samedi 30 mars 2013

Bolide

Un bolide, ça va vite, ça vole presque...

Il y a des coïncidences linguistiques qui laissent pantois ! 
En voici une.

Guêpe et guépard  français
Il se trouve qu'en français les mots guêpe et guépard sont très proches phonétiquement, cependant ils ont des origines (racines) différentes : guêpe serait issu du latin vespa, guépard serait parvenu de l'italien gatto-pardo (chat-panthère).  
Vitesse kabyle
Voyons en kabyle comment désigne-t-on une grande vitesse, les adverbes de la célérité.
dha fug: de afeg = voler (fly)
ts'aReZaZth: de aReZ, aReZaZ = guêpe

Plomb arabe
Le kabyle est plombé par l'arabe, on le sait, mais là on va en tirer profit :)
al-rassas = plomb, en sémitique arabe
al -rashasha = mitrailleuse, en sémitique arabe. 
En kabyle nous utilisons un supposé emprunt à l'arabe tha-ReSaS-th, thi-ReSaSin pour désigner une balle (s), projectile (s).
Balle et bolide
Ces mots en français sont issus du latin (bulla) pour balle et du grec (bolis) pour bolide.
En kabyle tha-rezaz-th (guêpe) est quasiment identique au mot "emprunté" à l'arabe tha-resas-th, alors que la racine RZ de la guêpe est proprement kabyle. D'où une déduction amusante qu'en langue kabyle la racine de la guêpe RZ ou RZZ convient one ne peut mieux pour signifier une grande vitesse, qui convient aux notions suivantes :
- La guêpe,
- Le guépard (coureur le plus rapide),
- Une balle (un projectile, un boulet),
- Un bolide de Formule 1 
- Un supersonique
Le plus marrant est que le ronronnement des moteurs de bolides de F1 (conduits par des pilotes, comme des avions !) n'est pas loin de rappeler le bourdonnement des guêpes. 

Par ailleurs, je suppose qu'en kabyle au début tha-resas-th aurait désigné tout objet volant à grande vitesse, un projectile ou un boulet lancé à très grande vitesse (avec le sifflement qui va avec !); ce n'est qu'ensuite, à l'avenue des armes à feu, que ce terme désignait une balle voir un obus. Comme les balles étaient en plomb, on comprend mieux que les arabes l'ait appellé rasas et qu'en suite on nous dise que ce mot est un vernaculaire arabe emprunté par le kabyle. Comme d'hab, quoi :)  

Les éphèbes d'Hermez

Ah ces jeunes !

De tout le panthéon grec, c'est bien Hermès le plus sympa et le plus compréhensible, pour un kabyle s'entend ! Comme nous l'avons déjà dit sur ce blog, le nom même ermes/hermès en grec est comparable au kabyle alemas (explication du mercredi = jour de Mercure/Hermès) et plus récemment nous avons expliqué la relation d'Hermès avec les bergers. Aujourd'hui c'est une autre facette de ce dieu grec ancien que nous allons voir.  

Jeune milieu
En kabyle c'est en les termes suivants que l'on désigne les jeunes:
i-lemZi = un jeune homme
thi-lemZi-th = une jeune fille,
(le Z ici est emphatique)   
Les jeunes (-ilemZiyen, thi-lemZiyin) sont en phase d'entrer dans l'âge adulte, ayant le droit de se marier, de travailler, d'aller en guerre, etc...(donc ayant des droits citoyens ) mais qui doivent toujours obéissance aux adultes, ça c'est important à retenir.
D'autres termes avec la même racine et même sens:
meZi = jeune, mineur, immature 
a-meZian, a-meZyan = junior, jeune (aussi prénom/nom Meziane, Ameziane). 
Une constatation s'impose :  il y a relation Jeune - Milieu par la racine MS-MZ.
a-mas = lombes (milieu du corps en qlq sorte)
a-lemas = du milieu (central ?), médial

Ephèbe d'Hermès
Cette relation "jeune-milieu" en kabyle par la racine MS-MZ nous incite à supposer que la transcription de alemas pourrait être aussi alemaz; en d'autres termes ermes (Hermès) en ermez (Hermez). On recapitule :
- alemas (milieu) en kabyle en relation avec Hermès grec;
- alemas (milieux) en kabyle en relation avec i-lemZi (jeune) kabyle.
Et maintenant une autre hypostase du dieu grec Hermès qui s'explique kabylement : Ermes/Hermès que l'on aurait désigné en kabyle a-lemas/a-lemaz (milieu, jeune), est, figurez-vous bien, le protecteur des éphèbes, des jeunes quoi ! C'est à dire que le terme kabyle i-lemZi (un jeune) aura sa signification exacte dans la langue grecque (surtout pas en français avec sa connotation actuelle !), à savoir "un éphèbe" comme celui des athéniens.
Les bidasses, les jeunes recrues sont aussi des i-lemziyen (éphèbes) car ils doivent obéissance aux adultes/chefs/grands. 
C'est la dualité entre la racine ZI, ZY dans meZi/ilemZi, meZian (jeune, junior) et son opposée QR de a-muqRan (grand, adulte, majeur, chef, etc...). 
QR - ZI, ZY (voir ZL)
(Mokrane - Meziane) pour les noms/prénoms
a-muqRan - ameZian 
Aîné - Benjamin 
Senior - Junior  
Majeur - Mineur 
Maître - Apprenti
Chef - Subordonné
Adulte - Jeune
Mature - Immature
Grand/Long - Petit/Court (awezlan, wezil)
Dur  - Doux/tendre/moelleux
(croûte - chair) : l'expression la chair à canon pour des jeunes, ça ne s'invente pas !
Amer, acide (qeRes, qeReh ) - Doux (Zydhan)
Peine/Mal, malheur (qeReh, l'qeRh) -...feRh n'a pas de racine ZI (ZY, ZL) donc ce serait un intrus qui ne convient pas normalement au kabyle (mazigh en général). 

C'est un véritable trésor que recelle cette dualité des racines QR (GR) - ZI (ZY, ZL), elle nous permettra de restituer notre lexique kabyle en nous débarrassant des faux amis et en régénérant le lexique correspondant à partir de la racine identifiées (ex. ZI, ZY, ZL) . A suivre donc. 

jeudi 28 mars 2013

La poire césarienne

Du cheval on en trouve partout, même dans une poire...

