Le messager...
Parfois, on ne sait par où commencer son écrit ni comment et quand le boucler. C'est notre cas aujourd'hui ... Alors un peu de géométrie pour lancer ce billet !
Regardez cette figure géométrique :
C'est un rectangle avec deux diagonales, ça c'est pour le sens propre. Mais au sens figuré, cette figure nous rappelle un attribut du bon vieux temps : une lettre dans une enveloppe, chose devenue rare à notre époque numérique.
Parfois on ne sait comment et par où commencer son écrit, c'est le cas de ce billet. Au sens propre. Donc autant faire appel au figuré. D'abord à une figure géométrique que voici :
C'est un rectangle ABCD contenant un carré AEFD.
Ensuite, on a besoin d'une feuille végétale, de préférence une feuille de figuier :
On aurait pu en ajouter une aile d'oiseau déployée et une feuille de papier, mais bon, ces deux figures suffiront. Nous allons voir combien de notions, et ce dans plusieurs langues, sont contenues dans ces deux figures.
Lexique kabyle
La racine de base qui nous servira de vecteur tout le long de ce billet, c'est la racine kabyle FR, qui avec les racines kabyles KL et ZR, constituerait à mon sens les racines fondamentales de notre langue.Les lettres en majuscule pour les sons emphatiques.
FR : ifer = 1. feuille (végétale), 2. Aile (d'oiseau afrux), 3. planer (ferfer).
(au pluriel :iferrawen ou bien afriwen)
FR : fer, ferr = cacher, dissimuler, (voiler ?)
FR: fuR = s'évaporer
FRG; FRQ : freq = séparer ; a-frag = séparation, délimitation (d'un champ) ; tha-ferka = lopin de terre, propriété foncière.
(Ici FRG pourrait être FR+RG, ou bien affixe F + racine RG d'arc, rayon, radius)
Cette racine FR devrait être comparée à une autre racine kabyle : DR.
DR : der = exister, vivre ; dari = se protéger, se mettre à l'abri , adhrum = clan ou quartier ; tha-dar-th (le village) qui constitue l'unité administrative de base.
Cette comparaison des racines FR vs DR pourrait nous aider à situer ... le P (la racine PR) en kabyle, un P étrangement disparu. Pa exemple, on risque fort de trouver le sens de pair, impair dans cette racine DR, ou FR.
Para
Cette racine kab FR ou plutôt DR serait comparable à la racine grecque PR de "côté" et du latin parar (de parachute, parapluie, etc.) qui attesterait l'arrêt, la constante du sédentaire (stare en latin) : c'est tout simplement DR du village kabyle (tha-dar-th) et de l'existence, de l'être kabyle (der). C'est l'Être vivant qui serait la constante du sédentaire.
Per
Cette racine kabyle FR devrait être comparé au préfixe grec et latin per pour travers, comparé à trans, dia (diamètre).
Frais
Dans ifer (feuille végétale, aile), on trouve bien sûr la notion de respirer (pour vivre), air, air frais, fraîcheur. C'est dire que le terme a-vehri (brise, air frais) en kab a tout pour être dérivé de cette racine FR de feuille et d'aile. La notion de fresque y est aussi, tout comme l'opposition frais vs dur (sec), dans le cas du kabyle, c'est ifer (feuille végétale, donc verte) vs tha-wriq-th (feuille de papier, à priori sèche) interférant avec warqa (feuille) en arabe.
Pudeur
C'est bon, on peut maintenant commencer la chasse aux mots cachés dans ces figures !
FR de feuille (ifer) et cacher (fer), c'est de pudeur qu'il s'agit : la feuille de figuier, et plus tard la feuille de vigne pour Adam et Eve sont le symbole de ce voile de pudeur.
Plan
Disons-le tout de suite, ifer (feuille végétale) serait plus généralement une plante. La feuille de figuier, la feuille végétale plus généralement, est avant tout plate, pour la forme. C'est donc plan, place et...pièce que l'on y retrouve. Le plan, c'est aussi planifier, programmer, répartir, etc.
Partie
Ce grand rectangle est constitué de deux parties, deux compartiments, deux cases, deux sections ou deux feuilles, deux cellules : une carrée AEFD et l'autre rectangle EBCF. C'est là le sens de afrag ou freq (séparer, répartir) en kabyle : il s'agit de part, partie, partition.
Fréquence
Je reprends la première figure du rectangle contenant un carré pour nous faciliter les choses. On peut continuer à diviser ce rectangle dans le sens de la largeur en plusieurs parties : en plus de EF existant, on ajoutera GH, IJ, KL et ainsi de suite : plus on séparer le rectangle en cases plus petites, plus on comprend qu'il est question de fréquence tout simplement pour afrag (ici EF) de séparation. Avec un peu d'imagination, s'il l'on donnait de la hauteur à notre afrag EF, il devient quoi ? une cloison, une paroi, un mur.
