mardi 29 septembre 2009

Kiss Bin

Billet DS

Comme je l'ai annoncé dans le post précédent le club de foot kabyle la JSK, depuis longtemps un symbole de la Kabylie, des revendications identitaires et de la résistance des kabyles aux envahisseurs arabes-islamistes va désormer arborer des arabesques et servir de support à la kabylophobie orchestrée par un torchon colonialiste arabo-islamiste.

Légende
(1) mache ou mash = un/le baiser en kabyle
(2) amghar azemni = grand oracle, vieux sage en kabyle
(3) ADN: Afrique du Nord
(4) cham ou sham : le moyen-orient en arabe

(5) donner la main ou 'ephk aphus en kabyle = trahir

Aujourd'hui on refait le mache(1). Ce baiser du malin n'est qu'une attaque de plus des arabes-islamistes contre les kabyles. On va faire appel au meilleur des experts amghar a-zemni (2) dont les analyses sont pertinentes, il nous aidera à comprendre les raisons de ce pacte contre-nature qui jette le discrédit sur toute la Kabylie. Rencontre entre un patriote kabyle et le vieux sage.

KISS BIN
Le Règne du Malin

Le patriote: Je suis abattu, je ne comprends rien, ô amghar a-zemni le sage des sages et Grand Oracle!
A.Azemni: Merci d'être venu jusqu'à moi, noble citoyen. J'essayerai de t'être utile et de t'aider à mieux comprendre les dangers auxquels est confrontée ta patrie. Je te prie d'être patient et de me prêter une oreille attentive. De ma bouche tu entendras des histoires, des allégories et des conseils qui te serviront si t'en tires les leçons correspondantes. Ecoute ce que je vais te dire attentivement...

L'animal
Voici une histoire très instructive. C’est une histoire vraie en plus qui s’est passée dans les années 80 à Tizi. Au restaurant (cantine) d'un lycée 8 lycéens étaient à table pour le déjeuner. Parfois les lycéens de bonne famille se retrouvaient à la même table avec des brutes. Une fois justement il y avait une table oû s'étaient retrouvés 7 jeunes éduqués et un jeune brute comme pas possible, grand mangeur et aux manières de sauvageon, un animal quoi! Lorsqu’on leur servit le plat du dessert (à partager en 8 parts) cet animal prit le plat et cracha dessus. C’est répugnant n’est ce pas ? Après ça personne ne voulut manger ce dessert sauf l’animal qui a craché dessus. Remarque que même dépourvu d’intelligence humaine et de bonnes manières l’animal a compris instinctivement son intérêt : il crache desssus et de cette manière il éloigne toute concurrence et le plat lui revient à lui seul.
Cette histoire, une fable presque, colle on ne peut mieux à ce qui se passe avec ta Patrie. Les occupants et leurs acolytes parmi les esclaves et les ath-lxubatha (ethnie ou caste des traîtres) crachent sur ta Patrie devenue leur propriété, ils crachent dessus comme des fils éhontés ou des bâtards pour éloigner les dignes fils et nobles citoyens de la mère-patrie. C'est le meilleur moyen pour eux pour s'emparer de ton pays. Te faire détester tout ce qui est cher à ton coeur et à ta mémoire, te faire détester ta mère-patrie, ta culture, ta langue comme tous tes symboles identitaires est l’objectif recherché depuis toujours par ces occupants et leurs esclaves. Ils peuvent manger la soupe dans laquelle ils viennent juste de cracher, ils peuvent même consommer un steak avec des mouches dessus. Toi tu ne peux pas faire de même et tu ne voudras pas d'ailleurs car tes repères et les valeurs de ton peuple kabyle te l’interdisent. Alors dis-leur haut et fort: "les mouches à part, la viande à part".



La manne céleste

Jeune homme, noble citoyen! Connais-tu l'histoire de la manne céleste? Sans doute aurais-tu lu ou entendu parler de la version de leur livre, avec leurs miracles dont ils ont le secret, ha-ha-ha! Mais connais-tu la version kabyle, celle des mythes et des contes kabyles? Non?! Eh bien elle relativement simple et surtout différente de la version miraculeuse des orientaux. Dans la mythologie de ton peuple la manne "céleste" n'est pas tombé du ciel par on ne sait quel miracle mais elle est représentée par un moulin à grain magique qu'un père d'une famille nombreuse retrouva un jour sur son chemin en quête de nourriture pendant une période de disette. Ce moulin magique fonctionnait seul, c'est à dire qu'il donnait de la semoule sans demander de grains. Fantastique non?! Ce mythe reflète les aspirations d'une vie meilleure, il reflète toute la difficulté du paysan qui doit travailler dur et surtout faire face aux périodes de disette. Il a le droit de rêver mais pas trop longtemps car il doit faire face à la réalité car dans ce conte de la mythologie kabyle le paysan a perdu, plus précisément il s'est fait voler son moulin magique. Ce moulin magique reflète un seul rêve du paysan, aujourd'hui on aurait dit une seule ambition, celui de voir son travail mieux récompensé ou en langage moderne on aurait dit que le paysan voudrait une meilleure productivité. Vois-tu jeune homme, ce mythe nous enseigne que ton peuple ne croit pas aux miracles, il ne croit qu'au labeur et à l'effort ce qui ne l'empêche pas de rêver parfois, un peuple frugal qui rêve d'opulence!
Il faut te mettre dans la tête qu'on ne peut pas voler le temps à son Créateur et ces histoires de miracles tu les laisses pour les autres. Derrière chaque miracle se cache le malin. Celui qui te promet la manne céleste sans contrepartie est en réalité ton bourreau. Sois plus regardant, méfie-toi de ces malins et usuriers qui voudront soudoyer ton âme et parasiter ton peuple pour mieux l'achever. Ton identité n'est pas à vendre, ses symboles non plus.
Cette histoire de sponsoring avec ce symbole identitaire kabyle vendu aux arabes-islamistes te rend malade, je sais. Ce pacte signé avec le malin a été prémédité depuis longtemps et depuis loin, il vise à faire main basse sur l'âme de ton peuple pour mieux l'asservir. Les usurpateurs vont se servir de ce support pour asservir les masses populaires kabyles qui devront s'habituer aux arabesques et s'assimiler à leurs "frères contre gré" les occupants, pour que leur langue devienne partie intégrante (en plus de leur religion intégriste) du paysage kabyle. En somme c'est une autre manche de la même partie pour mener à bien leur entreprise d'arabisation et d'islamisation de force de la Kabylie. Le commanditaire c'est Abou-Machin du côté de la sawdia arabia et son délégué Bou-Machin en Argélie en terres occupées d'ADN (3), le conseiller c'est Ibn-mache venu du Cham (4) assister son frère l'exécuteur de cette tâche Bin-mache (1). C'est le Kiss Bin, le baiser de Bin qui vise l'extinction de ton peuple, de la vérité du peuple et celle du Créateur. C'est Kiss Bin pour asseoir le pouvoir des usurpateurs et pérenniser le règne du malin sur la terre de ton peuple, sur la terre de tes ancêtres.

