samedi 4 octobre 2008

Matador (td)

Ceci est un post "td", travaux dirigés. Encore une fois un mot grec va nous aider dans nos recherches et la compréhension de notre lexique.

Métaphore
«Une métaphore c’est...» Comment expliquer ce qu’est une métaphore aux simples gens par exemple? La meilleure réponse est sans doute celle donnée (dans le film en question) par le celèbre écrivain chilien Pablo Neruda au facteur.
http://www.geocities.com/jardindesmuses/neruda1.htm. Le mot métaphore provient du grec μεταφορά [metaphora] et signifie à peu près ça : «tranporter», oû meta- signifie «à travers» (Larousse: "meta-" exprime la succession, le changement. ex.: métamorphose) et phorein = «porter»/φορός (phoros), en grec ancien signifie « porter, pousser en avant». Ce mot grce va nous servir de mot-passerelle pour voir ce qu’il en est du lexique kabyle relatif à "métaphore" (méta-/phor-).

Ennoncé
Le DH et dT (T) sont emphatiques, équivalents en grec à DHA, TA.
Le «h» aspiré comme h de l’anglais half est ici en miniscule.
Le M «libyque» est synonyme de proximité, ressemblance et il atteste l’espace.
Le groupe W «libyque» (w, v-f, b-p + voyelles u, y) : voir post Draft. Le b est transcrit soit comme tel soit wb, idem pour p (wp) car sons très rares (varantes du w) avec cette particularité : une fille/femme prononce «p» alors qu’un garçon/homme prononce «b» pour le même son.
Il est établi déjà que le V est profond mais intérieur/extérieur à la fois tandis que le F est superficiel, périphérique, frontalier ; le W quant à lui n’est pas si simple à qualifier (ça sera pour plus tard).

dhefir = derrière,
En général le «w» indique toujours «arriver à terme, atteintdre (a-wedh), maturité (i-wpa); en physique.le «w» et ses variantes devrait attester le volume.
Géométrie (ajout du «d/t» pou avoir la dimension) :
[d.w.r] : dhewer = tourner, en toponymie tha-dwir-th (le phénicien comme l’arabe a emprunté cette racine dans beaucoup de mots: dar, dewar, dur, daîra, dawra, etc... Ils les revendiquent insolemment comme étant des vernaculaires sémitiques-arabes, quel culot! On va leur régler ça une fois pour toute, géométriquement, mais une autre fois, pas le temps de s’occuper de ça pour le moment). Avec «t» on aura d’autres surprises [t.w.r] : taureau (tauros/thawr), tour, etc...
[d.f.r]: dhefir = derrière, arrière [d.f.r] ...comme différé, différent. D’ailleurs [f.r] signifie aussi «cacher».
DH’feR = suivre, poursuivre
medTafar = se suivre, se poursuivre (d’oû tha-medTafaR-th = course-poursuite, jeu d’enfant)
awi = porter, apporter, emporter. Voir aussi la forme a-gway = le fait d’emporter; ici il est probable que le verbe awi serait hawi qui expliquerait par mutation du h en g la forme gway et qui validerait la version du «ha» au lieu de «a» première lettre «libyque».
(-wr en suffixe) a-shwari = panier double (mule, âne)
zwir = devancer (zdheth = devant)
tha-wrash-th = boulette de coucous presque prêt, idem «motte de beurre». Ce terme est utilisé pour désigner les enfants (arash)
wradh,uradh = pas encore. Nous voyons qu’en terme de temps le W indique soit arrivée, soit presque arrivé (à maturité, à point).
y-thvir = pigeon, colombe (thy-thvir-th)
y-fer, pluriel y-ferawen = aile (a-feraw = feuille d’arbre). En aérodynamique c’est bien l’aile qui porte un avion par exemple ou un oiseau.

