La Kabylie et Carthage sur le toit du monde...
Ay ath wakal averkan,
assadats nath Dwala
A selah igawawen,
n'thmurth Leqvayel mera.
Par tous les Saints de la Kabylie...
C'est un défi lancé en public à tous les doctes de zaouiyas, les douktours de madrasa, les immortels d'académies (surtout ceux de "l'office de brevets arabes") et aux historiens officiels. Hannibal ad portas, les éléphants d'Hannibal, les guerres puniques, etc, tout ça est très intéressant mais n'aurait strictement rien à voir avec l'histoire (vraie), la guerre, c'est simplement une parabole interprétée à la lettre par des, comment dirais-je, pseudo-historiens. Voici le champ de bataille (une allégorie) :
Un échiquier tout simplement ! Un jeu d'échecs, un jeu de stratégie, une guerre ou bataille virtuelle pratiquée par des intellectuels loin d'être belliqueux.
La bataille de Cannes
Hannibal aurait passé les Alpes avec ses éléphants, il aurait gagné la bataille de Cannes face au Romains (un vrai carnage, imaginaire comme on le sait maintenant) grâce à la cavalerie numide. Très facile à retrouver tous ces indices sur l'échiquier, hein les amis !
Les protagonistes sont en ordre de bataille symétrique (c'est Maât évoquée dans le billet précédent). Prenons le camp des blancs pour voir leur disposition.
En positions (de départ) A1 et H1 vous voyez la Tour : c'est l'Italienne.
En positions (initiales) B1 et G1 se placent les Cavaliers : ce sont les Numides, les cavaliers numides, les i-menayen (chevaliers, cavaliers) en kabyle moderne ; ces cavaliers pourraient porter le sens de "kabyle" aussi.
En positions (initiales) C1 et F1 il y a le Fou, en réalité l'Eléphant (en persan, arabe, russe) : on a localisé les vrais (deux) éléphants d'Hannibal. C'est la garde rapprochée.
En position D1 il y a la Dame ou ailleurs le Vizir (ministre), ex. wazir en persan et arabe, le mot étant issu de l'ancien égyptien.
En position E1 il y a, bien entendu, le Roi, le Malik en arabe, le Shah en perse. C'est lui la tête, le chef qui ne peut pas être capturé :). La hiérarchie est établie et l'orde de déplacement de chaque figure aussi.
La bataille de Zaama
La deuxième guerre punique, le match revanche a eu lieu à Zama où Scipion, rallié par la cavalerie numide, aurait battu Hannibal qui a dû prendre la fuite. On comprend maintenant que les guerres puniques étaient des parties d'échecs. On peut facilement retrouver le sens de Statégie ou Stratagème dans ce jeu qui se joue avec la tête et pas avec la force des bras. Voici ce qu'il faut retenir :
Carthage = Stratagème, Stratégie
Le terme persan et arabe shatranj, chatrange "jeu d'échecs" serait Stratagème et Carthage.
C'est "la tête" de la racine QR en kabyle (et pan-mazigh/panberbère) de QR.T de Cirta (QRT) et Carthage (QRT.HDST) l'explication de l'origine de Stratégie, Stratagème. Simple vérif :
STR de stéréo (dur) en grec ~ QR de qur, a-quran (dur) en kabyle, la même racine que pour la tête (a-qerru) - comparez au crâne en IE - et de grand (a-muqran) - comparez à macro ou mégalo en grec. Enfin, il faut juste déduire l'origine de ce jeu de stratégie, du jeu d'échecs :
Carthage = Jeu d'échecs, Stratégie
Carthaginois = Joueur(s) d'échecs ?
Le nom de Scipion peut s'avérer banalement être ce que nous désignons par le blanc, cheveu blanc/gris en kabyle moderne : a-shevhan (blanc), a-shivan (cheveux blancs/gris) d'où chibani (vieux) en argot DZ. C'est à dire des pièces (figures) blanches
Ou, au contraire, Scipion l'Africain serait un a-verkan (noir), càd celui qui joue avec des pièces (figures) noires. En outre, on ne devrait pas écarter la piste de a-ferdhas (chauve) en kab pour Scipion ou une autre figure de l'échiquier.
Mais une question se pose : Massinissa, le roi numide allié de Scipion et donc adversaire d'Hannibal, serait personnifié par quelle figure sur l'échiquier ? Et où passe la frontière entre la vraie histoire de guerres (Massinissa possède un mausolée) et la fausse histoire, la parabole (jeu d'échecs) ? C'est la question que je me pose et à laquelle je ne peux trouver de réponse pour le moment.
Les Indiens
Ce sont les Fous pour le français, les Eléphants pour le persan, l'arabe, le russe. Cette figure de l'échiquier nous permettra d'expliquer la trace indienne dans les Chiffres mais aussi dans les Indes pour l'histoire (montée de toutes pièces) de Christophe Colomb. Ces Fous seraient plutôt des Garde-Fous ou des Gardes-Fous entourant le Roi :)
Les Italiens
La Tour sur l'échiquier personnifie l'Italien, le Commerçant (Négociant) par excellence.
TWL en argot arabe DZ ou en arabe classique est dit pour "Long" (taille) ; en kabyle, ce serait la relation parentale verticale : a-dTugal, a-dhugal (gendre), i-dhulan au pluriel. En réalité, la racine TWL serait celle du Tableau, et sa variante avec un R, soit TWR serait la racine du Taureau ou boeuf : taurus en latin, tavros en grec et thawro en proto-sémitique. C'est la même racine probablement qui aurait donne TGR de tigara, tidjara (commerce) et de shadjara (arbre) en arabe repris justement en kabyle t'jara (commerce) et tejra (arabre) alors que notre vernaculaire serait ZGR du boeuf (a-zgar) ? Dans tous les cas de figure, la pièce de la Tour serait le symbole de l'Italien, du Négociant/Commerçant, et lorsqu'on lit dans les livres d'histoire se Salluste sur "...le massacre de l'héritier légitime et des commerçants italiens" commis à Cirta par Jugurtha, on se demande s'il ne s'agirait pas plutôt des deux Tours d'échiquier qu'un joueur d'échecs a gagné :)
P.S.
Vous connaissez le nom du champion du monde des échecs aujourd'hui ? C'est le jeune prodige norvégien Magnus Carlsen, le Hannibal des temps modernes, un vrai Carthaginois !