Dilemme du crick

J'espère que tu auras compris que prêter l'oreille au malin revient à donner la main (5) à l'ennemi qui ne cessera jamais ces ruses et tordues manoeuvres pour abattre ton peuple. Sois vigilant! Eh bien pour finir je te raconterai une histoire anecdotique qui te redonnera le sourire. Il était un homme très orgueilleux qui habitait une certaine contrée isolée. Cet homme avait un ennemi juré qui habitait la contrée voisine, aussi isolée que celle de notre héros. Un jour notre homme se retrouva devant un dilemme terrible et voici comment. Un de ces quatre il tomba en panne à mi-parcours justement sur le tronçon de la route qui traverse la propriété de son ennemi juré. Une crevaison ce n'est pas la fin du monde mais quand on n'a pas de crick comme notre bonhomme...Donc notre héros s'est retrouvé devant un dilemme. Ou bien aller demander de l'aide, un crik en l'occurence, à son ennemi juré qui était là juste à qlqs mètres. Ou bien il restait là dans ce coin isolé à attendre un hypothétique secours du destin au cas oû quelque automobiliste oserait s'aventurer dans les parages. Voici notre bonhomme en train de faire les cent pas et de se bouffer les nerfs car il devait résoudre ce dilemme. "Bon! je vais laisser de côté mon orgueil et je vais demander un crick à ce connard. Et puis j'oublierai ça!". "Non! Non je ne peux pas me désohoner devant ce fumier! Jeter le discrédit sur toute ma famille! Griller toute ma réputation?! Et tout ça à cause d'un foutu crick!. Non jamais ça". Bref, notre héros chemin faisant vers la maison de son ennemi juré pour lui demander un crick pesait les "pour" et les "contre". Il tapa à la porte de son ennemi juré alors qu'il n'avait pas encore pris de décision s'il allait demander ou pas de l'aide. La porte s'ouvra et son ennemi juré apparut...Pour ne pas offenser ta pudeur, noble citoyen, je vais recourir en partie à la langue des perfides pour te rapporter la réplique de notre héros lorsque son ennemi ouvrit la porte et apparut. "Fuck you et fuck ton crick, espèce de fumier" lui dit-il avant de rebrousser chemin. Ha-ha-ha! Vois-tu jeune homme, l'héros de cette histoire anecdotique est aussi un kabyle, un vrai kabyle qui ne brade pas sa dignité et qui réfute toute compromission avec ses ennemis jurés. A bon entendeur!

lundi 28 septembre 2009

Shoot the sheriff

Offtop

Ce post n'est qu'une annonce du prochain "billet DS" sur ce blog qui sera consacré à un grand classique: la trahison.
Je viens d'apprendre que la trahison a bien eu lieu, suivez ce lien betrayal, et donc certains KDS (kabyles de service) ont officiellement accédé au titre aussi odieux que répugnant : Ath-Lxubatha, l'ethnie ou la caste des traîtres.
Donc après les massacres de 2001, le terrorisme qui ne finit toujours pas, après le terrorisme identitaire contre la langue et la culture kabyle, voici le terrorisme sportif avec un autre symbole de la Kabylie qui tombe entre les mains des "autres" grâce à la complicité de leurs esclaves parmi les kabyles des Ath-Lxubatha. Figurez vous, le club de foot JSK va porter l'effigie d'un journal anti-kabyle tout ça voilé sous un sponsoring sportif. Imaginez le Barca porter sur son maillot le portrait de Franco?!
Ce torchon XXX est le numéro un de la presse coloniale arabe et islamiste sur nos terres occupées d'Afrique du Nord. Ce canard est le mégaphone du noyau dur des occupants arabes-islamistes serviteurs des intérêts de la sawdia arabia; Il est d'après ce qu'on dit très proche des milieux ex-terros, ou pas du tout ex. C'est le champion de l'anti-kabylisme, c'est à travers ce canard écrit dans la langue des "autres" que sont lancés des appels à peine voilés à casser et pourquoi pas tuer des kabyles de souche qui ne se soumettent pas à l'occupant arabe-islamiste.
Et tout ça s'est fait grâce à la complicité des dirigeants, pardon! du dirigeant de ce club.
C'est comme chez les Dalton: c'est lui le brigand en chef et c'est lui le shérif. Sheriff Hanarchie.
Y en a marre de leur diktat, de leur anarchie. Il faut remettre un peu d'ordre chez nous, on ne peut pas laisser les Ath-Lxubatha et les "autres" insulter impunément les kabyles et cracher sur la Kabylie et ses symboles, il faut des réponses adéquates.


Vous savez j'ai envie d'écouter et de vous faire partager une chanson de Bob Marley, elle est ici reprise par Eric Clapton. Elle convient on ne peut mieux au contexte de ce billet. Lien: paroles et traduction de Shot the sheriff
I shooooooooooooooot the sheriff!

dimanche 27 septembre 2009

Libyca

Ce post est d'une importance capitale pour notre identité

Enfin! Enfin j'ai pu établir un lien avec notre histoire grâce aux dernières hypothèses formulées sur ce blog.

Vous avez lu les billets précédents donc vous aurez compris que le J se cacherait devant le L dans les préfixes correspondants. Donc Luvia, Luvian serait JLuvia proche de JLV de jilvan comme je l'ai expliqué. De la même manière Levsa (habits) serait JLevsa tout ça nous arrproche de la racine JLV de tha-jellavth comme on l'a vu dans les posts précédents. Cette formule concerne la lettre Alpha même et l'origine de l'alphabet.
JUBA II
Iuva ou Juba II roi de la Maurétanie Césarienne (Tipasa-Cherchell) était l'un des plus érudits des princes et rois de l'antiquité. Nous savons que son oeuvre majeure Libyca a été perdue. On croit savoir qu'il a étudié la botanique nord-africaine. Mais on peut déjà comprendre son titre lybica comme JLyica avec la racine JLV qui comme on l'a vu est très impliqué justement dans le lexique botanique jilvan, luvian, etc...C'est curieux non?

LIBYCA
Nos racines remontent jusqu'aux libyens de la haute antiquité. Notre langue de l'antiquité est dite libyque ou punico-libyque. L'appellation même Lybia se retrouve dans les mythes grecques qui disent ceci: Lybie fut aimée par Poseidon de qui elle eut Lelex (roi de Laconie), Belos (roi d'Egypte) et Agenor (roi de Phénicie), le même Agenor marié à Telephassa de leur union naitra entre autres Cadmos celui par qui les grecs ont reçu l'alphabet "phénicien conventionnel" (oriental) ou punique nord-africain comme je le crois. On revient à l'origine de l'alphabet! La clé est dans l'appellation même de Livya - Libya! Ce nom Livya - Libya serait avec un J devant le L donc JLyvia ou YLivia. Donc toujours la trace de la racine JLV qui a survécu au temps et qu'on retrouve en kabyle et en autres langues mazigh de nos jours. Regardez cette fresque qui date de l'ancienne Egypte (tombeau du père de Ramses II le pharaon Sethi 1ér -1290/-1270 avant notre ère) oû l'on distingue les 4 Libyens à gauche très différents du noir nubien ("soudanais" de nos jours), de l'assyrien (sémite) et de l'égyptien, respectivement 5ème, 6ème et 7ème à partir de la gauche. Les Libyens sont blancs,avec une barbe libyenne, ils portent des tatoos, des plumes d'autruche et leurs corps, à la différence des autres aux torses nus, sont couverts-habillés entièrement par une sorte de peignoir ou tha-jelavth (djellaba en argot nord-africain et en français) donc la racine JLV refait surface.