jifer, y-jifer = pan
tha-ferka = lot de terre, propriété (foncière)
fer-fer = voler (fly)
a-ferux, a-frukh = 1. beau-gosse, gosse, garçon, nouveau-né. ici la racien FR atteste la beauté, à suivre; 2.oiseau, oisillon (ici aussi les arabes prétendent être les détenteurs de ce mot, leur vernaculaire c'est: Taîir/Tir/Tayara/maTar = oiseau/voler/avion/aéroport=pluie car même leur ôusfour reste à vérifier au vu du suffixe [f.r]!)
fereh, l'ferh = bonheur: interférence avec le sémite-arabe (anatonyme qereh/l'qerh)
vereh, a-verah = héraut
a-ferdTedTu = papillon
tha-fersadi-th = couverture
a-fermash = édenté
a-ferDHas = chauve (Saâel en arabe)
vu- : un préfixe qui par excellence signifie «porteur de... » (chose, trait de caractère). Ce préfixe est cannibalisé par les guétoules qui l’ont maquillée en «bou-» et déclaré «arabe» (abou = père). "Tsirk da i tolko" (quel cirque!) comme disent les russes! Toujours est-il que j’ai déjà donné les détails pour ce prefixe dans le post Patronymes.
vur ou s’vur = porter sur soi (citation Dda Lwennas : tha-DHudT mellulen, limer dh’yzmawen its y svuren...)
verzegaw/berzegzaw (zegzaw = vert (couleur) = verdier, verderón en espagnol (verde =vert), zelenushka en russe (zeleny = vert).

a-verdedush = têtard
tha-verdh-a = selle de cheval/mule/âne
a-vrid, i-verdhan = 1. route, chemin; 2. fois (1fois, 2 fois, etc...)
l’vir = puits (en sémite-arabe al-biîr). L = source, vr = porter
vru = lâcher, divorcer
veRa = dehors, étranger d’ôu a-veRan = étranger; Fuera en espagnol, en arabe baRa ; ce mot en ancien égyptien est à l’origine du mot hébreu = étranger. Tiens, le mot d’origine portugaise Véranda quel rapport à vR?, ou par rapport à quoi, à la porte ? Ou bien en français «vers» qui indique la direction, versus (contre), verticale, etc....
veRdhi = côté, flanc. Peut-être c'est a-feRDHi (f altéré en v à cause des empahtiques R et D?)

vrek (k spirant) = couver (oeufs). Ces 3 mots avec la racine [v.r] nous indiquent que v est à l’extérieur du plan de R. Par ailleurs le mot verkan (noir, sombre) serait très probablement notre équivalent du grec mavro (maure) avec le même sens.
Notons que le verbe grec phorein [ph.r] se retrouve dans les langues latines porter et en anglais bear (au sens de carry), Wear (porter sur soi, un vêtement/bijoux/coiffure). La relation porte (door en anglais, Tür et Tor en allemand, dver en russe) et les verbes porter/apporter se retrouvent en kabyle tha-wur-th/tha-wbur-th et awi (porte et porter/apporter) et ver/ber (porter sur soi, habiller) idem au wear anglais. Le verbe fermer wrm ou fermeture/fermoir, etc...viennent-ils de là? En tout cas fermer [f.r.m] est étrangement proche de notre [w.r.m] de thi-warmin (angines, gorge noué = fermée). Pour le mot kabyle désignant l'ours (ursus en latin) aujourd'hui perdu, il faut pêcher de ce côté et lier tout au reste vu la multiplicité, la polyvalence d'un même mot en "libyque" aux multiples "hypostases" (corps humains, toponymie, astronomie, etc...). Idem pour le mot latin ferratum d'oû fer en français.

Une question se pose pour le libyque: les aspirés ("h" et "H") doivent-ils aussi être impliqués dans cette composition avec l'axe R, aussi avec l'axe L (dans les notions de temps et d'espace) ex. her-, haR, Her-, HaR? Comme hara = court qui adhère à cette logique de "situation" des choses/être à l'intérieur/extérieur (wr de tha-wurth = porte, vR de veRa= dehors/étranger), de passage (route), de "transporter" etc...A première vue OUI! Et celà expliquerait par exemple le verbe neHeR/n'HeR = conduire (une bête, une voiture). Si oui, le lexique àpriori arabe soit-disant emprunté en kabyle retrouvera ses origines: saher (Sahara), sahal (Sahel), herthadhem (période des labours à l'automne), vher ou ph'her/pher(al-bahr en arabe= mer) ne serait qu'une délimitation territoriale,etc...et même des mots arabes-arabes (non-empruntés) susciteront des doutes: shaHR (mois), naHR (fleuve), naHaR (jour), etc... A suivre!
L’essentiel pour nous est que apparement le W est devant, le F derrière et le V sur les côtés. Et probablement le P (wp) ou B est sur le point zéro (la porte). Reste à voir pour les voyelles de W (u, y): yir = 1.bord, front, 2.mauvais et ur = 1. ne...pas... ne pas (négation) 2.. ?...

