vendredi 31 juillet 2009

CC le feu

Billet DS

Décidement l'Argélie est une mine d'or pour les caricaturistes, les satiriques et les humoristes, Dilem, Le Hic et leurs confrères sont franchement gâtés si on compare leurs "avantages" par rapport à leurs confrères ailleurs notamment en Europe. Chaque jour apporte son lot d'absurdités, de la "matière première" aux satiriques.

On a déjà abordé le sujet de l'héritier de la République (sic!) Argélienne, relisez mon
billet du 7 juin 09 .
Les choses se confirment. Lisez
l’article en question et regardez bien la photo à la Une
Notez que le chef de ce nouveau parti porte un patronyme familial assez parlant: Sassi ou Saci.Et ça, ça fait réfléchir!
Et ça me fait penser à un certain personnage du même nom...

Il n'y a pas longtemps en Argélie, durant les années paisibles 70-80, il y avait un joueur de foot qui s'appellait Saci ou Sassi. Comme chaque argélien peut le deviner Saci est originaire du pays Chawi à l'est, de Batna plus exactement, mais c'est un chawi arabisé donc avec la réputation correspondante. Bref, ce joueur Saci était connu au niveau national comme étant un "chikour" (un caïd) et d'ailleurs il était capitaine de son équipe.
Voici sa légende telle qu'elle était racontée dans l'algérois et même dans toute l'Argélie.
L'équipe du belliqueux Saci changeait constamment d'entraineurs car aucun coach ne pouvait dompter le caïd Saci qui était très indiscipliné, ne suivait pas les entrainements, etc..., bref il faisait ce qu'il voulait et l'équipe subissait son dictat. Un jour on désigna un nouvel entraineur, une tête forte, qui devait normalement venir à bout de ce caïd. Effectivement le nouveau coach écarta Saci de l'équipe type et le relégua au banc des coiffeurs. Cependant...
Cependant arriva le jour du match. L'équipe est réunie dans le vestiaire pour suivre les consignes de l'entraineur "courageux" avant le match; le coach répéta après avoir désigné les 11 titulaires pour le match " ça y est, désormais Saci ne joue plus!". Juste à ce moment, comme dans un western, surgit le "chikour" Saci, Sassi thimès (Saci le feu), très remonté et qui tout en faisant tourner sa gourmette autour de son index hurla sur un ton très menaçant au coach ainsi qu'à tous ses coéquipiers:
"Shkoun gal Saci ma yelâab'sh?" Qui a dit que Saci ne jouera plus? (en argot arabe DZ)
Là personne n'osa lui tenir tenir tête et l'entraineur très intimidé répliqua: "mais non, tu as mal compris. Tu joues Saci, tu joues, c'est même toi le capitaine!"
Et donc Saci reprit de force son brassard.
Rendre à Saci ce qui appartient à Saci.

Il y avait des gens qui disaient il y a un mois que le parti du frère cadet du président est impossible, que ça ne se joue pas comme ça la politique en Argélie. Que vont-ils dire maintenant?
"Qui a dit que Saci ne jouera pas?"
C'est le droit du plus fort. La loi du plus fort. La loi de la jungle.

Cessez le feu, Saci le feu!!!
Regardez sur la
photo à la Une, peut-être que ce Saci est assis aux premiers rangs!

PS:
Pour monsieur Sassi le "raïs" de ce parti:
En kabyle, comme en shawi, la patrie-le pays sont au féminin (thamurth), l'Algérie aussi, bref Elle=th, Il = y. Donc il faudrait écrire "ass'a as'zeka, Ldzayer th' ella, th'ella" (y' ella/yella - pour le masculin). Mais là c'est un slogan de supporters de foot que vous reprenez là!
Pour un patriote "Thamurth ats ved levdha", c'est à dire la patrie sera éternellement debout (vivante). Mais là je parle de Thamurth la Patrie, la Vraie, Notre Patrie!

mercredi 29 juillet 2009

10

Post-express pour vous annoncer une bonne nouvelle: l'usurpateur est démasqué!

Je suis un peu sous le coup de l'émotion donc je vais juste annoncer la découverte et ensuite je reviendrai sur ce sujet plus en détail.

Chers compatriotes, nobles citoyens!

Le "ayn" sémitique - arabe, transcrit par â ou 3 ici sur ce blog, vient de s'éffondrer.
Ce "ayn" a cannibalisé un digramme dans la langue-mère, le kabyle notamment.
En plus de la gamma "gh" j'ai trouvé que cet intrus "ayn" aurait pu remplacer:
- ND ou endo comme dans le grec endon (au-dedans)
- NT ou ant comme dans anti- ou dans anatomie ou anatolé (orient, est) en grec
- KNT ou quant latin comme en français quantité
Et surtout la formule qui se confirme le plus:
"ayn" ou â/3 sémitique-arabe ~ KN ou quan kabyle-mazigh

Les chiffres , les dizaines:
âshRa (dix) serait en fait kn-sRa ou knZRa.
La racine des dizaines (ou plutôt suffixe) est ZR chez nous et probablement DR (dh.r) en grec comme pour hydre par exemple. Cette racine ZR ou zr signifie beaucoup de choses en kabyle et mazigh: aZaR (racine), iZRi (vue), aZRem, (boyau, entrailles), azrem (serpent), te
Le mythe d'Anzar, d'Oziris, de l'Hydre, du Minotaure et du Centaure sont désormais faciles à expliquer.
Je vous ai dit que le Centaure (moitié homme-moitié cheval) devrait avoir une explication avec cheval pour la racine du mot Kent, Cent qui marque la centaine. Eh bien voyons les chevaux du mythe kabyle, les chevaux d'éclair et de vent:
âwdhiw: avec "â = kn" on aura la racine du mot: kndw ou kntw.

Voilà que le mythe du centaure est expliqué. Pour les autres je leur laisse le soin de comprendre le "monstre" âzrayel ou âzrayen, celui dont ils ont si peur!

Ensuite prenons qendTaR (quintal), tha-qendTaRth (pont): il est inutile aux camarades de prétendre à quoi que ce soit, si c'était leurs vernaculaires ils auraient dû être avec leur "ayn"!

Bref, nous sommes entrés dans le domaine de l'arithmétique (compte, calcul), plus généralement des mathématiques comme elles étaient pratiquées il y a très longtemps.

Pour finir il faut juste signaler que notre KN n'a pas été partout cannibalisé. Exemple de l'arbre cerisier tha-knisya qui si cannibalisé serait devenu âsya ou âysha (Aïsha, supposé Aset/Isis soeur d'Osiris) ou voir même comme Aissa (Jésus). Le mot âysh (vivre), cannibalisé donc par le "ayn", serait plutôt knys ou kns (à vérifier) comme le cerisier si adoré par ...les japonais (sakura)! Ils s'y connaissent les fils du soleil levant!, et dire qu'on pensait qu'ils étaient forts uniquement en électronique!

Voilà que l'intrus "ayn" est mis à nu, désormais on peut le chasser de notre langue et bien sûr reprendre notre lexique usurpée par les camarades venus d'Orient.

Encore une victoire de la Vérité sur l'usurpation, grâce soit rendue au Créateur.

Næron

Offtop

La méditerranée occidentale vit actuellement une période de canicule avec malheureusement des feux de forêts un peu partout en Espagne, dans le sud de la France et en Corse, en Grèce oû le feu est arrivé aux portes dAthènes; Et malheureusement l'ADN (Algérie surtout) n'a pas été épargnée et c'est la très vulnérable Kabylie qui est particulièrement touchée par ces incendies avec des milliers d'hectares ravagés. Des chênes et des oliviers qui partent en fumée l'espace de qlqs heures. Ce gendre de catastrophe aporte malheureusement son lot de morts et bien sûr des dommages inestimables à l'écosystème des régions concernés. Et dire que les départs de feu sont le plus souvent d'origine criminelle!
Ce qui a de particulier en Kabylie c'est ça: Incendies en Kabylie
Ce n'est pas le premier que des éléments des forces armées ou des vigiles paramilitaires soient pris en flagrant délit.
On se demande pourquoi ils mettent le feu à nos oliviers. Sont-ils de simples pyromanes? Ou plutôt c'est une tactique de guerre de la terre brûlée pour faire sortir les tangos de leurs trous? Il paraît que les forêts sont hantées et qu'il y a des divinités dans les bois, des rebb l'maquis ou rebb n' des bois, alors on pratiquerait l'exorcisme par le feu...
Ou est-ce un ordre qui vient de leur chef suprême adorateur de feu comme Néron?
On peut supposer que les oliviers kabyles ont été déclarés kufar ou haram par les autres et ils les font donc brûler. Après les sangliers c'est donc le tour des oliviers...

Merci à l'excellent Dilem pour la caricature.

