jeudi 19 mars 2009

Démo

Ce post est consacré à des exemples simples de l'application des formules récentes.

Introduction
Le sens des formules de "change" comme "h=ph" et surtout la formule 4x4 qui je rappelle donne SH = SPH (sf) = SC (sk) = Q, ne sont pas toujours compréhensibles à tout le monde. Pour vulgariser un peu ce travail nous allons prendre des exemples simples qui confirment ces formules, comme ça tout le monde comprendra l'impact de cette trouvaille. Mais d'abord il faut classer cette formule selon leurs langues d'appartenance:


SH serait surtout phénicien
SPH ou SF serait surtout kabyle/mazigh. Sa variante grecque est avec un "k" KF, pour les assembler un X (ks) suffirait: XF.
SC serait surtout latin, sa variante grecque est avec un "k", SK (scorpion-skorpio).
Q est forcément sémitique, arabe surtout.

Mais d'abord une petite blague. Un jour le ministre de la défense russe soviétique reçoit en urgence son collègue d'un pays du tiers-monde à la demande de celui-ci pour régler un litige sur les armements russes fournis à ce pays qui justement vient d'essuyer une cuisante défaite face à son ennemi soutenu par les capitalistes. Le ministre tiersmondiste X annonce la couleur dès son arrivée "Camarade Ivanov, vos armes mauvaises...pas bien marcher", son collègue russe essaye de le calmer et d'en savoir plus "Camarade X, mais est-ce que vous avez suivi les conseils de nos techniciens, est-ce que vos soldats ont appris à manipuler ces armes modernes comme les missiles, etc..." X tout fier de son armée persiste et insiste sur la déféction des armes russes soviétiques comme la cause de sa défaite car ces missiles n'ont pas abattu un seul avion ennemi "Camarade Ivanov! Nous pas vouloir de vos missiles Sol-Air, nous vouloir nouveaux missiles Sol-Avion"!

Terminus
Donc nous allons prendre des exemples assez simples. Commençons par le "h" (comme dans hlu en kabyle ou help en anglais) qui comme je l'avais écrit dans les posts précédents serait entre autre soit h=ph (f), soit h = x grec = kh. Prenons le lexique kabyle et essayons de trouver l'interprétation conforme, celle qui a un sens concordant selon la formule appliquée. Pour simplifier je vais transcrire notre "ph" (qui doit s'écrire que comme ça) par un F, uniquement pour simplifier.
hfu, hfa = usé, épuisé. ex.une lame usée qui ne tranche plus.
Avec h=x grec = kh on aura khfu, khfa...que nous avons dans un autre mot kfa = terminé, épuisé, usé. Allons plus loin: kfa serait avec le "k" en "s" serait sfa comme en argot marocain safi (ça y est, fini, terminé) idem à l'arabe khalas/khlas.
Ici si je remplace le "h" par un "f" j'aurais f.fu donc c'est incohérent, le deuxième F devrait être un autre son de la même famille ou groupe W (w-y, f-v, p-b); la racine hf = racine FF devient FW don hfu = fawu qui est proche de faw de tha-fawets = crevasse, trou (comme des les jeans des jeunes!) donc le sens est proche. Cette racine fw se retrouve dans fwk = terminer, fini/terminé.
Avec un Y on aura fay (comme une faille!), ce Y en L comme quand on passe des Ath-Dwala à une autre région et on aura fal ou FL du verbe flu = trouer, percer. Cette mêm logique peut s'appliquer au verbe hfeR (creuser un trou) que nous les camarades revendiquent comment un vernaculaire arabe: hfeR = f.feR = f.wR ou le sens comme en latin forer/forage.
Donc si on fait court hfa = kfa = fwk. C'est pas compliqué.

