Post complémentaire juste pour étaler certaines choses assez curieuses découvertes ça et là pendant le parcours.
Droite - Gauche
Il y beaucoup de choses en kabyle (en "libyque") qui me laissent perplexes tant je n'arrive pas à saisir la logique de la désignation, de l'appellation. Pa exemple la désignation de la droite, ou côté droit et de la gauche, côté gauche. Surtout que droite atteste aussi "devant", "tout droit" et "Droit (juste, justice)" dans presque toutes les langues.
a-zelmaDH = gauche
a-yefus = droite
Les 2 désignations ne sont pas en relation apparement et le mystère demeure. Cependant je suis tombé sur le mot latin laevus qui pourrait se prononcer ayevus ou ayefus, vous en conviendrez. Et ce mot latin laevus signifie gauche alors que le kabyle ayefus signifie droite! Je ne sais pas s'il y a une relation entre les deux mais ça valait la peine d'en parler. Sinon en latin dexter = droite, favorable et sinister = gauche, défavorable.
Luqid
Ce mot luqid désigne "allumeur, allumettes" en kabyle comme chez nos cousins "berbères" en Algérie comme au Maroc, parfois l'on utilise le mot familier zalamit du français les allumettes. Luqid sert à faire la lumière donc mais quelle est son origine? La seule hypothèse est la suivante: luqid interfère directement avec le latin lucidus, lucid sans le suffixe latin usuel, qui signifie "lumineux". Cette racine LC en latin a donné lucoris = lueur, lucere = luire, lucerna = lampe. Donc lucidus latin a donné en français l'adjectif lucide "celui qui voit juste, qui a de la clairvoyance". J'espère que cette version est satisfaisante.
Noyau
L'on a vu avec Tsériel que le "ts" ou "tz" kabyle attesterait sans doute qlq chose de proche de "milieu, centre". Le verbe tsequi (faire partie, prendre part, participer) le montre bien surtout qu'il est comme le verbe latin sequi (suivre) qui a donné "secte" en français; ou bien tsirni (à l'unanimité) signifie que tous sont concernés..."cernés"; tsama (à côté), tsikli (bientôt) attestent aussi le rapprochement. La supposition qui me paraît la plus vraisemblable est que "ts" atteste le noyau, qui est aussi qlq part "centre, milieu, cercle".
Eponge
C'est drôle comme un raccourci peut être utile! A voir le beignet kabyle sfenj, sfendj ou lesfendj on dirait qu'il a toutes les caractéristiques d'une éponge (flexible, souple, légère, gonflée, poreuse, peut retenir l'eau) surtout que phonétiquement sfendj est tellement proche de spondjia ou plutôt spongia en latin qui a donné éponge en français. On en va pas faire de raccourci mais décortiquer notre mot sfenj; s+fenj nous renvoie vers fenesh ou s'funesh (faire enfler, battre qlq'un jusqu'à ce qu'il enfle!) et... fenjal ou fendjal (tasse), voici un autre argument que ce mot n'est pas emprunté comme ils disent.
Gifle
J'avais expliqué à plusieurs reprise que le V "libyque" atteste la profondeur donc une notion de volume. La racine VQ ou sa déformation BQ quand a vu dans le thème des récipients a-veqraj (théière, cafetière), a-vuqal (bocal, coupe) se retouve ailleurs comme dans tha-vaqith (plat, assiette), a-vequq (arum), a-veqvuq ou a-beqbuq (gros, gros ventre synonyme: a-qubani ou en langage enfantin a-berbuk). Rien qu'en regardant la photo de a-vequq (arum) vous comprendrez le sens de cette racine "creuse" VQ qui signifie contenant, récipient voir même cavité. Maintenant pourquoi le mot a-veqa (gifle) en kabyle? Certainement une altération du V en F, le mot serait a-feqa. Le verbe le plus proche est fqaa (être effrayé, être en colère). Cependant ce mot a-feqa puisqu'il signifie gifle, au visage donc, avec sa racine FQ est plutôt à rapprocher de FC latin (C se prononce "s") de facia, facies qui a donné en français faciès, la face. On ne vas pas jouer au pile ou face mais il faudra tenir compte de ce rapprochement très possibe.
Metaxa
C'est une marque d'un brandy grec du nom de son inventeur. Le mot grec qui nous intéresse est ailleurs. Commençons par le mot kabyle tha-methut ou bien tha-methunt qui signifie "levain, pâte avec levain" et parfois "galette". C'est la racine [m.th] qui nous intéresse car elle atteste le levain, donc levure, lever. Savez vous que le mot méthane (un gaz) est composé à partir du grec ancien μέθυ methu qui signifie "fermenté, boisson fermentée", ici on retrouve notre racine [m.th] et pas besoin d'un dessin pour comprendre le rapprochement "fermentation-levain". Il y a un chose asse intéressante: le mot du grec ancien methu signifierait aussi alcool et selon certaines sources (à vérifier) miel, meli en grec moderne, comme met de notre tha-met ou tha-ment comme prononcent certains, mëd ou miod en russe et même l'appellation du miel en ancien égyptien serait proche. Toujours est-il que pour sûr nous avons pour la racine [m.th] le sens Lever et Fermer, retenez ces deux notions de cette racine. Mais l'intérêt pour le kabyle, le "libyque" est dans la dimension de cette racine [m.th] ou [m.dh] et ses variantes [m.t] ou [m.d.], [m.s] ou [m.z]. Cette racine est dans medhel (renfermer), thi-medhlin (dalles) et ailleurs. J'y reviendai plus tard pour "la ville" mais comprenez déjà vous même le sens de medhin, tha-medhint (ville) en libyque; comprenez aussi le sens de a-mdhan, medden (citoyens, gens), de a-medhias (poète) le médiateur, de meslay (parler), de mythe, machaHu ou plutôt mes'shahu (conte, fable, mythe), de a-meszugh (oreille), c'est fabuleux comme logique! Cherchez à comprendre le sens de Mausolée sans trop vous fier à la version officielle, vous comprendrez par vous-même. Bonne chance!
mercredi 15 octobre 2008
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