A propos de sangliers. Au début des années 80, ce fut l'été infernal de 1983 si j'ai bonne mémoire, la Kabylie a connu de trop nombreux feux de forêts ce qui a laissé penser qu'ils étaient d'origine criminelle (les barbus étaient soupçonnés à l'époque). Un immense incendie s'est déclaré à Yakouren, donc les vigiles de la protection civile ainsi que beaucoup de volontaires parmi la population combattirent ce feu. On rapporte que ces jours-là les sangliers chassés par le feu fonçaient vers l'extérieur en direction de la route nationale; mais là il y avait beaucoup de mondes (pompiers, volontaires) et les sangliers devaient résoudre leur dilemme: soit se sauver du feu et aller vers les hommes, soit retourner vers la forêt embrasée oû probablement ils périront grillés. On savait et on sait ce que les hommes pensent des sangliers (des porcs et cochons par extension) surtout en Argélie; Ce jour là on a compris ce que les sangliers pensaient des hommes: ils ont préféré le risque de crever cramés par le feu au risque de ce confronter à ce prédateur bipède. Mieux vaut être dévoré par les flammes que par l'homme, tel fut le choix des sangliers! L'homme est nettement plus dangereux, plus vorace, plus cruel, plus ravageur et plus dévastateur que le feu!

vendredi 24 juillet 2009

Jupiter (td)

Post TD (travaux dirigés) concernant une découverte de taille.

Ce genre de billet TD permet d'abord à l'auteur d'annoncer des choses importantes sans avoir à aporter tous les éléments de démonstration et ensuite ça laisse le champ libre au lecteur de creuser un peu plus et de trouver lui-même les déductions qui s'imposent logiquement.

La consonne voyelle
Nous avons déjà classé les voyelles ou plutôt demi-voyelles kabyles (mazigh en général) sous le groupe W (y, u-w, v, b, p, f), les h et H apsirés ou prononcés sont aussi classés dans ce groupe. Là nous avons un élément nouveau qui pourrait nous aider à comprendre comment se lisait l'alphabet consonnatique libyque, punique et surtout le phénicien emprunté par les grecs (considéré "sémitique") qui y ont ajouté des voyelles; Bref, nous allons voir comment on passe d'une lettre kabyle, considérée comme consonne jusque-là, vers une voyelle grecque! La consonne en question c'est notre gamma GH et son groupe:
gh, q, G, g spirant, K, k spirant, Kh ou Xi grec, ks/gs ou X latin, g° prononcé "zh" soit "J" en français. Les voyelles grecques concernées sont surtout A et O prononcées hard comme dans Arroser et Orbite en français, voir même Y (yi-yé-ya, ié).
Exemples en kabyle même:
AReZ = guêpe, viendrait de tha-ghRaSth = ruche (abeilles), nid de guêpes.
gheRV (gharb en sémitique-arabe) serait en fait ARv, ORv ou yaRv: ça nous renvoit à orbite en latin et surtout au toponyme yaRva - LaRva arabisé en Larbaa (mercredi, 4).
Exemple du grec - kabyle:
Athéna la grecque serait prononcée avec une gamma kabyle probablement avec un k spirant, soit kthéna: ceci nous renvoit d'abord à l'arbre cognassier kthunya, appellé kidhonia en grec, et ensuite à la forme moderne en kabyle, avec le s à la place de k, sthéna/sdhéna c'est à dire avec la racine seth/sedh des thi-sedhnan/thi-sethnan "les madonnes, les mères-nourricières, les patronnes, les protectrices, les saintes". Là nous avons la preuve que le k (à la grecque) de kthunya est devenue chez nous s (à la sémite ou à la latine) dans sedhnan. Les toponymes Kidhonia en Crète, et Athéna-Athènes, les deux en Grèce seraient les mêmes que Sidon la phénicienne au Levant et tous nos Sithi - Sidhi ou Sidi (forme arabisée) en ADN.

Attraction
Nous avons déjà évoqué la logique ahurissante qui régit la langue-mère. Entre autres qu'il y aurait un lien entre toponyme - botanique - anatomie - astronomie - architecture, etc...C'est à dire qu'un toponyme (sa racine) doit se retrouver dans l'appellation d'une partie du corps par exemple, que certains toponymes sont repérables par rapport à leur arbre emblématique (même racine des noms), etc...
Je vous avais dit qu'apprement le nom grec de l'Egypte (et copte) -
aeghyptus- plus le nom ancien égyptien kemet (terre-noire) nous renvoyaient, selon la logique de notre langue (c'est compliqué les amis, hein?!), vers une notion de "nombril, cordon ombilical" ou plus clairement la mère-du monde ou le centre du monde. Là nous allons voir que du point de vue astronomique l'Egypte était soit le Soleil (centre), soit un presque-soleil, une géante appellée Jupiter ou Zeus par les grecs anciens.
Mars ou Ares/Hares en grec serait MaghRes en kabyle. Si on calquait les pays d'ADN sur une carte comparée au positionnement des planètes, l'ancienne Maurétanie, c'est à dire de l'Ouest d'Alger (Cherchell, Tipasa) jusqu'à Rif ou Tanger au Maroc, serait la planète Mars. Et d'ailleurs sa couleur sombre ou plutôt
rouge-brune aurait une relation avec le terme mavros/maure en grec (sombre, noir) et voir même avec l'arabe hamRa (rouge). Donc les terres rouges, ce qui peut-être influencera notre interprétation des écrits de l'Egypte ancienne et sa divsion du monde en "terres rouges" et kemet "terres noires", à vérifier. Kemet ou L'Egypte serait la planète Jupiter ou le Zeus/Zefs grec. Alors notre Numidie ou plus largement notre Terra Punica ou la Phénicie d'ADN (Est d'Algerie actuelle - Tunisie actuelle) serait quelle planète? Vénus?
Vous savez que Jupiter est la plus grosse et la plus lourde planète, gravité et attraction phénoménale, Jupiter est le protecteur de la Terre sans lui notre planète aurait été exterminée par des astéroïdes.
GPT ou KPT du mot Egypte avec le sens de Jupiter ou "attirer" se retrouvent dans notre lexique moderne, les sémitiques on juste influencé la pronociation: le "s" est devenu "sh", le "k" est devenu "j" ou "dj":
jvedh = tirer, attirer (en sémitique-arabe: djebed)
djevaR, djebbaR = protecteur en kabyle et en argot DZ/tunisien/nord-africain
djebba = jupe large en kabyle (parfois aussi en argot DZ et nord-africain)
jifer = pans, giron (mot inexistant en argot DZ ou en arabe).
En réalité j'vedh serait soit sevedh ou kvedh/kveth avec la racine KFT-KVT ou simplement KPT semblable à celle de Copte ou Egypte [GH.P.T] en grec.
Voilà donc pour ce TD, on reviendra sur ce thème dès que possible.

jeudi 23 juillet 2009

Calendes barbares

Billet DS

Vous savez que l'absurde est partout même en Argélie, surtout en Argélie.
L'absurdité dernier-cri concerne l'adoption en Argélie du week-end "semi-universel" vendredi + samedi...c'est à dire que ce sera à mi-chemin entre le week-end islamique "jeudi-vendredi" et le week-end universel "samedi-dimanche".
Et tout le monde est content même ceux qui sont au repos sept jours sur sept: çamedit rien, vendredi-rien, week-rien ...

Lisez ce qu'en disent les excellents K.D. et H.L. et Le Hic:

Le know-how, la créativité argélienne est très bien illustrée par cette invention d'un week-end insolite et panaché "vendredi + samedi", une particularité argélienne!
Comme ça ressemble à de la demi-mesure...On renvoit toujours les bonnes décisions aux calendes grecques et au final on marche tout le temps aux calendes barbares!
C'est toujours le même pot-pourri qu'on sert au peuple, un mélange périssable car il est évident que ce week-end "semi-universel" survivra jusqu'à la prochaine invention d'ici qlqs dizaines d'années. On cafouille tout le temps...c'est le chaos à pérpette!
C'est un pot-pourri à l'image du pays même, un pays situé en Afrique mais pris entre l'Asie et l'Europe, entre le passé et le futur.
Un mélange de barbarie et de socialisme, d'islamisme de guerre et de réconciliation nationale, de langues mortes et de langues interdites, de sorcellerie et de spiritualité.

Seulement il faut rappeller à ces seigneurs du temps que le mot week-end est en anglais (fin de semaine); Et comme vendredi-samedi ne peuvent pas être la fin (end) de la semaine, là les anglais ont raison, mais vraiment!, il faudra donc changer le mot week-end aussi et le remplacer par week-and (semaine et...), ça sera plus conforme.
On peut en rire bien sûr mais franchement ce n'est pas très sérieux ce qui se passe! Tout ça ressemble non pas à de débats de société mais à des discussions paillardes. Bon puisque nous y sommes déjà...voici une vieille blague kabylo-francophone légèrement grivoise pour vous remonter le moral.

