dimanche 26 janvier 2014

Anzar, le défi

Azul et bonjour à tous !

On commence par une citation du romancier français Tristan Bernard:
" Un peuple qui ne sait plus interpréter ses propres signes, ses propres mythes, ses propres symboles, devient étranger à lui-même, perd foi en son destin."  

Très bien dit ! Et ça convient comme un gant aux Kabyles (aux Mazigh plus généralement), plus exactement à une partie des Kabyles, les ignares qui se laissent bourrer le cerveau par les envahisseurs hillaliens. En voici un exemple.

En Kabylie, on le sait, ce sont les femmes les gardiennes des traditions. Dans un village kabyle les ouvriers des "ponts et chaussées", en traçant la nouvelle route, se sont heurtés au mécontentement des vieilles femmes du village car ce tracé prévoyait, entre autre, la destruction d'un arbre "gardien" (aessas). Ces pauvres femmes devinrent la risée de la nouvelle génération écervelée car arabisée donc ignare et, plus grave encore, endoctrinée par les ragots hillaliens (terroristes arabo-islamistes). Ce sont ces faux Kabyles, ignare et imbéciles, qui furent les premiers à traiter ces femmes, les gardiennes de nos traditions, de djahiliya (ignorantes) et superstitieuses. Et pourtant ces bonnes femmes kabyles ont raison ! Un arbre "gardien" ou plutôt "sentinelle" aurait simplement le sens non pas sacré au sens propre mais un arbre repère, sans doute un arbre - point cardinal. Et ça tout le monde l'a oublié sans ces femmes qui, sans en connaître le vrai sens rationnel, ont crânement défendu leur version que cet arbre en question était sacré et qu'il ne fallait pas l'abattre. En fin de compte l'arbre en question a été détruit...C'est comme ça que la Kabylie perd ses arbres, ses repères, son identité, sa dignité face à ses ennemis hillaliens qui n'hésitent pas à recourir au terrorisme identitaire pour faire disparaître la mémoire des hommes et surtout la mémoire des femmes kabyles et la remplacer par la geste-peste hillalienne. C'est dire qu'il est temps de prendre en main ses propres mythes, ses propres symboles et les interpréter correctement, rationnellement pour les expliquer aux nouvelles générations de Kabyles et en faire ainsi une défense remarquable contre ceux qui jurent par le mal et les forces du mal absolu: la peste hillalienne. 

Prenons le mythe fondateur d'Anzar, très répandu en Kabylie mais aussi ailleurs chez nos frères et cousins Mazigh dans le pays Chaoui et ailleurs. Anzar dieu des sources (eau, pluie) serait probablement notre équivalent kabyle (mazigh) de Poseidon (Neptune romain), il est personnifié par l'arc-en-ciel que nous appelons "thislith buNzar" soit "la fiancée/la mariée d'Anzar". 
Allez les Kabyles (les Mazigh aussi !), prenons un peu de hauteur !
Cet arc-en-ciel que nous voyons est en réalité quoi ?
http://www.cieletespace.fr/files/image_du_jour/LaPalma_1280.jpg
                                                             source
Un cercle irisé. 
Il suffit de monter haut sur une montagne (ou prendre l'avion !) pour le voir. Détails.
Ce cercle irisé de notre mythe fondateur d'Anzar "dieu de la pluie, des sources/eau" serait quoi ?
Une roue.
Une roue hydraulique, 
Un moulin à eau, la noria par exemple.
N'est-ce pas là une démonstration magistrale de toute la sagesse de nos anciens, des "premiers prêtres" qui savaient pertinnement que l'arc-en-ciel symbole du dieu des eaux/sources/pluie Anzar est une roue, un moulin, une roue hydraulique en l'occurence ?!
Cet arc-en-ciel d'Anzar, en réalité un cercle irisé, est le symbole de la roue, et pas seulement hydraulique. On reviendra ultérieurement vers les autres interprétations que "cette découverte" contiendrait mais déjà reconnaissez que seuls les Kabyles (Mazigh en général) ont su garder un mythe avec un sens rationnel, celui de la Roue, du Moulin. Notre système solaire, notre galaxie, les autres galaxies, l'univers ne seraient-ils pas des roues aussi ? 

Cette roue d'Anzar est facilement repérable ailleurs :
Le Zodiaque.
La Calendrier aussi. 
Pas mal, non ? Et ce n'est pas tout !
Cette roue est ailleurs :
Une roue à dents (engrenage) comme celle de l'horloger suisse :)
Un cylindre, une pompe (l'eau justement !).
Une turbine, donc un moteur (d'avion par exemple) !
Anzar, la force motrice ! 
  
C'est à dire que ce mythe kabyle (mazigh) d'Anzar est un patrimoine à préserver car il appartient non seulement aux Kabyles (aux Mazighs dits "berbères" plus généralement) mais à toute l'humanité. Et le monde civilisé, à travers l'UNESCO ou autrement, se doit de conserver cette perle de la mémoire des Hommes et soutenir la Kabylie dans son combat contre les hordes hillaliennes et leur doctrine ravageuse. Et, bien entendu, nous en tant que Kabyles devons être capables d'interpréter correctement nos mythes, nos symboles pour mieux les préserver. C'est le défi que nous devons relever pour éviter que la Kabylie ne devienne étrangère à elle-même...

Thanemirth, 
Au revoir.