jeudi 30 octobre 2008

Empire du milieu

Post relatif au pays de Confucius et aussi relatif au pays de ceux qui ont aussi un peu lu dans leur jeunesse l'autre sage chinois Lao Tseu!

Rappel
On a vu l’étymologie du mot «china» (orange) il y a bien longtemps sur ce blog. Ce mot «libyque» sans doute date de très longtemps et il a résisté à l’arabisation; en arabe orange se dit burtuqal par référence au Portugal car c’était les portugais médiévaux qui monopolisaient le commerce de l’orange douce de Chine. Idem pour le grec moderne portokali (orange). Par contre en allemand apfelsin (apfel = pomme, sin = chine), mot emprunté par le russe apelsin, fait référence au pays d’origine de ce fruit. En kabyle et dans toutes les langues et parlers d’Afrique du Nord l’orange est appellée china, ce mot fait référence dirrectement au pays d’origine de cet arbre fruitier, la Chine. Idem partout pour "mandarine" (dynastie des mandarins en Chine).
Vraisemblablement pour nos ancêtres chaque arbre désignait une certaine place dans le monde (géographie) et la société (rang social). L’intérêt aujourd’hui est de comprendre ce que représentait l’orange ou l’oranger. Pour info la Chine est appellée «empire du milieu», «royaume du centre» par les chinois eux-mêmes.

Ennoncé
On a vu que le «zh» est pénétrant (vers l’intérieur) alors que son opposé le «sh» est saillant (vers l’extérieur), cette différence s’illustre on ne peut mieux en toponymie (zh = baie, sh = cap).

On a déjà pressenti que le D, DH emphatique, nous indiquait le noyau ex.neDH = nouer, idem pour le Z emphatique Zay = lourd/dense. On a compris que le S «libyque» symbolise le centre par excellence (as, asfa = jour/soleil) et l’on a pressenti que TS dans tsériel indiquait le milieu ou le centre comme dans tsnasfa = milieu. Notez bien qu'en arabe neSf (moitié) et tesera = 4 en grec (TS ou tes = 4 donc milieu, moitié de 8, voilà ce qui m'intéresse). La médiane, la séparation ou l'intermédiaire est attestée par le M libyque d'espace (vide) plus une des consonnes "du milieu": medh, meth, mes, mez (mdhel, mdhin, mesran/imezran, meZian).
Aujourd’hui on va voir de plus près les consonnes «centrales» T-D (th-dh) et S-Z dans toutes leurs variantes qui indiquent le milieu, le centre, le noyau. Notons que S va avec T et Z avec D pour les consonnes composés TS, DZ et cet ordre est respecté pour les altérations des sons, exemple Z au lieu de DH (syndrome égyptien !). Les emphatiques sont en majuscules; les consonnes sont symétriquement réparties à partir du centre *.
ch _ sh _ S s * z Z _ zh _dzh (dj)
dT _ th * dh _ DH

ts, tz? * dz, ds?
Ce classement n'est pas définitif pour la répartion intérieur-extérieur mais l'essentiel est que toutes ces consonnes sont cantonnées dans le noyer, au milieu, au centre; à priori les emphatiques comme Z de Zay (lourd, dense) ou a-ZaR (racine) devraient être à l'intérieur. Les rouges sont "centrifuges" vont du noyau vers l'extérieur, l'espace (liquide? le vide?): c'est l'autrui, l'ouverture, le collectif, extraverti, visible .Inversement les bleues de l'extérieur, de l'espace extérieur (le vide?) vers l'intérieur (dur, lourd? solide?): с'est l'égo, le soi, l'individuel, introverti, invisible. Si vous vous connaissez un peu en physique nucléaire élémentaire vous comprendrez très bien le sens de cette dualité.

Réflexions
La Chine devrait son nom à la dynastie Chin, Sin qui a unifié le pays. Les chinois disent zhongguo pour l'empire du milieu, royaume du milieu, centre du pays. En latin et en ancien grec ce pays était désigné par Sinae. Vous croyez vraiment que la civilisation chinoise s'est dévellopée à l'écart du reste du monde antique ou préantique? Moi pas du tout! Vous avez enetendu parler de "l'homme de cherchen", des momies de Xinjiang, momies d'hommes blancs (type europoide) au long nez et habillés comme des "celtes", momies trouvées en Chine et qui auraient 3-4 000 ans d'âge? Par le hasard des choses (?) la racine SN en libyque comme en ancien egyptien veut dire "le savoir" et par extension les sciences et cette racine est dans le nom que porte la Chine (Sin). Mais que dire du mot "libyque" china (orange) en rapport direct avec la Chine? Là on ne peut que spéculer malheureusement: le N libyque indique "anneau, arc" et on a supposé que ce N aurait donné raison à Platon avec son Atlantide (voir post "Atlas des anneaux") car ce N indique exactement la ville, les citadins (tha-medhint, amdhan, medden) et sur la carte un certain niveau ou emplacement géographique latitude ou longitude); ici le CH nous indique aussi le centre, le noyau, le milieu. Apparement en chinois les sons alvéolaires et post-alévolaires, les sons du "milieu" zh(j), sh, ch sont dominants. Donc même avec cette version spéculative et peu sérieuse même pour un non-sinologue on arrive à la conclusion que pour un kabylophone la Chine est bien "au milieu" et qu'elle est bien source du "savoir", étymologiquement parlant bien sûr. Mais il y a une question assez sérieuse: le mythe biblique d'Adam, l'arbre fruitier au centre du jardin d'eden, la bible ne précise pas de quel arbre fruitier il s'agit mais "ils" ont conclu que c'est un pommier. On aimerait bien savoir pourquoi et comment. Quelle langue à votre avis classe et répartit les arbres dans un certain ordre (au milieu, à côté, etc...) et pourquoi certains pays ou régions seraient désignés ou symbolisés par un arbre fruitier? Vous avez les premiers éléments avec Ktunya le cognassier, Knisya le cerisier, avec l'exemple du Cèdre alors?! Bon on essayera de faire un post Botanica Libyca le moment venu. Pour la première fois je crois comprendre ce qu'était vraiment l'oeuvre "Libyca" de l'avant dernier roi maurétanien de Tipaza le très cultivé Yuva ou IUVA-2 (Juba II), son oeuvre est hélas perdue ou très certainement détruite surtout qu'elle traitait notamment de botanique libyque...et très probablement Juba II aurait compris ce que vous et moi sommes en train de découvrir aujourd'hui et de comprendre petit-à-petit.


