mardi 22 octobre 2013

La clef de l'esclave

Le lexique des lumières...

L'homme est esclave de sa parole. 
Néanmoins, gare à lui de tuer l'esclave qui est en lui !

Le scribe
Vous l'aurez sans doute remarqué, le scribe de l'ancienne Egypte est souvent représenté accroupi ou assis, les jambes croisées.  On ne vas pas faire le raccourci entre scribe et le kabyle kref (paralysé des membres inférieurs) ou kred (gratter), bien entendu :), mais avec le grec graphein (écrire). Aussi étonnant que cel puisse paraître, graphie en grec est comparable avec aghrev/gharb (occident/couchant) en arabe de la même façon que scribe se trouve comparable au scorpion, voir meme au scarabée - vénéré en Egypte ancienne - qui à mon sens deviendra plus tard "le mektoub" en arabe. L'explication ? La voici plus loin.

Calame
Tout scribe a besoin d'un instrument pour écrire. Le calam dit qalam en arabe serait issu du grec kalamos "roseau" - pas loin du kabyle a-ghanim "roseau" ? - ou en grec kalamé "tige de blé ou de roseau", idem au latin culmus "tige". Le scorpion pourquoi ? La queue de scorpion repliée sur son dos ferait un bon "calame" pour décrire l'instrument du scribe. Une vis ferait l'affaire pour expliquer la forme du "stylo" des anciens scribes !
Ce calame pourrait être, par exemple, un épi (de blé) sur la forme, iredh en kabyle...qui corrobore le reste : aru "écrire", y'uradh (Rebbi) "il est écrit ? ou c'est la volonté de ?", arur "le dos".
Ce calame pourrait être représenté (une parabole) par une queue de scorpion = colonne vertébrale, un "outil" plus ou moins vertical.
Cependant c'est la forme du scribe, le dos courbé car penché sur son papyrus, qui nous renvoie vers "colonne vértébrale courbée" et vers le scorpion.
Et enfin, le calame pourrait être simplement une plume.    

L'écrivain
Passons outre le détaile et venons à l'essentiel.
R en L 
Ecrivain ou scribe = "éclivain" ou Sclavo : Esclave (donc akli en kabyle).
Scribe = Esclave ~ Clef 
C'est une certitude. 
En kabyle aru "écrire" serait probablement aligné sur tha-saruts/thi-sura "clef(s)".
L'outil du scribe justement (le calame, la plume) serait cette Clef. 
Les écritures seraient des curva ou lignes courbes (curvilignes), tout simplement. 
NB: Clavier est aussi issu de clef (clavicule, cheville, etc...)  

L'esclave en nous
Vous et moi ainsi que tout commun des humains avons en nous cet esclave :
Esclave (akli) = Squelette 
Escalier (marche aussi !), échelle ou scala en latin seraient issu de là, de l'esclave (akli), du squelettte, plus précisément de la colonne vertébrale. Voici donc un sens rationnel même pour "scorpion" et autre "scarabée" : échelle !

La parole
On a vu récemment sur ce blog que la parole est synonyme d'esclave, de dot, etc...On va confirmer !! Ce rapprochement esclave (akli) = squelette (colonne vertébrale surtout) nous renvoie à ce qui nous humains nous différencie du règne animal : la parole ou l'appareil phonatoire plus exactement !
On dit comment ? Parler, articuler. 
Oui, Ar-Ti-Cu-Ler !
On arrive aux articulations.
Donc au mouvement, sans les articulations il n'existerait pas !
KL : akli en kabyle = esclave
KL : thikli = le mouvement, la marche
Cette racine KL kabyle/mazigh est fantastique !  
KL pour squelette désignerait clairement les articulations ! Le mythe d'Achille (akhilleus) ou l'expression française "cheville ouvrière", tout le confirme !

Le labeur
On peut, à propos, affirmer que le mot marché (market) est idem à marche (d'escalier) et pas à merci (marchandises) comme on le dit tout ça via la compraison avec notre racine KL de l'esclave !
C'est cette racine KL de l'esclave Akli, et des articulations notamment, qui devrait donner le mot travail, ou lavoro en italien, soit labeur, labour. Tout simplement, sclavoro (lien avec esclave) est devenu lavoro, labour, labeur. 
KL : le laboureur lui aussi est un esclave, un Akli.   
KL : la même racine KL en kabyle indique "la terre" (géo- en grec).
Donc le terme kabyle krez "labourer, sillonner" serait peut-être altéré : krez =  kles ? Il y a aussi le terme a-kuray/i-kurayen "mottes de terre".

L'art
La culture c'est cultiver, la terre comme l'esprit. Donc c'est la racine du mouvement KL pour nous ou Clef en français à l'origine des deux cultures. Qu'en est-il pour l'art ?
Art serait issu du latin ars "habileté.
Pas convaincant.
On disait plus haut qu'en kabyle krez (labourer, donc travailler, sillonner) serait kles, mais il y a aussi plus proche de ce krez le terme kres (chrystalliser, plisser, former des sillons) = et agris/akris "gel, glace".
RS: ars latin : art, artiste en latin/romanes 
K/G + RS kres/agris en kabyle "glace"
L+ RS en grec: crystalallos "glace"
F + RS en anglais freeze "glace"  
M + RS en russe moroz "gel, glace".
L'art consiste à immobiliser et fixer l'idée, l'inspiration, immortaliser le temps, donner un corps à l'esprit, donner la vie à sa découverte ou révélation.
Toute oeuvre d'artiste est une "gelée", "une glace", un reflet de son esprit, de ses idées à un moment bien donné. 
L'art c'est de mettre en chaînes son idée qui a tendance à se casser :) 
L'idée elle-même ne serait-elle pas une clef aussi ? 
(en grec idhea "idée" vs klidhi "clé").
Ou est-ce l'intelligence la clef ?
L'oeuvre de l'artiste ou de l'artisan fait-elle pour autant de lui un homme libre ? Ou demeure t-il un akli (esclave) enchaîné par les règles de son art ? 

Déjà sur ce blog on a vu plusieurs métiers de Akli, à juste titre rapproché de Ptah de l'ancienne Egypte. C'est en définitive plus que sûr, Ptah (donc Akli pour nous) est le démiurge des artisans, des artistes aussi, des architectes et de tous les gens de culture apparement. C'est vous dire la grandeur de la civilisation ancienne, égyptienne en premier lieu - les nôtres aussi ont été de la fête, ce que confirme notre lexique. Et ça c'est de bon augure et simplement bon pour le moral !