle aussi serait proche de Eglise, il suffit de placer un L au lieu du R : a-geluj ; et là c'est un autre arbre qui intervient : le chêne dit a-karruch en kab (quercus en latin ) 

Revenons à cette étonnante relation :
Siège ~ Parole
Cathédrale vient du grec kathedra de hedra (siège, chaire, chaise)... qui est aussi "le discours" voire "le verbe" en kabyle comme en arabe argotique nord-africain. Le siège latin sedes nous ouvre une voie royale, la voix du lion (on sait qu'il est lié au temps) pour comprendre notre lexique kabyle :
- Sedes (siège, trône ?) pour tha-sedda "la lionne": ça serait l'heure ; l'arabe l'a altéré en sa3a "heure", et l'a emprunté pour assad "le lion" introuvable dans les autres langues sémitiques : l'origine est en Egypte ancienne, c'est la déesse Isis symbolisée par le trône (siège), c'est Isis "l'heure" qui a ressuscité son frère Osiris (le jour ?) ;
- HR ou WR dans lion (ou fauve) en kabyle et berbère ahar, awar sont en lien avec les notions de temps : wra ou hora (heure) en grec, nahar (jour), shahr (mois) en masri (arabe égytien) repris en arabe (en sémitiques jour est youm) ;
- ZM de izem (lion) que seul le kabyle utilise mais pas les autres langues berbères, serait lié à l'olivier (a-zemmur) et à la puissance, au pouvoir donc (zmer), et sans doute à l'assemblée. On y reviendra une autre fois là-dessus.

Je n'ai pas évoqué l'olivier pour rien...
- La parole kabyle awal serait en relation directe avec le grec elai (olivier, olive) qui a donné olea en latin et huile en français ;
- zith (huile) en kab ou aceituna (olive) en espagnol ce n'est pas un emprunt à l'arabe zeyt (huile), c'est le siège (sedis en latin) de la déesse égyptienne Isis tout simplement.

Tout compte fait, le Big Ben serait un grand fauve sur un grand fleuve, un roi lion peut-être...

L'orange mécanique

La pomme d'or...

Il est une histoire que le monde connaît la nuit des temps, mais que les hommes auraient fini par oublier avant que les Anglois ne montent sur scène avec leur new-version qui leur permet de revendiquer la paternité d'une découverte scientifique fondamentale pour l'humanité.

On laisse la perfide Albion sa gargariser dans son coin et on revient, si vous voulez bien, en Méditerranée pour remonter le courant de l'histoire. Récemment, on a visité Gibraltar et La berge espagnole, d'où nous sommes ressortis, d'un côté, avec la ferme conviction que la pomme d'or des Hespérides, ou l'orange tout simplement, serait espagnol et pas, ou pas seulement de Chine, de l'empire du milieu ; et de l'autre, que Gibraltar apparente la notion de mont (rocher, montagne) à la notion d'or voire de jaune.
Nous voici en Kabylie. On a champ (urthi) à répartir en parcelles de terres (tha-ferka), l'on doit donc tracer des frontières sur la longueur (thallast, thillas/thillissa) et sur la largeur (a-frag). On retient ce lexique et on va prendre le bâteau de Vegayeth (Bougie) sur la Méditerranée. 
source
- Si l'on va le long du littoral, vers l'est (Tunis) ou l'ouest (Tanger), on va longer la côte, la bordure : thallasth, frontière dans le sens longitudinal ou le long de l'eau, au pluriel thillas, thillissa - le grec thalassa (mer) est à coup sûr avec ce terme kabyle. 
- Par contre, si l'on veut aller ver le nord, en Italie, en France ou en Espagne, il nous faut traverser la mer, ou en kabyle shereg aman (fendre les eaux, donc les vagues, voire à contre-courant) : on va dans le sens transversal, RG est dans afrag (frontière sur la largeur, ou latérale), freq (répartir, partager), shereg (fendre), tharga (canal), shreq (écarter), ishreq (au travers de la gorge), sharq (levant, comme en arabe acharq, machrek) et...a-wragh (jaune, or) aussi. Tout ce beau lexique peut être rapproché du terme latin largus, large.   
Il suffit d'imaginer que le bassin méditerranéen est un rectangle :
AB =rive nord et DC = rive sud sont parallèles : sens longitudinal, les termes kabyles thallasth (thillas, thillissa) et a-salas (poutre), ainsi que le grec thalassa (mer) s'y retrouvent ;
AD et BC côtés latéraux de traversée : le terme kabyle afrag s'y retrouve, tout comme a-verkan (noir), ainsi que les termes français force, forge, forgeron. Ces deux côtés latéraux sont simplement des colonnes en architecture des porte-charges (des Atlantes), au contraire des longitudinaux ou d'un arc qui répartissent les charges.