Ce qui va suivre est une énigme pour moi. Il ne s'agit pas de coïncidence comme on pourrait le penser mais d'une logique que je ne m'arrive pas à expliquer, pour le moment du moins.

Poire kabyle
L'arbre poirier comme le fruit (poire) est appelé i-phyres (ifires) en kabyle; on y entrevoit des similitudes avec le latin pirum, pyrus (poire) sauf que cette racine PR/FR voir PRS/FRS ç n'existe pas en sanskrit, ni en sémitiques d'ailleurs (chose importante vu ce quiva suivre plus loin).  
Pur-sang arabe
En sémitique-arabe le terme contenant la même racine FRS est dans fares (jument) et fares-forsane (chevalier, chevaliers). C'est cela que nous allons retenir.
Salade césarienne
En actuelle Césarée (altéré en "Algérie") la langue dialectale "arabe" (maure) est une salade composée de termes kabyles (mazigh), arabes et latins (latin, espagnol, français). Ce charabia, l'algérois surtout, a le plus souvent une consonance arabe mais un fond kabyle (mazigh). Comme nous allons le voir, ce charabia peut servir à révéler des chose fantastiques, une logique kabyle (mazigh) caché sous le parler "arabe" algérien. En voici la preuve :
1) Le cheval kabyle et césarien
En kabyle c'est a-awdhiw, a-3awdiw
Idem en argot "arabe" algérois, algérien, maure: al-oud, al-3ud (laouada au pluriel ?).
(le 3 pour symboliser le 'ayn sémitique arabe)
Ce n'est pas du sémitique-arabe comme certains le pensent à tort car en arabe c'est hisan, khayl, fares mais jamais 3oud pour cheval. 
2) La poire césarienne
En argot "arabe" algérien (césarien) la poire est dite boua3wida avec la même racine 3wd de cheval. Ce n'est pas de l'arabe car poire en sémitique-arabe c'est iadjas, djens

Poire - Cheval 
La même racine, PRS/FRS est dans l'appellation (kabyle et latine) de la poire et celle (arabe) du cheval, plutôt de la jument et du chevalier;
Les appellations de poire et de cheval ont la même racine 3WD en argot césarien (algérien).
Cette "coïncidence" me laisse perplexe, cependant je n'ai aucun doute qu'il doit y avoir une raison, une explication à cette relation Poire-Cheval qui aurait émergé en Afrique du Nord, carrefour où se sont mélangés le kabyle et mazigh, l'occident latin et l'orient sémite. 
Voici donc une énigme de plus à résoudre et aussi la preuve que même arabisés les césariens (algériens) peuvent, sans le savoir ou le vouloir (surtout les arabo-islamistes), véhiculer sur leurs langues désormais étrangères des valeurs ancestrales et des logiques purement mazigh ("berbères"). A méditer...

La taxe

La preuve même de l'existence d'un Etat...

Ce billet fait suite aux deux billets précédents ci-dessous,
dans lesquels nous avons vu qu'en kabyle :
tha-las-th (lex) = frontière, loi.

Un verbe kabyle anodin va être autrement interprété à la lumière de thalasth (frontière) = lex (loi).
tsalas en kabyle (repris en argot "arabe" algérien comme sal) signfie un droit , exemple, tu me dois va se dire en kabyle au nom de la première personne tsalas egh ek  qui signifierait à peu près "je possède un droit sur toi" (adressé à la personne tributaire).
Ce verbe tsalas très proche avec thalast porte en vérité les sens suivants:
- droits (fiscaux, de douane) au passage d'une frontière (thalast) justement,
- tribut
- taxe 
- impôt  
- redevance

Nous avons dans notre lexique même de l'existence de prélèvement d'impôts et taxes chez nos ancêtres très lointains, une preuve irréfutable de l'existence d'un système fiscal (douanier, etc...) donc d'un Etat moderne.

mardi 26 mars 2013

La colonne d'orichalque

Suite du billet précédent.

Hermès 
A l'origine l'idée de la formule S=X a émergé à cause d'Hermès, le dieu pastoral à l'origine. On rappelle que justement grâce à Hermès on pu reconstituer la désignation kabyle, à l'aide d'un calque, l'appellation du jour de mercure (hermès), le jour du milieu de la semaine, soit le mercredi. A la lumière de notre formule de change (s = x/ksi), le kabyle alemas, reprochable du grec ermes/hermès deviendrait alemaks/alemax avec donc mx du meksa, mexa (berger). Pas étonnant qu'Hermès fut un dieu pastoral.

La colonne
Nous avons établi dans le billet précédent la relation Loi = Frontière (Lex latin = tha-las-t kabyle). Loin de chercher des versions autant romantiques qu'éronnées, la construction intellectuelle suivante ne paraît pas vraiment déplacée :
lois = frontières, les deux symbolisées par la lettre ksi/X, lettre dite samekh (en phénicien aussi ?) assimilée à la signification de "colonne portante, pilier, support"...
La seule association qui passe par la tête nous renvoie à l'Atlantide de Platon avec en effet une colonne où étaint gravés les lois :  la colonne d'orichalque des atlantes. Ce ne sont pas des tables de la loi comme pour Moïse mais bien un a-salas (a-salex ?), une colonne où son sont gravés les lois (lex en latin, thilas/thilex? en kabyle). Bref, il n'est pas exclu que le kabyle a-salas (colonne, pilier) soit aussi la colonne de la loi, comme la colonne de jugement dans le temple de Poseidon des atlantes de Platon.    
 
Salas
Dans le post précédent, on a établi que ce ksi/X kabyle (libyco-punique) serait bel et bien existant. On avait évoqué l'opportunité de le symboliser de la même façon que le samekh phénicien qui a donné ksi en grec, x en latin, sin en arabe, etc... Il se trouve que dans une autre langue sémitique, l'hébreu en l'occurrence, ce terme samekh signifierait "colonne, pilier, soutien" c'est à dire exactement comme le terme kabyle a-salas. Au final, nous avons une lettre X désignée salas ou a-salas, la colonne portante, et peut-être la colonne où seraient gravés thi-las, les lois. 
Pour la symbolique de cette lettre X kabyle qu'on a appellé "a-salas" qui doit être au même temps proche du samekh phénicien et avoir la forme d'une colonne, la seule version qui passe par la tête est un hiéroglyphe égyptien, le djed auquel la lettre phénicienne samekh ressemble étrangement. 
Ceci doit faire l'objet de recherches plus poussées afin de confirmer ou infirmer cette hypothèse et ce pour s'assurer que notre alphabet actuel reflète vraiment notre langue, notre culture et notre mémoire collective.

lundi 25 mars 2013

La croix du berger

Le garde des sceaux n'est pas celui qu'on pensait...

