mardi 26 mars 2013

La colonne d'orichalque

Suite du billet précédent.

Hermès 
A l'origine l'idée de la formule S=X a émergé à cause d'Hermès, le dieu pastoral à l'origine. On rappelle que justement grâce à Hermès on pu reconstituer la désignation kabyle, à l'aide d'un calque, l'appellation du jour de mercure (hermès), le jour du milieu de la semaine, soit le mercredi. A la lumière de notre formule de change (s = x/ksi), le kabyle alemas, reprochable du grec ermes/hermès deviendrait alemaks/alemax avec donc mx du meksa, mexa (berger). Pas étonnant qu'Hermès fut un dieu pastoral.

La colonne
Nous avons établi dans le billet précédent la relation Loi = Frontière (Lex latin = tha-las-t kabyle). Loin de chercher des versions autant romantiques qu'éronnées, la construction intellectuelle suivante ne paraît pas vraiment déplacée :
lois = frontières, les deux symbolisées par la lettre ksi/X, lettre dite samekh (en phénicien aussi ?) assimilée à la signification de "colonne portante, pilier, support"...
La seule association qui passe par la tête nous renvoie à l'Atlantide de Platon avec en effet une colonne où étaint gravés les lois :  la colonne d'orichalque des atlantes. Ce ne sont pas des tables de la loi comme pour Moïse mais bien un a-salas (a-salex ?), une colonne où son sont gravés les lois (lex en latin, thilas/thilex? en kabyle). Bref, il n'est pas exclu que le kabyle a-salas (colonne, pilier) soit aussi la colonne de la loi, comme la colonne de jugement dans le temple de Poseidon des atlantes de Platon.    
 
Salas
Dans le post précédent, on a établi que ce ksi/X kabyle (libyco-punique) serait bel et bien existant. On avait évoqué l'opportunité de le symboliser de la même façon que le samekh phénicien qui a donné ksi en grec, x en latin, sin en arabe, etc... Il se trouve que dans une autre langue sémitique, l'hébreu en l'occurrence, ce terme samekh signifierait "colonne, pilier, soutien" c'est à dire exactement comme le terme kabyle a-salas. Au final, nous avons une lettre X désignée salas ou a-salas, la colonne portante, et peut-être la colonne où seraient gravés thi-las, les lois. 
Pour la symbolique de cette lettre X kabyle qu'on a appellé "a-salas" qui doit être au même temps proche du samekh phénicien et avoir la forme d'une colonne, la seule version qui passe par la tête est un hiéroglyphe égyptien, le djed auquel la lettre phénicienne samekh ressemble étrangement. 
Ceci doit faire l'objet de recherches plus poussées afin de confirmer ou infirmer cette hypothèse et ce pour s'assurer que notre alphabet actuel reflète vraiment notre langue, notre culture et notre mémoire collective.