Billet dédié à la généalogie en kabyle, version très light. C’est juste un rappel ou en quelque sorte un énoncé.
Nous avons déjà vu (voir post: http://mazaris.blogspot.com/2008/03/nos-deux-parallles.html ) que notre L indique l’oeil, la source (L de tha-lla), l’origine, naissance-parenté (même phénomène en russe). Il se retrouve dans le mot i-mawlen (parents) pour indiquer l’ascendance, l’appartenance, l’origine. Le L libyque ou "berbère" signifie - symbolise aussi et surtout l'apparence, l'existence, l'être (iLLi), la création et Le Créateur (I-LLU).
1. Famille: tha-washult [W.SH.L.]
Les aïeux : lejdhudh, emprunté à l’arabe
Le doyen/Le vieux/L’aîné/L’autorité : a-mghar [m.gh.r], a-wsir [w.s.r.]
La doyenne/ ou La régente : tha-mgharth [m.gh.r] / ou tha-wsirth [w.s.r]
Grand-Mère: sets [S.T.] avec 2 variantes T=Ts ou Th [s.th.]/[s.ts.] + jida emprunté à l’arabe
Grand-Père: jed emprunté à l’arabe : Le vernaculaire serait le masculin de Sets, soit Seth [S.T.]
[th masculin devient ts au féminin. ex: ath aH (le voici), ats aH (la voici)]; le plus souvent "th" en article et "ts" démonstratif indique exclusivement le féminin mais ici le T devient Ts (seule solution); le "th" est attesté pour le masculin aussi (dans "ath/ith" des radicaux des noms communs), pour le démonstratif et plus proche encore dans "ath" (de athma pluriel de gma=frère).
Père : vav [V.V.]. Mon père: vava, d'oû "va" familier/forme diminutive.
Mère : yem [Y.M]. Ma mère: yema, d'oû "yi" familier/forme diminutive.
Les Parents géniteurs (père/mère): i-mawlen [M.W.L.] + rarement l’waldin emprunté à l’arabe
Le parent géniteur (père/mère): MWL, le W devient voyelle U et l’on a : MUL.
Parent signifie aussi : maître, propriétaire, patron (commandeur et protecteur)
L’appartenance d’une personne ou d’une chose :
- W (comme dans le partonyme qui marque la descendance paternelle « fils de»)
- pWul ou bWul (variation du W qui mute en p ou b latin) comme dans « pWul en t ? = à qui appartient-t-il ? (un homme) ou à qui appartient ceci ? (chose). Dans certaines régions kabyles on dit « wul en t ?». Nous en tirons d’ici le radical [W.L.] = appartenance.
On sait que dans notre langue [L] atteste la source, [W.L] l’appartenance. Il nous reste à déchiffrer le M dans [M.W.L.] de parent(s).
Frère : gma [G.M]
Frères : athmathen, athma [TH.M.]
Soeur : wultm [W.L.T.M.], sans le féminin [W.L.M] ou [W.M.]
Soeurs : thi-ysthmathin [Y.S.TH.M]
Naître (naissance/commencement) = lal [L.L.]
Mettre au monde/engendrer/procréer/accoucher : a-rrew [R.W.]
Progéniture : a-rraw [R.W.]
Fils: mmi [M.M.]
Fils pluriel: a-rraw (=progéniture) [R.W]
Fille : yel [Y.L.].
Filles : yes (yessis) [Y.S.]
Petit-fils : -
Petite-fille: -
Un membre (de la famille) : âagal [G.L.] intefèreait avec arabe âaila?
Ascendance: par le père
fils de ou fille de se dit U (ou en français) qui est en fait un W qui désigne le patronyme. Ex. Muhand U’Rezki (Mohand Fils d’Arezki).
Orphelin: a-gujil [G.J.L]
Veuve = tha-djalt [dJ.L]
2. Proches (clan familial) : l’washul
Appartenance au clan: se dit Ath et désigne le nom de famille. Ex: Ath Ydhir (Ydhir: l’aieul le plus lointan fondateur de la lignée).
Lignée maternelle : khual emprunt à l'arabe
Tante : khalt
Oncle : khal
Lignée paternelle: Lâamum emprunt à l'arabe
Tante : nana (soeur-âinée, grande-soeur)
«Oncle» : dada, dda ( frère-aîné, grand-frère)
Cousin: âami emprunt à l'arabe.
Gendre et Beau-frère (époux de la fille/de la soeur): a-DHuGal [DH.G.L]
Belle-mère: tha-DHuGalt
Beaux-parents: i-DHulanen ou rarement i-DHugalen
Bru : thi-slith (pour les parents de l’époux; eux sont tha-mgharth/a-mghar pour leur bru)
Beau-frère ou Frère du mari (pour l’épouse) : a-lews ou a-lwes [L.W.S.]
Interférences avec le sémite-arabe
Si nous avons en kabyle des emprunts avérés à la langue arabe, force est de constater que dans le sémite-arabe certains mots ont l’air d’être tout sauf des vernaculaires tant il y a incohérence avec les autres mots, notamment l’appellation de «famille» :
- «usRa» [u.s.R.] très proche de [w.s.r.] qui interfère avec le kabyle/ «berbère» de a-wsir mais aussi avec l’ancien égyptien [w.s.r.]. Est-ce une coincidence ?
- ou « âaila» qui pourrait être à l’origine [gh.Y.L.] avec gamma à la place du alfa (alef) arabe et qui de toute façon contient le L de la source et des origines. Il est intéressant de noter que ce L se retrouve dans dans «aHel» = clan, djil = génération, dans «oncle» (khal), géniteurs(parents) « al-walidin» et dans «naissance» (mawlid/milad) et dans fils/fille walid/walida qui équivaudraient aux «ibn ou bin/ben (fils), bent (fille)» appelations très sémitiques (arabe, hébreu, etc...). J’avais déjà signalé ici (post: seminarium libycum) qu’il y a interférence entre le kabyle/«berbère» pour le mot «aSel» = origine avec des arguments pour l’un ou l’autre côté. J’ajouterai juste qu’en arabe il y aussi le mot qui indique l’origine/la source: «am» ou «um», mot qui signifie aussi «mère». Est-ce l’ascendance maternelle qui primait chez les arabes comme chez leurs cousins sémites les juifs? Who knows... Il n’y aucune trace de L dans leur mot qui désigne la source (l’origine/le commencement), source d’eau (ayn ou aïn qui signifie aussi oeil à l’instar de note aL = oeil (al/alen), source (tha-lla) d’eau mais aussi origine, source tout court, parenté, naissance, apparîtion). Bizarre quand même, vous ne trouvez pas ?
Voici leur schéma :
aB/aBu (père)– uM (mère)– iBn/Bin/Ben (fils) – ibent/Bent (fille) : le B en commun.
aKH (frère) – KHal (oncle) : kh en commun
Il n'y qu'à voir les autres sémitiques (phénicien, hébreu, araméen, etc...) pour voir si le L y est présent et plus généralement à quelle logique obéit leur classement généalogique (étymologiquement).
Conclusion
Ce post va servir de «plateforme» pour les billets à venir avec les conclusions qui en découleront.
mercredi 9 juillet 2008
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