mercredi 29 octobre 2014

Chroma

Les feuilles d'automne...

Le printemps est sans doute la plus belle saison en Méditerranée du sud. Dans les pays du nord, c'est tout l'inverse : l'automne est probablement la plus belle saison avec une orgie de couleurs époustouflante. La fleur du sud vs la feuille du nord pour un cocktail de couleurs d'une beauté exceptionnelle.

Passons maintenant aux choses sérieuses. Ce que l'on va voir n'est qu'un premier vers peut-être qlq chose de très important. Le rapprochement fait dans le billet précédent entre l'atome et le temps prête à réflexion, c'est sûr. Dans le cas du kabyle, c'est la racine LM qui devrait faire l'objet d'une analyse sous cet angle d'atome-temps au sens de "élément, élémentaire". C'est aussi une occasion de regarder et d'interpréter notre lexique correspondant. Exemple: LM de ilem (vide) que certains utilisent pour désigner le nul, voir même le zéro. Qu'en dites-vous de cette interprétation :
LM, ilem (vide) = sans masse (sans poids, si vous préférez) 
Un peu comme le temps, il a bien une valeur mais il n'a pas de masse physique proprement dite.

Cependant, pour le moment, nous allons nous limiter à qlq chose de plus simple qui pourra nous aider à trouver une clé pour comprendre...l'Egypte antique. Pas moins que ça ! Le mieux serait de tout présenter sous forme d'une formule de passage :
M ~ P, F
C'est une altération du M par F ou P, ou l'inverse, et ce dans plusieurs langues, toutes périodes confondues ! Le plus simple est de commencer par une exemple en kabyle.
alemas/ayemas (du milieu, moyen, etc.) : alefas/ayefas
Tout de suite on devine la relation entre poids et milieu, par exemple.
Alpha, Alif/Alef ne serait-il pas alma, a-lem/a-yem ?
Alef/ayef (1000) ne serait-il pas alem/ayem de alemas/ayemas (du milieu) ? 
lemedh (apprendre, étudier) ne serait-il pas alphed, et donc alpha synonyme de savoir ?
source
Cette formule, si elle s'avérait valable, et dans quel cas le serait-elle, nous offrirait la possibilité de déchiffrer les choses difficiles, notamment les noms des anciens égyptiens, ceux des divinités en particuliers. Regardez, par exemple, le nom grec GPT Egypte ne serait-il pas simple une transcription et non une traduction du vernaculaire égyptien KMT Kemet ? Le cas (particulier) le plus intéressant est celui de la divinité Ptah (dieu des archis et artisans), qui aurait sans doute une relation avec les mesures ou/et les poids :
Ptah ~ MT, MTR ?
Ptah serait-il le Mètre (du grec metron) ?
Je vous laisse deviner le nom de Kheops et de la (plus grande) pyramide éponyme si l'altération de P en M était valable dans ce cas : ça conforterait "l'hypothèse kabyle sur les Pyramides" publiée récemment.

Pour mieux illustrer le bien-fondé de cette formule M vs F/P, prenons l'exemple de l'automne. En kabyle moderne nous utilisons le terme lexrif (lekhrif), terme qui désigne aussi les figues (lexrif, thi-vexsisin),  que beaucoup croient être un emprunt à l'arabe al-kharif (automne). Niet, camarades ! Le grec va nous venir au secours :
XRM, chroma/khroma (couleur) en grec ~ XRF, khrofa, khropa
En clair, notre automne kabyle lexrif (automne) serait en relation avec la couleur grecque khroma (chroma), et tout s'explique, y a pas photo !