Lexique
En russe (emprunté au grec) : Fonar’ = lanterne, réverbère, fanal
En français (espagnol/italien) : Fanal = grosse lanterne. On constate une altération du R en L, ils sont anti-rifains ceux-là!
En kabyle /«berbère» :
tha-Fa-th (th: affixes du feminin) [f] = lumière
Ferez, frez (fres) = distinguer ou discerner (par la vue), voir, percevoir
a-mnar = seuil extérieur, entrée de la cour
*en Tamasheq («Touareg») : a-manar = orion
En grec:
Phos [f], photos [f.t] = lumière. Proche de notre tha-fath = lumière
Phare = φάρος [faros], Φανάρι [fanar].
Les turcs disent fener comme dans Fenerbahce! (du perse bakh’tché = jardin) Lisez ceci pour vous divertir http://fr.wikipedia.org/wiki/Phanariotes
En arabe
Nur = lumière. Nar = feu
Eau = ma, ma’
Faar, Fa’r = rat
Fanar : phare, balise.
Manar : 1. balise, signe de route, phare 2. adj. Eclairé, lumineux, reluisant.
Phare
Comme nous le constatons le terme grec far de pharos a été emprunté par les latins (phare) et l’autre appelation en grec phanar emprunté par les turcs avec fener (il y a un quartier à Istamboul qui porte ce nom et un club fenerbahce: bahche en perse signifie jardin) et les arabes avec fanar. Les arabes possèdent leur propre mot pour désigner le phare (pour les marins) al-manar ou manar qui serait composé probablement comme suit : ma + nar (eau + feu), soit feu allumé sur un lieu d’eau ! sur la côte/une rive (fleuve, mer, océan).
Notre verbe Frez (fres) serait-il en relation ou un emprunt au grec pharos ou comme je l'avais supposé auparavant au mot grec phrasein = expliquer? Difficile à dire. Le terme kabyle (« berbère ») a-mnar = seuil n’a rien à foutre avec le terme arabe manar (phare)! Il n’y a pas de mot a-mnar (=seuil) en sémite-arabe, pourquoi certains spécialistes écrivent «mot d’origine arabe», what the hell, folks?! Le terme kabyle a-mnar se décompose facilement : M/entrée N/de R/cercle (cercle familiale, donc la cour, cour de la demeure familiale).
Orion
Le terme tamasheq a-manar désigne Orion. Il signifierait alors : M/entrée N/de (vers) R/cercle, cycle ou cour. Mais quel cercle, quel cycle, quelle cour? Familiale comme dans amnar en kabyle? Celà relève plus de la mythologie. Oziris encore une fois?!
Ce post est dédié à nos cousins lointains du sud, les Kel Tamashek ou Touaregs comme «on» les appelle de coutume. Je leur souhaite beaucoup de courage dans leur quotidien encore plus douloureux que celui de leurs cousins du nord. Notre jour viendra, patience!
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