Il était un homme, un macho, un mouton enragé, et son épouse qui hélas souffrait souvent de migraine, vraie ou imaginaire, qui l'empêchait d'accomplir son devoir conjugal aussi fréquement que son mari le voulait. La femme proposa le marché suivant que son mari accepta sans rechigner:
- le devoir conjujal est programmé pour les jours de la semaine avec un suffixe -redi.
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche.
Donc le mari devait se plier à ce calendrier conjugal, il s'est dit que ça donnera "le devoir conjugal un jour sur deux, c'est pas mal!". Dès la première semaine il s'est rendu compte de l'arnaque, le samedi matin il s'est rendu compte qu'il est out samedi-dimanche-lundi-mardi et il devrait attendre mercredi! Mais puisqu'il a donné sa parole d'homme il devait respecter ce pacte! Le mari arriva à calmer des ardeurs le samedi, ensuite difficilement le dimanche. Arriva lundi, il était comme un mouton enragé, et il se disait qu'il fallait encore patienter pour le lendemain mardi...Insupportable! Donc il a craqué!
Bref, le lundi soir le mari fonça vers le lit de son épouse, celle-ci tenta vainement de le rappeler à l'ordre:
- Mari, tu as promis de respecter notre accord et je te rappelle que nous sommes Lundi!
- Femme! Tais-toi, analphabète que tu es! Nous sommes aujourd'hui Lundredi!
A poil, femme!

samedi 18 juillet 2009

Otherro

Billet DS

Avertissement: ce post n'est pas recommandé aux âmes sensibles car il contient des éléments qui peuvent offenser la pudeur.

Argélie actualités: lire billet du teasmoker H.L et méditer ça: le rebondis au siège de la presse coloniale

Ce qui se trame actuellement en Argélie relève d'un cynisme inouï. Quelques journalistes et quelques intellectuels sont parmi les très peu nombreux à crier au scandale. La lâcheté est une infamie qui se traduit par la trahison: en Argélie elle a le vent en poupe actuellement. C'est la politique de réconciliation, les tangos repentis, les terros rebondis car ils rebondissent comme si de rien n'était après des années de massacres! Toute honte bue et barbue.
Les assassins d'hier se portent comme des charmes, ils sont sollicités, réhabilités, pris en charge (mais jamais pris en chasse!) et certains de leurs caïds, préalablement condamnés par contumace par l'injustice argélienne, bénéficient d'un cortège officiel , avec hélico svp!, pour rendre visite à leurs proches! Les pauvres patriotes qui ont risqué leur peau pour la république se retrouvent au banc des perdants sinon au banc des accusés, voir même froidement assassinés par les repentis, ce sont eux d'abord les cocus dans cette affaire.
Et après avoir observé tout ce spectacle vous allez me dire que la pornographie n'existe pas en Argélie? Bien sûr qu'elle existe la preuve par ces histoires digne d'une histoire d’O!
On ne sait pas lequel des plus vieux métiers du monde est le plus vicieux, la prostitution politique sans doute. On se demande qui parmi les belligérants ou plutôt les tenants et aboutissants de ces "histoires O" est sadiste et qui est masochiste. La réputation de l'Argélie contemporaine aux mains des autres va dépasser celle de Sodome et Gomorrhe.

Otherro
draHme- tragédie
Auteur/Acteur principal: Cheïkh Zoubir
Dernièrement je disais sur un forum que pour moi vu les langues qu'il m'a été donné de connaître putain de bléd est un pléonasme, le bléd (pays) arabe est bliad [bléd] "putain, salope" en russe. Eh bien la manière dont se comportent les responsables et à fortiori les islamistes de ce pays rappelle que l'Argélie pour eux est comme une putain, ils en font ce qu'ils veulent et ils se la partagent, les pervers! Il n'y a pas de notion de Mère-Patrie pour ces gens car ce pays est certes leur propriété mais pas leur patrie, d'oû leur mépris envers elle. Alors qu'ils la violentent à l'unisson ne doit pas nous étonner. Putain de "patrie", pute et soumise: c'est leur devise!
Je vais vous rapporter une histoire qui s'est passée au début des années 80 dans l'algérois. Il était un cheikh barbu, on ne sait pas s'il est devenu un terro mais on va l'appeller Otherro, un other (autre) othello, un autre. Ce chikh faisait du prosélystime et de la propagande islamiste radicale, il terrorisait les jeunes en leur rappellant qu'ils devaient se plier aux lois "divines" de "leur" religion. Ce cheikh n'était pas comme les autres car il s'est avéré être un exhibitionniste! En effet presque chaque soir les jeunes, les petits cons, ceux-là même qu'il interpellait dans la journée, voyait ce chikh s'offrir en spectacle et lequel! Les petits cons pouvaient voir de l'extérieur et aisément observer la chambre à coucher du cheikh oû cet Otherro s'adonnait avec son épouse aux plaisirs de la chair. Rien d'anormal sauf l'exhibitionnisme bien sûr. Ce qu'il y a d'anecdotique dans cette "histoire O" du cheikh c'est que les petits cons qui ignoraient encore la kamasutra pensaient que ce cheikh Otherro "violait" c'est à dire sodomisait sa compagne car ce cheikh se fichait de la pose des koufar, la position du missionaire!, et préférait celle du taureau ( en lévrette = begori en argot DZ, de bger = boeuf/taureau, begra=vache de l'arabe baqara). A la différence du maure de Venise le cheikh Otherro n'étouffait pas sa Desdémone, c'est sans doute elle qui de son chef étouffait ses émotions pour éviter d'être traitée le lendemain de pécheresse et de salope par ses voisins.
Cette position d'Othero aux yeux des adultes démontre on ne peut mieux que l'homme (la femme) est naturellement un animal mais elle paraît ambivalente aux yeux de petits cons qui ignorent tout de ce sujet.
Cette position d'Otherro convient on ne peut mieux à ce qui se passe en Argélie: on se demande si Otherro le terro sodomise la putain de patrie ou c'est un acte normal, consenti ou pas, sauf que la position est vache. Et les cocus dans cette affaire c'est bien sûr les patriotes!

Vous savez sans doute que les dauphins sont des animaux intelligents mais ils partagent autre chose avec les humains, ce sont les deux seules espèces qui pratiquent:
- la tuerie pour le plaisir et pas seulement pour se nourrir
- le sexe pour le plaisir et pas seulement pour la procréation
...ça donne à réfléchir, n'est ce pas? Mais l'histoire ne dit pas s'il existe des dauphins masochistes, des dauphins sadistes, des dauphins terros, des dauphins repentis, des dauphins cochons, etc...

Eh oui, l'Argélie est devenue une putain de patrie pour les autres, pute et soumise, une putain masochiste aux mains de ces sadistes qui ne se privent pas de la "violer" aux yeux de petits cons et de grands cons, aux yeux du monde entier, sur la place publique, sur la place du marché. Et personne ne trouve rien à redire, la lâcheté a de beaux jours devant elle!

L'Argélie est devenue une Maria Magdalena (marie-madeleine), il ne reste qu'à espérer qu'elle aussi trouvera un jour son sauveur.

vendredi 17 juillet 2009

Tutti brutti

Suite du post relatif à la mutation N-L entre le kabyle cotemporain et le grec.

Le pétrole c'est un cadeau de la providence ou c'est plutôt une malédiction?
En Algérie par exemple, le pétrole a-t-il propulsé le pays vers l'avenir ou plutôt vers le passé au vu de la montée en puissance de l'obscurantisme religieux?
Et surtout que le pétrole attire toutes les attentions de toutes sortes "d'être humains" dont il aiguise l'appétit.
Le travail est-il plus valorisé dans un pays riche en hydrocarbures?
Le niveau intellectuel du pays est-il renforcé par la manne pétrolière?
Le constat est accablant pour l'exemple de l'Argélie:
Le brut, les brutes et les truands.

Pétrole et Idées
Puisqu'on parle de pétrole sachez qu'en arabe on l'appelle nafT, comme en russe neft'. Ce mot serait issu du grec naftha; l'origine plus lointaine serait perse, selon les hypothèses officielles, avec une relation avec "nafta=huile de noix".
Comment nous doit-on appeller le pétrole en kabyle même si on en a pas? On va utiliser ce dont nous disposons, les idées et plus particulièrement celle qui porte sur la formule de passage du kabyle au grec avec l'altération du N (grec) par L (kabyle).
Nafta ou Naphtha grec = Laphth, LaphdT ou LaphDH en kabyle
LepheDH (avec un DH emphatique) signifie en kabyle = crasse, saleté
LepheDH, i-LephDHan au pluriel.
LepheDH c'est la crasse ou plutôt des couches de saleté qui s'accumulent en se déposant sur le corps, comme des sédiments.
Le pétrole-nafta est aussi un produit de sédimentation!
Et comme par hasard nafta, le pétrole a un aspect assez répugnant, il est noir et sale. Le brut c'est pas nickel, le pétrole est vraiment dégueulasse, la preuve...