Nous allons, dans ce billet, atteindre la strate latine dans le kabyle, ou l'inverse :  la strate kabyle (libyco-punique ?) dans le latin.  

Lex Romana
La loi est applicable sur un territoire bien précis, délimités par des frontières. Le mot latin Lex (loi) signifie  loi écrité en opposition à usus (coutumes, traditions). En bon kabyle on connaît justement la chanson: la3wayedh (traditions) et un autre mot XXX que nous verrons plus bàs, cet ensemble a été désigné à tort par l'occupant français par "droit coutumier kabyle" sauf qu'il se trouvait parmi eux des français intelligents qui trouvaient étrange les ressemblances entre le droit kabyle et le droit romain...
La formule de change que nous allons utiliser est une variante de celle déjà admise sur ce blog (GZ= Z/"DZ" pour Ziri/dZiri = GZiri) que voici:
S kabyle = ksi grec, X latin 
On aura tort de la généraliser, en revanche voici des exemples pertinents qui la confirment:
iles, yles en kabyle = langue (anatomie)  = ileks, ilex
lisan en arabe = langue (anatomie) = ? liksan, lixan 
le grec lexicon (lexique) serait le même que iles en kabyle, lisan en arabe.

Loi Kabyle 
Eh bien la loi kabyle équivalente de la "lex" des romains est là:
thalasth (la frontière, la limite), thilas au pluriel.
avec S = X on aura tha-lax-th, soit sans les affixes du féminin Lax, Lex.
Enfreindre la loi en kabyle se dit "3adi thilas" (dépasser les limites).
Cette même logique Loi = Frontière (délimitation) se retouve ailleurs, par exemple chez les slaves, les russes en particulier pour "zakon" (kon signifiant frontière anciennement). 
L droit romain et le droit kabyle sont effecivement proches, surtout au vu de l'origine étymologique de Lex (loi). Du coup, on se pose la question : est-ce le kabyle qui a emprunté au romain ? A mon avis c'est bien l'inverse, le latin (romain) avait emprunté au "kabyle" (libyco-punique) !

La croix du berger
Un autre exemple va etayer notre supposition. Le messie des juifs fut appellé Moïse, berger du peuple israélite et surtout celui qui faisait la loi. Moïse le berger était le gardien de la loi.
En kabyle le berger est appellé a-meksa, a-mexa.
Ici le X est toujours présent, sinon a-meksa aurait été a-messa (Messie ?)
Ce qui m'amène à supposer que c'est le ksi, X le symbole de la Lex, la loi - frontière (tha-las-th). On peut supposer que les poteaux ou bornes frontières étaint en forme de X ou de croix. 
Plus encore, je croix qu'il faudra choisir la forme de croix du samekh phénicien qui a donné justement le ksi grec ou le X latin. Cette croix bergère à la place du baton, pour ainsi dire, conviendrait parfaitement pour symboliser les sceaux, thi-las (les frontières, les lois) en kabyle au sens de corps des lois, Code. Par exemple thilas i-verdhan pour code de la route :) 
La loi est une frontière à ne pas franchir et le gardien de la loi, un garde des sceaux en qlq sorte, est tout bonnement un berger tout comme le garde-frontières d'ailleurs. 

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samedi 23 mars 2013

A poil le seindicat

Offtop

De "drôles" de choses se passent en Afrique du Nord. A Alger ce sont les hemalolos (flics) alors qu'à Tunis ce sont les lolos tout court qui défraient la chronique...

On connaît l'emprise des traditions sur la société en Afrique du Nord, le facteur religieux, l'islamisme radical, a encore plus enfoncé cette société en retard de plusieurs siècles sur la modernité. Prendre un pot à Alger est devenu pratiquement impossible donc l'alcool au volant ça n'existe pas. Alors ils doivent s'ennuyer les keufs algérois, eux qui ne connaissent même pas les éthylotests. Fallait trouver une solution de rechange pour se défouler... Euréka ! Hymenotest ! Désormais les keufs algérois obligent les jeunes filles à passer le test de virginité. Après ça, ce n'est pas une société de brutes ? Un ramassis de brutes sexuellement et intellectuellement frustrées.

Si à Alger on parle d'outrage à la pudeur, à Tunis le contexte est plutôt politique que sexuel. Les activistes de Femen Tunisie viennent de choquer la Tunisie en dévoilant leurs bezazel, pas sur la place publique mais sur le net uniquement. Ce coup de sein, acte hautement courageux et surtout très risqué, a provoqué un coup de sang dans les milieux religieux tunisiens, surtout parmi les islamistes, adversaires acharnés de la femme en général, du seindicat Femen à fortiori. Certes cet acte d'exhibitionnisme est quand même déplacé dans une société dite "musulmane" mais dans le combat contre les obscurantistes, barbus et poilus, on est du côté des courageuses meufs, soient-elles effrontées, torse nu ou toutes nues. Allez, à poil le seindicat !             

vendredi 22 mars 2013

Le grand oracle

Le vieux et la mer...de sable !

Ce billet fait suite au post "anges du nil", deux billets en arrière.

Sphinx
On l'a vu, le Nil serait peut-être l'Ange étymologiquement avec toutes les conséquences que cela suppose, entre autre la relation Crue du Nil = Noël = Yennayer comme on l'avait écrit. Et le sphinx de Gizeh, un homme ou un ange à tête de lion, n'est que la matérialisation justement de Nil = Ange et en plus cette relation avec Noël...
La supposition la plus délirante et marrante serait que le sphinx soit le père Noël :))) L'hypothèse la plus surprenante, néanmoins recevable si on fait un trait d'union entre la symbolique chrétienne et l'ancienne égyptienne qui l'a précédée, serait que le Sphinx soit le gardien du temple, la représentation du patriarche, c'est à dire du Pape (souverain pontif). La troisième et dernière hypothèse consiste à faire le trait d'union avec notre mythologie kabyle et mazigh :  le Sphinx de Gizeh aurait été appellé en kabyle ... amghar azemni (vieux sage), soit le Grand Oracle. La légende de Thoutmès confirme cette hypothèse.  L'adjectif "a-zemni" serait-il en relation avec la racine ZM de "i-zem" (lion tiens tiens !). Sérieusement, c'est la désignation kabyle amghar+azemni que nous allons décortiquer dans ce billet.