Le coeur
Je reviens sur le paragraphe Potence du pots Zéro, voici un rappel:
Finga, lfinga. Ce terme en fait signifie la potence. Suivez le lexique. a-shangal = piège à nœud coulant, lacs (la), potence Avec le son "sh" = s+ph (s+f) on aura : a-sphangal (sfangal) oû l’on devine facilement finga (potence) du parler moderne. sphang° ou lesfendj = beignet rond et flexible (une relation avec spongia = éponge n’est pas à exclure) Cette racine "rétractable" [s.ph.n] en kabyle s’entrevoit en langue grecque oû span = contracter (ce mot a donné spasmos en grec et spasme en latin/français).
Voici maintenant d'autres explications:
On a "sh" = "sph" comme j’ai dit dans shangal-sphangal. D’abord remarquez que cette racine "sph" se retrouve dans asphyxie mot issu du grec "asphuxia" qui signifie arrêt du pouls.
Maintenant prenons le mot sémitique arabe qui désigne le coeur qelb, c'est un mot arabe classique avec la gutturale orientale Q et leur B usuel qui remplace le V/P (inexistants en arabe) et parfois même le F (son existant en arabe). On n'a qu'à appliquer la formule q=sf et q= sc (sk) et remplacer leur b par un v/p pour arriver à ça: qelb = sfelv ou skelv (sgelp autre variante). La variante qelb = sfelv/sfelf va dans un sens très rationnel et rappelle vlv de valve en anglais (soupape) et klp de klapan (soupape) en russe, voir même le sens de palpitations, ce qui est tout à fait conforme aux fonctions du coeur qui réglemente la circulation du sang, donc cette fois c'est très bien camarades sémites-arabes mais c'est insuffisant car la "soupape" n'est qu'une partie du moteur. Et ensuite le sens de "pouls, pulsation" manque. Il faut aller chercher plus loin et chercher l'origine de ce mot car le coeur est un moteur, une pompe . On verra une autre fois plus en détail les déterminations du "coeur" en langues mazigh comme 'wr en rifain et 'wl en kabyle qui est en relation directe avec "pouls, pulsations" (voir les anciens posts du libellé W comme La remontée vers Siwa).