Donc en kabyle contemporain, à probabilité très forte, le mot "pétrole" (naftha grec) serait LepheDH. Ou bien on pourrait hélleniser notre L en N et l'on aura Nephtha ou Nephdha.

Et on dit merde au brut et aux brutes: vive les idées!

mercredi 15 juillet 2009

Cinéma

Post express juste pour évoquer le grec dans le contexte des permutations N-L suite aux billets précédents.

Cette mutation N-L ou L-N valable entre le kabyle et les sémitiques est-elle appliquable entre le kabyle et le grec?

Le mot cinéma tout comme cinétique vient du grec kenesis = le mouvement.
Comment dit-on "mouvement" en kabyle? C'est simple en réalité car c'est "la marche" thi-kli.
kLi: thikli avec un k spirant
gLi: glu avec un g spirant
qLi: qluqel, qlileh déformation avec un gutturale q sans soute orientale
En kabyle ce verbe ce mouvement ressemble on ne peut mieux à un pendule.
Notre kL de mouvement est naturellement proche, sans faire de raccourcis, du kL anglais de clock tout comme notre luette (aqlal) ressemble on ne peut mieux à la cloche et au kolokol (cloche) russe: c'est le mouvement de va-et-vient d'un pendule, une ondulation. Cette racine de marche ou de mouvement en kabyle serait selon toute vraisemblance au décompte du temps, à l'horloge du temps (ex.tsikli = bientôt).

Nous voyons que notre kL de mouvement est comparable à la racine kN grecque de mouvement. Donc le mot grec kinesis a donné cinétique, cinématographe, cinéma en français et anglais Kino en allemand et en russe et kinomatoghraphos en grec. Eh ben si nous supposons que notre racine kL est l'équivalent de la racine kN grecque de mouvement on aura donc à prononcer cinéma autrement en kabyle contemporain: kiLéma, giLéma!

Cependant nous avons vu que le L a supplanté le N en kabyle à cause de l'influence des sémitiques. Donc notre racine de mouvement aujourd'hui prononcée kL aurait pu être comme la grecque kN dans l'antiquité. On reviendra une autre fois sur la comparaison du kabyle avec le grec en vérifiant cette mutation-permutation des N et L pour ces deux langues.

Noé

Ce post est un moment crucial de notre combat pour recouvrer notre identité kabyle et mazigh.

Introduction
Il faut avoir lu les 2 billets précédents avec le "ankh" pour comprendre ce qui va suivre.
Nous avons vu sur ce blog nombre d'exemples d'altérations et de mutations dans la langue kabyle. Notre langue kabyle moderne est très polluée par des sons intrus et faux amis, l'identification de ceux-ci nous aidera à lancer l'assainissement de notre langue maintes fois séculaire et l'extirper enfin des griffes des usurpateurs.
Donc comme je disais dans le billet précédent une formule de change ou plutôt une formule d'altération a été identifiée, il s'agit de l'altération mutuelle de N et L quand on passe de notre langue aux sémitiques (arabe notamment). Donc c'est un grand chantier qui nous attend car il faut systématiquement vérifier tout le lexique interférent kabyle (mazigh) et arabe (sémitiques) contenenant un N ou un L, là ou c'est un N il faut mettre un L et inversement là oû c'est un L il faut mettre un N: c'est le moyen le plus sûr de désémitiser-désarabiser notre langue.
N kabyle vs L sémitique/arabe
L kabyle vs N sémitique/arabe
Je vais vous donner un exemple peu sympa mais qui vous facilitera la mémorisation de cette formule: en kabyle a-khlul (morve) = khnuna en arabe-argot DZ, c'est L kabyle vs N arabe ici. Autre exemple. Lefth (navet) en kabyle et lift en arabe, avec N au lieu de L on aura Nefth ou Nevth sans doute proche de Navet. C'est pas beau mais c'est facile à retenir!

Noix
On va prendre un exemple plus sympa surtout pour les amateurs de viennoiseries, friandises et confiseries, genre qelb luz algérois - coeur d'amandes au miel (mon Dieu que c'est sucré!)
Luz = amande (noix) en kabyle et en arabe: on procède au changement L vers N et on aura:
Nuz...comme Nuts, noix dans les langues du nord.
Et ce N à la place du L de Luz (amande) nous permet de voir un autre mot:
Nuga chez nous ou Nougat en français qui est aussi une confiserie d'amandes et de miel.
Là nous avons la notion de NOYAU, mot issu du latin nucalis (amande, datte) qui serait dérive du latin nux, nucis (noix); en sémitique arabe noyau se dita nawa(t); ces mots auraient une relation avec le latin nodellus, nodus (noeud) très proche du verbe kabyle NeDH (nouer, nouer autour). Donc ce qui est nucléaire serait soit avec un N comme en latin et en sémitique-arabe, soit avec un L, c'est soit NW-NY, soit LW-LY.

Puits
L'astuce des camarades pour s'accaparer le lexique commun, ou carrément emprunté, consiste à mettre le L en article (al-) alors qu'en kabyle le mot intérférent porte le L en préfixe. Exemple:
al-biir, biir = puits en arabe
Lvir = puits en kabyle (il n'y a pas de vir tout seul en kabyle!)
Je prends Lvir en kabyle et je procède au changement du L par N et hop!:
Nvir = a-Nu...comme dans les autres langues mazigh du Sud-Ouest ou du Sud par exemple.
Idem pour aghvalu (puits de source) qui serait aghvanu.
Nvir, a-Nu, aghvanu: je rappelle que le N atteste la forme d'anneaux, comme ceux des puits par exemple; N attesterait aussi le creux rond comme dans amdhun (bassin), là nous nous rapprochons du mot mine issu du gallo-romain (origine celte) mina.

Papiers
On dit en kabyle et mazigh nekwa pour carte ou pièce d'identité.
L'kagheDH, LekwagheDH = papier-s (idem en argot DZ, pas en arabe: warqa)
Avec le L en N j'aurai:
NkagheDH, NekwagheDH: on y voit bien nekwa!
On peut aller plus loin en s'en prenant à l'arabe:
en arabe Laqeb = patronyme, nom de famille
avec L en N on verra Naqeb ou Nakev, Nakew.
J'ai déjà donnée l'explication de Nekwa sur ce blog avec son rapprochement de l'égyptien ancien (voir post Le sceau de Salomon)

Noé
Vous croyez aux histoires ou mythes religieux (bibliques ou autres) ?
Noé est Nuh en sémitique-arabe. Ce que c'est navigern nautique vous devez connaître (du grec nautis). Pour le mot tha-nshirth (pièce de bois, planche de bois) avec comme sh = kh (voir billet précédent) j'aurai thankhirth avec l'inévitable N et ankh.
Je prends un lexique N-L interférent entre le kabyle et le sémitique-arabe:
Luh = planche/plaque (de bois), tableau.
Avec le L en N j'aurai Nuh!
Autre exemple avec Lwahsh, Lwhush en kabyle = faune, bêtes sauvages = al-wahsh, wuhush en arabe. Idem si on a N à la place du L ça donnera Nwhush, Nuhush!
En arabe al-bahr, bahr = la mer = LevheR en kabyle (vheR sans L n'existe pas). Avec N ce mot devient NevheR, ici le "v" est une voyelle (u, ou français), NuheR!
Le mot kabyle LeHwa = "pluie, averse" deviendrait NeHwa (Nugwa ou nuqua, lien avec agua/aqua =eau en espagnol/italien?). Ce N se retrouve dans n'dha = rosée, probablement ce N serait lié à l'humidité (déesse TefNout chez les anciens égyptiens) ou/et aux précipitations l'atmosphèriques.
C'est quand même bizarre que la mer, les précipitations (pluie-déluge?), la "planche de bois" (naval-bâteau?) et "animaux" soient proches phonétiquement de Nuh-Noé, il ne manque qu'à "dater" le déluge!
Maintenant prenons un autre mot interférent:
tha-felukth en kabyle, felouka en arabe (pris en Egypte) = felouque, barque
Avec L en N notre barque devient thafenukth ou sans les affixes et F transcrit correctement:
phenuk, phenug
A la prochaine, navigateurs phéniciens (pléonasme?)!

Jésus, croix, couture

Suite du billet précédent.