La période est simplement 1/fréquence, ce terme d'origine grecque est le même qui désigne en kabyle la voie, le chemin (avridh) et la fois (avridh) qui a son synonyme KL (thi-kel-t) : c'est aussi a-verdhi le flanc, les côtes (vertèbres), et les côtés (de séparation) de notre rectangle, échelle, grille !
L'échelle ou la grille du temps serait agencée de la même façon. Notre fréquence ici découverte nous indique que la notion d'heure serait liée à la répartition, à la fragmentation : c'est une partie du temps, d'ailleurs heure, hora en latin, vient du grec hôra, ora "division du temps". A mon sens, c'est la notion d'éclair - foudre, levraq en kabyle (idem à freq, afrag), al-barq en masri (arabe égyptien) et en arabe - c'est aussi le nom d'Hannibal le phénicien, Barca - qui conviendrait le mieux pour sonner une heure, une division du temps.
Cellule
Quand on divise notre rectangle (unité), on est dans le frais ; mais lorsqu'on obtient notre carré (ou case) y est, on est dans le dur, le sec. Ce n'est pas par hasard sir en kabyle c'est la racine QR de tête (carrée :)) qui désigne le dur, sec (a-quran), adulte, grand, majeur, etc (a-muqran).
Cette éternelle division du temps (de la grille, de l'échelle, du rectangle aussi (divisé dans le sens de la largeur et de la longueur) :)) serait comme la division cellulaire et chaque case ici serait un être vivant. Je vous laisse le soin de continuer la réflexion, chacun à sa manière.
NB: Le terme ifer (feuille, aile) kabyle pourrait prendre une autre dimension, pour des notions spirituelles : Être, être vivant, Vie. Notre kab ili (être) serait issu de la racine kabyle KL, mais il pourrait avoir une relation avec Aile, Air de l'autre côté de la Méditerranée (monde greco-romain).
Genèse
Il est temps maintenant, cher lecteur, de revenir à des notions essentielles pour la Bible et la science que l'on peut apercevoir dans notre modeste figure d'un rectangle divisé en N parties et vers lesquelles on reviendra avec un billet à part tant ça vaut le coup :
- la notion biblique de Paradis perdu s'expliquerait par notre figure : c'est la fraîcheur perdue pour devenir la cellule dure (formée) ;
- la Femme issu d'une vertèbre de l'homme : c'est simplement le nom de la déesse grecque Aphrodite qui y est en question, avec le sens de côte, côté (flanc, vertèbre : a-verdhi en kab) - EF sur notre figure -, de fraîcheur, de parité ;
- la vraie découverte si j'ose dire, c'est d'avoir compris que la Constante des constantes, c'est probablement l'Être vivant (l'homme) lié au Temps :
Homme (Être) = Temps
L'homme est associé au temps, ou le temps est apparenté à l'homme, à l'être vivant, au monde vivant, ou tout simplement à la vie :
Temps = Vie
C'est ça à mon sens la vraie explication de la notion de temps, que les physiciens ne reconnaissent pas car la physique n'a pas besoin de temps. On les comprend mieux maintenant quand on suppose que le Temps serait la Vie, une notion plus spirituelle au sens propre : c'est de l'Air, l'air vital à la feuille végétale et à l'homme pour exister. Plus exactement, c'est de l'Oxygène (terme récent). C'est ça la vie, le temps.
Prisme
Reprenons notre modeste figure encore une fois et imaginons-la divisée en N parties. C'est la cellule au sens de prison. On y retrouve le sens de Clé, de Prisme aussi. Le prisme de Newton serait la prison des longueurs d'onde de la lumière du spectre visible :) Les couleurs et leurs noms se trouveraient dans cette figure d'un rectangle contenant un carré divisé N fois pour obtenir une échelle, une grille de N cellules ou cases. Les chiffres aussi s'y trouveraient, c'est la grille de l'ordre de ce monde !
Direct
Imaginez que vous êtes à Bougie (F) en Kabylie et que vous voulez vous rendre par bateau à Marseille (E) en France. Vous pouvez faire une boucle par l'est en passant par Tunis (C) et Gênes (B), ou par l'ouest en passant par Tanger (D) et Barcelone (A). Mais comme vous êtes un cro-magnon droit qui ne prend jamais la tangente :), vous prendrez le chemin le plus court, la traversée sans contournement, le raccourci FE pour faire des économies de temps (de vie) et d'énergie (de vie aussi). Ce raccourci FE explique pourquoi SRG en kabyle dans shereg aman "déchirer les vagues" qui serait "briser, sectionner ou fendre les vagues" plus exactement. Ici c'est la racine RG (autres variantes : RD, RY de rayon, ragio, radius) qui serait droite, directe. En faisant court, en coupant, en brûlant les étapes C et B (ou D et A), vous faites un raccourci FE. Cette racine /RG/ dans shereg (déchirer) est la même que celle de afrag ou freq (séparer, répartir), c'est aussi celle de RG, RQ de brûler, briller (regh, req), de jaune-or (a-wragh)... et de l'Arc probablement.
