Cette fois on d'abord va voir comment un mot typiquement «berbère» est aujourd’hui usurpé et considéré comme sémite-arabe. Le plus malheureux est que même nos spécialistes acceptent cet état des lieux sans chercher à comprendre la vraie origine du mot en question. Pour ma part, sur ce blog je signale automatiquement les mots kabyles empruntés avérés notamment au sémite-arabe et les mots interférents (origine à déterminer). Comme senedh, berrez qui officiellement seraient des mots arabes alors que moi je n’en suis pas convaincu. Toujours est-il que la recherche de la vérité nous incite à rendre à «l’autre» ce qui lui appartient et de lui prendre ce qui nous appartient.
Alma mater
Voici un mot que beaucoup considèrent comme «berbère», lemedh = étudier. En réalité il est attesté en sémitique: en hébreu talmud qui signifie étude et en arabe tilmidh = élève (synonyme: taleb, pl.taliban), voir même dans îilm (3lm), 3=«ayn» arabe) qui signifie science et par extension «savoir, connaisance». Le mot oulémas (homme de sciences) vient de là. Il y a aussi le mot arabe al-âalem/ al-3lem = le monde, littér. donc le «monde connu»? La racine [l.m.d.] ou plutôt [l.m.] qui symbolise le savoir est différente de celle du libyque, de l’ancien égyptien et tchadique [S.N]. Donc à apriori la racine [l.m.] serait sémitique sauf que...sauf qu’à l’époque romaine l’expression latine alma mater (littér.mère nourricière) signifiait surtout université/école donc lieu d’étude des sciences avec la racine [l.m.] qui se retrouve dans le latin alma de alimenter. Alors le sémitique [l.m.] = science/etudes serait-il en relation directe avec le latin alimentum (aliment) de alere= nourrir, alimenter et par extension étudier? En kabyle je ne connais pas de mot qui signifierait alimenter au sens large, je le chercherai. Il y a des mots proches de cette racine [l.m.], un sérieux ghil = croire et deux anecdotiques: alim = paille et ilem = vide,sans contenu. Comme nous le voyons toute relation est difficile à établir, c’est déjà ça de gagné ! Le plus intéressant est que dans notre langue la lettre L atteste l'intelligence (voir détails plus bàs) et il reste donc à élucider la lettre M libyque pour procéder à une analyse objective qui montrerait si la racine [l.m.] de lemedh est attestée en libyque ("berbère", kabyle) et s'il y a une relation avec la racine ]l.m.] sémitique (arabe et hébreu) avec le même sens (science, étude, savoir, etc...). Patience donc et pour le moment lemedh sera considéré comme un probable emprunt au sémitique.
Djellaba
La djellaba est un habit porté en Afrique du Nord. En arabe, classique ou dialectes, le zh ou j français n’existe pas. Il y a le dj (dzh) dans l’arabe classique qui est altéré dans les dialectes arabes pour devenir G (de gare en français). Alors en Egypte par exemple ils disent gellaba et non pas djellaba. Mais aujourd’hui c’est une certitude que c’est bien le mot «berbère» jelav qui a donné ce mot dans les dialectes arabes-nordafricains.
a-jelav = robe «djellaba»
tha-jelavt = enveloppe
a-jilvan/tha-jilvant = petit pois. La racine [J.L] dans le kabyle (et «berbère») est dans tha-jilvant qui signifie petit pois sa composition (jl + v ) indique littérallement «fève enveloppée» dans une cosse (enveloppe de la graine) comme on l’a vu dans un post récent (http://mazaris.blogspot.com/2008/05/la-poule-zro_31.html).
jlev ou jdhev = sauter, dancer en rond.
Shell
Cette règle est générale dans notre langue pour indiquer la membrane, l’enveloppe, la pelure, la peau, la coquille, la croûte, l’écorce et voir même emballage, boîte, carcasse, conteneur, etc...:
tsel, tsell (prononcé tell dans certaines régions) : envelopper (par exemple un bébé), retourner (un morceau de viande dans la poêle pour qu’il soit cuit en rond de tous les côtés = avec une enveloppe = faire roussir. En matière culinaire il y a aussi zlef/zelef = rôtir).