Intéressant
shelf en anglais = plateau continental (avancée de la terre mais sous les eaux). On a déjà vu que notre [sh.l] est idem à l'anglais shell (voir post "esprit de shell") et là ça se confirme car en réalité j'ai trouvé beaucoup, beaucoup de coincidences avecs les germaniques, l'anglais en premier. Pour nous il est nécessaire de différencier le "zh" (j) du "sh" pour mieux comprendre la toponymie nord-africaine et méditerranéene. Exemple: shlef (Chlef en français) est différent de jlef ou Djelfa donc il faut vérifier s'il n'y a pas d'altération du "sh" en "j" ou l'inverse.

tha-jmayth [zh.m.y] qui signifie rassemblement, assemblée en kabyle est exactement équivalent au mot russe ancien zemstvo avec le même sens et la même racine [zh.m]-[z.m]. Pour le russe cette racine [z.m] se retrouve dans zemliak (compatriote, mis t'murth!), dans zemlia (terre, la Terre) et le dictionnaire étymologique donne deux origines dont une remonterait au grec chamai = sur terre, en latin humus = terre. Moi je me demande si ce mot du grec ancien chamai (khamai?) n'est pas en rapport avec notre axxam, akham = maison/domicile/résidence, à suivre donc. Toponymie: cette racine [z.m] peut nous aider à comprendre les noms des villes/lieux avec [z.m +y] ou, avec y (ay) muté en L (al), le radical [z.m.l] comme tha-zmalt en Kabylie, l'antique Zama numide et avec le "z" ou "zh" arabisé en "dj" l'antique cité de l'époque romaine Cuicil devenue Djemila ("la belle" en arabe), l'antique Zama qui ont toutes une chose en commun "rassemblement, assemblée". Ce radical [z.m.l] avec le "z" + [m.l] de compagnie (mllil = rencontre) est certainement emprunté et mal interprété en arabe avec zamil "camarade, compagnon, collègue, confrère" alors qu'en kabyle le mot zwamel, tout comme zamel en argot marocain ont une connontation très négative (pervers, pédale). Vous comprendrez que la racine "libyque" [z.m] et [zh.m] avec le "z" et "zh" rentrants/pénétrants, cette racine qui a donné zmeDH (serrer), zmer (pouvoir), zemmur (olivier), yzem (lion), Zem (presser), zdhem (entasser des bûches), jma (rassembler), nejma (rentrer à la maison/au bercail), idem avec la racine SM ou SH.M comme tha-shemlith (volontariat des citoyens au profit de la communauté, "pas pour soi mais pour le collectif"), cette racine là ne pouvait être qu'emprunté par le dernier parvenu qui a le culot aujourd'hui de nous dire que les mots avec cette racine mais maquillés sous sa sauce djamiê (tous), al-djumuâ (vendredi), djumla (phrase), etc...sont des mots arabes "vernaculaires" empruntés par le kabyle!!! Mon oeil, quelle insolence!!! Au voleur!!! A l'usurpateur!!! C'est la même histoire pour d'autres mots avec "sh" et "zh"(j), shega (expédier/envoyer, vers l'extérieur donc), jvedh "tirer vers soi" (jv de jifer = pan). Regardez bien le vocabulaire kabyle correspondant à ces "consonnes du milieu": thi-zya (même âge ou taille donc équivalent/égal), i-zumal ou i-zhumal? (tas, nombreux), y swa = valeureux, swa-swa = pile/exact, tha-jujets = le noyer, suma = somme, tsusema = en somme, zheha au lieu de sheha = avarice, zux/zukh = se vanter, cheh = se facher, tsu = oublier, tsel = envelloper, emmailloter, pourquoi il faut dire kzhem/kjem et non pas kshem = entrer, etc...Pour le reste du vocabulaire vous n'avez qu'à continuer vous-même si vous êtes désireux d'en savoir plus. Retenez cette primauté (seth, zedh devenu jed/djed), cette capacité de renouvellement et de réincarnation du Z zh/j (zdheth = devant, shedhidh/jdhidh = nouveau) et de l'abondance du S sh (sh libyque renouvelable comme on l'a démontré sur ce blog, ishew = corne d'abondance par excellence) et essayez de comprendre vraiment ensemble avec moi le mythe d'Osiris car je pense que notre cher Apulée l'avait compris, vu que c'était un "sorcier", un "mage" et surtout un numide ça n'est pas étonnant!

Question: maintenant que vous savez que ces consonnes concernées (S-Z, T-D) sont au centre et font partie du noyau je vous demande d'essayer de comprendre ce qu'est le noyau de la terre, noyau intérieur et extérieur. Et pourquoi les noms de métaux en "libyque" doivent contenir ces consonnes en question (ex. uzzal = fer). Et pouquoi pas vous intéresser à l'origine du mot grec sidheros (fer) qui a donné sidérurgie, hein les metallos!. Et enfin pourquoi dit-on en kabyle adhif (moelle), Zidh "doux, délicieux, sucré", etc..! Hasta la vista, folks!