C'est RG/RK/RQde travers qui nou intéresse énormément. Cette piste de "traversée de la Méditerranée" nous permettra d'expliquer le lexique nautique, mais de ça on en parlera plus tard ; ensuite, et c'est le sujet de ce billet, elle va nous aider à résoudre l'énigme de l'Orange, de son origine espagnole (ibérienne) ou chinoise. Il y aurait une correspondance dans le terminaisons kabyle vs latin que voici :
FRG (afrag) FRK (tha-ferka) ~ FRT ou PRT (part, partie, parcelle)
Cette formule en tête, on est maintenant capables d'expliquer l'origine de l'Orange.
On sait que les désignation de cette "pomme d'or" fait référence soit à la Chine, soit au Portugal. Pour cette dernière version, on se réfère au grec portokali (orange) et a l'arabe (burtuqal), quasiment portugal dans les deux cas. Voici ce que c'est :
Portugal, Portokali (Orange) = Verticale !
C'est AD et BC sur le rectangle ci-dessus. Mais est-ce que vous saisissez tout de suite toute l'importance de cet indice "vertical" pour l'orange ?
La pomme d'or des Hespérides, l'orange atteste la verticale, autrement dit c'est elle la vraie pomme de Newton des anciens pas-Newtons et pas Anglois !
Orange ~ Gravitation, Force, Force de gravitation
C'est clair au net et le mythe de la pomme d'or (de l'orange) est plus vieux que la légende angloise de la pomme de Newton d'au moins deux millénaires ! Mais comment les anciens comprenaient la gravitation ? Retour en Méditerranée. Traverser le Grand Bleu, c'est faire des efforts (force), aller en travers, voire à contre-courant, fendre les vagues (en kabyle shereg aman), une après l'autre, passer d'une niveau à autre, gravir les échelons. Here we are, comme disent les Anglois :
Gravitation (force de) ~ Echelle, c'est peut-être l'échelle d'or, de référence.
Pour la symboliser, il faut un personnage. Pour le Grec ce serait Hercule ou Atlas, pour le kabyle ce serait probablement le terrible Akli (ou toujours le même Atlas pour les Berbères : Akli serait Atlas, avec toujours le K kabyle vs T latin et grec), pour l'ancien Egyptien ce serait probablement Ptah. Pour les autres, ce serait earth (en anglais), ardh (en arabe), erd (en hébreu) pour Terre dite akal (sol, terre) en kab, même racine que pour Akli (esclave, noir, boucher). 
Atlas ou le terrible Akli
L'épouvantail N°1 des gosses kabyles, le terrible Akli u'zal (de fer ou diurne/de midi) serait très certainement celui que les Grecs anciens désignaient pas Atlas ; il serait le symbole de la force, de la force centriguge, de la force de gravitation de la Terre mais, qui sait peut-être aussi de l'inclinaison de l'axe de la Terre car notre terrible Akli - Atlas serait un Quasimodo, un bossu quoi. Donc tous les forgerons infirmes (boiteux) des mythes seraient peut-être aussi des boiteux. D'où la question : la bosse d'Atlas ne serait-elle pas la pomme d'Atlas ?