Jésus
La croix ansée Ankh qui signifie "vie" en ancien égyptien va nous aider à trouver de nouvelles solutions pour mieux comprendre notre lexique pour l'assainir par la suite.
D"abord il faut comparer Ankh "vie" à notre aysh "vie" trop proche de âysh la variante sémitique. Nous savons que la chuintante phénicienne "sh" aurait sans doute influencé notre langue, cette chuintante existe en hébreu aussi. Le nom de Jésus en arabe est Aïssa alors qu'en hébreu Yéshua. Si nous voulons revenir à une variante antérieure aux influences des sémitiques, phénicienne surtout, nous devons replacer notre langue au milieu, entre nous et les sémites, c'est à dire en Egypte ancienne. Par exemple Aysha du mythe populaire kabyle, celle qui sauva les os de son frère, supposée à juste titre être la soeur d'Oziris appellée en grec Isis, soit Aset en ancien égyptien, ce nom aysha aurait sans doute été déformé sous l'influence des sémitiques et il faudra aller chercher le nom originel. Mais l'intérêt aujourd'hui est pour Jésus -Yéshua et la croix. Ce qui est frappant dans tout ça est qu'on peut lier le nom Yeshua et l'appellation de la Croix à condition que le "sh" sémitique devienne un "kh" égyptien (xi grec), c'est à dire Yeshua-Aïssa-Jésus serait peut-être bien ankha = la croix ansée. Jésus Croix est un pléonasme? Ce n'est qu'une supposition bien sûr et on y reviendra si de nouveaux éléments apparaissent.

Couture
Donc ce Ankh égyptien ancien nous invite à appliquer une formule de change, la voici:
sh ~ kh
En fait pour un francophone c'est facile à retenir, c'est comme le Xi grec transcrit "ch" en français qui est prononcé soit "sh" comme dans charte (khartia en grec) ou "K" comme dans charisme (kharisma en grec). Pour nous kabyles -mazigh le passage du "sh" au "kh" nous permettra de remonter le temps, d'aller plus loin au delà de la cohabitation avec le phénicien, c'est à dire vers l'époque de l'ancien égyptien. Alors cette formule de change sh~kh se confirme-t-elle en kabyle moderne? Oui, et voici deux exemples explicites:
1. a-khenfush = bouche en kabyle familier (au lieu de a-qemush ~ rapproché du mot stomus en grec), le suffixe diminutif "-ush" atteste la petitesse.
a-shenfir, i-shenfiren = lèvre(s): avec sh=kh on aura akhenfir avec la même racine khenf entre bouche et lèvres (akhenfush-akhenfir) ce qui indiquerait la forme ronde ou la fonctionnalité de "fermer/ouvrir, ouverture".
2. a-shangal = lacs [la], potence.
avec sh=kh on aura a-khangal oû l'on devine facilement la racine khng de khneq = pendre qui interfère avec l'arabe khneq (pendre) et avec l'anglais hang (pendre).
Ce deuxième exemple est très intéressant à plusieurs titres notamment parce que il nous dévoile deux choses très intéressantes.
Primo, ma supposition faite il y a très longtemps se confirme: les sémitiques ont à l'altération du N par L, ce dont on parlera plus en détail dans le billet prochain; ici le verbe pendre khneq nous renvoie vers le cou a-anqiq en kabyle âneq en arabe mais aussi vers le verbe suspendre aaleq en kabyle et âleq en arabe: euréka! on voit bien que le L sémitique a altéré le N, ce verbe serait logiquement aaneq en kabyle ou âneq en arabe (suspendre) proche de khneq (pendre) dans les deux langues.
Secundo, j'ai observé la logique suivante: le mot cou et le verbe coudre sont étrangement proches sans doute par la forme ronde ou en noeud ou boucle, et c'est valable pour plusieurs langues:
cou - coudre en français
sheya (cou) - shit (coudre) en russe
anqiq (cou) - khiDH (coudre) en kabyle, idem en sémitique arabe: là on constate que anqiq serait ankhiq ou ankhig et que lkhidh (fil) serait nkhiDH probablement.
Pour finir. Nous avons avec ce Ankh ou simplement Nkh la forme ronde de boucle, en réalité ce sont des bagues, des anneaux comme ceux de la trachée (jakhukh, jankhukh?) ou d'une conduite gaufrée, c'est aussi un N ou Nkh des ondulations, ondes, du décompte des années, etc...Retenez cette signification rationnelle du N et Nkh pour les prochains billets sur ce blog.

lundi 13 juillet 2009

Oncle

Ce post est consacré aux "invisibles".

Préambule
Quand en kabyle, en mazigh en général, nous prononçons tel ou tel mot nous ne savons pas exactement quelle est sa véritable transcription, c'est à dire quelles sont les lettres qui composent ce mot. Le fait d'inscrire un mot "à la manière du berger", comme on l'entend prononcé, est simplifiste (simpliste) et ne sert pas les intérêts de notre langue. C'est comme en français peugeot transcrit correctement ainsi mais se prononce simplement avec deux syllabes, un scribe plus simplifiste et peu scrupuleux l'aurait transcrit pejo (imaginez le grincement de dents que cette transcription ridicule aurait provoqué chez les français et les francophones!), ce qui de fait dénature ce mot et cache ses origines, son étymologie et le vide de sens. Eh ben en kabyle c'est exactement pareil, simplifier la transcription des mots sans avoir procédé à l'analyse de notre lexique ferait plus de mal que de bien à notre langue: nous devons élaborer non pas une transcription facile, simpliste je dirais, mais une transcrition adéquate et conforme à notre lexique kabyle et mazigh et pour ce faire il faut prendre le temps nécessaire et ne pas faire dans le simplifisme pour éviter de commettre l'irréparable.
Nous avons déjà parlé sur ce blog des "invisibles" ou sons non-prononcés en kabyle, des sons cachés surtout entre les syllabes. Nous allons prendre un exemple frais:
amzur (tresse) se prononce am'zur
amrar (corde) se pronince am'rar
Une tresse et une corde se ressemblent par la forme comme le serpent et la corde (proverbe arabe: la corde effrayera celui qui a été un jour piqué par un serpent).
D'autre part on a évoqué l'hypothèse d'un "th" caché dans am'rar = amthrar qui nous rapprocherait du grec methron (mesure, mètre) mais là nous avons une autre supposition pour ce mot: comparé à amzur (tresse) am'rar serait plutôt amezrar/amesrar.


Oncle
Vous savez qu'en kabyle nous disons khali pour oncle, idem chez les arabes qui comme d'habitude revendiquent ce mot. Mais regardez bien ce qui suit:
un N se cacherait devant le "khi", voir des gamma en général.
khal, khali (oncle), khalti (tante) avec ce N caché devient nkhal, nkhali, nkhalti
khali = nkhali est comme oncle ou uncle avec la même racine NKL sauf que la prononciation diffère entre le Nord et le Sud! Remarquez qu'en kabyle la logique est respectée: aDH"wgal = gendre, le sens et la phonétique des deux mots sont proches. Probabalement khali=nkhali serait plutôt nghal, nghali en kabyle-mazigh avec la gamma "gh" altérée en "khi" voir même en "g" spirant ou "G" occlusif: gali-ngali, Gali-nGali. On y reviendra un peu plus tard.

J'ai parlé du sens de "boucle" MN dans le post consacré à Amon avec le symbole de l'infini (huit couché), le chiffre huit, le magnétisme, etc... Les mots zeman, semana (semaine), thmanya, dunith avec un "kh" ou "gh" couplé au N leur donnerait un sens asssez intéressant (cycle, boucle).

Ici c'est plus simple car il ne s'agit que d'un N caché. Ce N caché est lié au "khi" et à la gamma "gh"expliquerait pourquoi nous avons déduit que le N en kabyle attesterait une forme d'arc, courbe voir boucle, en fait ça serait ce digramme "nkh, ngh" qui l'attesterait cette sorte de boucle. Pour vérifier cette hypothèse il faut prendre notre lexique avec "khi":
khekhal = bracelet aux mains et aux pieds
khathem (interférent avec l'arabe khatem) = ce mot serait en fait ankhathem
Voir aussi avec "mng" ou "ng": tha-mengusht (tha-gedTumth)= boucle d'oreille
Ce N caché est devinable dans le nom de la divinité suprême "des eaux et des sources" kabyle et mazigh anZaR: an' ZaR serait ankhZaR ou anghZar (ghZeR = torrent).




On est proche de déchiffrer le sens d'un mot égyptien ancien ANKH qui signifie "vie" et qui a comme symbole la croix ansée. Le plus marrant, sans faire de raccourcis bien sûr, est que ankha ou ANXA (anksa) avec soit ans ou ank/ang est proche de anse phonétiquement et qlq part ces deux mots ont le même sens "courbé": ansa (poignée, petit golfe). Nous avons peut-être là une notion d'orientation (astronomie) avec cette croix ansée (voir aussi la croix d'Agadez touarègue pour comparaison). Ce symbole concernenait probablement aussi la symbolique chrétienne de la croix, le Christ. La réponse est dans notre lexique (nez, tendon d'achille, etc...), dans aghillas et dans anZaR. On en reparlera une autre fois.

samedi 11 juillet 2009

Thiv'hirin

Billet DS

Ces derniers jours les débats font rage sur qui a tué les moines de Thiv'hirin (toponyme mazigh déformé transcrit en arabe-colonial Tibhirin et repris en français-colonial Tibhirine ou Tibéhirine). Lire plus: Les moines de Thiv’hirin

D'aucuns pensent que le sujet refait surface pour servir les intérêts de l'état français et pour ternir l'image de l'Algérie. En réalité les hypothèses sont nombreuses et toutes ont au moins une chose en commun: la mort des 7 moines est instrumentalisée par les politiques. Personne ne s'enquiert de la mémoire de ces sept moines.
Ces 7 moines ont été lâchement assassinés par les hordes arabistes-islamistes, là il ne peut y avoir de doutes. Ils ont été assassinés par ceux qui jurent par le mal, par les serviteurs de la bête immonde, par des assassins au service de leurs maîtres qui tirent les ficelles à partir de leur tanière au moyen-orient et au golfe persique.