Amghar 
Nous avons dit déjà sur ce blog que l'alpha (première lettre) et l'oméga (dernière lettre) grecs serait luphan (bébé, donc le plus jeune être, le premier) et amghar (pépé, donc le plus vieux, dernier) en kabyle. Cependant le sens strict donné de nos jours à ce mot est assez réduit:
amghar = 1. le vieux; 2. le beau-père (pour la bru). 
A l'instar du mot avec quasiment la même racine MQR (amuqran) - qui est en même temps l'équivalent et de macro et de mégalo en grec - ayant une pléthore de significations "chef, grand, majeur, principal, long, etc..", le terme amghar recelle beaucoup de significations que voici:
- Patriarche : le plus vieux et le père, c'est donc facile à expliquer. Donc en kabyle le Pape devrait être appelé aussi "amghar".
- Maître : la racine même de amghar, amuqran [gr], [qr] est dans gher, qar (1. lire, 2. s'instruire), dans la forme factitive avec S en préfixe: s'gher (enseigner). Chose curieuse, en kabyle nous disons shikh pour le maître (d'école, spirituel) emprunt à l'arabe cheikh, langue dans laquelle ce même terme désigne justement le vieux (amghar en kabyle). C'est à dire que le shikh (cheikh) arabe devrait être remplacé en kabyle par amghar pour amghar u'ghervas au lieu de shikh n'lakul en kabyle familier de nos jours. Le sens de maître doit être pris au plus large du terme: maître d'école/enseignant, maître spirituel (gourou), maître des lieux (maison, état) et patron. Justement patron est de nos jours dit maâlem emprunt à l'arabe, en kabyle ca serait amghar avec la conclusion que le 3ilm (science, savoir) en arabe devrait se retrouver dans la racine [GR] - [QR] en kabyle. 
- Meilleur : comment dit-on en kabyle mieux, le meilleur ? c'est axir (mieux) que certains pensent emprunté à l'arabe (faux en partie car l'équivalent en arabe c'est afdhal). Je suppose que d'abord la racine GR a été altérée: le GR kabyle est aussi présent dans amegaru (dernier, utltime) qui est justement XR (kh.r) en arabe pour le même sens akhir (dernier). Le kabyle axir, lxir serait plutôt comparable à l'espagnol mejor [mékhor] pour "meilleur" en français, migliore en italien. Donc amghar serait prononcé amxar, amkhar avec le sens de "meilleur" comme dans les romanes.  Ce sens amghar = mejor (meilleur) doit être étudié séparément pour voir s'il n'y a pas eu altération L-R ou qlq chose du genre pour reconstituer le mot originel en kabyle pour désigner "meilleur". 

Guide
Nous avons vu que "amghar" cacherait le sens de "maître", celui que l'on écoute. On peut supposer que l'affixe M précédant la racine GR aurait été une altération d'une autre "géométrique" kabyle-mazigh (l-r, m-n), en l'occurence N comme c'est le cas, par exemple, de amegaru = anegaru (le dernier).
amghar  = ? anghar 
Justemement en kabyle NHR de N'HeR (conduire, guider, diriger) serait proche de NGR. Il n'est pas exclu que amghar = anghar = annehar (le conducteur, le guide). Dans le contexte su Sphinx qui indique justement une direction bien précise, le terme amghar = anghar = aneHaR revêt un sens tout particulier corroborant notre hypothèse du Sphinx = amghar azemni (Grand Oracle). Curieusement, cette même racine NHR a donné en arabe al-nahr (le fleuve, le Nil par exemple est appelé ainsi) et ennahar (jour), ce dernier étant "emprunté" en kabyle n'HaR (jour).  

Questions
On peut supposer que amghar serait la forme comparative (le plus..., le mieux/meilleur...) de muqer, amuqran évoqué plus haut, concernant les autorités (chef), amghar aurait don le sens de chef ou autorité suprême; ça peut être un chef religieux ou un chef d'état (monarque, autocrate). 

Il y a, en revanche, une question sans réponse : le même radical [MGR] présent dans amghar, amuqran l'est aussi dans tha-meghra (la fête); je pense que ce dernier mot aurait subi une altération, peut-être du L en M et que tha-meghra serait tha-leghra ou simplement l'allégresse. Tout ça reste à vérifier une autre fois. 
Dans amghar azemni (vieux sage, grand oracle) demeure l'énigme de azemni, quel sens a-t-il vraiment ? J'avoue que je doute sur où est le nom, où est l'adjectif . Toujours est-il, aussi inouie soit-elle, la version du Sphinx = amghar azemni (Grand Oracle) n'est pas à exclure. Le vieux (amghar) et la mer de sable qui l'entoure, c'est peut-être vrai !

mardi 19 mars 2013

L'Ordre des Caravaniers

Identification des chameliers...

On s'est déjà penché sur ce blog sur la signification précise de "a3rav" (l'arabe) vu du côté kabyle. Aujourd'hui nous allons étudier une autre hypothèse pour expliquer ce nom.

La difficulté réside dans le "ayn" (3, â) sémitique dans le mot "aârav". Pour aller chercher le vrai sens de ce mot chez les kabyles, on n'est contraint de passer par des suppositions plus ou moins recevables et, bien entendu, reposant sur une logique. Bref, voici la formule de change:
â, 3 (ayn) sémite ~ K, Q, C[k]

