Nouvelle hypothèse que je tiens à formuler avant de la passer au peigne-fin petit à petit.
Le "h" aspiré
Le "h" aspiré comme dans half en anglais. Sur ce blog il est toujours transcrit en miniscule.
Le "h" aspiré est une énigme car selon les linguistes il n'aurait pas existé en libyque et en plus il n'est pas attesté en tifinagh. Cependant le "h" aspiré est attesté en kabyle comme dans toutes les langues et parlers des "berbères" d'Afrique du Nord. On croyait donc que ce serait sous l'influence des sémitiques notamment de l'arabe et que probablement il aurait remplacé le son vernaculaire "x" ("kh"). Mais voilà que la réalité indique autre chose, rien qu'à analyser notre lexique on peut confirmer que le "h" aspiré aurait existé déjà depuis bien longtemps dans notre langue-mère. J'étale ce que je crois être probable et donc vrai. On ne peut plus désormais de libyque mais d'une langue qui lui est antérieure, de ce fait je mettrai ce mot entre guillemets ("libyque") pour désigner notre langue-mère. Voici ce que je crois avoir compris:
Le "h" aspiré est la première lettre du "libyque"
Donc s'il y a lieu de supposer un alfa libyque il aurait été un "ha" de hulef, hulfu, halfa.
Les sons "th", "dh", "ph" (f) sont parfois des sons composés: [t + h], [d + h], [p + h] ou [f + h]. Pour "x" ["kh"], "gh", "sh", "zh"(j) difficile à dire pour le moment.
J'ai l'impression que là on aura des surprises notamment en découvrant les genres (neutre/masculin/féminin) du "libyque" originnel.
Le F "libyque" doit être transcrit "ph" (comme c'est le cas pour le grec)
Démonstration
On avait déjà parlé de la très étonnante mutation f ("ph")-"h" aspiré (post Dda Fameux). Là on voir un peu plus d'exemples.
Calque latin+grec: demi - (latin) et hémi- (grec) qui ont le même sens (demi =semi/moitié, idem hémi- comme dans hémisphère, hémicycle). Donc "d" latin et "h" aspiré en grec pour le même préfixe.
Miroir grec:
- thermos du verbe θέρω therô «se chauffer», de la racine Θερ ther «être chaud»
- αίμα [haima] ou héma = sang (d'oû hématome).
- ώρα [hora] = heure (d'oû heure, horloge)
En sémitiques: [hm] en hébreu de ham = chaud comme Ham fils de Noé de la Bible; en arabe [hr] de harara = température, chaleur ou de hariq = incendie, feu.
Probablment le "h" lui-même et surtout la racine [hm] en "libyque" indique chaleur et chauffer (hamu, hmu) , peut-être aussi allumer/enflammer? Cette racine est à la base du verbe hemel = aimer.
thama = à côté. On le décompose: t-hama/t-hema.
thimes = le feu, la flamme. On le décompose: t-himes/t-hemes oû hem de chaleur/flamme se retrouve.
i-dhmaren = poitrine. Mot au pluriel. On le décompose: id-hemaren oû id indiquerait le genre (article) hem = demi? (poitrine 2 parties droite/gauche) et ren (r indique la forme, n le pluriel).
i-dhamen = sang. Mot au pluriel. On le décompose: id-hamen/id-haman/id-hemen oû n indique le pluriel et hem-=? rien d'autre que le sang!
thura = maintenant (idem à ahora en espagnol). On le décompose: t -hura ou le [hr] indique le temps. Chose déjà acquise en kabyle her = se presser (hurry en anglais) et her-her = s'essoufler (à force de se presser).
Assez pour les explications. Si vous voulez plus vous n'avez qu'à analyser le lexique kabyle, uniquement les noms féminins n'ayant pas d'équivalent masculin, surtout thanina, thanafa, tharwa, thirgets, thasa (foi), thamara, thamurth, thawla, thanisha, etc...Bon courage!
Post-scriptum
1. Le mot kabyle hara ou l'hara signifie "cour" (et par extension peut-être aussi "écurie"). En latin les romains paraît-il utilisaient le mot "hara" = "toit à porcs", "garenne à lapins". Les spécialistes ont du mal à expliquer l'étymologie du mot français haras (élevage de poulains, chevaux). Un simple click avec la mutation déjà étudiée ici ("h" en "ph"/F) et l'on aura retrouvé pharas...qui en arabe signifie cheval (synonyme hiSan), fares pluriel forsan: cavalier, chevalier (synonyme khayal). D'autre par en arabe haras/hares signifie garde, gardien. Notre mot a-theras (brave) traduit comme fantassin chez nos cousins "berbères", a-theras s'il est décomposé at' heras signifierait quoi, héros (mot latin isssu du grec), garde? chevalier? Alors que penser de l'origine de tout ça?!!
2. Tirmitine en toponymie serait-elle une appellation signifiant "Les Thermes"? Thi-rmitin scindé devient t'hermitin donc avec le "h" chaud. Ou bien thi-rmitine serait Ermitages ou Les Ermites, le mot ermite (lieu écarté) est issu du grec «eremos»: désert, lieu désert. Pas simple l'étymologie, hein?!
dimanche 28 septembre 2008
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