mardi 23 septembre 2008

Acropolis

Post d’une importance capitale qui va nous éclairer sur notre chemin de la Vérité.

Ce billet est dédié à nos voisins, nos compatriotes et véritables patriotes du village-martyr de Tha-qRaR-th (Takrart en francolonial, commune Béni-Douala = Ath Dwala) , village piloné, rasé, brulé au napalm par l’armée coloniale française pendant la guerre de libération 1954-1962 (La guerre d’Algérie). C’est aussi un hommage à mon insituteur de français à l’école primaire M.Kouriche aux dictées légendaires et à la gentillesse sans égal, il est originaire de ce village auquel Lwennas a rendu hommage dans son ode aux Ath Dwala: «Takrart noyée dans ses larmes, (mais), Ses fondements sont inébranlables (valeureux) ».


Tout le monde connaît l’Acropole d’Athènes. Ce mot (en grec Akropolis) signifie «haute ville», oû polis = ville et akros = élevé, haut, extrême. Ce qui nous intéresse c’est ακρος [akros] qui est d’ailleurs toujours utilisé en préfixe « acro-» (acrobate, etc...) en français par exemple. On va pendre ce préfixe akro ou acro et comme d’habitude utiliser ce «miroir grec» pour voir ce qu’il en est de la racine [k.R] en libyque, plutôt en kabyle moderne,.
En effet la racine [qR] ou ses variantes «groupe gamma (sauf les spirantes) + R roulé » [gh.R], [x.R], [GR] + [HR] est abondante en kabyle. Il est intéressant aussi de voir les autres racines avec un «r» non-roulé comme [g.r], [k.r] k et g spirants , [wr], [sh.r], [j.r] ou [zh.r], etc...
Les conclusions qui s’imposent après une analyse poussée sont les suivantes :
- Si le « akros » grec signifie «élevé, haut, extrême» le [q.R] kabyle atteste la même chose (hauteur, élévation, extrêmité) et pour être plus exact le [q.R] kabyle signifie «culminant», « hauteur/élévation culminante» au sens matériel, physique (topographie) et spirituel (connaissances/études: NB: on verra ça prochainement).
- En kabyle la graduation est très nette [q.R], plus bas [G.R] et encore plus bas [gh.R]. Ceci est facilement vérifiable tant sur le corps humain (tête, cou, ompolate) qu’en topographie et toponymie oû on discerne les hauteurs (col, colline, sommet) ou les états de la matière (qur=dur/solide, a-gris = gel, kres = noué/cristallisé, etc...).
- En kabyle (et en libyque probablement) le relief du terrain de décline graduellement en fonction du dénivelé suivant des lettres bien définies couplées au «R» roulé majeur ou au «r» ordinaire "mineur": «w» avec un r (a-wrir, tha-wrirt) avec un R (a-wRas -Aurès- = montagne, proche de Oros grec), «sh» avec un "r" ordinaire "mineur" (i-sheridhen, i-sherdhiwen) ou avec un R "majeur" roulé (a-shRuf = lieu abrupt, précipice, falaise?, a-sheRshuR = cascade & chute d'eau, meshRas = Mechtras en toponymie et autres Cherchell, Chréa (shregha), Chéraga), "Z" emphatique (a-ZRu = rocher & roche, a-ZeRar/tha-ZRarth, i-ghZer/thi-ghZeRth, thi-gzirth, miZRana soit Tigzert/Tigzirt/Mizrana et autres Zeralda en toponymie) ou un z ordinaire (tha-mazirth), «dh» (adhrar) , «zh/j» (jerjer), «gh» (a-ghras, ex.Agouni bw’Aghras, Aghriv, Gherdaya, Kheratta -GheRadT- en toponymie ), “q” (tha-qRaRth), « d» (der, tha-derth = village, en toponymie Draria, Nedroma, voir même l'antique Hadhrumete, Thysdhrus), «v» (a-vridh),"fr" (frar, a-frag, afrik?, en toponymie Fraoussen, el-Afroun? Ath Vetroune?) ou "phr" (quelle relation avec bhr sémité-arabe de bahr = mer), "g" spirant (i-ger =champ), ainsi de suite. Cette règle s'appliquerait à tout apparement, en particulier aux appellations de arbres donc on pourrait déduire à quelle hauteur ils poussent: a-kerush (chêne) "kr" indique qu'il pousse assez bàs, a-sgheRsif (peuplier-aune) oû ghR indique qu'il pousse plus haut, a-keRmus (figue de barbarie), a-xaRuv (caroubier), aussi les mots interférents avec le sémitique-arabe xRif ou ghRif, meghRus, ghRes = planter, tsejRa (shadjara = arbre), jedhRa (branche), etc... On peut analyser aussi les verbes grirev, shruredh, kerker, dhegeR, kuR, heshruref, shereg, shreQ, etc... Ce serait apparement la même règle pour les nuances des couleurs wR (a-wRagh), zR (de ZeRwal = blue eye/oeil-bleu), il serait opportun de vérifier plus tard cette supposition. Idem pour les patronymes Zerrar, Zerguine, Zerhoun, dJera, etc... Pour la toponymie nord-arficaine (Hoggar, Zaccar, etc...) cela nécessite un post à part tant le sujet est passionant et ô combien instructif par rapport à notre histoire.
- Les sommets/cîmes sont en kabyle : a-qashush, a-qawej, tha-shwawth sans parler de adhrar (mont). Le «q» étant un pic par excellence (q = aigu). Le "sh" des cheveux est au-dessus de "dh" (adhghagh = cime du crâne) lui même au dessus de "q" de qeru = tête, crâne (cranius en latin, kranion en grec). Ensuite le G, le "gh", etc... Oû mettre le W? Elémentaire, mon cher Watson! Primo, avec un R roulé le [wR] est au dessus de tous! a-wRas = montagne (plus haute) comme en toponymie (les Aurès). Secundo avec un "r" ordinaire il es t au dessous, plus bas que tous reliefs élevés; exemple a-wrir, tha-wrirth (Taourirt). Vérifiez vous-même!