Ces 7 moines étaient de facto des cibles désignées pour les islamistes, des cibles faciles pour les terroristes. Ces 7 moines avaient choisi de ne pas fuir ce pays malgré les menaces dites ou non-dites qui pesaient sur eux. Ces 7 moines étaient certes des citoyens français mais à mon avis ils défendaient non pas "la raison d'état" ou les intérêts de la France mais ils défendaient leurs convictions avec l'espoir de faire fuire un jour les démons qui ravagent ce pays nord-africain, ils voulaient sans doute contribuer à lui rendre son humanité. Ce pays, cette terre était leur destin. Leur destin fut aussi tragique que celui de ce pays.

Ces 7 moines ont été courageux car je ne doute pas un moment qu'ils étaient conscients du danger de mort qui les guettait au quotidien. En plein milieu du maquis terroriste l'échafaud islamiste était dejà tout prêt pour eux comme pour beaucoup d'innocents, enfants, femmes enceintes, vieillards, jeunes parmi les 200 mille victimes de ces monstres à la solde des idéologues bédouins sanguinaires, d'essence arabiste et islamiste. Leur exécution n'était hélas qu'une question de temps. Sept condamnés à mort qui attendaient le jour de leur exécution. Jour après jour, il auraient sans doute discuté de leurs angoisses, de leurs espoirs pour ce pays et pour ce monde.

On ne peut pas repprocher à une personne de fuir le danger mais on peut reprocher à un Etat ou de "fuir le danger" qui équivaut à "fuir ses responsabilités". Ces 7 moines ont eu plus de courage que l'Etat Français et Rome-l'Eglise Catholique réunis qui ne cessent de faire le jeu de ces usurpateurs en Afrique du Nord, qui ne cessent de faire preuve de lâcheté et de complicité avec les arabistes et les islamistes d'Afrique du Nord.

Nos intellectuels tombés sous les balles de nos ennemis tout comme nos citoyens-soldats resteront à jamais dans les mémoires. Ces 7 moines sont morts aussi pour la dignité de notre pays, ils feront à jamais partie des nôtres, ils sont morts pour leur pays. Oui ces moines sont morts pour leur pays, et franchement peu importe la nationalité "administrative" officielle. Ce sont nos concitoyens de gré. Et les autres resteront toujours les autres même s'ils sont plus nombreux, mieux armés que nous et maîtres sur nos terres. L'exécution de ces 7 moines témoigne du degré de barbarie atteint par les autres, leur haine viscérale de l'humanité; leurs atrocités et sauvageries en plus d'horrifier doivent mettre en garde les humains que pour vaincre ces monstres il faut plus de détermination et moins de démagogie.

Les 7 moines de Thiv'hirin...Que leurs âmes reposent en paix, veuille Le Créateur les réconforter, et réconforter leurs familles et leurs proches chagrinés, taire leur douleur et apaiser leur colère.

vendredi 10 juillet 2009

Byron

Offtop. On va apporter ce qui manquait à ce blog: une touche de romantisme.

Une touche de baïronisme, une touche de romantisme ne ferait pas de mal à ce blog. Autant avouer que le message qui va suivre n'est pas du poète romantique anglais George Gordon Byron (1788-1824) mais d'un simple grand romantique aux initiales MG.
Ce qu'il y a de particulier dans cette histoire est que ce message date d'au moins 24-25 ans, il a été publié à la rubrique lecteurs d'un hebdomadaire algérois vers probablement fin 1984 ou au printemps 1985. A l'époque j'ai eu tant de sympathie pour ce malheureux romantique MG que j'ai gardé ce message dans mon journal. Aujourd'hui je vais le reproduire intégralement en espérant que tout va bien pour son auteur MG après tant d'années de chagrin et surtout vu que l'Algérie a bien changé depuis 1985 en sombrant dans les ténèbres des haineux et des assassins. Voici donc un témoignage historique de ce qu'était ce pays, juste avant de chuter, via ce témoignage du romantique MG.

Le dernier romantique


Elle a défloré mon âme. Elle a choisi quelqu’un d’autre pour sa situation. La chanson d’Aznavour fait un ravage dans mon cœur. Un cœur qui bat la chamade depuis longtemps. J’y croyais à l’amour moi! J’y croyais à mon étoile ! J’étais heuereux avec elle. J’ai tout misé sur elle, moi. J’ai tout râté à cause d’elle. Quand je reviens dans cette ville, les glandes lacrymales sont en alerte – mon cœur se serre – vais-je la rencontrer ? me dis-je souvent fut-ce au bras de mon rival (maso vous dites ! c’est qu’il y a belle lurette que je l’ai vue. Elle hante mes nuits depuis une décennie. A-t-elle épousé cette riche personne ? ! Ché pas. Qu’est ce qu’elle devient ? Ché pas non plus. Moi je l’aimais passionnément vous savez c’qui’s’passe dans mon âme, dans mes entrailles, seul Dieu le sait – je lui ai juré un amour éternel – Et puis voilà ! Cruel destin ! Voilà ! Elle a choisi ! Elle a choisi le matériel. Pourtant. Pourtant j’la connaissais pas comme ça – moi – Tous les projets qu’on a fait ensemble sont tombés à l’eau. Elle m’avait promis de me donner deux enfants. Pas plus. On écoutait souvent ensemble la chanson de Delpech « fais-moi un bébé »*, on était heureux j’vous le dis ! Non je lui jette pas la pierre. Je lui pardonne. Je lui pardonne tout. Moi ! Toutes ces souffrances que j’endure. Pourvu qu’elle soit heureuse. Pourvu qu’il lui soit rien arrivé de grave. Aimer à perdre la raison a dit le poète. Oui, le poète a toujours raison. C’est dit par le même chanteur. La déception amoureuse c’est le cancer de l’âme. J’vous demande pardon. J’voudrais pas philosophailler. Plutôt jeter des idées comme ça en vrac sur le papier. C’est plus sain. C’est plus honnête. C’est sincère. C’est profond. Ecrire ! Oui écrire jusqu’à ce que mes neurones brûlent entièrement. Me mettre à nu jusqu’à ce que j’en crève. Le jeu des osselets est un jeu passionnant pour les enfants. Je revois encore cette image quand toute gamine elle jouait à ce jeu devant la porte de leur immeuble. Ce qui m’rajeunit pas. Elle non plus. Le temps ça fait beaucoup de choses. Ça fait grandir. Ça fait souffrir. Ça fait mourir. Ça forme. Ça déforme. Oui ça forme ! Elle grandissait et elle commençait à prendre conscience de son corps. Et puis ! Et puis son esprit commençait à gambader. L’esprit en vadrouille. Tac ! La crise de l’adolescence. Les émotions répétées. La petite touche. Le petit flirt. Adieu les osselets. Adieu les jeux d’enfants. On est «adulte» maintenant. Pour moi le jeu des osselets est toujours dans ma tête. A chaque petit caillou j’ai donné une lettre et puis j’ai formé un mot. Le fameux mot magique. Dangereux : Amour. Moi j’nai rien oublié. Tu sais ! « Le vieux du quartier qui est mort est jeune » qu’tu disais en kabyle algéroisé. Et moi je riais à me casser les côtes. T’vais perdu ton latin. Plutôt ton kabyle. Tout ça c’est pas oubliable. Les nouvelles de moi ?! Eh ben moi je suis toujours le même. Je suis un grand enfant. C’est tout. L’homme. La femme. Ce sont de grands enfants. C’est tout. J’espère qu’t’as pas coiffée Ste Catherine. J’espère qu’t’es heureuse. Les nouvelles de moi tu dis ?! Eh ben moi je pense toujours à toi avec un froid intérieur à gercer mon âme. Moi marié !!..Ça va pas non ! Mon amour pour toi est un empêchement au mariage. Je vis avec cet espoir de nous rencontrer dans un autre monde. Les histoires de vie antérieures je sais qu’t’en connais un bout.
J’voulais envoyer ce petit message au journal « libé ». Et puis j’ai préféré notre «2A». C’est un hebdo sympa. A l’écoute de tout. On peut lui faire confiance.
Vivement que cette «lettre» soit publiée. J’ose l’espèrer. C’est mon vœu. Mon très cher vœu. S’il n’est pas exaucé j’naurais plus qu’à tatouer sur mon bras la phrase leitmotiv des marginaux. Des infortunés : PAS DE CHANCE.
M/G le Détenu de l’Amour

* La chanson de Michel Delpech s’appelle « fais un bébé ».

