La première hypothèse portant sur la classification du libyque.
Le groupe W est désormais assez clair et l'on peut avancer l'hypothèse suivante qui expliquerait la fonction double du W libyque versatile:
Consonnes bilabiales: sons wB-wP (sons b-p en français)
Consonnes labiodentales: sons V-F (V français/β grec - F français) et W (w anglais)
En voyelles: U (ou français), Y (yé/yi - i/é).
Le plus intéressant est qu'il y a une nette ressemblance (fonctionnelle) avec la lettre grecque Upsilon (Υ, υ) - svp ne pas confondre avec epsilon (e) - qui a donné les lettres U, V, W, Y en latin. L'upsilon grec est une voyelle qui se mute en consonne dans certains cas (f, v) et il serait lui-même, comme le digamma (F grec), isssu du waw phénicien, lettre toujours présente dans les sémitiques (wa/waw en arabe, wav en hébreu). Lisez au moins ceci: http://fr.wikipedia.org/wiki/Upsilon et http://fr.wikipedia.org/wiki/Vav_%28lettre%29
L'origine phénicienne du waw ferait donc l'unanimité des spécialistes. Maintenant il faut savoir qu'en sémitique, du moins en sémite-arabe le son bilabial "p" n'existe pas, il n'y a que le "b"; le son labio-dental "v" non-plus il n'y a que le "f". En voyelles leur waw ne peut pas se muter en yé/yi/i/é.
La variante libyque est la plus complète avec les 2 bilabiales (b,p) et les deux labio-dentales, les voyelles possibles. La mutation "interne" du W libyque (au sein de son groupe) est assez facile à observer, par contre sa mutation "externe", ç-à-d quand une lettre du groupe W se mute en une lettre d'un autre groupe, n'est clairement établie que pour la voyelle Y (yé,yi, etc...) qui dans certains cas serait un remplacement du son "ghé"/"ghi", un phénomène observé dans le grec mais aussi dans le latin ("gn" de ignorer). Mais celà relève du domaine des spécialistes, on ne va pas s'y hasarder.
dimanche 1 juin 2008
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