Je vous laisse méditer ce qui vient d'être dit et écrit. Il me semble que nous ne sommes pas très loin de notre but qui est d'ouvrir le livre de notre histoire, la vraie histoire.

vendredi 25 septembre 2009

Elite

Ce post va nous divulguer un secret de l'alphabet consonantique de nos ancêtres

Rappel
Dans le post précédent on a vu certains fonctionnements du Q dans notre lexique qui se confirme dans d'autres exemples comme 'ReZag (amer) comme chocolat noir amer qui avec Q serait qReZag ou qaRes (amer, acide) comme un citron amer et acide. Il est utile de rappeller qu'on a avancé une hypothèse selon laquelle dans l'antiquité notre langue qui était consonantique le rôle de voyelles était assuré par les semi-voyelles du groupe W (w, v-f, p-b) et du groupe gamma (gh, q, G occlusif, g spirant, zh ou J, K occlusif, k spirant, kh ou xi grec). Donc il faut tenter de trouver une correspondance entre ces semi-voyelles kabyles (mazigh en général) du groupe gamma notamment et les voyelles grecques et latines. Cela servira aussi à mieux comprendre le passage du "phénicien-punique" nord-africain au grec, hypothèse plus convaincante que celle officiellement reconnue selon laquelle les grecs auraient emprunté l'alphabet "phénicien-conventionnel" oriental. Il faut signaler qu'actuellement dans la langue kabyle les voyelles sont insuffisantes et on confond souvent le "i" et "e, é, è,ai"très vraisemblablement à cause de l'influence des sémitique surtout de l'arabe. On ne pourra pas moderniser la langue kabyle sans s'attaquer à ce problème.

Roi élu
Prenons l'exemple de la langue (l'organe) qui en kabyle est iles, yles au génitif Gylès qui n'est pas sans rappeller ghlossa (langue, langue l'organe) en grec dont la trace se retrouve en russe golos (voix) d'oû le verbe golossovat (voter). Nous avons déjà évoqué cette altération entre G,g et Y,i très fréquente en kabyle (mazigh en général) comme dans ayla - aGla (propriété), ayur-agur (mois, lune). On va simplement élargir cette formule de correspondance entre Y, i, é, ai d'un côté et le groupe gamma de l'autre avec J et Q notamment:
Y, i, é, ai --- J, Q, gh, G, g, K, k, kh
Petit rappel concernant la racine JLV de tha-jelavth "enveloppe, cosse, djellaba, etc..." (contour, tout ce qui entoure, englobe, enveloppe), tha-jilvant "petit pois (avec cosse)". On voit dans Luvian Luvian qu'il manque un J devant le L, ça serait plytôt JLuvian qui serait plus conforme car proche de jilvan "petit pois".
Mais l'intérêt est bien sûr dans cette formule de correspondance entre les voyelles et les semi-consonnes ou semi-voyelles du groupe gamme, notamment la correspondance entre Y,i et J, Q. Elle permet de rapprocher qlev "retourner dans un autre sens", jlv "entourer, envelopper, englober" et de supposer qu'il s'écriraient avec une voyelle i, é par exemple, donc qlev pourrait être élev, ilev (éléph, ileph) ou (élep, ilep). Là nous avons le vrai sens de cette racine JLV qui avec une voyelle "é" rappelle et explique très bien le sens du mot éllipse (qui est aussi un contour) mot officiellement issu du grec ellipein "manquer, faire défaut".
Ce passage pourrait nous aider à tirer le masculin de thallaphsa (hydre) qui à mon avi devrait être éllaphs qui rappelle ô combien éllipse, ou bien jelephs, jelevs. Celà suppose aussi que le alif arabe ou aleph sémitique (Alpha) serait pour nous éleph ou jeleph - jelev.
Bref, on a retrouvé "la princesse" Téléphassa fille d'Agénor roi de Tyr et surtout soeur de Cadmos par qui les grecs ont reçu l'alphabet "phénicien".
C'est une source grecque qui le dit. Un mythe grec. Alors...
Qui après cette argumentation osera me dire que les grecs ont emprunté un alphabet oriental sémitique (phénicien conventionnel) et non pas un alphabet punique nord-africain?

Pour finir je vais essayer d'élucider l'étymologie d'un mot kabyle et mazigh que l'on a sauvegardé depuis longtemps. Il s'agit du titre a-gelid (roi, prince), avec un g spirant, attesté en ADN (afrique du nord) plus précisément sur les terres numides durant le règne de Massinisa par exemple. Nous savons que le mot élite e français viendrait du verbe élire lui-même issu du latin eligere (choisir). C'est peut-être tiré par les cheveux mais j'oserai formuler la supposition suivante. Le mot ou le titre gelid avec la racine gLD serait avec une voyelle yLD ou eLD ou simplement eLT comme élite. C'est envisageable comme supposition même si elle nécessite une meilleure argumentation. Toujours est-il qu si c'était le cas celà signifierait que le titre numide antique gelid (roi, prince) signifierait "élite" ou serait plus exactement un prince ou un roi élu et non pas désigné. Si celà se confirmait ça voudrait dire qu'en termes de démocratie les numides étaient déjà de farouches républicains ce qui est sans rappeller les mazigh, surtout les kabyles de nos jours.
Avant de vous laisser un petit "devoir à domicile". Prenez le mot i-geni (ciel) en kabyle ou i-jeni (ciel) en shawi et puis remplacez J/g par la voyelle comme indiqué la haut dans la formule de correspondance. Je n'exclue pas que vous tomberez sur un personnage de la mythologie grecque et de l'oeuvre de...Virgile qui décidément devra boire sa tasse de calice jusqu'à la lie après tout ce qu'on a dévoilé sur ce blog à propos de Didon et autres personnages chers à ce romain!

mercredi 23 septembre 2009

Fanfares

Post consacré aux faux-amis, plus précisément à la gutturale Q.

Rappel
J'ai déjà dit que l'assainissement de la langue kabyle est une urgence, il faut faire disparaître les faux-amis pour redonner à notre langue toute sa splendeur. Nous avons identifié les plus flagrants d'entre eux qui sont le résultat d'une influence trop pesante du sémitique-arabe, surtout le "ayn" arabe et la gutturale Q arabe. On a trouvé des formules de change pour ce Q trop encombrant en langue kabyle moderne en cherchant à comprendre quel son et quelle lettre a été canibalisée par ce Q oriental sans aucun doute. Là on a une autre solution pour débusquer ce Q...

