Carrefour
Nous savons que "th, t" est un affixe du féminin en kabyle (mazigh en général), idem pour l'ancien égyptien et pour l'arabe (suffixe) sauf qu'en kabyle le "th,t" est au début et à la fin, soit préfixe et suffixe, du nom féminin comme thammurth (le pays, la patrie, la campagne) et que ce "th" est normalement une particule indissociable du mot, donc tha-mmurt-th n'est pas acceptable pour thammurth. Logiquement les noms féminins qui ne se terminent pas par un "th, t" (thalla, thassa, thilli, thizi, thidhi) doivent nous indiquer qu'il y a qlq chose à vérifier, un son ou la lettre de terminaison aurait été aspirée. On va prendre l'exemple de thizzi comme le toponyme transcrit en français Tizi (le col) qui indique un lieu haut sans précision de l'altitude mais surtout avec une vue dégagée sur tous les côtés à 360 degrés, un lieu d'observation par excellence, un col ou l'extrémité d'une colline ou d'un rocher. Voyons le verbe lié à thizzi qui est zzi et sa forme tsi:
zzi = entourer (encercler), retourner, se retourner, récidiver
tsi = retourner, inverser
Très probablement le nom thizzi tiré du verbe zzi aurait au moins le sens de carrefour (croisement, croix), comme un rond-point pour la circulation par exemple, c'est l'extremité d'un chemin par exemple.
Maintenant on va lancer la première supposition en ce qui concerne la forme masculine synthétisée (inexistante dans notre langue) pour les noms féminins comme thizzi, thalla, thassa, thizziri, etc...D'abord thizzi peut être thissi phonétiquement proche, ensuite thizzi devrait être transcrite thyzzy avec le "y, ï".
En premier lieu thyzzy, thyssy au masculin pourraît être ayezz, azyess, ayssi, ayzzi. C'est très acceptable car la relation thizzi-ayssi explique le lien entre le toponyme Tizi Ouzou et le lieu Oued Aïssi à l'est de la ville, ce Ayssi est aussi chez les Ath-Ayssi (Beni-Doula), la rivière ou le fleuve oued aissi est appellé assif n'ath ayssi. Pour la petite histoire Âaïssa en arabe c'est Jésus. Notre toponyme ayssa devrait avoir une indication en anatomie comme le veut notre logique, ex. ighil = 1. avant-bras/bras en anatomie, 2. coteau en toponymie. Notre ayssa serait proche de tha-yets (épaule) probablement. Et le sens de croix aussi.
Moïse
Maintenant on va avancer une supposition plus compliquée pour synthétiser le masculin des noms féminins en kabyle, la voici:
tha...~ M...
C'est à dire que le préfixe féminin "tha, ta" va devenir M pour le masculin, logiquement la terminaison féminine en "th, t" devrait simplement disparaître. Prenons l'exemple de thizzi - Tizi:
thizzi, thyzzy ~Myzz, Myss, Myzza, Myssa
Pour la petite plague myss en russe signifie un cap (extrémité aussi, un col allongé en qlq sorte) mais l'intérêt pour nous est ailleurs.
Autre exemple avec thiziri ou thizziri "clair de lune, rayonnement d'un astre, prénom féminin" qui donnera mezzir, messir comme a-lemssir "toison tannée de mouton" qui reflète la lumière donc comme thizziri (clair de lune) qui est en fait la lumière solaire réfléchie ou renvoyée (le verbe zzi) par la lune sur la terre.
Vous l'aurez compris, si thizzi - ayssa a donné un lien vers aïssa (Jésus) cette autre forme thyzzi-myss donne un lien vers Moussa (en arabe) = Moïse (en hébreu). Cette révélation si elle s'avère juste va nous permettre de désémitiser-désarabiser nos toponymes arabisés (lekhmis+Y, sidi moussa) pour avoir leur forme initiale et comprendre leur vrai sens. D'autre part je vous ai dit que personnellement je crois que moïse = jésus et que les deux n'ont jamais existé et qu'il s'agit juste d'un mythé ancien égyptien et nord-africain (lien avec les mazigh indéniable) avec un sens rationnel, il s'agit du mythe d'Osiris (voir aussi le post Oziris superstar sur ce blog).
Clef
On a vu sur ce blog que me nom (grec) Egypte est lié à la divinité égyptienne Ptah, ce même ptah qui a donné en sémitiques (en arabe) ftah "ouvrir" et meftah "clé". On a vu aussi que ce ptah serait lié à hepta "7" et hepar "foie" en grec (voir post 7 Egypte) et il aurait donné en arabe kebda (le foie). L'autre nom de l'Egypte est misr/masr en arabe, mishraïm en hébreu, et en kabyle/mazigh maSeR. Prenons le lexique kabyle:
thassa = le foie. Pas de masculin en kabyle.
thassaruts = la clé. Pas de masculin en kabyle.
Il faut juste appliquer la fomule de passage du féminin au masculin (th~M) pour le mot thassaruts pour avoir...masser ou Maser.
Intrigués? Ce n'est qu'un début car si cette formule venait à se confirmer pour d'autres exemples on arrivera à beaucoup d'autres révélations fracassantes.
Lion(ne)
La preuve que cette formule TH (dh, t, d) ~ M pour passer du féminin au masculin se confirme par la comparaison des racines des appellations Lion-Lionne en kabyle:
SD (CD), tha-sedda = la lionne
SM, ZM, izem = le lion
Cette comparaison permet de conclure que la racien féminine SD = racine masculine ZM. Plus clairement zemmur est le masculin du féminin seddra (cedra), c'est à dire que l'olivier (a-zemmur) est le masculin du cèdre qui lui est au féminin. En toponymie Zemmouri serait équivalent au féminin siddi-ri ou Seddrata.
Imaginez maintenant qu'Elissa Didon soit en langage moderne tout simplement Ayssa (Aïcha) Mimoun comme en toponymie kabyle actuelle? Et que dire de la Macédoine/Makedhonia comparée à un autre arbre (tha-kthunya = le cognassier en kabyle, kidhone en grec voir aussi toponyme grec kidhonia à Crète)! A suivre donc...