dimanche 19 avril 2015

La conquête du paradis

Le débarquement kabyle


Le destin du garçon kabyle est depuis longtemps le destin de celui qui part à l’aube et revient au crépuscule. Le Kabyle, qui part de loin et revient de loin, peut parfois aller au bout de son rêve et forcer les portes du destin et retrouver sa promise (terre et pas seulement) : débarquer un jour juste avant le crépuscule, avant la levée de séance de l’agora, et aller droit en triomphateur, au vu et au su de tous, offrir l’étreinte la plus chaleureuse à sa « Pénélope » qui a tant attendu son retour, comme le chante si bien le regretté Dda Lwennnas (chrono 5 :55 – 6 :32)…

Le rêve, c’est de la navigation. Colomb et les conquistadors sont partis à la conquête du Nouveau-Monde et de l’Eldorado ; Les Argonautes des Grecs anciens sont partis à la conquête de la toison d’or, pour le kabyle ce n’est qu’un rêve pour de l’argent métal : ce qui a donné en grec le terme argent ARG ou /RG/ est la racine des braises, de brûler et de briller + rêver en kab (thirgin, regh, req + argu), et de argos « brûler, blanc » (blanc, retenez bien) en grec. Nous allons voir plus loin qu’en plus de l’Or et de l’Argent, un autre « élément » se cache derrière cette racine RG.

En réalité ce « rêve synthétisé » ressemble à un voyage vers les abysses de notre conscient, lorsqu’on pousse son cerveau à se transcender. La première partie de ce voyage vers le bout du rêve vous à été conté plus tôt, c’est le « puits de Thassa » ou simplement la mer, la Méditerranée, notre berceau qui serait un puits (levhar « mer » vs lvir « puits » en kabyle familier). Mais le terminus, le bout du rêve est un autre puits, mais plus grand, immense tout simplement, c’est celui qu’on désignera par le « puits de Nora », un puit incroyablement illuminé mais silencieux, et vous comprendrez bientôt pourquoi.

Pour atteindre le Paradis, la Terre promise, le Nouveau Monde, il faut d’abord un point de départ et une destination : c’est la Sortie ou l’Exode, et l’Occident (destination). L’odyssée des Phéniciens, soi-disant partis de Sidone (point d’Exode) pour aller fonder Carthage – « la ville nouvelle », donc le Nouveau-Monde ? – en Afrique du Nord est à ce point fort intéressante. Voilà en résumé pourquoi :


« Celui qui va au bout de son rêve est comme le navigateur-conquérant qui atteint sa destination rêvée : la terre promise, son paradis, son nouveau monde. Les noms des pays de destination des pionniers conquérants cacheraient la notion de Paradis. Par exemple, l'Amérique, et surtout l'Argentine. Pourquoi ? Tout simplement le bout du rêve, la Terre promise, le Paradis est ce que nous Kabyles avons conservé dans nos traditions, plus exactement dans le bijou kabyle, en ARGENT métal exclusivement (avec concrétions en corail). Ceci signifie au moins une chose importante : Carthage (nouvelle ville = nouveau monde ?) serait, elle-aussi, une destination rêvée (jadis), la Terre promise, le Paradis. En Argent métal donc, dis l'Fedha, L'Fedta en kabyle (idem en arabe) : c'est le nom du paradis. Autrement dit, l'idée de Carthage nouveau-monde a été perennisée et jalousement conservée dans la tradition kabyle. Et ça, ma foi; ça pose une question essentielle concernant l'interprétation de notre patrimoine et la compréhension de ce qu'est la véritable identité kabyle... » (mur FB)