Lexique
tha-qeshwalt = panier, petit panier
a-qeshwal = hotte (portée sur le dos d'homme/de femme)
a-shwari = panier double (dos d’âne/mulet)
a-shval = amphore, petite jarre (d'huile) généralement suspendue
tha-sebalt = grande jarre, amphore (d'eau) à même le sol
a-shekaR = sac (ex. de semoule, de ciment, etc...)
tha-qeshabith = tunique à capuchon, habit traditionnel d’hiver pour se protéger du froid, kachabia en argot DZ.
l’qesh, qesh = vêtement
a-qashir = chaussette. Voir a-qejir = le pied (le plat du pied et les phalanges)
a-qeshush = le liège (écorce?, revêtement?)
a-qshish = garçon
tha-qshishth = fille
a-qesvuDH = cuisse, gigot
thi-qesRith = fesses
qeseR = causer
setheqsi = questionner
a-qashush = cime, sommet.
seqsheR, qsheR = faire éplucher, éplucher. Voir shel, a-shlem (pelure)
tha-qeshlalt = bûchette
a-qejmuR = bûche
leqjeR = casier, tirroir, etals ?
qeshem = ébrecher, entamer
weshem = mettre/graver une marque ou un signe, marquer
shama = cicatrice, balafre
n’qesh = piocher, bêcher (la terre). neqVesh?
a-qavash = pioche, hache
tha-qavasht = hache, hachette, bêche
a-qvush = godet, cruchon, broc, puisoir. En russe ковш [kovsh] = puisoir et кувшин [kuvshin] = cruchon, broc.
a-qavuv = bec
awej = courbé, déformé
wejiR = crampes, engourdissements
a- qawej = piton
tha-qwishth = baguette (courbée) pour tambour
g’zem = couper
a-gelzim = pioche
i
-DHebalen = en Kabylie orchestre composé de deux percussionistes et de deux flûtistes.
a-vendayer = instrument de percussion, tambour sur cadre, manuel. Bendir en argot nord-africain et en français.
dTvel = tambour, avec utilisation de baguettes courbées (tha-qwishth)
zorna = flûte d’origine orientale apparement.
l’ghiDHa = cornemuse -flûte à anches (ne pas confondre avec a-jewak = flûte simple)

l’ghiDHa t’aylewth = cornemuse à sac (réservoir)

La parade
En réalité on va tout simplement faire disparaître ce Q de notre lexique pour voir ce que ça donne. Vous n'avez qu'à regarder le lexique plus haut pour essayer de mieux comprendre. Si je prends tha-qeshwalt (petit panier) ou a-qeshwal (hotte) en comparaison à a-shwari (panier) qui avec un Q serait a-qeshwari ou a-qeshwali s'il y a véritablement une altération L-R comme c'est souvent le cas. Au final nous voyons que ces mots qui attestent à peu près un même sens auraient une origine commune! Bref, il faut mettre un Q là oû il n'existe pas ou au contraire supprimer ce Q là oû il existe. Voici donc une méthode pour vérifier tout notre lexique correspondant. On a trouvé la parade pour nous en sortir avec cette gutturale orientale Q omniprésente en langue kabyle moderne.
Pour comprendre que ce Q est arabe et non pas phénicien qui aurait pu aussi influencer notre langue, on a procéder à la suppression du Q voir même K dans le lexique arabe. Je rappelle que certains orientaux non-arabes à l'origine (Levant, Egypte) disent 1lb, alb au lieu de qalb (coeur) en arabe, donc sans le Q. Voyons ce que ça donne avec nos exemples.
kabsh = mouton, bélier
absh, abs ou avs/aps (v et p n'existent pas en arabe): avis "bélier, mouton" en latin!
kabda = le foie
abda, avta ou apta: lien avec Ptah divinité égyptienne et epta/hepta (sept en grec) comme je l'ai déjà écrit ici (voir billet assez récent "7 Egypte").
qalem = crayon, stylo (par extension)
alem, lem: même racine que lamed "bâton" (de l'enseignant?) en phénicien et en hébreu, à la racine de talmud en hébreu, tilmidh (élève) en arabe, voir l'interférence avec le kabyle lemedh (étudier). L'intérêt est que le Q est présent en sémitique-arabe mais pas dans les autres langues sémitiques comme le phénicien et le hébreu, donc c'est un produit arabe.

Voilà pour cette nouvelle piste qui nous aidera sans doute à mieux comprendre et à identifier les faux-amis en langue kabyle, comme elle nous aidera à mieux défendre notre langue pour ce qui concerne les mots interférents avec l'arabe. Par exemple awej (courbé, déformé) en kabyle qu'ils ont aussi en arabe âawedj. Regardez la cohérence du lexique kabyle pour ce mot et puis enfin la baguette du tambourin kabyle elle est aussi courbée! En avant les fanfares!

Je vous ai dit que j'aime la cornemuse, les fanfares. C'est avec plaisir que je vous suggère de visionner ce clip avec de vrais iDHebalen kabyles. Bonne écoute.

vendredi 18 septembre 2009

Fantôme

Une histoire kabyle

Je ne sais pas si je suis un bon narrateur cependant l'histoire que je vais vous raconter mérite votre attention, cher lecteur.

L'agile
Il faut d'abord faire connaissance avec le personnage central de cette histoire insolite. Il s'agit d'un vieux qui a hérité du sobriquet "l'agile" ou "le vif" qui est sans doute le meilleur épithète pour le décrire. C'est un vieux kabyle qui n'a jamais quitté son village sauf une fois. C'était durant sa jeunesse, il a traversé la grande bleue appellé sous les drapeaux de la république française, la Kabylie à l'époque faisait partie de l'Algérie française je rappelle. L'agile est un vétéran de la deuxième guerre mondiale. Il a été fait prisonnier par les allemands, il en a gardé qlqs mots d'allemand comme schnell (vite) raus (ouste!), scheiße (merde). Il a réussi à s'enfuir de ce camp allemand, il n'est pas agile pour rien!, mais il n'a pas fui la guerre. En effet il est retourné au front comme volontaire, et là hélas il a eu moins de chance qu'avant même si l'on a plus que ces camarades tombés sous les balles de la wehrmacht. Il a été gravement blessé au bassin et donné pour mort d'abord mais il en sorti vivant quand même. Il s'en est sorti en faisant le mort et en se cachant sous les cadavres de ses camarades déjà abattus par les allemands et ça lui a permis d'échapper à "la procédure d'achèvement" quand les soldats allemands donnaient des rafales de contrôle sur les soldats adverses blessés ou mourants. Une sorte d'euthanazie qui se faisait systématiquement, plus par férocité que par humanisme sans doute.
L'agile est donc un vieux vétéran handicapé de guerre qui marchait gauchement appuyé sur sa canne et avec un béret basque sur la tête. Outre son courage et sa veine l'agile est bourré de qualités et il a le sens de l'humour. Ses colères comme ses fous rires sont inoubliables. C'est un kabyle du terroir, un vrai libéral, parfois même excentrique et libertin. Sa plus grande vertu est sans doute son libéralisme et sa tolérance envers les jeunes qui peuvent apprendre des choses et des choses en l'écoutant.

Le fils prodigue
L'agile avait une grande maison, une grande cour, une grande famille avec beaucoup d'enfants et de petits-enfants. L'histoire que je vais vous relater concerne l'un de ses fils et de ses petits-fils qui était à peu de mon âge. Cette histoire a eu lieu en 1982 lors du Mundial c'est à dire lors de la coupe du monde de foot-ball en Espagne que tout le monde suivait à la télé y compris en Kabylie. Si l'agile a traversé la grande bleue pour faire la guerre et défendre la France, l'un des ses fils la traversa pour un tout autre motif, celui de gagner sa vie. Les kabyles delestés de leur pays par les différents occupants ont vu leur patrie se réduire comme une peau de chagrin et ils ont trouvé refuge dans les montagnes de la Kabylie qui ressemble plus à une réservation vu qu'elle est quasiment dépourvue de ressources. Bref, la Kabylie est devenue un reservoir de main-d'œuvre bon marché pour l'ancienne puissance coloniale. Les kabyles ont donc émigré en masse vers l'Europe en pleine reconstruction grâce au plan Marshall, surtout vers la France et la Belgique, parfois vers l'Allemagne.
L'un des fils de l'agile aussi est parti en France pour subvenir aux besoins de sa famille laissée en Kabylie rurale. Mais ce fils brillait par son absence, il a délaissé sa famille, sa femme et ses enfants depuis des années. Le fils de l'agile était un fils prodigue, un émigré qui a oublié son foyer, sa maison, sa femme et ses enfants. La longue attente de ce fils prodigue a tellement duré que plus personne ne croyait à son retour en Kabylie.

