mardi 28 avril 2009

iota

Ce post fait suite au billet précédent sur le son J.

Jota espagnol
Comme nous avons vu dans le post précédent le J = dg. Là on va élargir cette formule du côté du J qui serait dans certains cas une altération des sons suivants:
- k et g spirants
- h mineur, h de haRa en kabyle ou help en anglais
- kh ou Xi grec (en latin "Ch": xartia [khartia] = charte).
Nous allons tentet de vérifier si la transcription de ce son "kh" par J ou jota comme en espagnol est vérifiable pour notre lexique. Donc Kh = J.

Iota
Je pense avoir identifié le iota chez nous. Voyons un peu notre lexique.
hed* = 1.la quantité minimale, le nombre minimum, unité minimale 2. l'extrémité, le bout.
wahedh, wahedhi *= seul, solitaire, unique en son genre
wlahed* = personne, rien, pas une unité. Voir la négation wl, wlash (ne, n'y a pas, rien, vide).
* ces mots interfèrent avec le sémitique-arabe wahed = un, unique. Pour le kabyle ce mot n'indique pas un nombre comme en arabe mais l'unité de base.
a-hedwr = crêpes fines comme les blinchikis russes (blinis fins). Epaisseur (wr) la plus fine, minimale.
tha-hedjuRth = morceau (de sucre), unité minimale
tha-phejuRth = lobule (d'orange), unité minimale
Donc le minimum, le iota serait dans les mots hed, hedj, phedj qui restent à déchiffrer, probablement hed serait jet-yet ou iota. Le mot hadja (chose, pièce) en mazigh-kabyle comme en sémitqiue-arabe est aussi lié au iota, seulement cette forme avec le "h" et le "dj" sonne fortement l'accent oriental donc il faudra chercher sa forme originelle mazigh. A vérifier.

Chamois
Nous allons prendre un autre exemple, celui de jamus, djamussi = (peau de) chamois, en mazigh-kabyle comme en sémitique-arabe et les camarades revendiquent ce mot comme étant le leur. Je signale que chamois en russe se dit zamsha, phonétiquement très proche donc de jamus/dhamussi Eh bien on va prendre le lexique kabyle avec k-g spirants et les remplacer par le J plus on introduira la formule J = dg.
kmesh (gmesh) = froisser, ratatiner
jmesh, dgemsh: déjà on devine jamus, djamusi
tha-kumish-th, kumsha = poignée
kmes = serrer la main (en arabe khemes, voir khamsa = 5)
jmes, dgemes: avec la racine JM le russe jat, s'jat, s'jimat (serrer ex.la main, compresser), cette racine de pression avec Z au lieu de J se retrouve en kabyle zM/ZM de zmeDH = serrer et Zem = presser.
Voir aussi avec k-g spirants: a-gris = gel, kres = 1.crystalliser, 2.rides au front, krez = silloner, kreDH (jeReDH) = graver, tracer, etc...Cette racine "rugueuse" kR explique l'origine d'un autre mot interférent entre notre langue et l'arabe c'est hershaw (rugueux), en russe aussi shershavi, il s'agit simplement de remplacer le "h" oriental par les k-g spirants ou le J: hershaw = kershaw, gershaw ou jershaw-yershaw-dgershaw-yershaw...comme yorsh-iorsh (la grémille poisson) en russe avec le même sens de "rugosité".

Calife
L'introduction du jota espagnol ( j=kh), qui serait un Y chez nous et la formule de change J =dg vont nous permettre de nous distancer des prétentions des camarades.
khali, khalti = oncle, tante
jali, jalti
yali, yalti
dgali, dgalti
Nous voyons déjà la lignée féminine de parenté YL (fille) comme dgl nous informe du même lien de parenté via la ligné féminine (fille, mère) a-dhugal (gendre) avec la racine dgl. D'ailleurs agudgil (gudjil) signifie orphelin et tha-dgalt (thadjalt) veuve ou femme divorcée. Bref, il faut se distancer de ce "kh" et chercher le mot originnel en mazigh-kabyle "d'oncle et de tante".
Bon, maintenant on va vérifier le jota espagnol c'est à dire J = KH ou Xi grec. Rappel, Julio en espagnol se prononce khulio. En plus nous avons la formule J = dg. Voyons les résultats surtout pour les toponymes nord-africains.
Khalfa = Jalfa. Comme: Djelfa
En somme Djelfa serait idem à Khalfa (Bou-Khalfa), idem à Ath-Khelfun. Et le pluriel de Djelfa serait thi-jelafin ou thi-jelavin (Tidjelabine). Par ailleurs le toponyme shlef (Chlef) pourrait être une altération phonétique du "j" par le "sh" donc shlef serait Jlef ou Jelfa. Au final les toponymes transcrits en francolonial Djelfa-Tidjelabine-Boukhalfa-Chlef et Aït-Khelfoune auraient la même racine.

Les patronymes issus de cette racine toponymique JLF sont nombreux: Khalef (Jaleph) comme l'excellent entraineur de la JSK des années 80, Khelwi (Jelwi), Chalabi (Jalafi), etc...Et cette racine peut nous renvoyer à Delphes bien sûr mais surtout à Alpha!
Maintenant si on appliquait ce jota au "kh" sémitique-arabe on aurait Jalif pour Khalif (calife), mot qui initialement en arabe signifie "remplaçant" mais c'est surtout un titre de "chef de la communauté". Et si tout simplement tout ce lexique était lié à Alpha, au sens de "premier, suprême"? Il est évident que nous avons là une énigme à déchiffrer, celle de Delphes (centre religieux) et de l'Alpha. Avec un peu de chance et beaucoup d'éfforts on y arrivera un jour! Amon!