vendredi 19 décembre 2014

Cosmos

L’univers kabyle...

Il était une fois, à l’époque antétroiduvienne, cad bien avant Google Earth, les zooms optiques et tous les machins 3D, qlq part en Kabylie, un simplet d’Ighil Nezman décida de s’éloigner de sa cambrousse pour aller un peu plus loin, un peu plus haut, vers la colline d’en face ; bref, vers un lieu d’observation qui lui permettrait d’admirer de loin les lumières de son village une fois le soleil couché. Notre personnage aussi simplet soit-il est digne d’un cro-magnon même s’il n’a jamais pensé à prendre en photo ce spectacle qui le fascinait histoire de lui éviter de retourner chaque fois là-haut sur la colline (soyons indulgents, c’est un kab et pas un jap après tout !).


De nos jours, il suffit de cliquer sur zoom/zoom arrière de GoogleEarth pour visionner n’importe quel endroit de notre planète, sous tous les angles en plus : vue d’ensemble, vue panoramique, gros plan, détail, etc. Et pourtant même les technologies de pointe et les plus grands chercheurs- pas même la NASA - ne peuvent permettre à l’homme moderne de savoir comment est le monde dans lequel il vit, la voie lactée en l’occurrence. En pareil cas, l’homme fait appel à son imagination, il se fait une image de son monde sans savoir si elle correspond véritablement à la réalité.


C’est dire que l’homme a toujours besoin de recul, dans le temps et dans l’espace, pour mieux apprécier ce qu’il entoure. Le simplet qui va plus loin et plus haut sur la colline d’en face pour avoir une autre vue (d’ensemble) change tout simplement d’angle de vue en reculant dans l’espace 2D, l’ici-bas, tandis que le chercheur d’un observatoire moderne utilise son « œil artificiel », le télescope, pour voyager non seulement dans l’espace, mais dans le temps aussi car nous ne pouvons voir les astres « en direct », la lumière aussi a besoin de temps pour traverser l’espace. Pour passer du 2D au 3D, il faut surmonter la gravité et se trouver en apesanteur : le télescope spatial « Hubble » est un exemple d’un point d’observation « 3D », dans le sens où on l’entend dans ce billet : un point suprême unique d’où l’on peut TOUT observer, un zénith en qlq sorte.


L’homme peut s’observer à longueur de la journée s’il le désire, bien entendu, il suffit d’avoir un miroir pour contempler son reflet. Mais aucun miroir, aucune lunette ne permet à l’homme d’observer son monde, son cosmos, sa galaxie, son univers dans son ensemble car il s’y trouve et ne peut (pour le moment) s’en extraire pour aller faire un tour à la galaxie (ou pire encore à l’univers d’en face), de là s’offrirait une vue d’ensemble époustouflante sur sa galaxie (son univers) abritant son « home sweet home ». Où veux-je en venir ? Le jour où l’homme comprit la voûte céleste et soupçonna l’existence d’un univers indomptable car l’homme ne peut le voir dans son intégralité, ce jour là l’homme inventa vraisemblablement …le monothéisme. 


Le Dieu unique imaginé par l’homme serait une conséquence de cette impossibilité pour l’homme d’accéder à ce point unique suprême qui lui permettrait d’observer le TOUT qui l’entoure, sous tous les angles (cad à 360°), et l’homme en conclut que le maître de ce lieu unique serait un Dieu unique qui serait aussi le plus HAUT, le Créateur du TOUT qu’Il est le seul à pouvoir observer dans sa globalité, à l’échelle de 1 :1. Ce point unique suprême ou culminant peut être interprété à l’échelle du temps comme étant tout simplement le point Zéro, le point de départ de la Création de notre univers ou nos univers. (C’est d’ailleurs la même logique de compte à rebours qui a abouti à la théorie du « Big bang » !) Si l’on devait donner une définition romantique (car elle n’a rien de scientifique apparemment) à ce point haut et unique, on l’aurait désignée par « le point de croisement ou de fusion du temps et de l’espace ».