Date de parûtion de ce message: 1984 (automne) ou 1985 (avant l’été) . Hebdomadaire algérois «Algérie-Actualités», appellé AA ou 2A parfois.

Puisqu’il est question de "filles kabyles qui rendent les garçons fous" et d’amour bafoué je vous propose de découvrir l’autre talent de Dda Lwennas Maatoub en écoutant sa chanson tout simplement formidable intitulée yir thayri (amour bafoué), les paroles en kabyle et la traduction vrac en français sont aux «commentaires» de ce clip sur DailyMo, merci à l’auteur de l’upload Nomade_C.

dimanche 5 juillet 2009

Day In.

Billet D.S

Les USA fêtent leur independance day le 4 juillet.
L'Algérie fête son jour d'indépendance le 5 juillet comme témoignent les vénérables caricaturistes
Dilem et le Hic .
Comme la Kabylie n'est pas loin de l'Algérie on se croirait aussi concerné, cependant gare aux illusions. Ou gare à la désillusion?

Quand votre patrie est indépendante vous vous en rendez compte chaque jour ou au moins une fois par année le jour de fête, le jour de l'indépendance. Si votre patrie est indépendante votre peuple l'est aussi normalement. Si votre patrie est indépendante cela suppose que votre peuple a acquis ses droits d'être maître de son destin, maître sur ses terres, il a normalment acquis la souveraineté politique sur ses territoires.
Il n'a y a qu'à confronter ces attributs d'indépendance à l'état des lieux dans notre pays pour se rendre compte que notre patrie et notre peuple sont tout sauf indépendants. Les territoires sont toujours entre les mains des autres, la langue et la culture du peuple sont interdites ou folklorisées, les moeurs et doctrines étrangères s'imposent par la force des armes sur nos territoires., etc...

On peut aussi sentir son indépendance! Si vous avez du feeling vous discernez votre pays, votre patrie, votre chez-moi des contrées étrangères et des pays étrangers. Combien de kabyles se sentaient et se sentent chez-eux en Algérie "arabe et islamiste"? Mais sans blagues, un kabyle parti d'Europe qui atterit à l'aéroport d'Alger se sent chez lui, surtout devant le pafiste algérien? Pire encore, dehors avec tout le décor "djellabas et machin" c'est chez-lui ça? Bien sûr que non! Que dire alors des centaines de milliers sinon des millions de kabyles forcés à l'exil? Que dire de plus sauf que leur patrie est occupée, leur peuple opprimé et qu'eux-mêmes ne sont rien d'autre que des apatrides. Oui des apatrides, nobles concitoyens. Des apatrides...des apatrides...

Les pauvres d'esprit croient peut-être à la demi-dépendance ou à l'indépendance illusoire. Comme ils croient aux ragots des usurpateurs comme celui-ci: "les kabyles ont toujours habité les montagnes et ils ont attendu.... la venue des arabes (venus du désert) qui ont peuplé les plaines et le plat pays". Punaise, on mêle le sable et l'agriculture! Mais d'oû vient cette densité démographique en Kabylie pourtant pauvre en terres? Et cette particularité culturelle d'oû vient-elle si ce n'est de l'histoire, de notre ancienne patrie? Les pauvres d'esprit refusent de voir la réalité en face à savoir que la Kabylie n'est qu'un refuge qui a permis à des centaines de milliers de nos concitoyens de fuire les envahisseurs et criminels étrangers. Chaque période de notre histoire aurait apporté son lot de réfugiés en Kabylie , en faisant le compte à rebours on peut assez facilement parvenir à une explication simple:
- expropriation des terres kabyles (nos dernières terres) par les français après 1871
- expropriation des terres par les turcs surtout à l'ouest (entre Tizi et Alger) du 15 au 18 siècle
- et la plus grande expropriation ou la plus grosse vague de réfugiés a sans douté été générée par les invasions arabes-musulmanes hilaliennes 11-12 siècles et celles des conquêtes musulmanes du 7ième siècle, les régions de l'est ont le plus souffert (Est-Algérien + Tunisie de nos jours). Ethniquement les gens qui habitent depuis les 7-12 siècles ces contrées n'ont dans leur majorité aucune relation avec la période numide ou punique.
Pour expliquer ce phénomène prenons un lemthel (métaphore, allégorie). Quand il y a une grande inondation que se passe-t-il? D'abord l'eau envahit ce qui est en bas, c'est d'abord le plat-pays et les plaines qui sont sinistrés, ensuite les gens vont se réfugier sur les hauteurs, dans les montagnes pour échapper à ce fléau. Idem quand une maison est inondée les gens se réfugient sur le toit!
Des hussards, et pas seulement, sur les toits...
Et bien c'est exactement ce qui se serait passé dans notre pays après le déferlement des envahisseurs orientaux après le 7ième siècle, les gens se sont réfugiés dans les Aurès au Sud, en Kabylie à l'Ouest de ce qui était la Numidie dans l'antiquité.

La chagrin, le grand chagrin est surtout de nous rendre compte aujourd'hui que nous payons le prix de nos défaites militaires consécutives depuis au moins Juba I qui a tenté de réunifier notre grande patrie depuis la capitale de la province Maurétanie Césarienne (Cherchell-Tipasa, ouest-algérois actuel) jusqu'à Leptis Magna en Syrte (Libye actuelle). Certainement il y aurait eu d'autres défaites antérieures à cette période notamment les guerres puniques mais Juba I écrasé par Jules César a eu au moins le courage, et le mérite, d'avoir tenté de redonner sa souveraineté à notre grande patrie.

Nous continuons à y croire, au jour d'indépendance, au jour I, au day In ou independance day. Et tous ceux qui veulent nous exterminer par la force et par la ruse ne pourront jamais arriver à leur fin et ils resteront toujours des étrangers sur ces terres qui sont certes leur propriété mais jamais leur patrie, ils n'échapperont jamais à la malédiction de ne générer que "fils éhontés" et désastres sur leur chemin.
Quand aux nobles concitoyens, pour la plupart apatrides, il est recommandé de nourrir l'espoir de voir revivre un jour notre mère-patrie et d'oeuvrer pour que notre mère-patrie retrouve sa dignité. Le jour tant attendu viendra, le jour de notre indépendance sera le jour de la résurrection.

samedi 4 juillet 2009

Sisyphe au Québec

Ce post est un offtop. Aujourd’hui on va parler du Québec.

Pourquoi tant de kabyles émigrent au Québec? Et si j’étais à leur place surtout que ce n’est pas la motivation qui manque, des raisons aussi j’en ai à gogo! Tintin au Québec je ne connais pas mais Sisyphe au Québec c'est facile à imaginer!

Les montagnes russes
Envisager de quitter son pays, le pays des aïeux, est une chose, envisager de quitter son pays d’adoption, par la même occasion la patrie de son seul descendant, en est une autre. Je n’ai jamais compris l'origine de l'expression française «les montagnes russes» surtout ici dans la ravnina ou le pays plat russe et surtout que les russes utilisent une autre expression «les montagnes américaines» pour désigner le roller coaster comme il est appellé par les américains. Cependant il existe bel et bien des montagnes russes au sens propre (Oural à l’Est, Caucase au Sud) et au sens figuré. La vie en Russie de nos jours c’est exactement comme le roller coaster appellé «les montagnes russes ou américaines» (comme il vous plaîra), un exercise à vous donner le vertige. C’est donc par souci d’équilibre et de la stabilité qui va avec qu’on envisage de descendre de ce machin d’engin surtout que toute personne peut se lasser de pratiquer ce même exercice des années durant et crier: «arrêtez-moi ce machin, je descends!». Quand on n’arrive pas à capitaliser ses efforts ou pire encore on est confronté à une énième vidange (chaque quinquennat ou septennat) on se dit qu’il est temps de mettre un terme à ce genre de pratique de peur de devenir masochiste.