Caravane
Pour le kabyle, aârav (l'arabe) est l'étranger par excellence mais surtout un nomade venant d'au-delà une certaine frontière (limès) de passage chez les sédentaires kabyles. La transhumance des tribus "arabes" du sud pour commercer avec les kabyles au Nord est un fait établi, donc il y a concordance. Mais c'est la formule de change du jour qui va  nous éclairer sur la vraie nature de "aârav" (l'arabe) aux yeux du kabyle :
a-ârav, i-âraven "arabes" ~ (â = k) ~ i-karaven
C'est à dire que les aâraven (arabes) kabylement parlant ce sont des Caravaniers, mot serait d'origine perse karvan, d'oû est issu en arabe Kaïraouan "campement". Des gens du voyage donc des nomades mais attention, il y aurait un sens caché et surtout plus exact: il s'agit de caravaniers - commerçants, des marchands ambulants, des commis voyageurs. Voici, à mon avis, un des sens les plus probables à la désignation de aârav ("l'arabe") par le kabyle.  
Caravelle
Y en a des commis voyageurs, des négociants à dos de chameaux, les nomades arabes entre autres, mais il y avait d'autres fins commerçants sémites qui sillonnaient le littoral d'Afrique du Nord à la recherche de chalands ! On parle bien entendu des phéniciens, maîtres des ports de négoce en Méditerranée. 
Étymologiquement caravane (relié au perse karvan) est proche de caravelle (probablement du grec karavos "petit bateau, langouste"). Par ailleurs, je suppose qu'il faudra analyser la symbolique, sans douté liée au Crabe (signes du Cancer, Scarabée, Scorpion "âqrab" en arabe). 
Bref, les phéniciens marchands sémites amublants en caravelles auraient-ils été aussi traités par nos ancêtres de "aâraven" au même titre que, bien plus tard, les marchands arabes caravaniers ? donc la relation dans le temps "sémites phéniciens-sémites arabes" expliquerait l'arabisation de nos contrées ? C'est possible sauf que l'appellation même du crabe en kabyle (i-firaqes) nous inciterait à penser que les marchands phéniciens étaient désignés par qlq chose comme afraqes presque "africain"; là on est même contraint d'envisager une altération N-R que ifiraqes (crabe) serait ifinaqes presque "phénicien"...
Quoiqu'il en soit, aujourd'hui nous pouvons déduire que la montée fulgurante de la religion des nomades arabes (musulmans) serait dûe à leur connaissance du terrain de la Perse jusque chez nous en Afrique du Nord grâce à leurs réseaux de marchands ambulants; maîtres des voies commerciales, réseaux d'approvisionnement et de distribution, ils pouvaient étouffer des villes et des pays entiers, renverser des régimes. Si la révolution bolchévique de 1917 en Russie fut celle de la classe ouvrière (ère industrielle oblige!) et si la Chrétienneté fut, à mon avis, une révolution de paysans contre les féodaux, la religion arabo-musulmane fut, à mon avis, probablement la révolution des caravaniers contre les riches négociants et usuriers sédentaires de Médine, de Perse, d'Egypte et d'ailleurs avec les bouleversements socio-économiques que l'on imagine. L'ordre des Templiers, qui a en son temps pris le chemin inverse, serait une pale copie de l'Ordre des Caravaniers qui a conquis une grande partie du monde y compris, malheureusement pour le sédentaire kabyle, l'Afrique du Nord...

lundi 18 mars 2013

Les Anges du Nil

Ton âne est d'or, ton ange est blanc ou bleu.
Gloire à toi, Apulée de Madaure !

Apulée est une machine à remonter le temps...Il y a un peu moins de trois ans sur ce blog, nous avons émis l'hypothèse que le mot "grec" ANGE (angelus) introduit par notre cher numide Apulée de Madaure serait en réalité un mot purement kabyle/chaoui (mazigh) de racine NGL pour "déverser, répandre" qui aurait donné Verseau. Ceci se confirme car justement dans l'antiquité (au temps d'Apulée) justement le (signe) Verseau était remplacé par un Ange. Pour illustrer mes dires, vous pouvez visionner ce documentaire un peu particulier (verseau=aigle à partir du chrono 1.34.45 sur la bande).  Mais ce mot Ange, artefact laissé par Apulée pour ses compatriotes que nous sommes, contient une autre surprise et laquelle !

Anges 
Ange se décline sous deux formes dans nos langues mazighs. 
Il y a la forme "archaïque", originel et fidèle a "angelus" d'Apulée: c'est aneghlus en tamacheq (touareg).
Il y a la forme moderne en kabyle et autre langue mazigh: c'est anir qui est un prénom de garçon.
- Voici ce que cache ce mot angélique. 
On suppose que le mot/nom moderne anir (ange) a subi une altération du L en R (un grand classique !). Donc anir = anil. 
De même pour le terme kabyle anyir (front) (synonyme tha-wenza) qui serait dans le même cas de figure anyil
En réalité on a ceci:
Le Verseau c'est l'Ange,
L'Ange c'est le Nil.
C'est à dire qu'Apulée n'a pas simplement introduit le mot aneghelus (Verseau, Ange) mais l'appellation Nil à la manière grecque. De nos jours en kabyle ou mazigh on mettrait un R au lieu de L (exactement comme en ancien égyptien), donc au lieu de Nil on aura Nir ou plus correctement avec l'article mas.sing. a-nir ou a-nyir comme pour le front (cette relation reste à expliquer). 
Nil 
On ne va pas discuter du sexe des anges, seulement de leur couleur. 
Il est blanc, il est bleu le Nil...   
Et voici la confirmation de cette supposition Nil = Ange (Verseau) venue de la part des anciens égyptiens eux-mêmes, de leur mythologie.
Le Nil  est personnifié par Hâpy, c'est à dire le Verseau dans l'iconographie égyptienne (voir zodiaque de Denderah).
Alors, me croyez-vous maintenant quand je dis qu'Apulée est Notre, que son oeuvre est à décortiquer car il était sans doute Notre dernier Prêtre avant notre effondrement. 
Pas encore ? Donc voici le coup de grâce :
Si la racine NYR de anyir/anir pour "front" et donc "Ange, Verseau, le Nil" nous renvoie au Nil, au Verseau (Ange), alors que dire du mot avec la même racine qui signifie le Nouvel An kabyle et mazigh Yennayer sachant que la Crue du Nil était justement le début de l'année, le nouvel an !
Bonne méditation et ayez une pensée pour celui dont l'âne est d'or, l'ange blanc ou bleu, le magicien des mots Apulée de Madaure (medhaurush). 

