vendredi 28 novembre 2014

L'Etranger

L'art et l'étrange...

Il faut absolument lire le billet relatif aux écrivains et à l'encre " Le scribe copte " avant d'entamer la lecture du présent billet. Merci. Nous allons procéder d'une manière inédite, en tout cas jamais attestée, pour expliquer du monde antique, on ira jusqu'en Egypte antique dénicher des notions qu'aucun égyptologue n'a su soir...

Il suffit pourtant de regarder les choses autrement ! L'écrivain d'il n'y a pas longtemps, penché sur sa feuille blanche (un support sec), sa plume imbibée d'encre que la main du scribe répand sur le papier : c'est de l'écrit, du noir sur blanc. Bien sûr que son texte nous intéresse, bien sûr que les lettres, les caractères (des ombres en fait) de son écriture (ou même ses motifs) nous intéressent ; mais le reste aussi nous intéresse, à commencer par son Encre. Un texte ou une image, c'est aussi la gravure, la peinture, et même l'image ou les motifs cousus sur un tapis un tissu. L'Encre du scribe, les pigments du peintre ou le fil du tisserand, plus particulièrement la Couleur de l'Encre (ou du Fil), voilà ce qui pourrait nous aider à comprendre des choses intéressantes.

Nous allons en Egypte (ancienne) pour comprendre ce qu'est l'hébreu (langue), qui sont les Hébreux et pourquoi le mythe de leur Exode d'Egypte. Voici un bref rappel concernant "le nom de Juifs/Hébreux ":
Hébreu : perso, je ne crois pas à l'étymologie officielle ;
L'hébreu (langue) : al-3abriya en arabe (langue sémitique aussi) ;
Hebraikos en grec : juif ;
Hebreo en espagnol : hébreu, juif ;
Iévreï (yevrey) en russe : juif 
(Jid en russe : péjoratif de " juif ") 
Jidovski (zydowksi) en polonais; tchèque : juif.
Le plus étrange est ce que je vais ajouter là :
Ebrius (ivre) en latin, d'où ébriété ;
a-verani (l'étranger) en kabyle, repris en arabe argotique nord-africain "berani"(étranger).
source
Les explication maintenant, ou plutôt l'hypothèse d'hébreu :
Hébreu ~ Ecrivain ~ Etranger 
(Le scribe est d'office ivre et étranger : ) )
La clé se trouve dans l'ENCRE, dans la COULEUR de l'Encre plus précisément.
L'encre en question est avant tout une mixture, une solution, un liquide...

Le terme a-verani (étranger) en kabyle s'aligne sur a-verkan (le noir) : dans notre contexte d'écrivain,  il s'agit d'ENCRE NOIRE.Quel serait l'oiseau écrivain en kab ? Le corbeau ! tha-gerpha (tagerfa) pour sa couleur noire et la proximité avec le grec grapho ; le terme kabyle a-ghriv interférant avec l'arabe gharib (étrange), maghreb (couchant, occident) serait aussi en lien avec ce terme grec grapho. Le Maure (du grec " mavro " - noir ) serait aussi un Ecrivain ! 

Au tour du phénicien maintenant. Le phoinike grec pour la couleur pourpre ou le violet serait la couleur du (scribe) phénicien, c'est simplement :
Violet = Encre Phénicienne 
Voici deux terme en grec qui seraient probablement en relation avec des termes (et des symboles !) kabyles et nord-africains :
Phoinike (phénicien: violet, pourpre) ~ Henné ;
Xéno- (étranger) : Henné ou khôl.
A mon sens, on n'a pas affaire au scribe et à l'écriture seulement, il s'agirait d'ART dans le sens large (on peut arriver jusqu'aux tatouages et à l'art rupestre) : d'ailleurs l'phen (l'art) en kab, soi-disant un emprunt à l'arabe al-fan (l'art), ne serait-il pas en liaison avec phénicien ?

Maintenant l'énigme d'Al-Hambra de Grenade (Andalousie). L'encre du scribe ou la poudre diluée dans un liquide, ou bien tout simplement une peau de grenade qui sert au maquillage et à l'art rupestre (graffiti !)...Ce n'est pas pour rien que l'on désigne la grenade par Reman (romaine) en kab et en arabe ? Probablement " l'encre " des Romains serait rouge grenade, témoin de leur art et de leur écriture. El-Hambra (traduit comme al-hamra " la rouge " en arabe) de Grenade (tiens, tiens), ne serait-elle pas " l'encre andalouse ", symbole d'Art et d'Ecritures (Calligraphie) ?

Exode. Rien qu'à prendre le terme arabe correspondant (hidjra) ou khouroudj (sortie, exode), on se prend à dire qu'un kharidji en arabe ne serait rien d'autre que...le Grec, un autre scribe. En somme, perso je suppose que le terme Hébreux et Exode, dans le contexte égyptien ancien, renvoient vers une seule et même notion : Écriture, voire Art.

On va terminer en Egypte justement. Et je vais faire bref.
Le scribe copte serait aussi et avant tout un scribe égyptien.
L'hypothèse est simple, elle est dans l'opposition :
Kemet (terre noire) - nom de l'Egypte en ancien égyptien vs Decheret (terre rougeâtre) ;
Egyptiens vs Etrangers
Ici il s'agit de voir cette opposition autrement :
Encre Noire (l'Egyptien) = Encre Rouge (l'Etranger)
Et cette notion de " terre noire " dans le kabyle revêt un caractère religieux, par exemple, dans le nom du sanctuaire avec mausolée de a-kal a-verkan. Tout ça pourquoi ?
KL de a-kal (terre, sol) en kab = Encre
Pas la peine d'être agronome ou un crac en géochimie pour comprendre que la terre noire (fertile) est le terreau désigné pour la chimie organique. Et notre akli (1.boucher, 2.esclave, noir) serait plus généralement un Artisan. Notre toponyme kabyle a-kal a-verkan (terre noire), dela même façon que le nom autochtone de l'Egypte, à savoir Kemet (terre noire) nous renvoie, entre autres, aux notions d'Ecritures et d'Art plus généralement. Vous ne le croyez pas ?

Eh bien, moi je suppose que le terme hébreu Ertz (terre) et surtout le terme arabe Ardh (terre) seraient en liaison directe avec le terme Ars en latin ou ART en français ! C'est beau ça, les Terriens tous des artisans, des artistes...