samedi 27 mars 2010

Laser 1000

Suite du post précédent...

On a donc établi un lien entre Alpha, le chiffre 1 (voir premier) et une ligne droite. L'origine de l"Alpha est maintenant très facile à saisir et surtout à expliquer géométriquement même.
Je pense que l'altération de Y en L ou l'inverse doit être étudiée avec le plus grand sérieux. Perso je suis convaincu que le Y serait plutôt la forme kabyle exacte alors qu'avec le L nous avons une forme sémitisée, arabisée.

Laser
Ce qu'est le laser tout le monde connaît, comme les épées-laser de la guerre des étoiles. Un laser c'est une ligne droite, un rayonnement de lumière. Donc lumière-droite-rayon. Notre YPh (YF) à la place de LPh (LF) de aypha-alpha est intéressant à explorer.
a-phus, y-phassen = main, mains
a-yephus = droite, côté droit
thaphath = lumière
yph [if, yif] = être le meilleur
a-yeph = mille, 1000
(voir aleph, quasiment le même que l'arabe al'f = 1000)
Il n'y a quà prendre des calques sur d'autres langues pour comprendre le sens de cette racine kabyle YPh (YF). Le russe nous indiquera que luchiy "meilleur" et luch "rayon de lumière/solaire" sont proches comme notre Yph "meilleur" et Tha-phath (tha-ypha-th?) "lumière". Le latin et les romanes pour meilleur/mille nous indique la proximité entre ces deux mots comme en kabyle que notre Yph "meilleur" et ayeph "mille". On voit que la dénomination des chiffres n'est pas arabe, sans parler des chiffres "arabes" eux-mêmes non arabes!
Donc il ddevrait probablement y avoir une relation entre un rayon de lumière (solaire) qui est en ligne droite (dans un cercle il va être le rayon), la notion de meilleur et le chiffre 1000, sans doute le plus grand ou plutôt le chiffre le plus long (le plus grand rayon?).
Cette racine YPh (voir LPh ou LF) de "droite", de "mille", de "lumière", de "rayon" devrait s'expliquer dans le nom de l'hydre en kabyle et en langues mazigh, thallaphsa (thayaphsa?). Par ailleurs on a évoqué Aleph, Alpha et je rapelle que selon le mythe grec Telephassa est la mère de Cadmos qui a apporté l'alphabet non pas punique (nord-africain) mais "phénicien" (sémitique) aux grecs. On est proche de percer le secret de ce mystère de l'origine de l'alphabet, la version d'un alphabet punique nord-africain à l'origine de ce mythe grec serait plus acceptable. Alpha serait un bras droit? Peut-être...

Toponyme - Patronyme
Nous savons qu'un nom de lieu donne le nom de la personne, tel est le système kabyle, voir mazigh nord-africain plus généralement. Le fait d'établir ce lien par un exemple pour nous amener à de nouvelles conclusions par rapport à l'état de santé de notre langue. Je prends l'exemple on ne peut plus près de chez-moi (excusez-moi mais ce n'est pas du chauvinisme), à mon village d'origine Yghill-Mimmun (e.c.: Ighil-Mimmoun) aux Ath-Dwalla (e.c.: Béni-Douala), surtout à cause de Yghill (ighil) dans ce nom de lieu.
pheghull (Feghoul) - yghill (Ighil)
Donc le lieu exact qui a donné son nom à ce village est à rechercher du côté de la propriété (maisons, terres) de cette famille Feghoul. D'autre part on peut supposer qu'il y a eu une chute de "Ph" (F) entre le Y [i, yi, ye, ya] et la gamma "gh" dans yghill en le comparant au patronyme qu'il génère pheghull.
yghill ~ yfghil, yepheghill: on y voit clairement le nom pheghull (Feghoul).
Donc les noms de famille kabyles comme Ighil, Feghoul sont quasiment les mêmes, la variante bédouine arabisée chez les ex-mazigh arabisés n'est pas feghoul mais simplement Ghoul, ils ont bouffé le préfixe "phe". Autre exemple:
YF dans a-yefki, ayephki = lait
Yghi (petit lait) serait YFghi, yphghi avec la racine YF.

