Il est une histoire que le monde connaît la nuit des temps, mais que les hommes auraient fini par oublier avant que les Anglois ne montent sur scène avec leur new-version qui leur permet de revendiquer la paternité d'une découverte scientifique fondamentale pour l'humanité.
On laisse la perfide Albion sa gargariser dans son coin et on revient, si vous voulez bien, en Méditerranée pour remonter le courant de l'histoire. Récemment, on a visité Gibraltar et La berge espagnole, d'où nous sommes ressortis, d'un côté, avec la ferme conviction que la pomme d'or des Hespérides, ou l'orange tout simplement, serait espagnol et pas, ou pas seulement de Chine, de l'empire du milieu ; et de l'autre, que Gibraltar apparente la notion de mont (rocher, montagne) à la notion d'or voire de jaune.
Nous voici en Kabylie. On a champ (urthi) à répartir en parcelles de terres (tha-ferka), l'on doit donc tracer des frontières sur la longueur (thallast, thillas/thillissa) et sur la largeur (a-frag). On retient ce lexique et on va prendre le bâteau de Vegayeth (Bougie) sur la Méditerranée.
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- Par contre, si l'on veut aller ver le nord, en Italie, en France ou en Espagne, il nous faut traverser la mer, ou en kabyle shereg aman (fendre les eaux, donc les vagues, voire à contre-courant) : on va dans le sens transversal, RG est dans afrag (frontière sur la largeur, ou latérale), freq (répartir, partager), shereg (fendre), tharga (canal), shreq (écarter), ishreq (au travers de la gorge), sharq (levant, comme en arabe acharq, machrek) et...a-wragh (jaune, or) aussi. Tout ce beau lexique peut être rapproché du terme latin largus, large.
Il suffit d'imaginer que le bassin méditerranéen est un rectangle :
AB =rive nord et DC = rive sud sont parallèles : sens longitudinal, les termes kabyles thallasth (thillas, thillissa) et a-salas (poutre), ainsi que le grec thalassa (mer) s'y retrouvent ;
AD et BC côtés latéraux de traversée : le terme kabyle afrag s'y retrouve, tout comme a-verkan (noir), ainsi que les termes français force, forge, forgeron. Ces deux côtés latéraux sont simplement des colonnes en architecture des porte-charges (des Atlantes), au contraire des longitudinaux ou d'un arc qui répartissent les charges.
C'est RG/RK/RQde travers qui nou intéresse énormément. Cette piste de "traversée de la Méditerranée" nous permettra d'expliquer le lexique nautique, mais de ça on en parlera plus tard ; ensuite, et c'est le sujet de ce billet, elle va nous aider à résoudre l'énigme de l'Orange, de son origine espagnole (ibérienne) ou chinoise. Il y aurait une correspondance dans le terminaisons kabyle vs latin que voici :
FRG (afrag) FRK (tha-ferka) ~ FRT ou PRT (part, partie, parcelle)
Cette formule en tête, on est maintenant capables d'expliquer l'origine de l'Orange.
On sait que les désignation de cette "pomme d'or" fait référence soit à la Chine, soit au Portugal. Pour cette dernière version, on se réfère au grec portokali (orange) et a l'arabe (burtuqal), quasiment portugal dans les deux cas. Voici ce que c'est :
Portugal, Portokali (Orange) = Verticale !
C'est AD et BC sur le rectangle ci-dessus. Mais est-ce que vous saisissez tout de suite toute l'importance de cet indice "vertical" pour l'orange ?
La pomme d'or des Hespérides, l'orange atteste la verticale, autrement dit c'est elle la vraie pomme de Newton des anciens pas-Newtons et pas Anglois !
Orange ~ Gravitation, Force, Force de gravitation
C'est clair au net et le mythe de la pomme d'or (de l'orange) est plus vieux que la légende angloise de la pomme de Newton d'au moins deux millénaires ! Mais comment les anciens comprenaient la gravitation ? Retour en Méditerranée. Traverser le Grand Bleu, c'est faire des efforts (force), aller en travers, voire à contre-courant, fendre les vagues (en kabyle shereg aman), une après l'autre, passer d'une niveau à autre, gravir les échelons. Here we are, comme disent les Anglois :
Gravitation (force de) ~ Echelle, c'est peut-être l'échelle d'or, de référence.