Le fantôme
Un de ces jours de l'été 1982 donc j'étais avec le petit-fils de l'agile, le fils du fils prodigue de l'agile. Il est dur de décrire toute la déchirure d'un adolescent qui a quasiment grandi sans père. Mais je comprenais bien le désarroi de ce copain comme son malaise affectif d'être sans père et donc sans repères. Le premier pas pour vaincre le malaise c'est d'en parler. On en a parlé justement...Sans doute son chagrin m'a paru tellement insupportable que je lui ai suggéré de passer à l'action pour faire revenir son père en lui envoyant un télégramme comme quoi son père (l'agile) vient de mourir et qu'il devait rentrer d'urgence pour assister à l'enterrement. Sitôt dit, sitôt fait car on passait justement devant la poste. Je me soulage la conscience: j'ai initié "la mort virtuelle" de l'agile que même les soldats allemands n'ont pas pu tuer! pour faire revenir son fils prodigue père de mon pote de l'époque. Ce pote n'y croyait pas trop, il pensait que son père ne rentrerait pas en Kabylie pour rien au monde. Donc on oublia ce telégramme.
Deux jours plus tard (il me semble) on était tous près de la télé pour suivre un match de cette fameuse coupe du monde de foot du Mundial 82 en Espagne. Les rues du village étaient désertes. Il y avait une seule personne dehors, c'était l'agile. Il était comme à son habitude à la place publique du village (annar), le passage obligé pour sortir ou arriver au village. C'est une grande place avec un garage pour les voitures et, détail très important, le cimetière du village (orienté vers l'ouest, sud-ouest). La place du village sans mosquée ou église car c'est un village kabyle républicain. La place du village sans clôcher mais avec un cimetière à côté...
Et ce qui devait arriver arriva, le fils prodigue est revenu car il a cru à la mort de son père comme l'annoncait le télégramme qu'on a envoyé et dont personne n'était au courant sauf moi et mon pote le petit-fils de l'agile. Imaginer cette rencontre insolite...L'agile en train de faire la sieste sur un banc public sur la place du village à qlqs mètres du cimetière...Son fils prodigue qui le croyait mort a traversé les rues désertes et arriva à cette place oû il ne vut que son père donné pour mort!!! Même s'il était éméché il se serait senti sobre au bout de qlqs secondes rien qu'à être confronté au "fantôme de son père". Il était là bouche-bée et ne savait plus à quoi s'en tenir...Et là encore une fois c'est l'agile qui dénoua la situation en faisant appel à son sens de l'humour! Il appella son fils prodigue "C'est bien toi mon fils ou j'ai des hallucinations?!"; son fils balbutia "Père! Je te croyais mort. C'est bien toi?"; l'agile "Viens vers ton père même si c'est un fantôme"!
On se demande qui d'entre eux deux était le fantôme: le père "réincarné" ou le fils réapparû après tant d'années d'absence? Imaginez cette scène muette, ce round d'observation avant que le dialogue ne s'engage entre les deux personnages et chacun d'eux voyait en l'autre un fantôme; Cette pause théâtrale avant les répliques...Shakespeare, Euripide, tragédie grecque? Non, tragédie kabyle.
Et là enfin apparût une troisième personne sur la place et les choses devinrent plus simples, et le fils prodigue remercit le ciel que son père soit des vivants, l'agile que son fils soit enfin rentré voir les siens. C'est là que la nouvelle parvint à mon pote et à nous tous qui étions avec lui en train de suivre un match de coupe du monde. Je surpris son regard un peu perdu en apprenant que notre astuce a marché, moi j'étais plutôt content de le voir foncer comme un fou pour aller voir son père qu'il n'osait plus espérer revoir un jour. J'ai eu recours à la manip mais j'ai la sonscience tranquille rien qu'en me remémorant toute la joie du pote comme de toute sa famille d'ailleurs au retour du père.
Voilà une histoire kabyle, cette histoire kabyle à laquelle j'ai d'une certaine manière participé.


Quant à la souffrance des mères de ces enfants et donc les épouses de tels maris-fantômes je vous laisse écouter Dda Yidhir (Idir) avec sa chanson Anda Y’ella (oû est-il ?) ou «la longue attente».

samedi 12 septembre 2009

Plazma Bank

Satire DS

Ce post est consacré à l’actualité et à l’intolérance de plus en plus menaçante en Argélie.

Lire d’abord cet article qui relate le zèle religieux et l’intolérance qui n’arrête pas d’asphyxier ce pays. Ce qui se passe est grave, très grave même. Donc pour répondre aux obscurantistes nous allons recourir à la satire, il faut que ça tire!, avec cette entrevue réalisée par un journaliste de la presse coloniale en Argélie «naharkhabarchorok» avec celui qui est derrière cette intolérance et notamment ces arrestations de jeunes ayant eu l’audace de ne pas jeûner en terre occupée, interview avec le chef de l’ombre et de l’obscurantisme, le vampire du mal.

Lexique

(1) sayé : ça y est (prêt)

(2) vazire : vas-y, allez-y.

(3) sbireétuel (spirituel) : sbire et tueur

(4) cham : le moyen-orient

F’tour : rupture du jeûne

S’hour : repas nocturne juste avant le lever du jour

Al-Mahdi : le messie

Djizia : impôt pour les non-musulmans dhimmis

Qalb louz : gâteau d'amandes et de miel

L’ma zhar : eau de rose


Interview du mois avec le VAMPIRE DU MAL

Foi grasse, Plasma bank

Le Journaliste: On peut commencer l’interview si vous êtes sayé (1) ?

Le Vampire: Oui c’est bon tu peux vazire (2).

J: Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

V: Je suis votre chef sbireétuel (3) suprême. Je suis l’inconsolable et l’insatiable Abou Limie, le génie des mines et des tunnels, le prince des ténèbres et l’émir des casemates. Le taupe niveau quoi !

J: Est-ce vrai que vous aimez les bains de sang ?

V: Quoi de plus normal, vous aussi vous aimez les bains-morts et le hammam, non? Il faut bien se purifier, chacun a ses méthodes pour ça.

J: Et qui c’est la femelle qui dort à yeux ouverts la tête tournée vers le cham (4)?

V : C’est mon assistante Tabiba Redbulla. C’est mon auxilliaire, elle n’opère que la journée, entre le s’hour et le f’tour, pendant que moi-même je dors. Elle ne boit pas le sang de nos contribuables, les infusions non plus elle n’a pas le droit d’en prendre. Elle...

J: Elle suce ?

V: Pas toujours, tout dépend de la tête du contribuable et de ses coups de sang, de son taux d’adrénaline et de son hémoglobine. Tabiba pique ses clients, qui sont à jeûn tout le long de la journée, pour faire ensuite les analyses nécessaires, ensuite au cas oû elle peut se servir.