En plus de la Force, de la force de Gravitation offerte par l'orange (la pomme d'or) de la péninsule ibérique, Gibraltar - aujourd'hui sous tutelle de sa majesté la reine des Anglois - pourrait bousculer justement une autre "invention" des Anglois :
La référence au méridien de Greenwich en Angleterre. 
Revenons au rectangle plus haut. Si le côté AD devient presque égal à zéro, on est à Gibraltar. Et notre rectangle devient un triangle. Et là c'est la question d'Or (pommes d'or) qu'il faut résoudre : y aurait-il un lien entre Gibraltar + les pommes d'or (oranges) avec le nombre d'or, le triangle d'or, etc ? Et puis, est-ce que jadis Gibraltar ne représentait-pas un méridien de référence comme l'est Greenwich de nos jours ?
Le lien entre l'orange et la Chine (empire du milieu), serait à mon sens un lien avec "deux moitiés" (Sin de Chine serait à mon sens le jaune), c'est à dire une ligne imaginaire qui divise la Terre en deux moitiés et constitue en même temps son milieu. Gibraltar et l'Espagne, "une autre Chine" (à cause de l'orange) auraient aussi ce sens "cartographique" pour les anciens navigateurs ?
Ces questions demeurent sans réponse pour l'instant. A première vue, les anciens comprenaient bel et bien ce qu'est l'accélération, la vitesse de rotation de la Terre au plus proche de l'équateur (la plus grande, à l'opposé elle est la plus faible aux pôles) : ils auraient interprété ce phénomène en le compatant à un courant (marin par ex.) qui permet de se libérer de la la gravitation de la Terre plus facilement qu'ailleurs sur Terre (on devient plus léger, presque volant comme un Hollandais oranje :). On y reviendra. 

Revenons maintenant à notre rectangle et à a-wragh (jaune, or), afrag (frontière latérale/terrestre, "cloison/clôture") en kab. La Force, le Pouvoir se retrouverait dans la Porte. Pour passer du kabyle WRG à son équivalent latin, il faut remplacer  W par P et G par T (celui-là on l'a vu plus haut). Au final, on aura un panier complet de notions apparentées :
Largeur (voire Hauteur, Profondeur), Force, Gravitation, Pouvoir, Porte, Fertile, Droite, Directe, Verticale, etc.
Par exemple, le Port ou Porto de Portugal serait équivalent à urthi (champ) en kabyle, hortus (jardin) en latin et ortho (droit) en latin de orthos en grec : à comparer à earth (terre) en anglois, ardh en arabe, erd en hébreu, voire même iredh (épi de blé) en kabyle, irdhen (blé) au pluriel.

La pomme d'or était une orange, elle est devenue une pomme pour les Anglois (celle de Newton), mais la liste de ces pommes symboliques n'est pas exhaustive : pomodoro (tomate) en italien qui sonne comme pommo di oro (pomme d'or), et puis il y a la pomme de terre aussi, avec un remontoir bien sûr :) 
Maintenant que le Portugal et l'Orange ont été décryptés, un nom se pointe à l'horizon avec à peu près les même prétentions : Carthage...

P.S.
Pour terminer, la formule d'un P qui se cacherait dans le W kabyle mérité qu'on s'y intéresse très sérieusement, surtout que le P est quasiment absent dans le kabyke moderne, probablement à cause de l'influence néfaste de l'arabe. Par exemple, le Pr ou Per égyptien ancien (maison), serait techniquement WR en kabyle moderne : ce Pr, Per égyptien ne serait-il pas la Tête, la Porte, le Pôle alors ? Ou bien WL vu la fréquence de l'altération du R en L et vice-versa en kabyle. Le jaune/or a-wragh (WRG) devrait prendre une forme PRT ou PRD en latin, et ainsi de suite. On y reviendra.