vendredi 3 octobre 2008

Le pavé flamand

Post dédié aux peuples oubliés par l'histoire et écrasés par le Grand-Inquisiteur.

La vie professionnelle à chaque étape vous mène souvent à des découvertes, si bien entendu vous êtes bon observateur. Celle qui vient de s'achever en est un exemple. La photo de départ sur le profil de ce blog est une photo prise par mon ex-collègue Génia (Yévguény) avec son téléphone portable car il avait perdu durant ce voyage son appareil-photo à 600$ sans doute volé par les bagagistes entre Moscou-Stockholm-Bruxelles. Mais son génie, je n’hésite pas sur le mot, lui permet de prendre des photos superbes, de voir ce que les autres ne remarquent pas; c’est un don du Créateur que j’apprécie à juste titre. Je suis tombé sous l’emprise de cette photo sans comprendre vers quoi elle me mènerait. Cette photo comme beaucoup d’autres m’a accompagné sur ce blog comme d’autres de ses photos sur mon micro. Cette photo est une photo du pavé de Bruges en pays flamand, la Flandre en Belgique.
Brugge
Quelle idée a-t-on des flamands ces derniers temps, surtout dans les pays francophones? Généralement que ce sont «tous» des «nationalistes, séparatistes, etc...». J’sais pas. En général les gens sont froids mais corrects, respecteux et respectables, polis, travailleurs. Le flamand veut parler sa langue et il la parle; surtout personne n’osera lui rire au nez ou le lui interdire au travail car économiquement il est fort. Personne n’osera se moquer de leur langue («dialecte» selon leurs adversaires) comme ce fût le cas avec leur poète Guido Gezelle (le «Pouchkine flamand») humilié par les gardiens du temple de l'establishment dominant de l'époque. Personne n’osera dénigrer leur patrimoine culturel ou le leur voler. Aujourd’hui la Flandre est riche mais il y a un demi-siècle ils allaient chercher du boulot ailleurs dans les zones francophones oû ils étaient traités de «paysans» flamands, le mari émigrait et la femme restait au foyer pour s'occuper des enfants et/ou de la terre. Aujourd’hui c’est fini tout ça. C’est dire que le travail paye, la patience aussi. Espérons pour eux et pour tous les belges francophones ou néerlandophones que l’unité de leur pays survivra à cette sevère crise identitaire qu’ils connaissent ces dernières années.
Bruges en flamand c’est Brugge (bru-gué, ou bru-Hé comme disent les flamands occidentaux). Elle aurait été fondée par des vikings au 9ème siècle et son nom leur a été donné par eux «bryggia» = appontement, lieu de mouillage (pour certains) et bord, berge (plus généralement). Ce second mot est plus convaincant. Pour l'exemple les russes depuss toujours ont appelé les vikings par «variag, pluriel : variagui» [v.r.g.] et en russe bereg [b.r.g.]= en français berge (bord en surplomb d’un rivière). En toponymie ça regorge: Bergen, Varga, etc...Tenez vous bien, selon Larousse le mot berge vient du...celte barica.
Maintenant je vous demande de voir le sens de [v.r] de veRa = dehors, vru = lâcher ou a-vridh = chemin, route ; [w.r] de tha-wurth = porte, awi = apporte; [f.r] comme y-fer = aile donc porteuse (sens: wear en anglais, porter, apporter, la porte, comporter, [fr]: solutionner, diviser, etc...) sinon je les étallerai lors du prochain post. Juste un rappel : «f» est périphérique, superficielle alors que le «v» est profond. Le [f.r] du verbe s’efru = résoudre, solutionner, diviser, séparer (2 qui se bagarrent par exemple). Vous comprendrez que le verbe freq en kabyle ne peut être un emprunt au sémite-arabe comme "ils" disent! Maintenant regardez le mot a-frag que l’on comprend généralement (en bons paysans kabyles!) comme clôture d’un champ. Au sens général c’est une frontière, un bord oû la racine [f.r] indique «périphérie, frontière, bord» et «g» ou «ag» champ (y-ger = champ). Probablement le suffixe kabyle liquide «-gh» aurait permis de donner a-fragh = bord d’eau = berge; ou bien le "l" (mer,océan) ou le "f" (rivière, fleuve) mais ce mot existe toujours et il est proche du latin ripa (d'oû rive en français): Rif! Toujours est –il qu’en plus de beaucoup de coincidences avec l’allemand et l’anglais qu’en esprits «cartésiens» jugeons comme un hasard des choses, là nous avons un mot-clé qui lie directement la langue celte et la langue « libyque» rescapée dans le kabyle et le «berbère» de nos jours. Celà nous amène à réfléchir à l’histoire des peuples «disparûs» il y a longtemps, très longtemps. La supposition de l'existence de peuples de l'arc atlantique est-elle envisageable?Les sons de la cornemuse pour moi sont des sons magiques et je ne sais pas pourquoi! Que ce soit l’ghidha t’aylewth kabyle ou nord-africaine ou bien la cornemuse celte mon âme se réjouit sans modération !
Ici la chanson kabyle-bretonne (celte) chantée par notre Idir et le breton Allan Stivell. Merci les deux pour leur combat aux côtés de leurs peuples et pour cette très belle ballade ; juste une remarque à Dda Yidhir: c’est Kelt à l’origine («celte» avec son «s» c’est pour le français, l’anglais), donc au lieu de y-celtiyen on aura y-keltiyen ou peut-être simplement Kel-T, qui sait? On tout cas ça fait plus gentil et plus proche que "celte" (sil de tha-sil-t = chaudron, marmitte en "berbère")!

Merci à son auteur sur DailyMo: sam-bos

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