Alternatif

Prenons maintenant un lexique commun au kabyle et à l'arabe.
'eqlev = retourner (recto-verso), inverser. En arabe yaqleb (inverser).
Cette racine Ql sous la forme GL en kabyle:
nghel = renverser, ghly = chuter, tomber.
ughal/uqel = retouner, revenir, devenir
Le verbe retourner possède une autre forme en kabyle 'tsi proche de 'tsell (retourner, emmailloter).
naqel = soulever, relever. En arabe naqel = transporter.
qlu = frire. Idem en arabe.
meqla = poêle. Idem en arabe.
qelya = sorte de ragoût
qelev = rechercher, chercher qlq'un (synonyme hewes en kabyle comme en argot DZ).
qelev. En argot arabe DZ qeleb, en arabe classique beheth/bahth.
En kabyle il y aussi le verber nadhi (chercher) mais c'est une notion d'espace (dha, dhina, andha, anidha, etc...) à cause de la barrière D.
En réalité c'est la racine QL qui nous intéresse avec le L du pendule du temps et ses ondulations, voyez ce lexique kabyle, inexistant en arabe:
ni-qal = au préalable, prévisiblement (notion de temps et d'opposition niqal/avant t'as dis ça mais...)
ardh-qal = à tout à l'heure
sela-qel = lentement, doucement, modérement. Ce mot serait selaw-qel oû selaw (moux/lent), slow en anglais, qel (cours, battement du pendule); ce QL de pendule se retrouvevait peut-être dans le français cloche et en russe kolokol (cloche). Ce mot slagh-qel/slawqel est équivalent à l'anglais slowly:
lagh-qel = la raison oû a-lagh = cerveau, qel est liée au globure oculaire (occulus = oeil en latin serait la forme de notre masculin du mot au pluriel " 'allen = yeux": 'al/kl- globe oculaire probablement)
wali (kali?) = regarder, voir
mu-qel = regarder, contempler
wa-qil = peut-être
qluqel = marcher en ondulant. Voir cette racine dans le russe kolykhatsa = onduler
qlu-dem = somnoler très fort, autre forme de nudem = somnoler, le préfixe "qlu" indiquerait l'ondulation de la tête de celui qui somnole fortement (endormi-éveillé).
qlileh = frétiller, se trémousser, s'exciter (gauche-droite, droite-gauche!)
Je ne vais pas vous retenir plus longtemps, voici le sens rationnel que nous pouvons tirer des verbes qlev/qelev qui seraient sous une autre forme en kabyle mais avec le sens non pas seulement d'inverser/retourner mais au sens de alternatif, alternative. On cherche (qelev) aussi une alternative! En terme de physique la notion de mouvement alternatif, de courant alternatif se trouve ici dans ces verbes qlev/qelev, tout comme les notions physiques de "potentiel, différence de potentiel, puissance". Pour terminer, qelev en kabyle serait déchiffré comme suit: qel-af oû af (trouver), donc qel aurait en plus de sa sifgnification de "rythme, cadence d'ondulation" un sens peut-être proche du latin occulte avec le sens de "énigme". J'ai une autre solution à proposer, sans doute la bonne: ce QL serait en fait SL latin de solution, le KL grec de kledhi (clé), du russe Kluch (clé, source)...et le kabyle kL avec un k spirant qui a chuté mais qui est conforme dans tous les sens:
kal (masculin de tha-'lla = source, fontaine),
kly au lieu de 'ly (ouvrir) mot dit hel en argot DZ (clé en arabe meftah), hel = solution en arbe. Mais au sens de fermer/ouvrir uniquement la kabyle (mazigh) tient la route: 'medh-'L (fermer), 'Li (ouvrir). ici medh atteste la barrière la fermeture (tha-mdha = barrage, digue). On peut prendre en kabyle le L l'opposé au R et on aura notre clé tha-saru-ts de venir saLu comme la racine SL de solution ou sa variante grecque, russe avec un "k" de KL (clé).
kl de thikli (la marche, le mouvement), kal du temps: tsikli = bientôt. A mon avis cette racine n'est ni QL, ni kL, ni gL mais avec un X mazigh XL oû X = ks, gz. La preuve? a-zel (courrir, accélérer) serait a-xel (accélerer) comme axil/a-ksil (félin, guépard probablement) en certaines langues mazigh, et cette racine par rapport au sens de "clé, ouvrir" serait plutôt "accès". Cette racine kL pourrait avoir le sens (notion de temps) de "succession" ( qui est aussi alternativité) comme dans tsi-kli (prochainement, bientôt) ou kel de thi-kelt (fois, coup, tour), af thikelt (à la fois, au même temps) thi-kwal (des fois, parfois), wr-kel (tous à la fois); Et par la même occasion on aura via le calque latin le mot "succès" en kabyle/mazigh avec la racine "kL" comme kLal (mériter, le mérite). La preuve avec QL avec un R: qRiv (presque, bientôt). Bon on y reviendra pour le sens exact de QL en kabyle. Cette racine kL de la marche thi-kli (montre, horloge), du mouvement et des battements se retrouve en kabyle moderne pour indiquer par exemple la vitesse ou plutôt le nombre de tours (kL) d'une voiture: ash'hal the-kath (littér.combien frappe-t-elle, fait-elle) donc avec le verbe weth/kath qui seraient amputés de L, seraient-ils welth/kalth?. D'autre part déjà j'ai compris grâce à des calques (latin/russe) qu'en kabyle/mazigh c'est le groupe "énergique" gamma GH (gh, g, q, k, x) qui indique le sens de rang/rangée - degré/grade dans kL/ghL/QL, QR/ghR/kR. C'est de là qu'on va tirer les notions de: calcul, suite, colonne, degré (élevé-bàs, hausse-baisse), graduation, ORDRE, gradient, grade, gradin, etc...tout comme pair/impair, "proche", etc..., ce sera le sujet d'un autre post mais déjà la fameuse formule Q = sph se confirme: saf = rang en arabe, alors si on revient à notre sphr depuis le post Zéro on comprend tout très facilement. Pour le moment voyez le sens physique de kL/qL du pendule: Le pendule, animation