J : A propos d’analyses, le carêmadan a des effets bénéfiques pour la santé des fidèles n’est-ce pas ?

V : Oui carrément tous nos Fidèles Gastro-Entéros en sortiront bénéficiaires, je le confirme. D’autre part faire le jeûne empêche le coup de vieux. Les effets positifs sont nombreux, impossible de s’attarder sur ce sujet faute de temps.

J : Que répondrez-vous à la presse francophone et le tollé soulevé par l’arrestation de ces deux jeunes pris en flagrant délit de «casser» le carêmadan ?

V : Ici en Argélie, en terre occupée par nous donc sous notre loi, on ne peut pas tolérer qu’un contribuable fasse de l’évasion sanguine, il doit payer l’impôt du sang. Regardez les français, ils font la même chose, tu payes l’impôt sinon on te jette en taule. Même aux US c’est kif-kif, Al Capone est allé en taule pour la même raison.

J : Pourriez-vous nous donner plus de détails sur la récolte de ce sang des contribuables ?

V : Le sang est d’abord analysé par Tabiba durant la journée, le soir il est dégusté par moi en personne avant de le stocker dans notre plazma bank. J’en prélève un peu pour ma consommation mais 90% va à la banque de plasma créée par nos ancêtres sur ces terres que nous occupons depuis le 7-ième siècle grâce à notre pionier dans ce domaine, le premier vampire de l’empire . Ce plasma est destiné à la résurrection de notre messie vampire al-mahdi al-kannibali qui doit parachever notre domination sur les terres d’Afrique du Nord et nous débarasser des derniers autochtones.

J : Justement à propos des autochtones. Comment trouvez-vous le sang kabyle et en avez-vous assez ?

V : Assez, c’est le cas de le dire! J’en ai assez du sang des kabyles de souche. Par contre j’en ai assez de sang de nos esclaves en Kabylie même si le volume doit être augmenté pour atteindre nos objectifs.

J : Le sang des kabyles a t-il un goût particulier ?

V : Tu parles! Celui des kabyles de souche est imbuvable, il est bleu on dirait, donc il est inutilisable pour notre plazma bank car il y a incompatiblité entre leur groupe sanguin et le nôtre. Cette catégorie échappe à notre contrôle, elle ne paye pas la djizia de sang, c’est comme le Lichtenchitane et autres off-shore et paradis fiscaux pour les autorités fiscales des pays occidentaux.

Pour ce qui est de nos esclaves-contribuables en Kabylie leur sang s’est aussi converti donc il est utilisable même s’il est pauvre en cholestérol. Il faudra mieux les nourrir pour que la qualité de leur sang converti s’améliore, il faut leur donner du qalb louz arrosé à l’ma zhar, des zlabbias, il faut qu’il mangent gras pour qu’ils aient la foi grasse. Il faut relever leur niveau, de cholestrérol s’entend car on dirait que ces kabyles consomment trop d’huile d’olive, de leur arbre sacré Zemmour (olivier) comme ils l’appellent, donc il faut cramer leurs oliviers en priorité.

J : Je vous remercie pour cette interview.

V : Je t’attends dans un an pour la prochaine visite, apporte-moi une vierge cette fois. Si d’ici là bien sûr notre ennemi héréditaire Oziris ne sera pas revenu pour nous faire disparaître tous, nous les vampires du mal et vous les contribuables de la plazma bank en terre occcupée d’ADN.

Travolta (td)

Ce post "travaux-dirigés" est consacré à l'altération L-R et R-L

Avant-propos
Si vous avez suivi ce blog vous devrez normalement comprendre l'opposition et la différence entre le L et R en kabyle, c'est comme faire la différence entre le moteur et la roue. L'altération du L par un R et inversement nous forcent à revoir notre lexique contenant un R comme le vocabulaire contenant un L, il faudra donc pour le même mot essayer cette alétartion R-L ou L-R. Par exemple 'argaz (homme) - 'algaz: est-ce envisageable. Ce genre de travail nécessite un temps énorme surtout quand on est seul, donc le plus raisonnable est de mettre tout ce lexique contenant R ou L sur un ordinateur et vérifier, mais en fait celà nécessite une analyse humaine, donc c'est un travail collectif, un brainstorming en qlq sorte, qui est nécessaire pour venir à bout de ce problème posé par l'altération L-R ou L par R. Prenez l'exemple suivant:
a-qeLmun = capuchon, couvre-tête
qeRmudh = tuile (toiture, charpente)
La racine QRM-QLM est donc proche sinon la même pour les deux. Si l'on sait que la racine courte QR est dans a-qeRu (tête)...Bref, il y a du travail là!

Volta
Je suis certain que vous connaissez tous Voltaire et que vous êtes au courant qui est Volta l'inventeur de la pile, un italien comme vous comprenez. A propos d'italiens, il y a qlq années juste après la sortie de Pulp fiction, je mes suis retrouvé avec des italiens, je comprenais qlq bribes de leur discussion et puis j'ai remarqué qu'ils répétaient sans cesse ce que j'entendais comme travolta. Je me suis intéressé pourquoi en pleine discussion d'affaires ils évoquaient le nom de la star d'Hollywood? Ils m'ont rit au nez en m'expliquant que ce n'est pas de Travolta qu'il s'agit mais simplement de altra volta (une autre fois). Bref, volta en italien signifie "fois, tour", mot qui serait en lien ou issu du latin volvere (rouler). Ce mot se retrouve en français dans volte-face. Donc Volta, volte signifie "tour" utilisé dans le sens de "fois", le terme tour (boucle) est giro en italien, le tour de France a son équivalent giro d'Italie .
Vous avez sans doute remarqué qu'en français "voie" et "voix" sont phonétiquement identiques, des homonymes. En kabyle nous avons le mot a-vridh, pluriel i-verdhan pour signifier "route, chemin, voie", pour la petite histoire c'est léquivalent du russe путь [put, pout] d'oû est issu le patronyme familial Путин [Putin, Poutine]. En kabyle utilisons le même mot pour dire "fois, combien de fois": avridh (une fois), verdhayen (deux fois), ash'hal dh'avridh, ash'hal ivderdhan (combien de fois...). Son synonyme est thi-kelt, thikwal avec la racine KL du pendule comme on l'a expliqué sur ce blog, donc KL dans par exemple kul/yal thikelt signifierait à chaque coup.
Cette racine [v.r.d] avec le L à la place du R serait [v.l.d] ou [v.l.t] soit la même que volta en italien avec exactement le même sens "fois, tour". Donc Volta et notre a-vridh sont sur la même longueur d'onde et d'ailleurs la racine courte [vr] est dans vren (tourner, tordre, rouler).
Cet exemple emblématique nous montre comment on devrait procéder pour assainir notre lexique après tant de siècles de mauvaises fréquentations et les dégâts conséquents.
Un autre exemple. Le verbe r'fedh (lever, soulever) qui est aussi dans tha-rfedh (elle est enceinte). Avec le L à la place de R on aura tha-lephedh, tha-lefedh avec la racine LF ou LPh qui est dans lophan, lufan = un bébé. Vous pouvez continuer avec r'vu, a-rviv, reb'i, etc...
Puisque son nom a servi à titrer ce post il est raisonnable de voir ce qu'il fait de mieux, voici donc Travolta sur la piste. A vous d'apprécier!

vendredi 11 septembre 2009

Liberty

In memoriam

Nine eleven 9/11, le 11 septembre 2001, le jour oû le monde a basculé. Mais le mal était déjà là depuis longtemps avant de toucher ceux qu'on croyait être à l'abri de ce fléau, les puissants et "invulnérables" américains. Les hordes sauvages étaient déjà à l'oeuvre depuis longtemps en Kabylie et en Algérie isolées et très affaiblies, oû le terrorisme a emporté et continue hélas d'emporter des dizaines et de dizaines de milliers de vies humaines.

