mercredi 31 décembre 2014

Le grand-Pi

Le pas du diable...

Comme on l'a vu dans les billets précédents, des notions rationnelles, scientifiques peuvent se câcher un terme banal, comme le nombre cent (100) qui serait apparenté à l'eau. Aujourd'hui nous allons découvrir tout un système de mesures, de notions de grandeur et de valeurs là où l'on l'attendrait pas.

Pharaon
Commencer par poser formuler une supposition assez surprenante : le son P, quasi inexistant en kabyle moderne, aurait sans doute disparu pour cause de pollution de l'arabe ; en effet, le kabyle possède toujours des sons aspirés tels que le g et le k - qu'un arabophone n'est pas en mesure de prononcer comme pour le P d'ailleurs -, et un kabyle prononce facilement ce son P (en parlant français par exemple). Ce son P se serait probablement mu en une gutturale Q (autre influence de l'arabe) et en K,G aspirés. 
P égyptien ancien ~ K/G aspiré, Q en kabyle moderne
Pour illustrer cette comparaison, on doit prendre 2 racines kabyles de grandeur :
GR, QR de a-muqran (grand, adulte, chef, le plus, le supérieur etc...) : comparable à macro (grand, long), makar en grec, voire même à méga (grand), mégalo ;
kL (k aspiré) de akal (sol, terre), thikli (marche), Akli et xilla/khilla (beaucoup) : comparable au grec poly (beaucoup) ; d'ailleurs le K aspiré kabyle est visiblement comparable au P grec dans ce cas.

PR ou Per en ancien égyptien signifie maison (murs et porte ouverte), le nom de Pharaon vient de là (celui de la grande grande maison). La tête serait le carré ou le cadre idéal qui expliquerait tout. Cette racine PR serait comparable à la variante QR de tête kabyle (a-qerru, a-qerruy) et KL de marche (thikli) et du terrible Akli.

Métro
Nous allons prendre un terme partagé par le kabyle (mazigh) avec le phénicien :
agadhir (forteresse-grenier) ou Agadir (voire Cadix)
Cette racine GDR, avec g aspiré, a donné iguidher (l'aigle) en kabyle (mazigh), ça tout le monde le sait ; et ce que personne n'a encore dit, cette racine aurait sans doute donné :
kthill (mesurer) en kabyle, le k est aspiré aussi  (la racine GDR est ici KTL) ;
k'ther (plus que...) en kabyle vs kathir (beaucoup, nombreux) en arabe.

On prend la cité latine : elle issue de citadelle, ou de forteresse (comme Agadir) ;
Mieux encore, la version grecque de ville : polis (cité), ou ptolis, voire pillis (forteresse).
P grec vs g/k aspiré kabyle (mazigh)... et phénicien
Ptolis (polis) "cité" en grec = k'thill (mesurer) et agadhir (forteresse) en kabyle (mazigh), Agadir (Cadix) en phénicien. 
Ptolis grec est le plus souvent Polis (cité) sans le T - polis serait apparenté à poly (beaucoup) probablement -, de même kthill (mesurer) serait amputé du T aspiré en kabyle pour donner KL du terrible Akli, de la marche, du mouvement (thikli) et agadhir (GDR) aurait perdu son D pour donner l racine GR ou QR de grandeur et du plus (a-muqran). 

La notion de Cité (Ville) est apparenté à celle de Grandeur (QR) ou de Multitude (KL). Dans le nom phénicien de Carthage (QRT.HDST) et le nom punique de la capitale numide Cirta (QRT), c'est la racine QR de grandeur kabyle (mazigh) qui y est mais pas la sémitique (ras, rash "tête" en sémitiques ne ressemble en rien à QRT !) En plus, on peut supposer que cette racine de grandeur QR dans Cirta (QRT) serait ce qui suit :
Per (maison) en ancien égyptien QR de tête "grand" en kab : Porte et Force .

