Les suites de Tibhirine...
C'est un toponyme tristement célèbre qui pourrait nous conduire aux origines des chiffres, du zéro, des suites et, par conséquent, aux origines de lettres. On doit devoir prendre le large, pour ainsi dire, dans notre conquête des chiffres et lettres !
Nautique
Commençons par un simple mot kabyle supposé emprunté à l'arabe. Le terme a-hawthiw en kabyle, ou bien hawta en argot algérois qui désigne "poisson" (en général), terme comparable à celui existant en sémitique-arabe hawta "baleine" sachant que le vernaculaire sémitique qui désigne le poisson est SMK (samek). Il serait naïf de croire que le terme HWT soit d'origine arabe, c'est juste la forme à consonance arabe à cause du H non aspiré qui le laisse croire :
H ~ N
HWT ~ NWT
a-hawthiw "poisson" en kab ~ nautique, nauta latin du grec ancien navis "bateau".
C'est à dire c'est tout ce qui nage ou qui possède des nageoires (marin, matelot, navire, poisson, etc...).
Navire
Il en de même pour le terme lvavur en kab ou babor en argot algérois qui désigne justement un navire. Il apparaît clairement que la version kabyle a été contaminé par l'arabe qui a la fâcheuse habitude de tout occulter.
De même façon, le terme kabyle levhar "la mer", avehri "la brise, air frais" que l'on relie au sémitique-arabe al-bahr "la mer" (mais aussi fleuve (navigable), je crois) devrait nous renvoyer à la notion de navigable, naviguer, etc...Le terme arabe bakhira "bateau, navire" ne serait-il pas lié à bahr "mer" (fleuve navigable ?).
Il existe deux hypothèses dans notre cas pour nous débarrasser de la trace du sémitique-arabe encombrant afin de retrouver la vraie signification du terme correspondant :
H arabe non aspiré : aspiré ou remplacé par un N ou M ;
L arabe : remplacé par un N ou un M.
Ce qui nous conduit à supposer que navire-navigateur, mer-marin se trouverait dans les toponymes qui jadis désignaient nos contrées : MVR ou Maure (du grec mavro "noir"), Maurétanies. C'est à dire que :
Maure = Marin
Maurétanie : Côte, côtière.
C'est à dire que les ivehriyen en kabyle seraient ces Maures !
Et l'on peut même supposer que Maure (mavr) serait comparable à Laure (lavr) ou Naure (navr) avec le sens de côtes, nageoires ou même branchies (de poisson justement).
En fait, Maure (mavro "noir" en grec) s'expliquerait par comparaison de nègre vs nageoire, donc Maure serait bel et bien un terme maritime, nautique.
Maure - Nègre
La vraie racine kabyle est FR ou VR pour ipher "feuille, aile (d'oiseau", a-verdhi "côte, flanc" (humain) - c'est la racine VR de noir aussi "a-verkan" - aurait été modifiée en VHR pour nageoire ou branchie ? Le nègre, si l'on raisonne en termes marins, serait celui qui porte ou plutôt pousse le navire. Durant les temps anciens, c'était soit la voile (c'est un ipher aussi !) qui assure la poussée en utilisant la force du vent, soit ce sont les rameurs qui le font. Donc nègre (ou mavro "maure") serait celui qui rame et galère, tandis que le voile serait "plus noble" et serait à rapprocher de awdhiw "le cheval" (lisez l'étrange histoire du cheval) - le terme arabe fares "chevalier" serait issu du voile/pavillon de navire, de papyrus probablement (voir parus "voile" en russe), et le terme kabyle iphires "poire" aurait la même origine ; ce voile assurant une poussée autonome et sans efforts pour les hommes serait a-menay, i-menayen "chevaliers" en kabyle, un voilier serait un amenay en kabyle ! On ne s y'attendait peut-être pas, mais cette conclusion s'impose d'elle-même.
Vous l'aurez remarqué, un H s'est introduit dans la racine kabyle FR (ex. ipher "aile, feuille") ou VR (ex. a-verkan "noir") dans les termes avehri (brise), levhar (mer), tibhirine (vergers), etc. Cet étrange intrus H en a fait de même dans une autre racine "fardée" kabyle KL de a-kal (sol), akli (esclave/nègre/boucher) pour donner KHL de kehel (se farder, khôl) et akahlush, kahlouche en algérois (nègre). Les marins qui se fardaient les yeux justement étaient bel et bien associés à des nègres, des maures, i-klan, etc...
Pour tout vous dire, c'est dans ce terme Maure et ses variantes avec VHR (levhar, avehri) que je pense avoir la trace de...l'Algèbre. Et ce n'est pas une blague !
Les suites de Tibhirine
On a dégagé plusieurs notions en analysant le toponyme de Tibhirine :
plate-bandes,
galerie, gradins (d'un amphi antique),
ondes.
Cette racine de feuille, aile, côte en kabyle FR ou VR devenue VHR dans mer levhar ou tha-vhirt "potager, verger" ayant donné le pluriel thivhirin transcrit Tibhirine indique clairement ceci :
ORDRE
Et cet ordre serait celui des chiffres !