O.K sur glace
S’il est question de changer de pays à mon avis il est nécessaire de choisir un pays ou une province pour lequel ou laquelle on au moins un peu de sympathie, sinon pourquoi y aller? Alors pourquoi envisager le Québec? Pour différentes raisons, sur conseil d’anciens copains installés là-bas et sans doute parce que c’est d’abord une province francophone qui défend courageusement son identité, sa culture et sa langue : ce n’est pas pour me déplaire! Et puis qui n’a pas entendu parler du Québec, cet îlot de la francophonie au milieu d’un océan anglophone «vorace et envahisseur»? Et la fameuse déclaration du non moins fameux Grand Français «Vive le Québec libre»? Cependant je ne sais pas si les québécois contemporains ont la fleur de lys à fleur de peau.
Que connait-on du Québec et du Canada? Eh bien d’abord étymologiquement canada signifierait village dans une des langues des autochtones amérindiens. Ensuite ce sont les grands espaces et le grand froid, pas de quoi me surprendre après la Russie. Cependant je me rends compte que je connais peu de choses du Québec, aucun écrivain, aucune idée sur leur littérature, etc...Ce ne sont pourtant pas les personnalités mondialement connues qui manquent dans ce Canada bilingue et au Québec francophone. Que ce soit une enseigne comme Bombardier, des célébrités comme Dion, Villeneuve, Roy, Lemieux ou simplement des patronymes Tremblay, Beaulieu on comprend tout de suite que «c’est Québec». Vous voyez que je connais mieux le hall of fame, le panthéon du hockey (sur glace) québecois-canadien que la littérature québécoise, tout ça grâce à la vie en Russie qui m’a permis d’apprécier ce sport. Avoir entendu parler de Maurice Richard, Gordie Howe, avoir vu (à la télé!) évoluer en NHL ou contre les russes (que je supportais!) les légendes canadiennes comme Wayne Gretzky, Mario Lemieux ou Patrick Roy est une grande chance, comprendre l’importance de ce sport pour les québécois et les canadiens n’est pas moins important (socialement) que de connaître leurs goûts littéraires, c’est un moyen sûr de se socialiser. A propos, les québécois n’ont plus qu’une équipe en NHL, les légendaires Canadiens de Montréal, après le déménagement des Québec Nordiques au Colorado en 1995 pour se transformer en Avalanche, donc les chances de ramener le trophée «Stanley cup» au Québec sont moindres qu’avant.
Bref, le hockey pour eux est ce qu’est le foot-ball ailleurs dans le monde, donc pour devenir québecois et canadien il est préférable de mettre des patins et tout sera OK sur glace!


Fiche technique, chiffres québecois
Plus d’informations ici sur le portail officiel d’immigration au Québec
Les objectifs du Québec sont:
1) attirer les compétences et les travailleurs qualifiés pour leur marché du travail,
2) assurer une croissance démographique,
3) pérenniser la langue française.
Pour obtenir ce fameux sésame québecois le candidat doit obtenir 59 points sur une grille de 100 pour candidat(e)célibataire ou 68 points sur 100 pour candidat(e) marié(e).
Maximum de points, votre âge 18-35 ans = 18 pts (> 40 ans = 2 pts)
Enfant (moins de 12 ans) = 4 points.
Diplôme uinversitaire : 11 pts.
Doctorat: 13 pts.
Expérience professionnelle: les 5 dernières années seules sont prises en compte.
Taux de réussite: 85%
Frais: 350 $can. ~ 224 € pour vous + 150 $can. ~ 96 pour chaque membre de votre famille (conjoint(e), enfants).
Durée des procédures : 1 an ou plus.
Frais d’installation (autonomie financière 3 premiers mois) : au moins 3000 $can. ~ 1920 € par personne.

Echos québecois
On ne va pas tout commenter mais certaines remarques s’imposent quand même.
D’abord la langue française que le Québec veut pérenniser n’est pas plus LE critère de sélection, c’est plutôt la profession et les compétences de tel ou tel candidat qui importent le plus, c’est LE critère numéro 1. Leur but est de drainer des spécialistes hautement qualifiés (ex.hautes technologies) comme des travailleurs qualifiés (ex.bouchers) que réclame leur marché du travail. Des bouche-trous donc? Non, il ne faut pas être si cruel, ils veulent simplement avoir ceux dont ils ont besoin, point barre. Ils ont raison, remarquez.
Un boucher âgé entre dix-huit et trente cinq ans même s’il ne parle pas, ou pas encore, un traître mot de français a plus de chance d’être sélectionné qu’un cadre commercial moins jeune que ce boucher mais avec un français courant, le jeune boucher court-circuite le moins jeune commercial car simplement le Québec et le Canada doivent regorger d’ingénieurs commerciaux mais accusent un déficit flagrant de bouchers. Business is business.

Par rapport à «perenniser le français» on constate un manque de volonté car franchement quand même un francophone moyen ne connaît presque rien de la culture et de la littérature québécoise il y a lieu de dire que le Québec n’entreprend pas grand chose pour promouvoir son identité en dehors de ses frontières. D’après plusieurs témoignages le critère «langue française» ne pèse pas lourd dans la balance ou plutôt n’a pas la cote haute dans la grille de sélection.

L’argument sécuritaire est aussi évoqué pour «vendre» le Québec et c’est un argument de taille pour les pères de familles désireux de s’établir au Québec. Une simple comparaison suffit pour faire de Montréal une ville sûre, regardez le taux d’homicide par 100 mille habitants :
1.7 Montréal
2.9 Paris
3.8 Vancouver
7.9 New York
9.5 Los Angeles
28.3 Bogota (Colombie)
36.2 Sao Paulo (Brésil)
A titre de comparaison sachez qu’en ex-URSS avec son tout-puissant appareil répressif le taux était environ de 4.5, ensuite après la chute de l’empire soviètique durant les années chaudes 90 en Russie ce taux est passé à 20, voir même 24 selon certains spécialistes, normalement un tel taux est synonyme de guerre civile. Donc comme vous voyez Montréal avec ses 4 millions d’habitants (du total des 7.7 millions de la province de Québec) est bien placée pour revendiquer un label de «ville sûre». Mais dans cet havre de paix oû attérit la majorité (85%) des immigrés un autre péril guette le nouvel arrivant: le chômage. Une ville sûre oû à coup sûr chaque nouveau immigré risque de se retrouver sur la touche pour longtemps. Vancouver l’anglophone à l’ouest du Canada est certes plus dangereuse que Montréal mais elle offre plus d’opportunités professionnelles. Tout est relatif dans ce monde.

Démarrage en côte
Si vous êtes candidat à émigrer au Québec il faut vous poser la bonne question avant de passer à l’acte et surtout définir si votre cas ne se situe pas aux extrêmes:
rien à perdre tout à gagner : dans ce cas foncez !
tout à perdre rien à gagner : restez oû vous êtes !
Chaque soldat voudrait être général mais aucun général ne voudrait redevenir soldat, même un capitaine ne voudrait pas. Donc il faut peser les pour et les contre avant de s’engager.
Si vous avez franchi le pas et avez acquis le sésame pour le Québec il faut se dire que vous êtes le seul à vous prendre en charge dès votre premier pas sur le sol québécois. Dites-vous bien que vous êtes un grand garçon, majeur et vacciné, et que le Québec n’est pas la mère Thérèse ou l’armée du salut pour vous accueillir à bras ouverts.
L’installation au Québec incombe au seul nouvel arrivant, et là c’est à mon avis une faille de ce système d’immigration québécois (canadien en général). C’est en qlq sorte un démarrage en côte que l’on propose au nouveau chauffeur, même un vieux briscard rompu aux difficultés dans des conditions similaires ou presque risque de caler, surtout s’il a l’habitude des boîtes automatiques et là il est confronté à la boîte mécanique, alors que dire des jeunes «chauffeurs novices» ou de ceux qui n’y sont pas préparés du tout? Tiens je vais vous raconter une histoire anecdotique à ce propos. Cette histoire s’est passée en kabylie; un jour A qui vient juste d’avoir son permis de conduire (et franchement, c’est un laborieux conducteur!) roule sur la route qui mène au chef-lieu de sa commune; sur une pente il eut le malheur de rattraper son oncle qui allait à pied sous un soleil de plomb; donc A devait s’arrêter pour le prendre mais comme il était mauvais conducteur...il ne l’a pas fait au risque de se fâcher avec son vénérable oncle; il trouva la parade avec une phrase qui resta légendaire; en effet il ralentit pour être au niveau de son oncle et il baissa la vitre pour s’excuser : « désolé mon oncle, je ne peux pas m’arrêter car je ne sais pas faire le démarrage en côte» !!! NB: le constat est sans équivoques, le Québec est peu clément car il n'est pas votre oncle ou votre tante pour vous pardonner, le démarrage en côte est inévitable!

Post-scriptum
En réalité c’est triste de voir surtout des jeunes, que ce soit en Kabylie ou en Russie, arrâchés de leur patrie respective pour une destination certes prometteuse mais qui leur demande beaucoup de sacrifices. On the other hand c’est réjouissant de voir leur bravoure devant l’incertitude et leur esprit d’aventurier (au bon sens du terme) ou comment ils sont déterminés et prêts à relever le défi qu’est la conquête d’une nouvelle patrie. Leurs efforts seront sans aucun doute récompensés à moyen ou long terme et profiteront surtout à leur descendance et à leur pays d’accueil.
Juste une petite phrase pour terminer. Si le Québec pour les kabyles est en passe de devenir ce qu’est Boston pour les irlandais je dirais que «le jeu vaut la chandelle». A bon entendeur.

Signé: D.S*
* là ce n’est pas Dda Stay. mais D.S comme Dé Sisyphe.