jeudi 16 octobre 2008

Le clou

Aujourd’hui on va planter un clou sur le mur de l’usurpation.

Ennoncé
Girofle, clou de girofle
clove en anglais (nail = clou)
gvozdika = oeillet, girofle en russe (gvozd = clou, gvozdik = petit clou)
γαρίφαλο ghariphalo en grec
girofle vient du grec caryophyllon: (κάρυον karyon= noix, noisette + φύλλον phyllon = feuille), source: http://www.projethomere.com/forum/viewtopic.php?f=5&t=1918
kephalos = tête en grec, d’oû céphale en français
girofle se dit qrunfell en kabyle comme en arabe
fel-fel « poivron, poivre, piment» en kabyle comme en arabe
ful, fwl = fève en arabe ; FW, VW i-viw, i-vawen = fève (s) en kabyle
a-meqfull = couscous végétarien à la vapeur
i-ghef ou i-ghxef = tête, bout, extrémité en kabyle
qfel = botonner, boucler en kabyle
tha-qefalt, thi-qefalin = bouton (vêtements) en kabyle
qeRu = crâne, tête en kabyle (en arabe tête = raês, ras)

Outils
NB: il est conseillé de lire au préalable au moins le post "Couronne" du mois d'août 2008 pour comprendre le sens de QRN en libyque.
N libyque atteste l’anneau, l’arc.
L libyque axe ou plan, la parallèle, il atteste le mouvement, la motrice.
V libyque indique profond, volume (récipient, contenir, absorber, etc...)
F libyque indique haut, périphérique, superficiel, léger
af = sur, en kabyle
fella = haut, en kabyle
flu = percer, trouer
ved (fed ?) = debout en kabyle
fed, i-faden = jambes, membres inférieurs.
a-vlaw (a-flaw?) = cil synonyme i-rgel (confusion car i-rgel = paupière), leshfar = cils.
sevla = avaler, absorber, ingurgiter, en kabyle.
βέλος, velos = flèche en grec.
Botanique : pétiole (de pied), tige

Conclusions
Il est évident que le clou comme le clou de girofle contient une tige + une tête ou couronne qui repose dessus. Je ne sais pas ce qu’il en est de la version grecque mais pour le kabyle, le «libyque» en général, la définition même du clou ou clou de girofle est dans le mot QRN+FL donc les prétentions de l’usurpateur sont pour le moins ridicules. Ils peuvent continuer à crier « maâza wa law taret » (c’est une brebis même si elle s’envole) mais c’est leur problème s’ils n’arrivent pas à distinguer un oiseau d’une brebis. L’intérêt pour nous est maintenant d’aller plus loin pour comprendre le sens de VL et surtout FL, si par exemple FL ne signifierait pas «flèche, lance, défense, barreau, etc...» (flèche en français vient du frq selon Larousse) ou qlq chose du genre. Géométriquement en tout cas FL signifie un vecteur orienté vers le haut. Vous connaissez peut-être l’expression «mesmar Djeha» ou le clou de Djeha. Ce personnage rusé est un peu le Rabinovich du folklore nord-africain. Djeha en agent immobilier a vendu sa maison à un simplet avec la condition d’y laisser son clou accroché au mur (défendu de l’enfoncer ou de l’arracher) sous prétexte que c’est une relique familiale. Le nouveau propriétaire une fois installé voit Djeha venir tous les jours accrocher à ce clou d’abord un pantalon sale, ensuite des chaussures puantes, etc...jusqu’au jour oû le dindon de la farce, le simplet, en a eu marre et là Djeha lui propose de lui reprendre la maison à moitié prix, ce que le simplet accepta bien sûr. L’expression populaire en kabyle ou celle en argot algérois «mesmar Djeha, ma yet’semar ma yetneha» (le clou de Djeha, il ne peut être ni enfoncé ni arraché) est toujours utilisée. Le mot mesmar (clou) signifie en argot algérois « radin, avare», son synonyme en algérois est qerniT...je me demande d'oû vient ce mot surtout qu'il signifie "mesmar = radin" et qu'il contient QRN, serait-ce l'appellation ancienne du clou qerniT, qerniDH? Le mot mesmar est à priori arabe mais on le vérifiera une autre fois si nécessaire pour s’assurer. Toujours est-il qu’un autre clou, le clou de girofle a montré aujourd’hui que désormais le mensonge et la ruse sont mis à nu, finie la comédie. Dorénavant une comparaison avec les sémitques n’est intéressante qu’une fois toutes leurs langues réunies : arabe, hébreu, etc…et surtout phénicien. C’est dans le phénicen et probablement à un degré moindre dans l’hébreu que se trouverait la clé de l’énigme qui relie si étroitement notre langue-mère aux langues sémitiques et qui expliquerait pourquoi cette confusion et ses interférences entre leurs langues et la nôtre. Il y aura, je le sens, des découvertes très étonnantes et pas seulement sur le plan linguistique mais aussi par rapport à leur histoire, leur mythologie, leurs religions. Vous savez, une fois, par le simple hasard, j’ai appris de la bouche d’un libanais, qui malheureusement ne parlait pas un mot de français mais uniquement l’arabe classique donc on s’entendait assez difficilement, une chose assez curieuse. Il m’a dit que chez lui le mois de décembre s’appellait budjamber (en arabe disember comme décembre) comme chez mois en kabyle vujember! C’est peut-être une coïncidence mais il n’y a pas de doute que le phénicien doit être la priorité dans nos «investigations» et recherche de la vérité, ça sera le clou du programme!

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