P.S
1. Par simple intuition, je crois que le Nouvel An des anciens Égyptiens (crue du Nil en Juillet), outre notre nouvel an Yennayer kabyle et amazigh en Afrique du Nord, serait en relation avec le Noruz chez les Perses de l'antiquité (plus tard chez les iraniens et les turcs), toutes fêtant la résurrection ou renaissance, même si les dates de célébration diffèrent. A suivre.
2. Au risque de faire un peu simple en ayant recours à un raccourci, je suppose que la grande fête chrétienne de Noel - fête de la nativité, donc naissance - serait elle aussi peut-être liée au Nil (crue du Nil = nouvel an = résurrection ou renaissance) pour les anciens égyptiens, Yennayer pour les kabyles et mazighs et Norouz pour les perses. Surtout que l'étymologie officielle de Noel (contraction de natalis) n'est pas convaincante: Noël est phonétiquement plus proche de Nil ou sa forme grecque Neilos sans le suffixe "os", soit Neïl. Donc les noms Noël, Nicolas chez les chrétiens ne seraient rien d'autre que les prénoms kabyles et mazighavec le sens de "verseau, ange" Aneghlus (devenu Angellus, Angel, Ange en Europe) ou Anir.   

mercredi 13 mars 2013

Lounja de Luxe

Lounja se décline sous un autre nom...

Dellys
Avant de passer au sujet de ce post, j'aimerais formuler une supposition que l'on essayera de développer ultérieurement. En effet, je suppose que l'étymologie des Iflissen pourrait être liée au toponyme Dellys. Reste à comprendre comment D est en relations avec F. 

Luxe
On passe à thawizets (perle, joyau?) Iflissen .  Cette racine WZ est ailleurs comme dans lwiz. Eh bien, je pense qu'il est plausible qu'il y ait une contraction d'une autre racine pour donner au final WZ. Je m'explique.
WNZ, WNS se contracte en WZ, WS
Exemple par les patronymes kabyles (mazigh plus généralement) :

Bel-Lewnis ~ Bel-Lwiz/Bel-lwis
(Bellounis)  ~ (Bellouis, Belouis)
Ceci nous permet de supposer ce qui suit:
lunja (Lounja) mythique = lwja ou lwiza contemporain
C'est à dire que Lounja = Lwiza (ce n'est pas Louisa, rien à voir !) ou son diminutif Wiza (Ouiza, prénom féminin très répandu chez les kabyles).
Quel sens revêt cette racine WZ (WNZ) de Lounja = Lwiza, wiza?
La seule réponse qui corroborre ce qui est prêté à la mythique belle et magnifique Lounja est en relation avec le terme latin Lux (lumière) qui a donné luxe.
Une racine kabyle correspondante vient étayer cette hypothèse: WNZ de tha-wenza (1. front, 2. raie). C'est à dire que cette racine nous renvoie à Lounja (Lwiza, Wiza) rayonante, d'une éclatante beauté, d'un lustre brillant soit Lounja de luxe ! Il est possible que le prénom arabe Nour, Nouara soit justement l'équivalent de notre prénom féminin kabyle Lounja, Lwiza, Wiza.
Je me pose la question si Lwiza avec la racine contractée WZ n'est pas la variante féminine du prénom masculin, avec la racine complète WNS, qui n'est que Lwenas, Lunis. A vérifier ! 

Bocchus
Par ailleurs, cette racine contracté avec le N disparu va nous permettre de comprendre ce qui suit. En kabyle c'est L qui indique "l'existence" (illi) mais aussi "la relation" (tsilli pour les proches - liens de sang- ou relatives en anglais). Le terme kabyle a-lwes, i-lewsan = beau(x)-frère(s) pour la bru/mariée. Ce terme i-lewsan (aucun lien de sang) avec une racine complète contennant N serait alors i-lewnsan...ça a tout l'air de nous renvoyer au terme d'Alliés, Alliance. On peut légitimement supposer que "Beaux-Parents/Frères/Soeurs = Alliés" en langue mazigh antique (libyco-punique, supposons). Donc quand Salluste nous dit que celui qui a trahi Jugurtha n'est autre que son beau-père Bocchus, il est, à mon avis, très légitime de penser, au vu de ce que nous venons de dire sur i-lewsan, que Bocchus était simplement un alwes au sens d'allié et non alwes au sens de beau-père (dit adhugal, adTugal de nos jours). Si c'était vraiment le cas on serait content pour l'intrépide et valeureux patriote numide Yugurthen (Jugurtha) ...   

jeudi 7 mars 2013

Kenza et La Fontaine

Le laboureur et son trésor de Saint Jean de La Fontaine...

Cher lecteur ! La compréhension de ce qui suit nécessite une concentration extrême et beaucoup d'inspiration. Bon courage...

Préambule
Il faut rappeler que l'on a déjà expliqué sur ce blog la relation Cerisier (griotte) = Église, Assemblée (knesset),  cette relation est quasiment visible dans toutes les langues.
Lexique kabyle
KNS: tha-knisya = griotte, cerisier  
KRSh: a-kerrush = chêne (quercus en latin) + GRZ (grj): a-geruj = trésor
KRS: kres = froncer, cristalliser, sillon
KRZ: krez = labourer, silloner 

Cerisier
La racine KRZ en grec a donné par la suite les appellations dans différentes langues. Cette racine est reprise en tant que telles en latin (cerasus), en arabe et en turque (kiraz). Par contre elle a subi des altérations du R par L ou N dans d'autres langues:
R en L en grec pour ekklesia (église)
R en L en arabe pou m-gls (m'église!)/madjliss (Assemblée)
R en L en italien pour ciliegi (cerise)
R en N en kabyle pour tha-knisya (la griotte)
R en N en hébreu pour knesset (assemblée)

Kenza
Le prénom Kenza est utilisé chez les kabyles et son origine serait arabe. Pas tout à fait.
KNZ de kenz (trésor) en arabe 
KRZ (griotte, cerisier) grec altéré en KNS en kabyle (tha-knisya) aurait été altéré en KNZ en arabe pour le sens de "trésor". Donc en kabyle Kenza serait prononcé plutôt kensa, mais qu'en est-il du sens de "trésor" ? Je parie que la racine grecque KRZ de la cerise/griotte est comparable à la racine kabyle (kerrush) et latine (quercus) pour le chêne, avec en kabyle, chêne (kerrush) et trésor (gerruj) ont la même racine KRZ ou KRS. Fort probablement l'arbre signifiant "Église, Assemblée et Trésor" serait le Cerisier en Asie mineure alors que ce serait le Chêne en Méditerranée occidentale chez nous et chez les romains. 