En hommage à toutes les victimes de l'horreur terroriste que ce soit aux Etats-Unis, en Kabylie et en Algérie, en Russie et en Europe ou ailleurs, cette belle chanson du maestro italien Al Bano. Cette chanson est dédiée à toutes les victimes des esclaves de la haine et de la violence, elle est dédiée aux nobles filles et fils de La Liberté, à ceux qui n'ont qu'une seule croyance et qu'une seule patrie: la liberté!



Scende la sera sulle spalle
Di un uomo che se ne va
Oltre la notte, nel suo cuore
Un segreto si porterà

Tra case e chiese una madre
Sta cercando chi non c'è più
E nel tuo nome quanta gente
Non tornerà

Libertà

Quanti hai fatto piangere
Senza te
Quanta solitudine
Fino a che
Avrà un senso vivere
Io vivrò
Per avere te

Libertà
Quando un coro s'alzerà
Canterà
Per avere te

C'è carta bianca sul dolore
E sulla pelle degli uomini
Cresce ogni giorno il cinismo
Nei confronti degli umili

Ma nasce un sole nella notte
E nel cuore dei deboli
E dal silenzio l'amore rinascerà

Cercando te

Libertà
Quanti hai fatto piangere
Senza te
Quanta solitudine

Fino a che
Avrà un senso vivere
Io vivrò
Per avere te

Libertà
Quando un coro s'alzerà
Canterà
Per avere libertà
Fino a che
Avrà un senso vivere
Io vivrò
Per avere te

Isola

Les possibilités de l'île...

Exil
On ne va pas plagier Houellebecq, en bon kabyle je trouve les bretons plutôt sympas exception faite du borgne bad, ce born bad né-méchant et qui finira méchant, et puis je vous avoue que j'aime beaucoup la cornemuse! Sinon le sujet de ce billet est ailleurs, ce sont les possibilités de l'île ou des îles, le nom même "île" qui doit nous dévoiler tant de choses intéressantes.
thi-gzirth = une île, l'île en kabyle. Ici la racine est [g.z.r] oû le g est spirant.
djazira = île en sémitique-arabe avec la racine [dj.z.r].
D'abord on constate la similitude entre les deux appellations. Ensuite on sait que les sons spirants (comme k, g en kabyle) n'existent pas en sémitiques, en arabe du moins, donc le g devient un dj pour la variante arabe.
Et après on doit faire un petit rappel sur la différence et opposition entre le R et le L en kabyle, deux consonnes qui ne se suivent jamais et qui se rencontrent très rarement dans une même syllabe ou même mot. L'altération du L par le R est assez fréquente, wL,uL (coeur) est dit wr, ur (coeur) en rifain, cette altération concerne notre lexique vs lexique sémitique-arabe et vs lexique latin et parfois grec. En kabyle pour simplifier le L c'est le moteur, R c'est la roue; ou bien le L c'est la mer (eau), le R c'est la terre. On va revoir ce mot "île" compte-tenu de cette altération L-R ou R-L.
[g.z.r] de thi-gzirth serait [g.z.l]: il rappelle trop le latin comme l'italien moderne isola [izola] qui signifie "île" et "un édifice isolé (un châpiteau par exemple). D'abord cette comparaison nous permet de supposer que notre g spirant a la fonction de voyelle comme y, i en romanes. Isola a donné île en français, isle-island en anglais, etc...Les mots asile, exil parvenus en français par le latin aussi sont issus probablement de là car le sens est assez clair, un exilé est isolé comme une île!
Et comment dit-on chez nous isoler?
En kabyle c'est aazel, prononcé à tort a3zel. Ce verbe en effet interère avec l'arabe 3azel = bannir, exclure, isoler, etc...Comme d'habitude c'est la toponymie qui vient à notre secours pour nous départager. En effet en kabyle nous avons des toponymes comme Aaziv ou Laaziv (entre Tizi et Boumerdes, Naciria en arabe) ou sous la forme de Azzaba (à l'est) qui viendraient de Laaziv qui signifie un coin isolé, en retrait du village/de la ville.

Asif
Ce nom Aaziv ou Laaziv nous renvoie vers aazel (isoler) mais on voit que pour la terminaison il y a qlq chose qui manque. Ceci nous renvoie à notre supposition émise dans un post récent (Charvals 501) qui disait qu'il y aurait un L caché derrière le F ou V de terminaison, ex. jiv (poche) serait jeliv. Donc pour avoir une concordance entre le toponyme et le verbe on doit supposer que Aaziv serait Aazilv, Laaziv serait Laazilv et que le verbe aazel serait aazelf ou aazelv.
Ce phénomène du L rétabli devant F-V nous ouvre plusieurs possibilités pour mieux comprendre le lexique correspondant avec surtout les terminaisons en F ou V, voir B -P. Nous savons par exemple que le L et LF en langue kabyle (langues mazigh en général) sont présents dans les appellations relatives à l'eau (courant, navigation?) c-à-d la mer, l'océan. Prenons donc notre asif (rivière), il serait peut-être a-siLF et d'ailleurs cette forme est attestée en toponymie d'ADN, avec une petite déformation il est vrai, dans le nom de shlef ou Chlef ("rivière") à l'ouest d'Alger. En conséquence cette hypothèse LF avec le L rétabli devant F-V a raison d'être, ce qui nous pousse à revoir notre lexique surtout les mots avec des terminaisons en iF, iV, etc...On reviendra là-dessus une autre fois.

Thebes
Je voudrais terminer ce billet sur tout autre chose. Vous savez que nous utilisons les chiffres dans les toponymes (pour fixer entre autres le lieu du marché hebdomadaire dans telle ou telle région, par exemple Sevth à Tizi. Ce mot Sevth est bien entendu proche du sémitique-arabe sebt (samedi) de seb3a (sept) comme du latin/des romanes sept (7), lui-même proche du grec epta/hepta (on en a déjà parlé dans le post "7 Egypte"). Nous avons aussi Thevesth ou Tebessa (à l'est de l'Algérie) en toponymie d'ADN qui n'est pas sans rappeller Thebes de l'ancienne Egypte ou Thèbes-Thivai de la Béotie en Grèce.
Il y a deux supposition qui viennent en tête. La première est celle de replacer le L devant le V soit Thevesth qui devient Thelvesth avec toutes les variantes qui peuvent en découler. La seconde consiste à comparer TBSt antique à SBT moderne et à dire qu'il y a permutation S-T c'est à dire que le S actuellement en préfixe était en suffixe dans l'antiquité, donc Sevth aurait été Thevs anciennement et que sept (7) se disait non pas svaa mais thvas. L'approche est intéressante mais tout celà nécessite une analyse plus approfondie avant de conclure. Pour ce il faudra se rendre sur son île, la plus belle de l'archipel, et y réfléchir.

mardi 8 septembre 2009

Citron

Ce post va nous apporter de nouvelles trouvailles très intéressantes.