Cette même racine kabyle FR, VR est dans dhefir, dh'fer/dTafar "derrière, suivre, suivant, etc." C'est à dire que l'ordre de Tibhirine serait un ordre de chiffres, ou simplement des :
SUITES
L'histoire, ou bien la légende, dit que Fibonnaci a pris les suites et les chiffres dits, à tort d'ailleurs, "arabes" à Bougie en Kabylie. La racine kabyle FR, VR (et VHR) dans Tibhirine est là pour témoigner de la vraie source des suites et chiffres (voir du zéro) ; ce n'est comme pas de al-djanah "aile" en arabe que le terme sifr ou chiffre serait né !
Les racines kabyles FR et VR attestent les suites.
La Bible de Tibhirine
On a il y a un bon moment signalé que le terme levhar (mer) interfère non seulement avec l'arabe al-bahr (mer), mais avec liberta, liberté en latin (langues romanes), tout comme ce dernier terme serait lié à balance, équilibre, etc.D'ailleurs, il est tout à fait opportun de comparer la balance à la mer, l'équilibre parfait étant le calme plat.
Il convient maitenant de faire la relation suivante :
levhar (mer) ~ Livre
(la balance, la liberté serait apparentées au livre : ce n'est pas pour rien que la livre demeure une unité de poids et une monnaie...chez les Anglois, le pound, sir :))
Dans notre cas précis, le livre serait probablement Le Livre.
levhar (mer) ~ Livre ~ Bible
Vous auriez aimé voir plus d'arguments à ce sujet, moi aussi ! Mais pour le moment c'est le bout qui montre le nez en cachant son corps, je ne vois que le résultat.
Donc, les mythiques i-vehriyen en kabyle (sadats ivehriyen) serait non seulement des marins, des maures mais les gens du Livre. Mieux encore, les côtes barbaresques, les nôtres quoi !, ainsi péjorativement désignées par le clergé des peuples post-romains d'Europe du Sud aurait un sens que ces ignares Bible à la main ignoraient : Barbaresque qui aurait donné Berbère ferait référence au Livre, le leur en plus :) Autrement dit,
peuples barbaresques (berbères) = peuples bibliques
Si l'on étend cette formule au grec, leurs (peuples) barbares feraient aussi référence à (peuples) bibliques, c'est à dire des peuples qui les ont précédés ! Exactement comme les arabo-musulmans ont opéré en désignant par le terme djahilia (ère de l'ignorance, équivalent de barbarie des Grecs en qlq sorte) tout ce qui est antérieur à leur dite civilisation, à leur Livre, y compris la monumentale et éternelle civilisation égyptienne ancienne !
Un barbare serait donc un antédiluvien et le Déluge ne serait rien d'autre que l'apparition de tel ou tel Livre (religion). A ce titre, je pense qu'il serait opportun de faire un parallèle entre l'apparition de la civilisation des anciens Grecs avec...la date de l'apparition de la Bible ! Leur calendrier va en pâtir si cette piste donnait qlq chose de vrai.
On garde les mythiques i-vehriyen et on passe aux non moins mythiques idheflawen et autres igawawen de Kabylie. Soyons bon observateurs et dégageons les éléments communs à ces 3 désignations mythiques en Kabylie :
i-vehriyen (marins) de a-vehri (brise, vent frais) : AIR (MARIN) ;
i-dheflawen de adhfel (neige) : NEIGE (MONTAGNE ?) ;
i-gawawen de agu (nuage) : NUAGE (PLAINE ?)
Il est clair qu'il y a une logique dans ces désignations kabyles, un algorithme, un ordre, un classement, sans doute. Heureux celui qui aura déjà tout compris, pour nous l'énigme reste intacte et l'on essayera de la déchiffrer pour comprendre notre mythique Kabylie.
Noé
On a désormais localisé l'origine territoriale et peut-être même linguistique des Chiffres. Si vous voulez une explication imagée, la voici :
un chiffre serait une île, un nombre donc un archipel ;
une lettre serait aussi une île, un mot donc un archipel.
La notion d'île qui revient tout le temps à la surface et concerne directement la Césarée (Alger), serait un indice capital pour retrouver l'origine géographique des chiffres et de l'alphabet. Les 10 îles de l'Atlantide de Platon seraient peut-être nos 10 chiffres : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9. Ce récit de l'Atlantide des fils d'Atlas a une chose en commun avec la Bible justement : Déluge biblique vs Déluge atlantide.
Noé ou Nouh "repos, consolation" en sémitique-arabe est un nom intéressant à plusieurs titres, si on le comprait notamment à un terme relatif la mer, la navigation. Nous avons un terme en commun avec l'arabe qui pourrait nous aider à remonter cette piste de Noé, du déluge :
LWH de lawha "tableau" en arabe
LUH luh "planche, bois" en kabyle
+ lwh dans delweh en kabyle - ex. lvavur idelwihen navire qui vacille/ballote/bascule, etc...ce n'est pas pour rien que la mer avec ses vagues/ondes est apparentée à une bascule/balance ; delweh sur eau serait comparable à leghwi, sleghwi sur terre pour "marcher en balançant les hanches" :) - comme dans le chef-d'oeuvre d'Asssam Mouloud "Aqlalas" repris récemment de façon magistrale par Ali Amrane.
Cette planche luh ou ce tableau lawha serait un support...d'écritures, c'est déjà un indice. L aurait pu altérer le N, don luh, lawha comparable à Nuh, Noé. Mais le plus intéressant serait de trouver le vrai équivalent kabyle du sémitique Nouh, un terme sans doute avec la racine FR, VR. A suivre donc.