Banc et chabbat
On va faire un petit crochet pour dévoiler le sens original de l'institution qu'est l'Eglise, Knesset, Assemblée. Le mot clé est "séance" (d'une assemblée) du latin sede (seat en anglais, s'asseoir). Nul besoin de faire une démon, je crois que les termes Eglise, Assemblée (madjlis arabe, knesset juive) - tous liés à la "cerise" - c'est à dire le Parlement ont un rapport avec "Assis, siège". D'où l'hypothèse que les termes en kabyle contemporain tha-jmaït = 1. lieu de rassemblement dans chaque adhrum, 2. Assemblée populaire est à lier avec les termes ayant le sens de "s'asseoir, assis", donc la racine JM de "rassembler"  avec la racine GM,QM de qim, ighimi = 1. S'asseoir, 2. Se reposer (ne pas travailler), 3.Rester. Signalons que le terme de lieu de culte est appelé l'djama (masdjid chez les arabes) et que le jour férié de la semaine est emprunté à l'arabe al-djumu3a (vendredi). Pour ne pas vous embrouiller, voici qlqs hypothèse en conclusion:
- la racine JM ou GM/QM en kabyle porterait le sens de "jour de repos, chabbat" ainsi que "assemblée, rassembler";
- cette même racine JM-GM kabyle avec le sens de "assis + rassembler", j'en suis persuadé, nous renvoie au sens de "Banc" qui a donné par la suite Banque en latin (pour les grecs c'est "la table" - trapeza- qui a donné le mot "banque"). D'ailleurs, le mot jema en kabyle signifie aussi "sauvegarder, garder", non pas des hommes mais des biens (argent par exemple).  

Trésor 
Revenons à notre kenza (trésor) ! Sans donner la démo, je me permets d'avancer ce qui suit:
- La banque serait au départ le point de convergence, de rassemblement des biens matériaux (richesses) de la communauté, c'est à dire que la banque (banca romaine, trapeza grecque) aurait été à l'initial un Trésor public;
- l'Église (Knesset ou Assemblée) si liée à "la cerise, griotte" aurait été une institution communautaire (assemblée) comme elle aurait pu être le Trésor public (communautaire, sectaire) ou bien les deux à la fois (ce qui correspond plus à la réalité);
- étymologiquement même, le mot trésor thesauros en grec) serait issu de la racine KRZ/CRS de la cerise/griotte. 

Laboureur
Il y a un autre sens dans cette racine KRZ de "cerise" qui a donné "église" et c'est la même racine KRZ en kabyle (krez = labourer, sillonner) qui va l'étayer.  KRZ en d'autres langues est bien la Croix (cruz). Vous direz que c'est un raccourci ? Pas sûr, c'est une question de feeling. Je suppose que la racine KRS (cristallisation, sillons) en kabyle atteste le sens de "Croisement" tandis que KRZ de krez le sens de labourer. Le chemin de Croix est un chemin de sillons en long et en large; la Croix serait soit les sillons ainsi labourés, soit l'instrument même du laboureur (charrue, bêche). Le nom du Christ lui-même serait issu de cette racine grecque (et pas seulement apparemment) KRZ.  
Bref, le laboureur est un paysan cela va de soit mais il est aussi Chrétien ! Étant polyglotte, j'ai la chance d'avoir appris une langue slave qui vient justement étayer ma supposition. En effet, considéré comme une coïncidence, en russe le terme "paysan" (krestianin) est quasiment le même que "chrétien" (khristianin). J'ai l'ultime conviction que le terme "chrétien" est bien le même que "paysan"...

Donc plus chrétien que José Bové qui combat farouchement les hérétiques OGM y en a pas, même au Vatican qui serait plutôt l'Eglise au sens de "Trésor public des paysans/chrétiens" ou Mutuelle paysanne. José Bové, le plus intègre et farouche défenseur de la cause "paysanne=chrétienne", serait donc le plus apte à devenir le nouveau pape :)
C'est quand même dingue de comprendre - à condition, bien entendu, que mes hypothèses soient vraies - que la secte chrétienne aurait été une confrérie de paysans, des révolutionnaires qui ont renversé le système féodal des riches propriétaires "exploiteurs de la sueur d'autrui" de l'antique Rome. Des labouristes ou simplement des socialistes avant l'heure, quoi ! Là je comprends mieux ce que c'était vraiment la révolte des paysans (des chrétiens quoi !) donatistes chez nous dans l'antiquité, les circoncellions combattus par Saint Augustin.  

Encore plus étonnant, cette fable populaire en Méditerranée que je connaissais en kabyle bien avant de l'apprendre à l'école primaire en français, la fable du riche laboureur du vénérable français (et vénéré en Kabylie de notre enfance !)  Jean de La Fontaine est maintenant très claire à comprendre au vu de ce que nous venons de démontrer dans ce billet. Esope ou La Fontaine ont dicté ou écrit des fables et non pas des dogmes, sinon on aurait eu un autre Saint-Jean, Saint Jean de La Fontaine...

vendredi 1 mars 2013

Ag Wanted

Des bandits parmi les hommes...

La situation de nos cousins de l'Azawad i-muchagh (Kel Tamacheq) appelés "Touaregs" est préoccupante surtout lorsqu'on sait que leur terre est envahie et leur peuple mis à rude épreuve subissant, tour à tour, les exactions des forces de l'occupant malien et le joug des forces hillaliennes arabes-islamistes. Le plus grave est que dans d'aussi dramatiques circonstances, les imuchags (Tamacheq) n'ont pu échapper à la règle qui veut que outre des irgazen (hommes, héros) tout peuple acculé par la guerre produit des collabos et hommes de service ainsi que des hérétiques (harkis). Le plus grand traître de l'Azawad est sans doute celui que les américains viennent de lister sur leur blacklist des motherfuckers à abattre, Wanted quoi ! : Iyad Ag Ghali 

Bandits d'honneur vs Harkis 
Nombreux sont ceux qui se demandent ce que signifie le préfixe Ag dans les patronymes "touaregs". Pour l'expliquer, nous allons relier le Pays Kabyle et le Pays Chaoui au Pays des Imuchaghs (Kel Tamacheq, "touaregs") par l'intermédiaire de  "bandits" justement.
U'Merri (Ahmed Oumeri) est le patronyme d'un bandit d'honneur kabyle, le Robin des bois kabyle durant la colonisation française;
Ug Zelmad est le patronyme d'un bandit d'honneur chaoui durant la même période;
Ag Ghali est le patronyme d'un bandit hérétique (harki) touareg, un traître au service du 4ar et Sawdia Arabia durant la période de colonisation malienne, d'intervention française et d'agression hillalienne (arabe-islamiste).