Pour la symboliser, il faut un personnage. Pour le Grec ce serait Hercule ou Atlas, pour le kabyle ce serait probablement le terrible Akli (ou toujours le même Atlas pour les Berbères : Akli serait Atlas, avec toujours le K kabyle vs T latin et grec), pour l'ancien Egyptien ce serait probablement Ptah. Pour les autres, ce serait earth (en anglais), ardh (en arabe), erd (en hébreu) pour Terre dite akal (sol, terre) en kab, même racine que pour Akli (esclave, noir, boucher).
Atlas ou le terrible Akli |
En plus de la Force, de la force de Gravitation offerte par l'orange (la pomme d'or) de la péninsule ibérique, Gibraltar - aujourd'hui sous tutelle de sa majesté la reine des Anglois - pourrait bousculer justement une autre "invention" des Anglois :
La référence au méridien de Greenwich en Angleterre.
Revenons au rectangle plus haut. Si le côté AD devient presque égal à zéro, on est à Gibraltar. Et notre rectangle devient un triangle. Et là c'est la question d'Or (pommes d'or) qu'il faut résoudre : y aurait-il un lien entre Gibraltar + les pommes d'or (oranges) avec le nombre d'or, le triangle d'or, etc ? Et puis, est-ce que jadis Gibraltar ne représentait-pas un méridien de référence comme l'est Greenwich de nos jours ?
Le lien entre l'orange et la Chine (empire du milieu), serait à mon sens un lien avec "deux moitiés" (Sin de Chine serait à mon sens le jaune), c'est à dire une ligne imaginaire qui divise la Terre en deux moitiés et constitue en même temps son milieu. Gibraltar et l'Espagne, "une autre Chine" (à cause de l'orange) auraient aussi ce sens "cartographique" pour les anciens navigateurs ?
Ces questions demeurent sans réponse pour l'instant. A première vue, les anciens comprenaient bel et bien ce qu'est l'accélération, la vitesse de rotation de la Terre au plus proche de l'équateur (la plus grande, à l'opposé elle est la plus faible aux pôles) : ils auraient interprété ce phénomène en le compatant à un courant (marin par ex.) qui permet de se libérer de la la gravitation de la Terre plus facilement qu'ailleurs sur Terre (on devient plus léger, presque volant comme un Hollandais oranje :). On y reviendra.
Revenons maintenant à notre rectangle et à a-wragh (jaune, or), afrag (frontière latérale/terrestre, "cloison/clôture") en kab. La Force, le Pouvoir se retrouverait dans la Porte. Pour passer du kabyle WRG à son équivalent latin, il faut remplacer W par P et G par T (celui-là on l'a vu plus haut). Au final, on aura un panier complet de notions apparentées :
Largeur (voire Hauteur, Profondeur), Force, Gravitation, Pouvoir, Porte, Fertile, Droite, Directe, Verticale, etc.
Par exemple, le Port ou Porto de Portugal serait équivalent à urthi (champ) en kabyle, hortus (jardin) en latin et ortho (droit) en latin de orthos en grec : à comparer à earth (terre) en anglois, ardh en arabe, erd en hébreu, voire même iredh (épi de blé) en kabyle, irdhen (blé) au pluriel.
La pomme d'or était une orange, elle est devenue une pomme pour les Anglois (celle de Newton), mais la liste de ces pommes symboliques n'est pas exhaustive : pomodoro (tomate) en italien qui sonne comme pommo di oro (pomme d'or), et puis il y a la pomme de terre aussi, avec un remontoir bien sûr :)
Maintenant que le Portugal et l'Orange ont été décryptés, un nom se pointe à l'horizon avec à peu près les même prétentions : Carthage...
P.S.
Pour terminer, la formule d'un P qui se cacherait dans le W kabyle mérité qu'on s'y intéresse très sérieusement, surtout que le P est quasiment absent dans le kabyke moderne, probablement à cause de l'influence néfaste de l'arabe. Par exemple, le Pr ou Per égyptien ancien (maison), serait techniquement WR en kabyle moderne : ce Pr, Per égyptien ne serait-il pas la Tête, la Porte, le Pôle alors ? Ou bien WL vu la fréquence de l'altération du R en L et vice-versa en kabyle. Le jaune/or a-wragh (WRG) devrait prendre une forme PRT ou PRD en latin, et ainsi de suite. On y reviendra.