Lisez ce qui suit pour vous faire une idée. Travaux dirigés :
Pour la racine [q.R] il est souhaitable de lire aussi le post augustien "Couronne" sur ce blog.

tha-qRaRth ou a-qRaR (Takrart en toponymie) = lieu élevé ou extrêmité. Plutôt extrêmité de la chaîne car le double R (-rar, comme dans adhrar/a-zerar/tha-jerarth = chaîne).
a-qeRu = tête (synonyme yxef ), crâne. Donc partie haute du corps.
qaRa = garder, surveiller (de loin ou d’en haut, guérite?)
L’adjectif et le patronyme (transcrit à l’état civil Mokrane/Grand ou Amokrane/Legrand) a-muqRan/a-mughran de muqaR et/ou mugheR possède en réalité plusieurs sens : le plus, aîné, grand, haut, majeur, capital, cardinal, fort, principal, prince, chef, maître, maestro, tête, guide, commandant, gradé, puissant, dominant, sénior, supérieur, seigneur, suzerain, éminent, important, noble.
Notons que: 1) le mot a-mghar = vieux, sénior; 2) verbe sumgheR (iman'ik) = (être) hautain.
a-qeRmudh = tuile (mot que l’on retrouve en sémite-arabe, son origine libyque ne laisse aucun doute).
Grue (oiseau) = a-ghaRnuq. Un grue est aussi utilisé sur des chantiers, hauteur!
tha-qaRuRth = flacon, fiole. On y reviendra dans un post à part.
tha-qRats (qRat) = bouteille, cruche, carafe? (Idem, on y reviendra).
interférences avec le sémitique: en arabe qarura (bouteille, flacon) ou argot algérois qerâa = bouteille, flacon.
tha-ghuRfets (ghuRef) = chambre à l’étage (jamais au rez-de-chaussée), donc élevée. Soit disant emprunté au sémite-arabe ghurfa = chambre (peu importe oû). Surout que ghaR en arabe = gouffre!
tha-ghuRasth = ruche. Au-dessus, sur un échaffaudage, donc élevée
Le mot kabyle qui signifie nid (aujourd’hui perdu) devrait aussi porter la racine [gh.R]
tha-ghuRadT (ghRaDH) = omoplate. Soit os plat et large. Le « aDh » (ou au féminin –adT) de avlaDh, thavladT (Tablat en toponymie) = plateau l’atteste aussi. GhRaDH est proche au Hraw = épais donc à nuancer avec zur = large. Donc le H libyque ne serait pas un Z mais une variante du groupe gamma «gh, G» et autres, d’ailleurs H en G est une mutation très répandue en linguistique. Voir aussi l’expression kabyle « dhel ghaRdh ik » = tu as largement le temps/prends ton temps. Au final on aura ghR indique largeur, HR = épaisseur et –aDH = platitude. En outre le mot arabe âariDh = large ne serait qu’une déformation de notre ghRaDH.

