vendredi 17 juillet 2009

Tutti brutti

Suite du post relatif à la mutation N-L entre le kabyle cotemporain et le grec.

Le pétrole c'est un cadeau de la providence ou c'est plutôt une malédiction?
En Algérie par exemple, le pétrole a-t-il propulsé le pays vers l'avenir ou plutôt vers le passé au vu de la montée en puissance de l'obscurantisme religieux?
Et surtout que le pétrole attire toutes les attentions de toutes sortes "d'être humains" dont il aiguise l'appétit.
Le travail est-il plus valorisé dans un pays riche en hydrocarbures?
Le niveau intellectuel du pays est-il renforcé par la manne pétrolière?
Le constat est accablant pour l'exemple de l'Argélie:
Le brut, les brutes et les truands.

Pétrole et Idées
Puisqu'on parle de pétrole sachez qu'en arabe on l'appelle nafT, comme en russe neft'. Ce mot serait issu du grec naftha; l'origine plus lointaine serait perse, selon les hypothèses officielles, avec une relation avec "nafta=huile de noix".
Comment nous doit-on appeller le pétrole en kabyle même si on en a pas? On va utiliser ce dont nous disposons, les idées et plus particulièrement celle qui porte sur la formule de passage du kabyle au grec avec l'altération du N (grec) par L (kabyle).
Nafta ou Naphtha grec = Laphth, LaphdT ou LaphDH en kabyle
LepheDH (avec un DH emphatique) signifie en kabyle = crasse, saleté
LepheDH, i-LephDHan au pluriel.
LepheDH c'est la crasse ou plutôt des couches de saleté qui s'accumulent en se déposant sur le corps, comme des sédiments.
Le pétrole-nafta est aussi un produit de sédimentation!
Et comme par hasard nafta, le pétrole a un aspect assez répugnant, il est noir et sale. Le brut c'est pas nickel, le pétrole est vraiment dégueulasse, la preuve...

Donc en kabyle contemporain, à probabilité très forte, le mot "pétrole" (naftha grec) serait LepheDH. Ou bien on pourrait hélleniser notre L en N et l'on aura Nephtha ou Nephdha.

Et on dit merde au brut et aux brutes: vive les idées!