mardi 16 décembre 2008

Les 12 travaux d'Hercules

Post d'une importance capitale, le moment de vérité pour tout kabyle et mazigh qui cherche à comprendre la toponomie de ses territoires kabyles/mazighs et l'histoire des patronymes kabyles/mazighs.

Avant-propos
Je pensais que tous nos patronymes étaient arabisés durant la colonisation française, arabisés sur le fond. Eh bien ce n'est pas le cas heureusement car là aussi l'arabisation n'a été que sur la forme, phonétiquement. Aujourd'hui je déclare que la quasi-totalité des patronymes kabyles, mazighs en général, sont directement liés à l'origine géographique de la personne. De nos jours ces patronymes kabyles sont utilisés souvent comme des sobriquets, vous n'avez qu'à voir en Kabylie la génération de ceux qui sont nés dans les années 60 et avant.
J'ai analysé la toponymie kabyle sur un exemple bien déterminé, la commune des Ath Dwala au sud de Tizi-Ouzou et les villages de cette commune, le village d'Ighil Mimoun a été pris comme exemple concret pour vérifier les hypothèses de travail. Plus largement sur la carte j'ai du faire un lien avec Tizi et Ath Yirathen pour avoir une vue d'ensemble.
Je suis arrivé aux premières conclusions et je vais les mettre en ligne petit à petit. Mais d'ores et déjà je vais vous surprendre car non seulement les toponymes sont liés au relief ou niveau (bas, haut) mais au soleil et à sa trajectoire dans le ciel, c'est à dire aux horaires; et plus intéressant encore c'est aux étoiles qu'in fait appel les géodésites d'antan qui ont topographié la Kabylie et l'ADN en général. Cette technique de projection (terre miroir du ciel) suppose un savoir et des connaissances sérieuses en astronomie et en géométrie. Cette découverte nous renvoie loin dans le temps, très loin même, vers une seule civilisation avec la même technique: l'ancienne Egypte.

12 secteurs
L'impression est que les anciens arpenteurs répartissaient les patronymes sur une figure géométrique selon les secteurs, très probablement une cercle à 12 secteurs (peut-être 10), comme pour les signes du zodiaque, celà pour désigner les villages et tout celà à partir d'un repère, d'un centre. Au sein de chaque village les toponymes sont liés directement au soleil, à sa trajectoire dans le ciel, reste à déterminer à quelle date exactement. Avec les posts qui vont suivre je donnerai les détails et vous comprendrez. Mais déjà oubliez la signification terrestre, cartésienne des noms comme thaderth = village, thalla = source/fontaine car en toponymie kabyle/mazigh et donc en géométrie+astronomie kabyle/mazigh ils auront un sens plus large. Les 12 secteurs en question doivent se retrouver qlq part en mythologie des peuples voisins. Les 12 tribus d'Israel ne conviennent pas mais par contre les 12 travaux d'Hercules conviennent au moins pour le premier exemple vérifié. Le voici.

L'Hydre de Lerne
Pour les Ath-Dwala (Béni-Douala) pris comme exemple, c'est l'axe ou la crête allant du centre (ou de la terre noire "akal averkan") vers la direction Nord-Est qui est intéressant. Thaderth Oufella compris comme village d'en haut a tout un autre sens, surtout que les autres villages ne portent pas ce préfixe "thaderth/village". Le mot au féminin tha-derth ou même à l'état neutre t'haderth (le neutre est aujourd'hui non reconnu) devient au masculin hader,'ader/'aders, wdr, ydrs ou hydr/hydrs. Le village suivant le confirme Ath Yidhir (Aît-Idir) 'ydr, un autre plus loin mais sur le même axe tha-vudhristh aussi. Cet axe Nord-Est en partant du centre des Ath Dwala atteste hydro du grec hudôr (hydrique, hyrdrologie, etc...), en astronomie c'est la constellation de l'hydre, la plus vaste, qui est la même que celle de la mythologie grecque à savoir l'hydre de Lerne, voir les 12 travaux d'Hercules pour le détail. Cette 'ydr ou hydre se reflète dans les patronymes des habitants de ces villages habitant sur l'axe en question, drys (Driss), drus (Drouche), ou les sobriquets atrus, latrus etc...Plus largement les patronymes déformés tel Derouaz, Druz, Deridj, Deradj ou avec T au lieu de D (terzi? taridj?); les arabisés comme Deriassa, Idrissi seraient issus de cette même racine. Cette racine pourrait se retrouver dans les toponymes ou patronymes européens aussi, antiques notamment (thrace?). Le toponyme de Hydra à Alger aurait été en Kabylie tout simplement désigné par tha-derth, t'haderth. La ville numide de l'antiquité avec son grand colisée Thysdrus aurait une étymologie proche, ville qui porte aujourd'hui le nom de El-Djem ou El-Jem (Tunisie). Pour les ressources hydriques il faut voir avec les hydrogéologues qui connaissent la géologie des territoires portant ce toponyme hydrique; toujours est-il que 'adhrar (hadhrar?), tha-dhrart (mont, montagne, petite montagne) possède la même racine hydrique et celà est logique car l'eau est stockée (réservoir) en montagne (le pôle) sous forme de neige ou de glace avant de couler vers le bas, vers les rivières, les fleuves, avant de finir en mer et dans les océans. D'ailleurs le verbe signifiant "épargner, préserver" plus largement au sens de "sauvegarder, conserver, faire attention, prendre soin de" se dit hadher, que l'on retrouve chez les camarades arabes chez qui la montagne est appellée djebel sans doute mot piqué-maquillé du mot dhefel/adhfel = neige en kabyle/mazigh "libyque"; pire encore le mot arabe qui désigne la néige theldj est un mot inversé "dj.thel" de notre adhfel avec le "dj" à la place de notre "dh" et "th" à la place de notre "ph, f". La vraie question est de savoir à quel moment (date) astronomique ce patronyme a été choisi suivant l'emplacement de la constellation de l'hydre au nord-est. Pour notre exemple concret, thaderth wphella (Tadert Oufella) on doit aussi essayer de comprendre le sens de wphella (du haut) en astronomie et en géométrie, peut être c'est la tête de l'hydre qui se trouve au sud du Cancer, le corps de l'hydre s'étalant jusqu'au signe de la Balance.

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