am-gaRdh = cou. Socle? Pivot ? Col? Col = thi-zi donc "Z" (vue dans tous sens) Thizi= Tour.
thi-qaR = jeu/sport de combat aux pieds levés (« art martial » kabyle)
a-qeRquR = arrière-train, fesses culminantes («africaines»!).
qR signifie aussi dur comme la croûte (crusta en latin).
qeRs = se détacher de, rompre, (s’ghers) déchirer ou adj. : rompu, en chute, déchiré, fatigué, épuisé.
qaRes = aigu, aigre (goût).
La racine [q.R] ou [gh.R] signifie aussi l’état de la matière = dur, rigide, ferme, solide, sec. Voir aussi « tête dure = y quR u-qeRu ».
[g.R] en relation avec Colline, Col (cou = amgaRDh). Le mot sommet en français et le verbe culminer proviennent du latin culmen, oups!, a-qelmun = capuche, qui est évidemment plus élevé que a-qeru = tête, crâne! La racine [H.R] sans doute une variante de [gh.R] sera étudiée séparement vu l'intérêt de cette mutation (ou altération?) du "gh" libyque en H, par exemple aHras = a-ghRas? On verra!
[q.R] peut-il être en relation avec "carrière" (on construit un Fort près du gisement)?
Carrière (gisement à ciel ouvert) = du latin quadraria de quadrus = carré ; verbe qedeR = couper (abattre bois ou autre). Le verbe qeResh = couper cheveux "sh" et le mot a-qerdhun = cordon (de tête, de partie haute).
La racine qR/ghR indique le Degré = du latin gradus. Gradin, marche, échaffaudage?
Indique t-elle crète = en latin crista. Pour Crète (Kryty en grec) c'est une autre histoire!

CONCLUSION
La racine libyque [q.R] est une hauteur culminante et dominante, en architecture elle signifierait Fort, forteresse (au sein d’une ville?). Ou bien même bastion, château, château fort, place forte. La racine [d.r] indique un village tha-derth et le [dr] indique aussi vivre, être couvert. Ce mot se retrouve en phénicien dar (maison), aussi en argot nord-africain dar (maison), dewar (village), surtout à l’est (Algérie, Tunisie).
Le mot sémitique QRT en phénicien QRT.hdst (ville-nouvelle = Carthage)ou le mot en arabe moderne qaRiya(t) = village est un emprunt flagrant au libyque comme Dar et tout comme en arabe madina = ville, notre [m.dh] de mdhel/mdhan/medden qui indiquerait Citadelle. Là il y aura un post à part à ce sujet, patience !

Cette racine libyque [q.R] "haute, forte, élevée" va donner le vertige aux usurpateurs. Qu'ils prient Le Créateur de leur pardonner cette imposture millénaire et tout le mal qu'ils ont fait et font subir à notre Peuple. Prier tant qu'il est temps. Avant le déluge. Leur déluge.

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