lundi 1 décembre 2014

Le nœud gordien

Quid du Nif kabyle...

C'est le glaive d'Alexandre le Grand qui nous permettra de donner une explication convaincante à la notion de "Nif kabyle". Dans le billet précédent, on a remonté le nom d'Alexandre grâce au nez kabyle (NZR), plus précisément au nez aquilin en kab (GNZR). Là aussi, il est question de nez et d'Alexandre. Nif kabyle, ça veut dire quoi ? Nif est le Nez mais en arabe pas en kabyle (NZR). Alors pourquoi le kabyle utilise-t-il cet emprunt ?

Souvent, dans les chroniques occidentales sur des peuples isolés (aborigènes, indigènes), on retrouve la formule de "peuple fier", façon de dire "peuple sauvage" mais de façon politiquement correcte :) Du reste, le terme fier n'est étymologiquement rien d'autre que...farouche, sauvage. Donc.. 

Nif kabyle est avant tout une question d'Orgueil et de Fierté. Le nif kabyle est une empreinte d'une société isolée avec ses règles et ses tabous (virginité, vendetta), un code d'honneur en somme. Et c'est un frein qui empêche la Kabylie d'accéder à la modernité, soyons clairs.
Nif kabyle = Code d'honneur
Nif kabyle = noeud gordien
NB: l'adjectif gordien aurait sans doute donné dans une langue très influencée par les Grecs de Byzance, le russe en l'occurence, le terme gordost' (fierté).
source
Oui, la parabole d'Alexandre le Grand qui tranche le noeud gordien signifie justement l'abrogation de ce code d'honneur rétrograde, un impératif pour passer à la modernité et à la civilisation. Les religions, et là je les rejoins, n'ont pas tort de classer l'orgueil et la fierté comme un péché capital.

Voilà, d'une pierre deux coups : on a compris le sens du "nif kabyle" et de la parabole du "noeud gordien". Par contre la relation avec le Nez reste à élucider, peut-être est-ce lui le noeud...

Pour terminer, je pense que la Kabylie et les Kabyles doivent cesser de traîner cette charrette de "nif kabyle" et trancher ce noeud gordien kabyle pour nous débarasser enfin du très lourd poids des tabous de sociétés traditionnelles et passer enfin à la modernité. A bon entendeur !