Ce post "potpourri" est en rapport avec la toponymie mais pas seulement.
L'analyse des racines kabyles/mazighs/"libyques" très déterminante pour la compréhension des toponymes nord-africains, et par conséquent des patronymes des personnes de cette région, continue malgré les difficultés de cet exercice car en effet on a plus de questions que de réponses; ça voudrait simplement dire que la compréhension de la toponymie d'ADN prendra plus de temps que prévu.
Téléphone
Ce mot est composé à partir du grec τηλε [tele] = loin + φωνή [phone] = voix. Pouvez-vous composer le même mot avec la même méthode à partir du kabyle, du "libyque"? Oui! Le mot thily atteste on ne peut mieux le décalage dans l'espace (loin) car il signifie "ombre". Mieux encore son homonyme thily signifie le conditionnel, en qlq sorte un décalage dans le temps (passé). Pour le deuxième mot (phone grec) le mot le plus proche est 'yny = dire; ce mot pourrait être 'yny, hiny/heny, Hyny/Heny (d'oû gheny = chanter). Il ne reste aux spécialistes qu'à choisir la mécanique de composition des mots pour ce néologisme.
L'intérêt en toponymie est bien sûr représenté pat le mot thily, thi-ly = l'ombre. Pourquoi? L'ombre est une projection d'un être ou d'un objet à la lumière, c'est le passé récent en qlq sorte, mais surtout les cadrans solaires de l'antiquité se servaient de l'ombre pour définir les horaires. En outre, thalla = la source/fontaine, allen = yeux, le verbe 'yly signifie "exister, être, paraître", le verbe 'aly (haly, kaly?) = monter, etc..., tous ces mots sont liés au soleil, au jour, au calendrier donc à la toponymie. Le lexique toponymique correspondant (akal, thalla, thily, etc...) devrait être analysé le plus sérieusement possible.
Ode
Ce mot vient du grec hodhos = chemin. Ode signifie "poème destiné à être chanté". Voyons notre lexique surtout que les camarades arabes prétendent, comme de coutume, qu'on leur a emprunté ces mots alors que c'est exactement le contraire:
H'dhu = dédier (en ar. Hidaya = dédicasse)
H'dheR, lHedhRa = parler, raconter (idem en argot DZ, en ar.classique kalima, tkelem)
a'Hedh = promettre, promesse solennelle (idem en ar. âahd, waâd)
sh'Hedh = témoigner (en ar. shHed = témoigner...mais aussi shaHed/mushaHidin = assister à un spectacle/spectateur).
ma'adhuR, maHdhuR = renommé, connu, adoré (en ar. maâRuf, mash'HuR que l'on retrouve aussi en kabyle)
v'dher (f''Hedher?) = citer, parler de qlq'un
Maintenant on va voir que cette racine de hodhos = chemin se retrouve en kabyle mais jamais en arabe (Tariq = chemin, route)!
'ed'u, Hedu? = aller avec...
a'ady, aHedy = passer
s'aady, s'aHedy = faire passer, passer qlq chose (ex. passer un examen)
avrydh = chemin,route, rue pourrait être [vr+Hd] avrhyd
En réalité si hodhos signifie chemin pour les grecs cette racine hedh en kabyle/mazigh attesterait plutôt le sens de passage. Le H indique toujours une direction et l'on retrouve dans n'HeR = guider, conduire comme dans lewHy = direction. Le D lui atteste l'espace, le point de repère dans l'espace: dha = ici, dhina = là, dhiHin = làbas, ...ar dha = jusqu'ici. Autant vous le dire aujourd'hui car les explications viendront plus tard car on y reviendra en détails: le D mazigh "libyque" (et T aussi) atteste les notions de magnétisme. Un mot pour baliser: d'kyr = aimant. D'autre part le S mazigh "libyque" (et Z aussi) atteste la notion de gravitation, donc de poids et d'attraction. On y reviendra plus tard mais déjà un mot pour baliser: Zay = lourd. En plus vous comprendrez pourquoi T-D et S-Z sont au milieu, au centre (voir le post classement Draft 2).
Borne
On verra plus tard les systèmes de mesure et les particularités du Q mazigh "libyque" qui atteste "dur, rigide, pointe, point", pour le moment on va se limiter à la racine QL.
qlaa = démarrer
qlaa = arracher, déraciner (idem en ar.)
naqel = soulever (en ar. naqel = transporter (sic!))
ny-qal = auparavant, il était supposé...(notion de temps)
ardh-qal = à tout à l'heure, d'ici un moment indéfini (notion de temps)
waqyl = apparement
aqly, aqlagh = me voici, nous voici
aqliyin = j'arrive (notion de temps)
aqlal = luette (forme de pendule)
qluqel = marcher avec paresse en ondulant
aqlaqal = galop ou trot?
muqel = regarder, observer
Bref, si le Q est un point fixe la racine QL a tout l'air d'indiquer un crochet, un ancre, un amarre, une fixationn un repère, une borne. En topographie ça serait une borne kilométrique. Ceci peut s'avérer crucial pour déchiffer les toponymes avec cette racine QL, ou déformée en GL, comme Collo, Kolea, Golea, Kala (el-kala en arabe = tour), etc...Je n'exclue pas non plus que cette racine QL ou la forme KL (akal) pourraient signifier en toponymie un lieu clé, en plus de borne/repère: un observatoire!
Nil
La tradition de la fête de Noël, autre ancienne forme Nowell chez les anglais, est liée à la Natalité en général et en particulier à la Nativité ç-à-d à la naissance du Christ chez les chrétiens. Saint-Nicolas est aussi fêté pendant le même mois si je suis bien informé et parfois certains le confondent avec Papa Noël, je ne sais pas si c'est à tort ou à raison. On saisit cette occasion pour souhaiter bonne fêtes aux concernés.
Le plus intéressant est de savoir pourquoi cette tradition chrétienne coincide plus ou moins avec le solstice d'hiver du 22 décembre (la plus longue nuit). Peut-être que c'était un repère pour les astronomes de l'antiquité, mais lequel? C'est le lendemain le 23 décembre que le jour commence à reprendre des parts à la nuit. Moi je suppose que le solstice d'hiver aurait pu signifier le niveau minimum ou le niveau zéro du soleil, date après laquelle le jour devient de plus en plus long; les équinoxes attestent le niveau médian de l'équilibre; et finalement le soleil atteint son niveau maximum au solstice d'été le 22 juin. Je n'ai aucun argument sauf l'intuition mais je me permets de questionner sur les racines NWL, NYL ou avec y en g NGL ou NHL (anhil = cigogne) se retrouvent dans la négation ou l' absence wl'ash (rien, pas), wlahed (aucun, absent, néant: hed signifie présence/présent), wlamek (pas moyen de...), wlaygheR (pas la peine de...) comme en français Nul du latin nullus (aucun), l'appellation grecque du Nil (Neïl-os, nyl) appellé iteru par les anciens égyptiens, dans Noël (pourquoi pas?) et finalement chez nous dans naal = toucher, naqel = soulever, nghel = renverser (un liquide), dans aneghlus = ange, et probablement aussi verseau (zodiaque). On verra plus tard si ma spéculation ci-dessus pourrait être justifiée. Normalement on devra trouver des indices en toponymie kabyle/mazigh nord-africaine comme dans les patronymes avec la racine NYL, NGL comme dans mengel/mengelet, dans nayel ou menayel qui est souvent confondu avec menayen = cavaliers. On verra d'ici qlq temps si nos suppositions sont fondées ou pas.
Bonnes fêtes de fin d'année à tous!
mardi 23 décembre 2008
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