samedi 10 octobre 2009

Big Ben

Coup d'oeil sur une tradition commune à tous les peuples.

Wasserführer
Ne vous inquiétez pas, rien de méchant. En allemand führer signifie chef et wasser = eau. Il était un homme en Kabylie qui s'appellait Dda Muh, il était le général des eaux, un wasserführer, c'était lui qui gérait la distribution de l'eau dans sa commune. Dda Muh a travaillé en Allemagne d'après-guerre, il maîtrisait l'allemand mieux que le français. En plus des mots allemands qu'il prononçait quand il était en colère, Dda Muh avait le sens de l'humour. C'est lui l'auteur de l'appellation "les zigzag thaghediwth" (boyaux grillés + cardes), son plat préféré! En bon républicain Dda Muh était anticléricaliste et n'aimait pas trop les qelHu weLahu (les religieux marabouts). Un après-midi alors qu'il promenait son chien il entendit l'appel du marabout-muezzin parvenu de la crête d'en face. Dda Muh se mit en colère et commença son speech en kabyle-allemand-français pour manifester son mécontentement contre ce tapage des marabouts-religieux qui utilisent un haut-parleur plus puissant qu'avant. Dda Muh finit son speetch sur cette phrase "demain moi aller couper l'eau à ces marabouts hurleurs qui me réveillent le matin et moi pas faire grasse matinée"!

Big Ben
En réalité ce marabout avec son mégaphone qui 5 fois par jour annonce l'heure de la prière pour les gens concernés remplit une fonction très utile pour les kabyles républicains: il annonce la phase de la journée, c'est en qlq sorte une horloge parlante mais en campagne, en haute montagne kabyle. Remarquez qu'en Kabylie seul un village des imravdhen, le plus haut normalement "la crête écclésiastique", était choisi pour remplir cette fonction de gardiens du temps ou de l'horloge. Aux Ath-Dwala c'est à akal averkan ou au village des imravdhen Ath-Vuyahia. Aujourd'hui avec l'arabisation et l'islamisation de force de la Kabylie imposées par la sawdia arabia (les arabes-islamistes en général) et les forces d'occupation, les arabes-islamistes imposent leur religion, leurs traditions et une mosquée dans chaque village et un haut-parleur dans chaque village. La montagne par son acoustique (et ses échos!) diffère du plat-pays, de la plaine interdite aux autochtones et occupée par "les autres" depuis des siècles. En montagne un seul haut-parleur suffit à leur horloge hurlante ou à leur muezzin...Allez dans les villes d'ADN, à Alger par exemple et vous entendrez le vacarme du matin avec des horloges hurlantes qui du haut de leurs minarets hurlent à l'unisson! Les décibels du prosélytisme battent des records (Guinness est-il au courant?) au grand bonheur de ces religieux soit-disant pieux, pauvres hypocrites! Et c'est la surenchère qui d'entre eux hurlera plus fort, qui sera le Big Bin pour battre le record des décibels. Pauvres hypocrites!
Alors qu'à l'origine (antiquité? ancienne Egypte?) cette tradition ou bien cette fonction était strictement rationnelle et d'utilité publique: un observatoire du temps, une horloge publique qui réglemente le rythme de la vie des hommes. Il faut se dire que les montres portables, que chacun possède aujourd'hui, ne sont apparues que récemment au 20 siècle. Donc les gens utilisaient une horloge collective depuis les temps anciens pour connaître l'horaire.
C'est comme le clocher chez les européens avec leur tradition chrétienne. Frère Jacques qui sonne les matines. C'est le clocher du village, le carillon sur la place publique, la place du marché. C'est le carillon du Kremlin sur la Place Rouge à Moscou ou le Big Ben à Londres.
Les usurpateurs ont cannibalisé cette tradition aussi, vous n'avez qu'à voir les appellations de leurs 5 prières. Ce sont les phases de la journée. La première prière, c'est comme le réveil qui sonne, il sonne pour le paysan qui doit se lever tôt, surtout en période de canicule et dans un pays au climat chaud, pour aller travailler au champ ou ailleurs.

Un autre son de cloche se fait entendre au loin, je l'entends...
Le glas sonne pour l'usurpateur, j'en suis convaincu.