Rappel
Il faut jeter un coup d'oeil sur le classement de notre alphabet sur ce blog (Draft 2), le billet consacré à la fondation de Carthage (La terre promise) et le lien avec l'empan en kabyle (thardhast), utilisez le moteur de recherche sur ce blog pour retrouver ces billets, ainsi que les derniers billets consacrés au P (b-v-f) caché devant le R et la formule de change D-GH.


Formule
Nous voyons que devant le R il y a soit une semi-voyelle du groupe W, les lettres P-B, V-F surtout. D'autre part nous voyons la présence de D devant ce R. Dans certains mots on a supposé d'allier le B+D devant le R pour comprendre quelle est véritablement la lettre (B ou D) sert de voyelle devant R vu que notre alphabet était consonnatique. Après mûre réflexion et plusieurs essais je suis arrivé à en tirer une formule de correspondance entre notre lexique moderne et celui de l'antiquité, entre le kabyle moderne et le latin de l'antiquité (toponymes d'ADN romaine par exemple) et entre notre langue kabyle et les sémitiques notamment l'arabe. la formule de correspondance est:

B antique, latin, romain ~ D moderne, kabyle


Didon
Nous avons déjà dit que le mythe d'Elissa Didon fondatrice de Carthage n'est qu'une parabole pour mémoriser des notions relatives au calcul, à la géométrie. On a démystiphié Elisse comme Iarbas le roi gétule (roi imaginaire). Là avec une nouvelle hypothèse on va carrément achever le pauvre Virgile qui croyait avoir à faire à des personnages réels. Le personnage Iarbas avec la formule du jour serait en kabyle moderne Iardas, Iardhas. C'est la variante masculine de tha-rdhasth (empan), tout simplement! Mais que signifie Iardhas, simple empan, grand empan ou autre chose comme radius (rayon)? On verra ça plus tard comme pour le nom de Didon d'ailleurs.


Tibhirine
Ce toponyme vient de thi-vhirin (les potagers, par extension: les jardins) au singulier tha-vhirth donc avec vhr ou bhr si vous préférez comme racine. Je suppose à juste titre que ce mot tha-vhirth serait avec un d soit tha-dhwirth. Pourquoi je le dis? Simplement parceque je suis né en Kabylie et que ce mot tha-dhwirth existe chez nous au village d'Ighil-Mimoun aux Ath-Dwala et ce nom (toponyme) tha-dhwirth indique justement les potagers jardins situés au sud si j'ai bonne mémoire. Donc thivhirin (tibhirine) serait peut-être thidhwirin (tidwirine), et le toponyme Douera dans l'algérois serait-il expliqué par cette formule? Quant aux Ath-Dwala je pense que le temps est venu de dire que peut-être ce nom serait Ath-Vwala et d'ailleurs cette racine WL est à la base de ce toponyme, ce nom se répète dans thalla dwalla (thalla vwala?), ath-ali wali et ath-Vwali (bouali) sur le même côté du versant nord-est de cette commune de haute Kabylie. Donc ici la formule de change B-D se confirme.


Safrane
On doit vérifier si en kabyle ce d (d-dh, t-th) moderne n'a pas supplanté le b (b-v, p-f) de l'antiquité (attesté en latin) à cause de l'influence des sémitiques notamment de l'arabe, donc on va vérifier si cette formule de correspondance B-D est vérifiée pour l'arabe comparé au latin et aux romanes. Deux exemples le confirment, ça c'est certain mais c'est insuffisant.
Dra3e = bras, avant-bras, coudée. Ce mot avec la formule du jour devient Bra3e qui rappelle Bras en français et Bracci (les bras) en italien.
asfar = jaune. Ici ce n'est un B mais un F qu'il faut changer non pas contre un hard D (occlusif) mais T plus soft (spirant). Donc asfar ou sa racine [sfr] devient [ctr] comme Citron, un citron jaune s'entend. Il est évident que le mot arabe asfar (couleur jaune) a été tiré de la couleur du citron. On peut prendre le mot en argot arabe DZ pour lion: sbaa (sba3) qui serait une déformation de ased (assad "lion" en arabe).

Branchies
Il y a une interférence insolite si l'on fait le rapprochement bien sûr. Notre mot jedhRa (tronc de branches d'arbres) avec le B à la place de D serait jebRa...qui en russe se retrouve avec un sens assez proche zhabry ou jabry qui signifie "branchies" (des poissons), idem en ukrainien ziabry. Si l'on sait la similitude entre le cèdre, l'arbre et les poumons...Et l'archange djibril ou Gabriel dans tout ça?

Voilà pour un premier post concernant cette formule de correspondance avec le D moderne qui aurait altéré le B antique. Pour mémoriser c'est simple porte en français (voir tha-burth, tha-purth en kabyle) vs door en anglais chez lesquels le D serait très présent, si on prende [vrk] de verkan (berkane) "noir, sombre, brun" en kabyle (mazigh en général) on met le D à la place du V/B on aura [drk] de Dark en anglais (sombre, brun, obscur, ténébreux). Curieux non?!

Et si on allait du côté de l'Ibérie...A suivre donc.

lundi 7 septembre 2009

Cedrus Punicus

Ce post "botanique" va nous révéler ce qu'est le cèdre kabyle

Avant-propos
Il y a un peu moins d'un an j'ai abordé le thème d'un arbre pas comme les autres, le cèdre. Bien évidemment le cèdre est plus un symbole des phéniciens conventionnels, il est sur l'emblème des levantins du Liban de nos jours. Aujourd'hui on va voir quel arbre en kabyle serait le cèdre punique nord-africain, le cèdre kabyle en qlq sorte. Nous allons utiliser la formule des billets précédents Q~D pour retrouver cet arbre hautement symbolique en langue kabyle moderne.
Cèdre kabyle
Je rappelle que le mot cèdre vient du latin cedrus lui-même issus du grec kedhros. Maintenant on prend le lexique de botanique kabyle.
tsejRa (shajara en arabe) ou j aussi comme q serait un d, donc tsedra proche de cèdre. Le mot complet serait avec un FR (feuille végétale, feuille) à la fin donc tsedra devient tsedref, tsedrif. Voir aussi l'jedhRa, jedhRa (en argot DZ djedra) qui signifie "tronc d'arbre".
a-sghaR (hatab en arabe) = 1. bois, 2. bâtons de bois, 3. bois de chauffage
thi-seqaR = tiges de bois pour tirer au sort (zut! le mot équivalent en français m'a echappé!)
a-sgheRsif = peuplier-aune ou Aulne (du latin alnus).
La formule de change donnera a-sgheRsif = a-sdersif, ou simplement cedersif. On devine la proximité de ce mot de l'appellation antique latine, comme de la grecque. D'autre part nous savons que cette racine sed (ou cèd) en kabyle est dans tha-sedta, pluriel thi-sedhwa (branches, rameaux).
Le plus troublant est que l'aulne ressemble beaucoup au cèdre par sa forme (tronc et branches) et ils ont les mêmes fruits (cônes) qu'on appelle chez nous a-zumbi comme ceux du caroubier d'aileurs.
Voilà donc le peuplier-aune ou l'aulne promu au rang de "cèdre kabyle". Ay a-sgheRsif comme le chantait Dda Lwennas... Mais quelle symbolique nous cacherait cet arbre?