vendredi 22 février 2008

Les sosies en palladium

La surpopulation des «réservations», non pas indiennes mais atlassiennes, la Kabylie par exemple, est une autre faiblesse judicieusement exploitée par les usurpateurs. La frugalité ne peut pas être un modus vivendi convenable toujours et pour tous.Tout le monde ne peut pas rester insensible aux sirènes des paysages anthropogéniques. On en voit beaucoup de ceux (et surtout leurs descendants) qui ont abandonné la frugalité pour la ville et malheureusement il en résulte des convertis aux consciences travesties qui sont souvent retournés par l’usurpateur contre la Vérité et le peuple. Ils les clonent en grand nombre, ils se ressemblent tous ces zélés avec leur imitation servile et leur ricannement dans la langue d’autrui, toujours prompts à nous porter préjudice pour démontrer leur loyauté envers l’usurpateur. Ces mutants sont le symbole de notre hémorragie. Ils sont une preuve vivante de la décadence du Peuple, de la dénigration et la négation de la Vérité, du simplifisme organisé au détriment de la culture du peuple. Il faudra des générations pour s’en débarasser. Mais fort heureusement tous les «atlassiens soudoyés» par l’utopie ou la chimère ne sont pas forcément nos ennemis, ils ne sont pas tous des «sosies en palladium» qui véhiculent le négationisme et le nihilisme ou la servitude. Alors pourquoi doit-on leur en vouloir, d’être nés ailleurs, de parler «autrement» et de ne pas réfléchir à la «Vérité»? N’est-ce pas là une façon d’abandonner les siens à la merci de l’usurpateur, à sa «cinquième colonne» et à ses bâtisseurs de «pyramide sur la montagne»? Il serait plus honorable et plus judicieux de les rapprocher et de les faire rentrer au bercail de la Vérité, même si le processus est douloureux. Le grand danger réside surtout en nous, dans notre attitude de rejet d’autrui par exemple. Certains même se contenteraient de faire de nos «réservations atlassiennes» des «pays» indépendants et de facto ils renonceraient à notre terre dans toute son immensité, à notre sang, à notre mémoire, à nos racines, à nos ancêtres et à la Vérité tout court. Mais au nom de qui? De quel droit doit-on accepter une usurpation interne quand on refuse l’usurpation tout court? Je préfère le malheur de la vérité au bonheur de l’usurpation. Le combat pour la Vérité ne fait que commencer et il est beaucoup plus vaste que le combat identitaire. Pour arrêter l’hémorragie il faut avant tout neutraliser les vecteurs de l’usurpation et faire témoigner les valeurs et la mémoire du Peuple. Les traditions ancestrales sont toujours là pour nous guider, l’artisanat, l’habitat, la cuisine, l’habit traditionnel, etc... mais surtout la femme berbère traditionnelle, le gardien et le conservateur de notre culture et bien sûr la langue, kabyle notamment ou les langues berbères en général. La langue de la femme berbère et non pas de l’homme, guerrier ou voyageur, doit attirer les attentions. De l’importance que l’on accordera à la femme et à notre langue dépendra l’avenir du peuple. Ce sont là nos deux meilleurs boucliers pour endiguer l’usurpation. La langue avant tout doit être «décrassée» de ses faux apports extérieurs qui font une brèche dans la muraille identitaire du peuple et permettent à l’usurpation de noyer notre âme. On en reparlera prochainement.

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