C'est la forme du génitif qui marque l'ascendance paternelle (donc familiale) ou l'origine géographique qui diffère selon que ce soit en kabyle, chaoui ou en tamacheq: U, UG, AG respectivement. Le G en kabyle comme génétif n'est utilisé que devant "i, y" (G' Ylef ex.: Thalla Guilef). Donc c'est simple de s'y prendre si l'on veut adapter au kabyle les patronymes des imuchaghs (Tamacheq, "touaregs"):
Ag Tahar "touareg" sera en kabyle U'Tahar (Outahar),
Ag Ghali "touareg" sera en kabyle U'Ghali qui serait certainement U' 'Ali, U'Wali (Ouali)
Ag Lhassane "touareg" sera en kabyle U'Lhucin (Oulhoucine);
Inversement U'Thuderth (Outoudert) en kabyle serait Ag Tudert ou Ag Tadert en tamacheq ("touareg").
Voilà, espérons que ces petis détails aideront à sensibiliser les nôtres aux épreuves difficiles que vivent nos frères et nos cousins ici et là en Afrique du Nord. Longue vie aux hommes libres et Vive l'Azawad amazigh !  

Amenas les 10 caïds

De l'ordre et des caïds...

In Amenas est désormais mondialement connu après l'agression hillalienne de janvier dernier. Nous allons profiter de ce toponyme mazigh pour en tirer profit et mettre à mal nos ennemis y compris leur branche la plus radicale qui restera toujours "le mal absolu".
Pour ce faire, nous allons utiliser une formule de change un peu spéciale:
A sémitique (ayn: 'A ou 3) et (coup de glotte: 1) ~ MN latin (voir mazigh)
Comme le kabyle est pollué par ce A sémitique, il cannibalise, à la source même, notre langue, donc notre identité, d'où la nécessite de s'en débarrasser.  

Amenas
Le toponyme In Amenas est relativement facile à expliquer. Le mot (ici un adjectif) mazigh, touareg en l'occurrence, amenas serait tiré de la racine NS tout comme pour thunes (Tunis, Tunisie).
NS, nes en kabyle : 1. Passer la nuit (coucher); 2. S'éteindre progressivement (pour la lumière).
C'est pour cette raison que l'étymologie populaire donne Amenas ="lieu de repos" et Thunes/Tunisie = bivouac". Cette racine NS en toponymie devrait attester un relief "couché" ou plutôt une dépression.
MN est aussi dans la racine et marque l'arrêt: i-mensi = repas du soir (dîner), le contraire de KL qui atteste l'action, le mouvement (thi-kli): dans imekli = le repas de midi, déjeuner.
Utilisons la formule de change 'A sémite = MN latin (voir mazigh) et comparons le lexique suivant:
Repas du soir = MNS mensi en kabyle = 'Acha ou plutôt 'Ichaa en arabe (soir).
Ici la formule 'A (ayn) arabe = MN kabyle se vérifie. D'où la suivante:
'ash (nid) emprunté par le kabyle à l'arabe serait probablement menas, amenas. Donc Amenas serait peut-être "un nid", un relief en forme de nid, un cratère par exemple.

Perle
Cette formule de change explique le lien entre deux mots kabyles:
a-'aqush (3aqush) = bille, perle
('a = mn)
menqush ou menGush comme thi-mengushin (boucles d'oreilles).

Malédiction
Cette formule de change permettrait aussi de lier un mot kabyle à consonance sémitique au...latin.
('a = mn)
daawesu, da3wessu = malédiction
damensu...ou simplement Damnation en romanes dont le sens colle parfaitement !

Caïds
Le mot caïd est en français à connotation négative, il serait d'origine arabe. Ici ce n'est pas le "ayn" (3) mais le "coup de glotte" (1) sémitique pour A qui sera remplace par MN:
qa1id (caïd) = qamnid...soit Comand ou plutôt Commandant.
Après ça ne me dites pas que Caïd est un vernaculaire sémitique-arabe !

Al-Qaïda, les 10 commandements
Le mot avec le même radical que caïd (qa1id) existe en kabyle avec le même sens l'qayedh (caïd, commandant) ou avec un tout autre sens:
qaadh/qa3adh, sqa3dh = 1. Arranger, 2.Mettre en orde (ordonner).
On en tire deux notions importantes: "Rang", "Ordre".
La malédiction qui frappe nos territoires mazighs occupés par les hillaliens portent un nom parmi d'autres: el-qaïda (al qa'aida) "la base", l'organistion terroriste arabe-islamiste. Ce mot, ironie du sort, ne serait peut-être pas un vernaculaire sémitique, arabe. Grâce à notre formule de change, on voit que qa'aida = camenda qui serait, militairement parlant, Commandement cheferie ou QG (une kommendatur !). Le caïd est celui qui guide et surtout c'est un donneur d'ordre: ici le sens "ordre" attesté en kabyle (qa3adh) se retrouve.
Au final, la notion même des 10 commandements (qui auraient du être traduite en sémitique-arabe comme al qawa3id et non wisaya), atteste, à mon sens, que depuis les temps pré-bibliques, nos ancêtres savaient et se basaient sur un Ordre de Rangs au nombre de dix qui demeure toujours le même: 1,2,3,4,5,6,7,8,9,0, soit la numération décimale. 
Le bon Dieu, l''Unique (impair notre "Père" ?), l'indivisble, d'après vous, serait 1 ou plutôt 0, hein ?  "Ton prochain" (que tu dois aimer !) c'est 2 ou simplement "le pair"? 
Comme quoi derrière les dogmes se cacherait souvent une histoire vraie, porteuse de rationnel que les camarades que vous connaissez ont travestie pour dominer le monde et parasiter sur ceux qui leur prêtent oreille. A bon entendeur !   

P.S
Si cette formule 'a sémitique = mn mazigh s'avérait valable, Monique le prénom de la mère de Saint-Augustin serait toujours utilisé en Afrique du Nord: Monica = 'aica ou plus probablement 'Aicha.