Suite du post précédent.
Ce texte a été préalablement mis en ligne en direct sur le site ADN
formule courte: th = ph
formule complète: th = t+ph (tf) ou t+p pour les européens
Pallas (jeune fille) épithète de la déesse Athena - Athènes (mythologie grecque).
Le mot kabyle thullas qui désigne les jeunes filles, les filles. Ce mot est au féminin pluriel, il n’a pas de singulier et son équivalent masculin est arrash (jeunes hommes, les garçons). Le terme thullas (jeunes filles) avec cette formule va se déchiffrer ainsi : thullas = tphullas (tfullas), tpullas
Deux déductions qui s’imposent :
1. On voit oû les camarades sémites-arabes ont piqué le mot TFL tifl (petit garçon), tefla (fillette, fille), atfal (enfants). Comme d’habitude ils n’ont pas compris le sens initial et appliquent ce mot pour les filles et les garçons !
2. En grec : Pallas "jeune fille" est une épithète de la déesse Athena - Athènes née près du lac Tritonis et dont l’égide serait libyque selon les grecs même ! Ici le sens du grec Pallas et notre mot au féminin pluriel thullas/tphullas-tepullas indique le même sens. Alors ?!
La racine de thullas (tphullas) pour "jeunes filles" se retrouve aussi dans thullawin, thillawin qui serait tphillawin "femmes mariées". La différence est donc à la surface PLS pour les jeunes filles (vierges donc) et PLW pour les femmes mariées. Celà reste donc à déchiffrer mais les grecs nous donnent des repères comme philo (ami) et avec moins de pudeur le sens suivant.
Je pense qu’en réalité la différence entre thullas (jeunes filles) et thillawin qlq soit la racine ThLS ou PhLW (PL) se trouve en kabyle même. La différence est que cette racine Th.L ou mutée Ph.L (PL) indiquerait la natalité (lal = naitre), la procréation. TLW ou PLW des femmes indique "ayant procréé" et TLS-PLS indique l’inverse. *
Pour info cette racine PL se retrouve en russe PLod (fruit, foetus). Intéressant, non ?
Il faut signaler que les mots lalla ou lxallath seraint issus des mots thullawin/thullas.
La racine Th.L ou Ph.L de "femmes"-thillawin et "filles"-thullas indique on ne peut mieux :
- la généalogie chez les mazigh. c’est le L qui designe le lien familial (tsily = parent) et ne suit que la lignée de la femme (yellis "fille de", mawlan (parents), dhogaL (père de la fille ou gendre), xalli (famille de la mère), etc...
- c’est bien le L féminin qui trace la filiation et la généalogie de la famille.
- les générations et ethnies : "th" de ath (clan), athma (frères) ou ethnos (ethnie) en grec.
Par opposition "hommes" (argaz, Hargaz ?) et "garçons" (arrash, Harrash ?) sont désignés par R. Comme ’arruw (mettre au monde, accoucher, procréer), derrya (enfants).
Du point de vue génétique c’est bien la femme la plus importante c’est elle qui transmet le gène légal (hlal ou phlal) et non pas l’homme. Par ailleurs les liens de parenté sont définis par les géométriques L, R, M, N. On y reviendra.
Du point de vue de la géntique moderne le L féminin kabyle est le chromosome mitochondrial (là c’est un peu comliqué) ou disons plus simplement le chromosome X, d’autre part le R de l’homme est le chromosome Y.
Ce L génétique féminin devrait se retrouver ...en anatomie pour comprendre comment les ancêtres comptaient l’éloignement parental, c’est le cas pour plusieurs langues. Il s’agirait du L du bras/coude (ighiL) ou plus probablement de la rotule qui en kabyle devrait porter aussi un L (et un "gh" puisque c’est un os), presque comme ighil. NB : Le mot thageshrirst désigne le genou et non pas la rotule. Bref, chaque "gh.L" (coude, rotule) indiquerait une génération et pour éviter les marriages cosanguins il faut éviter tout lien parental jusqu’à la 7ème génération.
La filiation maternelle est donc parfaitement attestée en langue kabyle. A mon avis elle aurait été connue des anciens égyptiens aussi (les prêtres du moins) et ce n’est pas par hasard que les hébreux (peuple ayant vécu en Egypte) définissent l’appartenance ethnique par la filiation maternelle.