Le terme agadhir aurait donné aussi en kabyle a-gephur : G étant aspire, le "dh" se serait transformé en "F". Le sens ? Eh bien, en français Pluie serait liée à Pluralité, plusieurs, plus, etc... Il en va de même pour le kabyle a-gephur, et chose étonnante, l'arabe, qui n'a pas l'homogénéité du kabyle, utilise un terme proche de la pluie kabyle (a-gephur) pour désigner la multitude, ghafir (nombreux), je crois. En réalité, il s'agirait de multitude mais aussi de diversité pour pluie ou averse : a-gephur (pluie) kabyle serait le divers, différents en latin (romanes) !

Et la notion de mesure de base que nous connaissons et reconnaissons tous (à part les Anglois, bien sûr !), le Mètre comme unité de base de mesure, terme issu comme Métro du grec metron (mesure, mesure des vers), serait...la pluie aussi : matar en arabe (pluie,...aéroport). Pour le kabyle (mazigh), et probablement pour le libyco-punique, cette unité de mesure se retrouverait dans :
kthill (mesurer), ou a-gadhir (Agadir), i-gidher (aigle), ou a-gephur (pluie) voire Anzar. 
Grand-Pi
Cet Anglois sur son penny fathing ou grand-bi, sur son Akli, est la meilleure illustration du nombre Pi. Ce serait ça le sens rationnel du nom du terrible Akli kabyle et, bien entendu, de Ptah de l'ancienne Egypte.
Le plus rigolo, le terme still en anglois ou stare en latin serait comparable à notre KL d'Akli (et avec LL de illi (être) en kab) avec le sens de constante, le nombre Pi par exemple.
Le Pi serait peut-être tout simplement l'hiéroglyphe égyptien de Per (maison), qui sait !
On doit donc envisager la possibilité que la Polis ou Ptolis (la cité) en grec soit en relation avec le nombre Pi, la constante Pi.

Pour le kabyle, il est évident que la racine KL de mouvement explique clairement que la marche, le mouvement, la circulation (thikli) marque le plus, la pluralité et nous donne la notion de Multiple, de multiplication. La racine QR de grandeur, quant à elle, pourrait nous donner une notion de puissance (d'un nombre). Cette dualité entre la racines KL vs QR donnerait peut-être aussi l'opposition Dérivé-Intégrale en mathématiques. Si cela se confirmait, on aurait honoré la mémoire de bon nombre de savants anonymes égyptiens, puniques et autres de l'époque antique ! 

Le mouvement, la marche (thikli) est par définition un mouvement alterné : une-deux, une deux ; de même lorsqu'on monte (descend) une échelle ou un escalier, ou lorsqu'on est à vélo (bicyclette) : on ne va d'un pied puis d'un autre. C'est ce qu'est la racine KL kabyle. Le simple vélocipède, vélo (un akli en qlq sorte) peut nous donner les notions de valeur, vitesse, etc. Et la racine kabyle KL de marche/mouvement (thikli) et du terrible Akli indiquerait très probablement la notion de Pas (déplacement d'une jambe dans la marche) ... et Chaque, chacun (yal, kul) aussi.Et en anglois, evil (le diable) et evry (chaque) seraient de la même racine. Comme quoi le diable est véritablement dans les détails ! Le pas d'Akli serait le détail. 
Le pas de géant ou le pas du terrible Akli serait simplement le pas avec les deux pieds (jambes), soit le saut donc. Très probablement, notre terrible Akli kabyle est ce qu'est le Bigfoot dans l'imaginaire anglosaxon nord-américain. Le pas d'Akli serait peut-être aussi un pied noir (Akli étant un esclave noir), un long pied, etc.

Et notre terrible Akli pourrait être tout bonnement...le diable, evil, sir ! Le diable qu'il faut tirer par la queue pour répondre à toutes nos questions sur le calcul, les chiffres et nombres, les maths, etc, chez les anciens. Il faudra donc suivre au pas le terrible Akli...