[dh.l] dhell = couvrir. tha-dhuli = couverture
[gl] a-glim/a-gulim = peau
[gh.l] a-ghlal = coquillage, écorce de fruit sec (ici le GH à la racine indique «os» = dur)
[gh.l] tha-ghlafth = couverture de protection, emballage (étui). Achtung ! En sémite-arabe il ya ghelef, lef avec la racine [l.f]= envelopper, entourer complètement. L’enveloppe est appellée djirab/ghita’e/ lifafa/milaf/ghilaf. Leur verbe qui signifie couvrir est ghedTi, alors...
[xl]/[kh.l] a-khelay = plaid, couvre-lit. Bizarre! Il y a avec la même racine, en grec le mot khali = tapis et en turc hali = tapis.
[sl] slekh = écorcher, enlever la peau. Le mot a-syakh = éboulement/glissement de terrain pourrait venir de la même racine. A vérifier.
[sh.l] a-shlem/a-shlim = pelure. Bizarre mais le mot anglais shell a le même sens... rigolo, hein?! En kabyle il y a aussi le verbe n'shell ou nshel = muer, être debarassé de la peau, être épluché. Pour info, en sémite-arabe pelure se dit qeshra d’oû l’emprunt seqsher (éplucher) en kabyle.
[sh.l] a-shlaw ou a-kheshlaw = brindille. Sans doute le mot dialectal DZ t’khesh viendrait de là.
Bon on s’arrête là, inutile de continuer car c’est déjà clair comme ça. Nous comprenons bien que le L libyque signifie entre autres le contenu de la matière, la substance d'un corps, son essence, son centre, le coeur de la matière! uL (coeur) est bien la forme correcte dans notre langue et disons à nos cousins du Rif de rectifier leur uR! En effet le L libyque ne désigne jamais la forme, c'est le R qui s'en charge. Inversement le R ne désigne jamais le fond (la réalité, l'essentiel). Pour faciliter la compréhension aux jeunes, prenons l'exemple d'une voiture: R c'est sa forme, son style, ergonomie, design = beauté, on aime ou on aime pas; L c'est sa fonctionnalité, son moteur (ses performances), son utilité, ce qui la fait mouvoir = on en a besoin pour rouler sinon on reste à port, sur place, et ce quelque soit la beauté de sa forme R!
Pour l'incorporel et immatériel le L libyque signifie la pensée, l'intelligence ou loghos grec (a-lagh = cerveau), le message, la parole (a-wal), l’esprit , la source, l'être, le divin, Le Créateur! "Au commencement était la parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu". Il y en a qui vont se demander d'oû venait vraiment Saint-Jean et quelle langue parlait-il!
C'est aujourd'hui que j'ai compris la signification exacte du symbole de l'écriture libyque (tifinagh) qui représente la lettre L en " II " et parfois transcrite "// ": symbole de 2 mondes parallèles, monde matériel // au monde spirituel. Le symbole "//" est d'ailleurs utilisé en mathémathiques pour désigner la parallèle. Les deux parallèles sont en fait deux axes de rotation comme le montrent les verbes à suffixe eL (un post y sera dédié très prochainement). Les deux parallèles si elles sont inclinées, restera à comprendre l'angle d'inclinaison et sa signification. Angle apparement supérieur à 45°. Et supérieur à 46° 54'. Alors 48, 50°peut-être?
Conclusion
L’intérêt est d’inciter les locuteurs intéressés et les spécialistes en langue "berbère" à faire plus attention et ne pas attribuer d’origine imaginaire, toujours shamite, à un mot vernaculaire. Croyez-moi, la lettre L libyque va nous permettre de dévoiler l’usurpation. Nous en sommes qu’aux premiers pas, les grandes surprises viendront bientôt j’espère. Veuille Le Créateur nous soutenir dans notre combat pour La Vérité !
dimanche 20 juillet 2008
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