L’Argent métal (l’fedTa, l’fedha) serait clairement lié à la notion de découvertes, conquêtes (al-foutouhate en arabe sans doute tiré de l’égyptien, du nom de Ptah probablement), et bien entendu à la lumière tha-phath (tafat) en kabyle et à ça pour la racine « brûlante, brillante » RG :
- Or pour le Grec dans argos, voire argonaute ;
- Argent (métal) et Lumière pour le Kabyle ;
- Laurier pour tout le pourtour de la Méditerranée : ce qui explique pourquoi la même racine, le même mot presque, désigne en kabyle/mazigh et le Laurier (rose) « illili » et la mer (illel) parfois en kab, en mazigh libyen surtout : levhar (mer) en kab et en arabe est en relation avec laurier ;
- Nour (lumière) en sémitiques : d’où Ménorah chez les Juifs (pour la fête des Lumières, la Hanoucca) et al-madina al-mounawara (ville illuminée) chez les Arabes musulmans :
- Olivier : lui aussi est un puits, un puits de lumière : c’est la lampe, la bougie, le chandelier kabyle. Plus globalement, le puits serait la Lueur. Ici se cacherait sans doute la relation puits-colombe-Saint-Esprit, on y reviendra.
Bref, deux symboles kabyles essentiels, l’Argent métal et l’Olivier se rejoignent pour indiquer les Lumières. C’est un moment très fort !
Plus terre à terre, les noms suivants sont équivalents :
Nora, Nouara = Laura = Fetta = Olivia = Avrora (Aurore)
Et en montant dans l’espace, le « puits de Nora » serait ça :
UNIVERS
Et de : Universel, Université.

C’est lui le puits de lumières. Et ça l’est incontestablement, cette « ville illuminée » est un spectacle à vous couper le souffle, sauf que tout se passe dans le silence, dans le vide du Cosmos. C’est d’une beauté exceptionnelle mais sournoise, de quoi vous laisser perplexe et surtout triste. Il y a maintenant cette relation qui expliquerait certaines choses, du moins pourquoi l'Univers par la Galaxie :
Puits = Galaxie (et Lumière) ;
Abysse (profondeur) ~ Lumière ? Puits ~ Chandelier ?
Puits = Argent (métal) : lvir (puits) prononcé par un Kab, ou al-bi1r (puits) en arabe, s'aligne sur silver prononcé par un Anglois ou serebro (argent) par un Russe. Et ça veut dire pratiquement ceci :
PUITS = CERVEAU = Argent (métal) : alagh (cerveau) kabyle serait-il galagh ou simplement GALAXIE en grec ? Imaginez un peu que vous avez La voie lactée, ou carrément l'Univers  dans la caboche, ça fait rêver, non ? :)
La Voie Lactée vu de la Terre ressemble à un chandelier : Vegayeth (Bougie), la capitale kabyle qui porte bien son nom, contiendrait-elle le sens de "voie lactée" vu la relation entre Vega dans son nom et FK ou YFK dans le lait (ayefki en kabyle vs ghala/gala "lait" en grec) ? La réponse :
Lait = Lumière (light en anglois) = ? Cerveau ?
La vache kabyle tha-phunas-th (tafunast) serait une Phénicienne, plus précisément Vénus, à rapprocher donc de Tanit, et probablement la vache du mythe d'Elyssa Didon fondatrice de Carthage. Cette vache kabyle "phénicienne" - Vénus est simplement la MATRICE de l'intelligence, la mère Yem, Oum (sémitiques ?) serait dans Oum Dounia pour "la mère du monde" (Egypte) et donc :
TANIT = (déesse de l') INTELLIGENCE
Alors si le cerveau est un vache, son produit serait ça :
Idée (idhea) en grec = Udhi (beurre) en kabyle, voir ladhi (beurre) en grec ; le russe confirmerat : mysl' (idée) vs maslo (beurre, huile). 
Idée = beurre = lumière ? En arabe, pour qui cerveau est moukh, la vache baqara, le beurre est dit zebda : ça commence un peu d'une façon obscène, mais l'on comprend qu'il s'agit d'un emprunt Septa pour 7 couleurs du spectre de la lumière ; comparez aussi à Levdha (éternité) en kabyle sans doute pour la relation lumière-intelligence. El l'huile alors ? Au lien de la vache on aura l'Olivier, et l'idée = lumière sera simplement l'huile d'olive zyth !

