dimanche 11 octobre 2009

Ibis

Ce post va porter sur le s/z cachée devant le b ou v des préfixes.

Rappel
Si vous allez les billets précédents vous aurez donc compris que le z ou s se cacherait devant le b ou v comme dans l'exemple de avridh qui donnerait zavridh-savridh ou safer (voyager). D'ailleurs on a vu que le s se caherait devant v/f depuis la redécouverte de la vraie origine du Zéro (voir archives sur ce blog), pour rappel feRdhas (chauve) = sfeRDHas avec sfR qui explique ce qu'est sphère, sifr ou zéro . Donc on peut supposer qu'effectivement la reconstitution de ce z/s nous aiderait à mieux comprendre notre lexique.

Sybus
Vous avez sans doute entendu de ce fameux personnage, un autre oiseau mythique dans la tradition kabyle et mazigh ene général. Sybus [Seybousse] est un personnage hors du commun, c'est le roitelet, conte que l'on retrouve chez plusieurs peuples, d'Europe entre autres. Pour info, Seybousse est un nom de rivière à Annaba à l'est de l'Algérie.
Ibis vous connaissez? C'est un oiseau aussi.
Si nous appliquons notre formule du z ou s reconstitué devant le préfixe du radical du mot contenat un B on verra ibis devenir sibis ou sybis. Ce n'est pas sans rappeller Sybus. Donc il faut approfondir les recherchers à ce sujet. Toujours est-il que notre oiseau sorti du mythe Sybus sonne phonétiquement comme Ibis (Sybis), Ibis sacré des anciens égyptiens
Y aurait-il une relation? Surtout que nous savons que Ibis chez les anciens égyptiens est lié au calcul et aux maths, et qu'en kabyle hsev (compter, calcul), comme en arabe heseb/hisab (calcul) pourrait être en réalité seyb. Et peut-on vraiment rapprocher hibou dont l'origine est floue de Ibis-Sybus, tout comme la variante russe sova (chouette, hibou) avec le sens commun "sagesse" pour ce que symbolise cet oiseau (voir post Syphax à ce sujet)?
vururu (hibou, chouette), a-vuhedadh (mésange), tha-vuzegrayezth, a-vuzegrayez (bergeronnette) avec le z ou s reconstitué deviendraient savururu (seybururu), savuhedadh (seybuhedad), savuzegrayez (seybuzehrayez)?

Patronymes
Quelles sont les conclusions et quel est l'intérêt de cette nouvelle découverte? Eh bien c'est assez clair, tous les toponymes et les patronymes d'ADN (afrique du nord) d'origine kabyle et mazigh ayant le B ou V dans leur radical doivent être greffés de s/z pou reconstituer leur origine et comprendre leur sens. Les toponymes commençant par Bou- ne manquent pas: Boufarik, Bousmaïl, Boumerdas, Boukhalfa, BoumeHni, Boussada, etc...Ils auraient été peut-être Seyboufarik, Seybousmaïl (il rappelle seybousse d'Annaba),Seybumerdas, etc...Jetez un coup d'oeil sur les toponymes de l'antiquité comme Sufetulla devenue Sbeitla (en Tunisie actuelle) là oû se joua le sort de notre patrie nord-africaine lors des invasions arabes du 7-8 siècles.
Les patronymes commençant par Bel-, Ben-, Bou- ou Vou-, aB-, iB-, etc...ne manquent pas. Il faut juste tenir compte de la règle qui veut qu'un patronyme kabyle est lié à une origine géographique donc au toponyme de la région dont est issue la personne concernée. Par exemple abas (Abbas) serait Seybas phonétiquement proche de seybouse et il pourrait être lié à sebt-sevth utilisé pour les toponymes chez nous, tout ça est à vérifier.
Le prénom Vusaad (Boussad) si répandu chez les kabyles pourraît être seyvusad - Seyboussad.
Bref, cette formule permettra à beaucoup de kabyles et de mazigh de comprendre leurs patronymes tout comme la toponymie de leurs pays, donc on en saura plus sur nos origines et donc sur notre histoire.