Bridge
Ce raccourci FE de Bougie à Marseille est la voie la plus courte, c'est aussi un Pont tout simplement. Un pont qui relie deux berges comme il pourrait relier deux êtres, un homme et une femme (en Kabylie du moins :)). Bref, ladies and gentlemen, le terme anglois bridge (pont) n'est rien d'autre que le français mariage ! En plus, bride (la mariée) serait lié à bridge en anglois, et peut-être à la bride (sur le cou !) en français. Pour la petite histoire, le terme brak en russe indique aussi le mariage, l'aliance.
Une fois n'est pas coutume, français et anglois font ménage (c'est carrément la lune de miel avec cette relation nuptiale : )) Bridge mariage nous donne quoi ? Élémentaire, sir : Vierge Marie.
C'est en réalité vers l'Arc du mythe fondateur kabyle (mazigh) d'Anzar et de sa mariée (l'arc-en-ciel) que l'on revient. Et à mon sens, vers le mythe méditerranéen de Poseidon, qui serait la divinité Anzar chez nous.
Merci
Maintenant une interprétation mercantile de nos figures. Regardez par exemple, non pas notre rectangle mais une échelle ou même un escalier : une marche (plat) entre deux contremarches (d'escalier) ou entre deux arêtes (échelle). Ce plat entre deux contremarches d'escalier ou d'arêtes d'échelle serait le FR de feuille (ifer) ... il en va de même pour le cils des yeux (leshfar). Tiens, dans le cas du russe, je suis à peu près sûr que le terme list' (feuille végétale) est en lien avec lestnitsa (échelle) et probablement avec restnitsa (cil).
NB : Ceci peut vous étonner, mais la notion de "entendre" serait liée, elle aussi, à l'échelle ! SL de sell en kabyle avec sellum (comparable au latin cellum, ciel et au masri et arabe seloum "échelle"), listen (écouter) en anglois au russe lestnista (échelle), list' (feuille) - la liste en français aussi (croyez-moi !).
Eh bien, ce plat d'escalier/d'échelle, c'est simplement le milieu. Qui conforte notre supposition formulée il y a bon moment qui consistait à rapprocher le nom du dieu grec 'Ermes (Hermès) - le Mercure des Romains - du kabyle alemas (du milieu, médian), ce dernier pouvant à son tour être proche de ilem (vide). C'est ici, dans notre FR de ifer je rappelle, que trouveraient leurs origines les notions de marché, marchandise (merci en italien du nom de Mercure), prix, frais, etc. On y reviendra.
Messager
L'intérêt pour Hermès évoqué dans le paragraphe précédent, est qu'il est une divinité, le Messager des dieux. D'où le retour vers notre figure de rectangle-enveloppe. Aussi étonant que cela puisse paraître, BRD de bridge (pont), bride (mariée) en anglois, BRD de al-barid (poste, communications ?) en arabe, PRD de période (terme d'origine grecque) et VRD de avridh (1. voie, chemin, route, 2. fois), tha-vrats (une lettre) en kabyle auraient une origine commune.
Cette lettre, ce message serait la mariée du Messager : la vierge Marie pour les uns, thislith (la mariée) d'Anzar qui est l'arc-en-ciel pour d'autres. L'un des premiers Messagers serait à mon sens Poseidon, une divinité crétoise avant de devenir grec car le grec Hermès serait peut-être une version plus tardive de Poseidon. Ce mérité que l'on y revient plus en détail dans un billet à part. A suivre donc.
Crabe
Notre racine kab FR de ifer (feuille, aile) est dans...le crabe ifiraqes, pourquoi à votre avis ? Eh bien tout simplement parce que le crabe symboliserait les figures dont on a parlé plus haut, l'échelle plus précisément. On aurait peut-être raison de parler "d'échelle crabe" (à l'image de escalier-escargot) pour une échelle escamotable ou un accordéon. Il est question de Pli, plissé : ainsi la liste française que l'on a rapprochée de list' (feuille) russe y trouve son explication. De même, les cils (des yeux) leshfar en kab sont une liste, des feuilles (FR de ifer) pliées.
Quand on dit en kabyle qriv (presque, proche), iqriven (parents proches), il y a interférence avec le masri ou l'arabe qarib (proche) d'accord, mais avec le Crabe aussi ! En d'autres mots, le crabe en kabyle ifiraqes doit être comparé au latin proximus (prochain)
Je crois que le moment est venu d'achever ce billet même si l'interprétation de notre figure n'est pas terminée. Juste un petit truc avant de baisser le rideau : cette figure dans la racine FR kabyle de ifer (feuille, aile) renfermerait probablement la notion de forme.
Merci de votre patience. Thanemirth.