Dans la vie quotidienne des mortels, ce puits de lumières est simplement un chandelier de bougies ou une lampe à huile d’olive, lorsque l’Univers se résume à ça :
ANNIVERSAIRE
Un anniversaire collectif, le jour où l’on célèbre les Lumières et la naissance de l’Univers : Navrouz en Asie centrale, Hannouca chez les Juifs, fête des lumières tout simplement ailleurs (au solstice d’été probablement) et/ ou Pélerinage càd le Hadj, voire même la période de noces d'été lorsque la lampe de la mariée kabyle ou minoenne devient aussi le chandelier avec les bougies d’anniversaire de la naissance de notre Univers
 

Si l’on résume, le voyage (l’exode), le rêve, la conquête va du point A au point B, du point d’Exode vers le point de Paradis, de Terre-promise, d’un Nouveau-Monde. Par exemple, dans la tradition arabo-musulmane, l’exode (hégire) partit du point A, Médine « illuminée », vers le point B, la Mecque. Je me demande si le point B n’est pas le Rêve, le Paradis. C'est probablement la relation suivante :
Rêve = Magnétisme (et grandeur aussi peut-être dans magnus)
Idem pour les Phéniciens partis, dans un premier cas, de Sidon vers Carthage (nouveau monde), et dans un deuxième cas, ces Puniques auraient quitté la ville d’Utica, Utique (Ithaque pour le Grec) « ancienne cité » vers Carthage « la nouvelle ville ». Peut-être que l’Argent kabyle (l’fedta) serait ce nom Utica (colonie), qui sait. On peut continuer avec d’autres exemples de conquêtes de nouveaux-mondes, nouvelles-villes, mais l’essentiel a été dit.
La cité des lumières kabyle est déjà connue, et ce n'est pas « La cité de Dieu » de Saint-Augustin : on en a assez des bigots qui brisent les rêves et les espoirs des enfants du pays kabyle. Le débarquement kabyle sur les plages de la terre-promise, qui n’est autre que la terre natale, est incontestablement lié à un rocher : au Cap Carbon, tout près de la ville des Lumières Vegayeth (Bougie) qui porte bien son nom. C’est lui le cap de nos espoirs, le Paradis, le symbole du nouveau-monde kabyle de demain, Bougie la nouvelle Carthage. C’est mon intime conviction et forcément mon objectif et mon plus beau rêve : celui non seulement de numériser la langue kabyle, mais de faire fonctionner le cerveau kabyle (pas seulement kabyle, mais dans un premier temps le kab d’abord) à plein régime de façon à faire face à une concurrence de plus en plus rude, pour offrir à la Kabylie une chance de combler son retard sur les pays développés et une perspective dans le temps qui verra bientôt naître, après l’intelligence assistée, une intelligence artificielle. Le Kabyle doit faire avec les moyens du bord, son cerveau qui devra être un « conquérant » et un « explorateur » déjà bien servi grâce à la « matrice » de la langue kabyle. C’est ça mon idée kabyle. C’est le défi kabyle, il en va de notre survie. 
Qui est le Voyageur ? Deux symboles de dessinent: ithvir pour la Colombe ou pigeon et le Chacal (ou canidé) qui est aussi le ciel/l'échelle. On a ici les notions de Zéro (génie Ushen "chacal, le rusé, l'intelligent" en kab) et de Chiffres (ithvir pour Colombe). Le voyageur est l'Esprit d'où la Colombe comme symbole du Saint-Esprit et aussi le nom de Colomb (Christophe) le navigateur. Et aussi l'Archange nommé Gabriel, son nom serait celui qui aurait donné l'Algèbre. Il faudra juste trier tout ce beau monde. Tout ça aurait été sans doute connu des anciens Egyptiens. 

Thanemirth et merci de votre confiance (pas évident pour ce billet pour le moins inhabituel). Tout ce qui a été dit plus haut sur "le rêve" peut être rationnellement exploité, croyez-moi.
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Hommage à Vangelis pour ce chef-d'oeuvre qui nous a accompagné durant ce périple.