Culmination
Nous savons combien est fréquente la mutation du L en R (deux lettres mazigh qui ne se suivent jamais dans un même mot, et très rarement ensemble) alors qu'ils attestent des notions très diffèrents, L c'est "-"(minus) - R c'est "+" (plus) pour le courant électrique, L est mou - R est dur, L c'est l'hélice/spirale - R c'est la sphère/globe, L le moteur - R les roues, bref "informatiquement parlant" L c'est le soft - R le hard, la matrice. Dans nos langues mazigh pour simplifier on peut dire que le L est kabyle, le R est rifain comme dans 'wl/'wr = coeur.
Nous avons vu que par rapport aux autres langues méditerranéenes (latin, grec) cette altération du R en L est aussi vraie, ex. le R égyptien ancien en L grec, Horus-Helios pour mieux mémoriser. On a montré que notre phalku (faucon) serait phargu plus concordant avec notre lexique des oiseaux et le L serait peut-être la variante latine falcao. Pour une altération inverse du L en R il faudra aussi vérifier. Exemples: ferfer avec R chez nous s'entrevoit dans les langues germaniques avec un L dans fly (voler) en anglais ou flug (vol) en allemand.
Ce problème d'altération peut être aussi un avantage, par exemple lorsque vous avez un mot avec un R qui interfère avec un mot étranger vous remplacez ce R par un L pour vérifier, l'inverse étant vrai aussi (L en R).
Nous allons prendre 2 exemples. D'abord avec le greco-latin, le mot école issu du latin schola-skola du grec skholê-skolê, mot que l'on retrouve partout shkola en russe, schule (shulé) en allemand, school (skul) en anglais. Je prends la variante grecque avec un R et j'aurai skoré, ensuite j'applique la formule 4x4 pour remplacer le "sk" et j'aurai au total 4 variantes skoré, qoré, sphoré et shoré. Donc Le lexique kabyle concordant pou qoré/skoré est: qaR/gheR (étudier, s'instruire, lire), sgheR (enseigner). Ce verbe interfère avec l'arabe iqRa qui n'a qu'un seul sens "lire" alors...Ensuite pour la variante sphoré c'est le sens de "petits, garçon ou fillette" (voir post Nefertiti) qui pourrait indiquer "élèves" (forcément jeunes/petits). Donc la skolé grec aurait pu être skoré/qoré ou ghora/sghora en mazigh (à la place q un gh plus conforme à notre langue). Pure coincidence saghir en arabe signifie petit, et sans parler de aghora, l'agora des grecs. A suivre donc.
Le deuxième exemple est pour nous départager avec les camarades sémites-arabes qui revendiquent le mot qeRmudh (tuile). Ce mot comme on le voit est un mot composé qeR-mudh, une tuile pour couvrir le toit, la charpente, soit le point le plus haut de l'édifice. Je procède au changement de R par L et j'aurai qeL-mudh...ça vous fait penser à quoi? exact, au mot qeL-mun en kabyle/mazigh qui signifie capuche (couvre-tête) qui une fois mise est encore plus haute que la tête, ce mot a la même racine que culminer. Bien sûr qu'il n'y a rien de tel en sémitique-arabe, comme d'habitude. Et ce mot qeR-mudh (tuile) serait à lier avec le mot céramiques (du grec keramos = argile) avec à la base le sens de "dur, sec, rigide" (quR en kabyle) et de leur forme (carrée, rectangle, ronde) que l'on devrait tirer de ce mot.Ce qR de rigidité se retrouve dans maQaRudT (sorte de biscuits durs en carrés ou en losanges), a-ghRum a-Quran (pain sec, gallette des "voyageurs kabyles" de forme rectangulaire avec des herbes, pain qui se conserve très longtemps), maQaRun issus des macaronis de l'italien comme vous l'imaginez...mais avez vous vraiment raison car "dur" en latin comme en italien se dit duro et non pas quR, donc ça devrait être la forme de ses pâtes QR-KR, un carré ou losange? On y reviendra une autre fois. Ciao tutti!