Vous le savez sans doute, il existe une hypothèse qui dit que le monothéisme serait né du culte d’Aton en Egypte ancienne, interprété comme culte…du disque solaire ! On ferait peut-être mieux d’interpréter ce disque comme étant ce point culminant ou point unique suprême d’où TOUT est observable, non ? Le culte d’Aton ayant été imposé par Akhenaton au détriment de celui d’Amon (imen « le caché »), on a là peut-être une bonne piste à explorer pour remonter aux origines du monothéisme rien qu’en cherchant plus loin dans la vraie symbolique de ces deux divinités Amon et Aton.

Yggdrasil - source
Outre sa galaxie et son univers, l’homme ne peut non plus observer ce qui fait partie de lui-même : son esprit et son âme, la 3èmeD de l’homme. C’est la transcendance par l’esprit, la quête des lumières et du spirituel pour dépasser sa bassesse et sa condition d’homme afin de s’observer de haut, de loin pour mieux se comprendre soi-même. Bref, c’est la quête de SOI, la vie durant. Chacun de nous se crée son monde, son univers en fonction du savoir qu’il a acquis en gravant les échelons de l’échelle ou de la pyramide de la vie. N’est universel que celui diplômé d’université. Les notions d’Univers et d’Université, de Monde et de Savoir/Science (respectivement, 3alem vs 3ilm en masri et arabe) ne sont pas apparentées pour rien, ce n’est pas une coïncidence. 

Ce que l’on a dit plus haut pour le monde, le cosmos, l’univers, le point unique suprême d’où TOUT est observable comme étant la premier indice de naissance du monothéisme, du Dieu unique pour l’homme, se retrouverait dans la notion d’Université qui serait aussi une preuve de la naissance du monothéisme :
Université = un SEUL lieu où l’on apprend TOUTES les sciences, un grand tronc commun avec toutes les disciplines, toutes les branches possibles. De nos jours on utilise la notion de « polyvalent » (lycée polyvalent par exemple) avec le préfixe grec poly (beaucoup), ou avec un autre préfixe grec omni (le tout) – phonétiquement très proche du nom d’Amon… – comme dans « salle omnisports » par exemple.

Maintenant toute cette logique appliquée à deux symboles identitaires kabyles : l’olivier et l’argent (métal) :
FT : fedTa pour argent (métal) en kabyle serait une SEPTA latin, HEPTA grec (7) aussi ;
FT : idem pour la lumière tha-phath (tafat) en kabyle, voire aussi pour phos/photo « lumière » en grec.
Baptême serait lié à la notion de Sept ;
Sept aurait probablement le sens de « Tout ».
ZM en kabyle dans izem (lion), zeman (temps), a-zemmour (l’olivier) :
L’Olivier kabyle serait notre Arbre de la vie (et de la vue de tout ce qui nous entoure J), l’Arbre du Monde (Yggdrasil chez les Scandinaves),  le tronc commun du savoir et de la foi, notre cosmo-omni-universel, notre Cosmos, notre Univers ; la racine ZM attesterait la notion de Temps par excellence, probablement comparable au grec kosmos (monde) qui a donné Cosmos, l’univers. 

imen (soi) en kabyle : le SOI serait lié à ce Sept=Tout ; 
isem (nom) en kab, vs asm (nom) en masri et arabe serait peut-être aussi un Sept -Tout-Monde : votre nom serait votre monde, votre cosmos !
Pour le kabyle c'est la racine ZM qui lie le Lion à l'Olivier, cette logique s'appliquerait probablement pour l'arabe aussi : assad (lion) et zeytoune (olivier) seraient de la même racine SD ou ZT, voire même issus de Poseidon ;
Le nom d'Olivier (Zeïtouna ou Zitouna) de l'université de Tunis ne serait pas fortuit : Olivier signifierait Université.  
Autrement dit, Université serait une altération de Olivercité (?) et Univers une altération de Oliveraire. Magnifique symbole notre olivier, ce socle identitaire kabyle et symbole méditerranéen par excellence !

Merci de votre patience. Thanemirth.