Rive gauche
En Kabylie il n'y a bien sûr pas de Rive-Gauche ou de Champs-Elysées par contre l'idée kabyle sur le fond a qlq chose en commun. Les français l'avaient vite remarqué lors de l'occupation, le village kabyle à la différence des villages des arabes possède toujours son avenue, son artère principale, sa rue centrale ou son boulevard qui parcourt en long tout le village et qui le divise ainsi en deux, les maisons et les ruelles se bâtissent par rapport à cet axe central. A propos, les montagnards kabyles divisent en deux aussi les versants: assamar (ensoleillé), ammalu (ombragé). En fait cette grande rue du village est comme un fleuve, la Seine pour Paris par exemple, qui partage un lieu en deux parties, en deux rives, la rive gauche et la rive droite. Ce système kabyle doit se repercuter dans les appellations des lieux et donc dans les patronymes kabyles, c'est à dire que a-yephus (droite, côté droit) et a-zelmaDH (côté gauche) doivent se retrouver dans nos noms. Et la comparasion des noms de deux familles "opposées" c-à-d situées face à face, l'une sur le côté droit, l'autre sur le côté gauche de la "grande rue" (axe central) serait une méthode très appropriée pour comprendre le système de toponymie kabyle.
Y ~ Yph, YF
Dans l'exemple concret vu plus haut pour le village Ighil-Mimmoun l'opposé des Feghoul sont les Yacine. Yacine un nom de famille assez rare (dans les communes de Tigzirt-sur-Mer et Béni-Douala-sur-Terre), lui aussi déformé pour avoir une consonnace arabe même si les arabes ne portent jamais ce nom comme un nom de famille mais seulement comme prénom "yassine" (il n'ont même pas d'explication à ce nom!). En réalité là aussi c'est un Ph (F) qui a été amputé pour donner à ce nom une consonance arabe, yasin (Yacine) aurait été sans doute yephsin (Yafecin) voir même lephsin, alephsin (Lefcin, Alefcin) pour L à la place du Y, ce qui nous renvoie à thalla et àthallaphsa et son sens en toponymie, et des noms proches avec la même racine il en existe en Kabylie comme Yefsah par exemple. Et ce radical YPhS, YFS pour un nom d'une famille située sur le versant ombragé a-mmalu pourrait indiquer le sens de "droite, côté droit, rive droite" ou alpha?, alors est-ce que Feghoul d'une famille voisine située à l'opposé sur le versant ensoleillé a-sammar désignerait l'inverse la rive gauche (ce n'est pas vraiment le cas) ou le côté sortant (fegh = sortir)? Difficile à dire pour le moment. Tout ça reste à vérifier mais cette hypothèse de travail est sans aucun doute un signe prémonitoire d'une solution prochaine au mystère posé par le système
identitaire et la toponymie kabyles.

Coup de glotte
Pas de coup de gueule cette fois! Vous savez que chez les camarades sémites-arabes leur alif (alpha) est en réalité non pas prononcé comme un A (comme u français) mais c'est A hyper light, un coup de glotte. Chez nous les kabyles le A non plus n'est pas hard, il se situerait entre la variante arabe alif (coup de glotte) et celle des perfides, le A anglais étant comme un "é" ou presque. En kabyle le A est souvent utilisé comme article du masculin singulier, le I ou Y étant son équivalent pour le masculin pluriel. Pourquoi je vous raconte tout ça? Eh bien simplement parce que je crois que l'équivalent latin de l'alpha A kabyle, à fortiori l'équivalent du Alif arabe, n'est pas l'alpha A mais la lettre "I, i", d'ailleurs sa forme en ligne verticale droite est exactement la même que le alif (alpha) sémitique-arabe. Cette lettre I chez les romains (qui représente aussi le chiffre 1 chez les romains) serait venue de l'étrusque, ce I est proche du iota grec, son équivalent chez les anciens égyptiens est un hiéroglyphe représentant...un avant-bras, un Ighil-Yghill en kabyle! On revient à alpha = 1 = avant-bras!
Comme quoi on est droit de remettre en cause les choses établies et leurs dogmes...