dimanche 27 décembre 2009

Ulysse

Notre odyssée continue...

DS
Avant de s'attaquer au nom de Carthage (qrt.hdst) nous allons d'abord lancer la formule de Carthage ou la formule d'Odyssée. Elle consiste à déchiffrer ou à transcrite autrement le son DJ en kabyle et mazigh. Ce son Dj aurait pu être un dzéta transcrit DZ comme dans le nom de L'dzayer (Algérie). Notre Dj serait un Dséta, vour même au féminin Tzeta. C'est donc DS à la place de DZ.
Dj, J ~ DS, [dh.s], [dh.c], [d.k]?
Cette formule va nous aider à comprendre nos toponymes et nos patronymes portant un DS altéré en"Dj", une influence de l'arabe sans doute. C'est le suffixe -adj,-age-ago = hds(t) de Carthage.

Exode
En sémitique arabe ils disent al-hidjra (exode, exil), hadjer (s'exiler), al-hadj (pélerinage, pélerin). En kabyle nous avons le verbe Hudj, Gadj (s'exiler, exode). Nous utilisons aussi le verbe nejla (s'exiler), jah (s'exiler, s'expatrier pour toujours), comme nous avons aussi repris le terme considéré comme arabe l'hadj, hedjadj (pélerin), hudj (faire le pélerinage). Appliquons notre "formule de Carthage" pour transcrire ce son Dj.
hadj ~ hades, hedhis
Le "h" est une marque sémitique donc il faut le changer ou l'aspirer.
Gadj, Hudj ~ Gades, Gadhis -Hades, Hedhis
En réalité le plus grand pélerin est le plus grand voyageur appellé Odhysseus - Odyssée chez les grecs, devenu Ulysse chez les latins. Est-ce clair? Hadj=~Odyssée, en qlq sorte.
Donc notre formule du jour, "formule de Carthage," est également baptisée la formule d'Odyssée.

Ulysse
Nous savons qu'Odyssée-Ulysse était un globe-trotter, un grand voyageur (périple, exil, pélerinage). Nous savons qu'il était petit de taille. Et qu'il était rusé, le cheval de Troie c'est lui. Dans la mythologie populaire kabyle un personnage similaire existe, meqidhesh, en fr. mekideche, qui est courtaud (petit de taille), très malin et rusé. Son nom tiré de la racine KDS de kudash (petit de taille, courtaud) et de KhDS du mot thi-khidhas (les ruses, les astuces). Ce meqidesh est confrontée à Tseriel (ogresse myope, cyclope?) dans un récit qui rappelle la variante grecque d'Odyssée s'écahappant de la grotte du cyclope polyphème.
Et ce personnage rusé et malin, Odyssée et Ulysse dans l'antiquité, aurait une ralation directe avec le personnage plus tardif appellé Djeha "le mâlin", personnage présent partout en méditerranée (en ADN, en Sicile, en Grèce), il est présent en Asie mineure et en Asie centrale sous le nom arabe djouha, et il est devenu Hodja ou khodja nassredin en Asie mineure et centrale. Il y a inversement des syllabes djeha - hodja (khodja), cette dernière serait la plus juste et plus conforme par rapport à Odyssée. Ici Odyssée=~Djeha, en qlq sorte.
khodja ~ khodhis, khedhis, khodys
Très probablement il s 'agirait du même personnage qui n'a changé que de nom à a travers les siècles.

Identités
Cette formule va surout nous servir à déchiffer nos toponymes et nos patronymes kabyles, mazigh et nord-africains. Voici qlqs exemples pour illuster cette formule.
khedhis - en fr. Khedis - (comme feu M. Khedis kabyle algérois, ancien joueur d'Hussein-Dey)
khedis ~ khedj, khodja ou hadj
Badis (ben badis) = Badji. Toponyme d'origine: Bedj (bedjaia forme arabisée de VeGayeth).
Inversement Ben-hadj ou Bel-hadj, comme le "Freddie Kruger" islamiste Ali Belhadj ("le petit père" des terroristes arabo-islamistes argéliens), va devenir Bel-hadhis, Bel hedis. Le toponyme correspondant à ce nom est généralement à consonnace arabisée hadj comme dans ath l'hadj (en fr. Aït L'hadj) ou L'hed à la place de L'hadj. Autre toponyme contenant cette racine: El- Hedjar, Hadjout, Mitidja. Autre patronyme avec cette racine: hadjeRes ou Hadj-ALi (HadjaRi) avec l'altération du R en L. On ne va pas aller plus loin, vous venez juste de voir le sens toponymique de la terminaison "hdst" de Carthage, on y reviendra de toute façon.

Décembre
Pour mémoriser cette "formule d'Odyssée" ou "formule de Carthage" de passage de Dj à DS nous allons voir cette coincidence entre le kabyle et ...le levantin pour désigner le mois de décembre. En kabyle c'est vu-jambeR, en argot libanais moderne Bou-Djamber. Cette forme n'existe pas en arabe ou chez les autres arabes, elle n'est attesté qu'en Kabylie et je l'ai entendue personnellement de la bouche d'un libanais, reste à savoir si cette appellation est généralisée au Liban ou non. Donc Jamber, Djamber = dsember ou décembre (voir aussi dekembr) pour le dixième mois du calendrier romain. En clair notre J, DJ = DS serait peut-être lié à Dix, Deci-(décimal) issu du grec Deka (dix).
Le toponyme djalpha (en fr. Djelfa) ou son pluriel thi-djelaphin, thi-jelavin (en fr. Tidjelabine) prennent un sens numérique: dja (des, déci, déca = 10), alepha (1 ou 1000 de alef "mille" ou alfa "1, premier"). Voià que notre système de toponymie kabyle, mazigh nord-africaine commence à dévoiler ses secrets. Djelfa, jellaph = 10 milles, c'est donc un chiffre pour classer un lieu géographique sur la carte en lui donnant un chiffre sans doute par rapport à un centre. Je suppose que l'on peut envisager que le mythique Goliath (en arabe djelout) serait simplement le plus grand chiffre connu dans les temps anciens, soit 10 000. A suivre...