Maintenant vous pouvez prendre la même racine [w.r] et autres mais sur le plan L et non pas ur R. D'abord [f.l] de fella (haut, maximum) diffère bien de [f.r] de fer,dhefir (caché, derrière) ou de verdhi/ferdhi? = côté, flanc et y-fer =aile ou jifer =pan. Je vous donne un autre exemple: [w.l] de ulli ou wlli = ovins ou moutons/brebis, troupeau de moutons/brebis. Il y a un truc assez curieux: outre la proximité de la racine de «porter» dans plusiuers langues la racine [w.l] désigne pour nous l’ovin et laine d’ovin pour l’anglais (wool)! Ou prenez la différence, racine [w.r] plus L ou R, entre a-aqeshwal (hotte portée sur le dos d'homme/de femme) et a-shwari (panier double sur une bête de somme).
On peut faire la même chose en prenant cette racine [w.r] et l’ajouter au N (anneau, arc) : a-wren (farine, semoule), vren (tordre, tourner), etc...

Conclusion
Donc voilà qu’on a assez d’élements pour «phoros» (porter). Pour «méta-» dans notre langue on verra une autre fois et l’on aura beaucoup de surprises, croyez-moi mais chaque chose en son temps, patience. Mais je vous donne un élément sur cette racine dans toutes ses variantes [m.d]-[m.t], [m.dh]-[m.th], [m.DH]-[m.dT] ainsi que sa mutation (t-d en s-z) comme dans meZi. Méziane. Médiane. Vous comprendrez le sens de a-medhias (medhyaz), de meslay (parler), de mythe, de mashahu (Machahu), etc...Et vous pourrez vous-même choisir le mot kabyle équivalent au mot grec «métaphore» .

Une autre question:
Regh, Req = brûler.
a-wRagh = jaune, l’Or, (brillant ...diamant?)
ReqRaq = briller, brillant/scintillant
FerReq, fReq = diviser, fractionner
LevRaq = éclair, foudre.
Vous croyez un seul instant les guétoules quant ils disent que baRud est un vernaculaire arabe? Sans aucun humour je dis : a-vaRuDH! (voir lexique post Ass des as). Et pire encore pour al-baRq (foudre)... Et bien si vous continuez à les croire à ce moment là je peux paraphraser Jean de La Fontaine: l’usurpateur vit aux dépens de celui qui l’écoute! Et qu’allez vous faire de notre mémoire, des chevaux du mythe kabyle, le mythe des «chevaux d’éclair et de vent» (lisez Taos Amrouche si vous ne connaissez pas ces mythes), des chevaux d’éclair et de tempête (vent) que l’on ne retrouve nulle part ailleurs sauf chez les grecs dans le mythe de Poseidon.

Maintenant que les dés sont jetés à chacun de choisir son camp: rester esclave comme une bête de somme ou relever la tête pour défendre son peuple et la Vérité. Se défendre comme un matador face aux assauts de la bête. Le matador n’a pas le droit à l’erreur.
Tiens, le mot matador vient de l’espagnol matar = marquer. Une langue que, hélas!, je ne connais pas à part quelques bribes genre « Hé, hombré tou me donne lou pognon, jou tou rends le femme»! Vous vous rappellez du film et de cette réplique du bandito, mexicain comme il se veut à Hollywood, au personnage de Paul Newman? Malheureusement Paul Newman s’est éteint il y a quelques jours, que son âme repose en paix. Ce fut un grand acteur qu’on aimait beaucoup; à l’époque de notre jeunesse, il incarnait pour nous le cinéma, le cinéma en grand, le vrai.

Aucun commentaire: