Divers
Taverne: du latin Taberna. En kabyle: tsverna (tha-verna) le tha féminin (=La en fr.) joue en faveur d'une origine libyque; radical VRN = tourner, tordre que l'on retrouve dans tha-vernint = robinet, a-vernus = toge (dit burnous en sémitfrancolonial). En réalité la racine VR signifierait tour, le R libyque étant toujours cyclique, sphérique (voir post "le cercle R"), exemples: 1) a-vridh qui signifie route (par extension: rue, chemin), fois (succession, répétition: 1 fois, 2 fois, etc...). En italien volta signifie fois (altra volta = une autre fois), tour/virage/voûte, idem au mot de l'anglais vault, avec donc un radical VLT bizarrement proche du VRD de a-vridh libyque. 2) a-Veray = bloc de pierre que l'on peut rouler (rond) ou utiliser comme autel, dit valun en russe et mieux en allemand rollstein [rolshteïn] =lit.pierre ronde. Comme vous voyez la racine VR joue en faveur d'une version libyque du mot taverne (taberna vs tsverna) qui rappelle le sort du mot thallassa = mer en grec, mot isolé en grec (c'est sûr), proche du vernaculaire libyque thalla = fontaine, source.
Roue: du latin rota = roue. en kabyle rodha, erodha (dh emphatique). En latin: rota = roue, rotare = tourner d'oû rotation, cycle = du grec kyklos. En grec: route = dhromos, trokhos = roue (+syn. emprunté rodha), rotation = strophi, cycle = kyklos. Pour les langues indoeuropéennes germaniques/ex.anglais: route = road, roue = wheel. En sémite/arabe: rotule = radhfa, rotation = dawaran, cercle/cycle = daïra, roue = adjla, tour = djawla/dawra/nuwba, vite (d'urgence) = âdjel (âdjla), une tour = bordj, tournoi = buTula, route = tariq. Paraît-il en sémite/hébreu roue/cycle = galgal ou ophan? (à vérifier). La racine R de rotation dans le sémite est assez isolé pour dire que c'est très probablement un emprunt du sémite/arabe à une autre langue, latin ou autre (à vérifier bien sûr). En réalite les mêmes doutes pèsent sur le latin (rota) car différent des autres langues indoeuropéennes (grec, anglais, russe). Pour le libyque, sa version moderne kabyle et berbère en général, la racine s'explique par la géométrie: R est "périphérique" (circonférence) pour sûr désigne le cercle, le cycle (voir post "le cercle R") et le dh est en fait le noyau (un deuxième post sur le DH libyque y sera consacré), ou le centre du cercle. Alors si vous imaginez comment est faite une roue, vous comprendrez que le mot kabyle rodha épouse tout à fait ses origines. Le radical RD se retouve ailleurs comme dans a-vridh (route) et surtout a-dhrum (premier cercle et noyau de la communauté: clan). Par contre le verbe tourner en kabyle dhewar est identique au verbe sémite/arabe dawer. Il faudra donc éclairer les origines de ce verbe sachant que la racine de route RT s'inverse pour obtenir tourner/tour TR d'oû le verbe sémite dawer DR ou berbère DhR (mouvement du centre dh vers la périphérie R) ou remplacer ce verbe par un synonyme vernaculaire et sans copie!: VRN déjà cité plus haut dans Taverne peut faire l'affaire. Pour finir, le mot kabyle tawel signifie tabler/mettre sur la table dans le sens de parier, ou qumar en arabe; ne pas confondre avec l'arabe tawil = long, de grande taille.
Table: du latin tabula = planche, tablette. Racine TVL. le mot berbère avlaDH = pierre plate/au fém.thavladT (attesté en toponymie: tablat = plateau) avec la racine VLdT. En berbère thavladT = dalle, pierre tombale (en français dalle selon Larousse viendrait du scandinave daella = gouttière!). Le suffixe aDH (fém. adT) signifie horizon, horizontal, plat. En sémite/arabe tawila = table, donc proche de tabula. Est-ve vérifié pour les autres mots de planeité? On va voir. En sémite/arabe plat = seteh (mot emprunté par le kabyle pour sDHah), dalle = ?, plateau = mestah, hadhb/hidhab, pierre = hadjara, place = saha, planche = luh, lewha, horizon = afqi. A mon avis il est clair que le sémite/arabe a emprunté ce mot au latin ou autre langue. En latin le mot plattus vient du grec plattus = large, étendu (donc rien n'indique la planeité, peut-ête l'horizon?). En grec: plaine = pedhiadha, plancher = dhapedho, table = trapezi, pinakas. Donc il n'ya que le latin qui puisse être comparé. La racine TVL dans tabula et la racine VLdT dans thavladT sont assez proches pour déduire qu'il y a un emprunt d'une langue à l'autre.
Mutation des labiales wP, wB, V et F
Rappel : la lettre libyque W (wB, wP) analysée 2 posts en arrière a montré que les consonnes du premier groupe W et V se retrouvent dans le "P" latin et aussi dans le "P" grec.Cette mutation du W (Wp, Wb) et à un degré moindre du V/F libyques en P/B latin ou grec incite à des rapprochements «inévitables» tant ils sont nombreux, donc systématiques. Les plus intéressants sont les affixes, notamment les préfixes dans le latin et le grec. Bien sûr il faut éviter les raccourcis mais regardez comment ce mots se ressemblent. Dans le radical/la racine il peut y avoir aussi la mutation habituelle du L en R, du D en T oû les inverses et il faut en tenir compte lors des comparaisons ci-dessous.
Peri : en grec = autour. Racine PR
Vera ou verra [ver'a] en berbère = dehors. Racine VR oû le R «périphérique» est bien entendu le cercle/cycle, donc verra signifie hors du cercle/cycle.
(ce mot se retrouve sous la forme berra dans les dialectes «arabes» nord-africains. En arabe il n’ya rien de pareil, dehors = kharidj, autour = hawla). En espagnol par contre Fuera (FR) signifie dehors comme verra.
Ipo (hyppo) : en grec = cheval. Racine P.
a-awdhiw en berbère = cheval. La relation peut se faire dans le suffixe iW avec le grec iPo en suffixe (ipe de Filip/Phillipe = ami du cheval). Quoique je doute fort de cette relation car iW est synonyme d'unique (iwen = 1).
(ce mot se retrouve sous la forme lawada = chevaux dans les dialectes «arabes» nord-africains. En arabe à ma connaissance (et les dictionnaires vérifiés) il n’ya rien de pareil : cheval = hisan, fares).
Hyper: du grec huper, uper = au-dessus. Racine PR. On le retrouve dans l’anglais uP.
En berbère af = sur, fella = desssus. Racine FL
Epi: ex.épilogue, du grec epi = sur. Racine P
En berbère aF = sur. Racine F
Para: en grec = à coté. Racine PR.
En kabyle vardhi, avardhi = coté, flanc. Racine VR (+ dh : relatif au noyeau/centre. Vardhi = coté par rapport au centre).
Pré: du latin prae = avant, devant (notion d’espace). Racine PR.
En kabyle wradh/uwradh = pas encore, avant (notion de temps). Racine WR.
Préambule: en latin marcher devant pré = devant et ambulare = marcher. Racine de ce verbe MBL.
En kabyle mpiwel = bouger, se mettre en mouvement, rarement : marcher (mouvement des aiguilles d’une montre par exemple). Racine MpWL ou simplement MWL (au lieu de W = wP on a l’inverse Pw?). Cette racine WL se retrouve ailleurs : ghiwel = bouge-toi, presse-toi oû la racine du mouvement WL est précédée du GH «énergique», ghiwel = mouvement énergique.
Papa: du grec pappas = patriarche, pape. Racine PP
En kabyle vava = père; vav = maître de, patron de. Racine V V.
Pisser: du latin pissiare. Racine PS.
En kabyle vesh = pisser. Racine VSh.
Penta: signifie 5 en grec. Racine PNT.
Il y a u n mot en kabyle (que je me suis rappelé en écoutant Mohya sur DailyMo) : vandu /a-vandu = gros morceau, «part du lion». Racine VND mais y-a-t il vraiment une relation? Peut-ête que là je dis n'importe quoi! Ce mot (isolé?) avandu aurait un autre sens en Kabylie même et il y aurait une autre explication à son origine, peut-être serait-il venu du latin ou français bandeau ou vendu/invendu comme le disent certains qui le rapprochent du mot chleuh adandu = drapeau, étendard (d'après le forum de souss.com).
Lèse-majesté: verbe Leser du latin laesus = blesser. Racine LS
En kabyle le verbe Felles = tabasser, rouer de coups. Racine LS avec préfixe F
Autre mot kabyle aWlles = inflammation, ganglion, etc... Racine LS + préfixe de «maturité» W. Probablement la racine LS sygnifie battre/blesser et que les préfixes F/W indiquent en cours (inaccompli) et «mûr, fini, achevé» (accompli). Le W en préfixe indique l’arrivée à terme comme a en français dans arriver/atteindre, en russe pri dans priekhal = arrivé.
Battre: du latin battuere ensuite battere. Racine BT. En kabyle Weth = battre, frapper. Racine WTh. En réalité la racine W toujours avec la même significaton "agressive" (battre) se retrouve dans d'autres verbes kabyles: Wes'a = foncer, fondre sur qlq1 et sa forme plus "dynamique" (avec le préfixe GH énergique) Ghewes = piquer sur (pour les oiseaux), s'abattre sur qlq'un.
Synonyme.
Syn prép. grec sun, syn = avec. SN
En berbère syn = deux ; s = avec (préposition d’union qui signifie "avec quoi"). SN/S
Semoule = du latin simila = fleur de farine. Racine SM/SML. Le mot kabyle smidh (SM, SMdh) = farine de blé, blé s'apparente à première vue. Farine = du latin farina. Racine FRN. Le mot kabyle wren/awren = poudre (de blé), semoule, avec la racine WRN, s'y apparente sans difficulté. Par contre on ne voit pas d'équivalent au mot poudre du latin pulvis/pulveris = poussière.
Vous imaginez un peu l’intérêt que ça représente pour synthétiser un vocabulaire «savant» moderne quitte à dire que c’est nous qui empruntons et que ces similitudes ne sont que coincidences ?!
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