mercredi 26 novembre 2014

L'étoile du berger

Dieu que c’est beau de dormir à la belle étoile par une nuit d’été en Méditerranée, quand les scintillements dela voûte céleste vous bercent et la brise dela mer vous cajole pour vous souhaiter une bonne nuit ! Les choses étant ce qu’elles sont, plus on s’éloigne de notre Méditerranée, plus difficile devient pour nous de trouver le sommeil, on en vient à compter les moutons pour vaincre l’insomnie. Et pourtant il fut un temps où l’homme berger comptait les moutons uniquement durant le jour, car la nuit, avant de s’endormir, il comptait, lui, les étoiles au-dessus de sa tête de berger qui dort à la belle étoile qlq part en Méditerranée…
 

La perche du berger
Dites à notre scientifique contemporain que l’homme est descendu du singe – il se fera de vous une opinion très, very même, positive ; puis dites-lui que le berger, notre berger qui dormait à la belle étoile qlq part en Méditerranée, serait sans doute le premier astronome de l’humanité, le premier observateur – il vous traitera de tous les noms, à coup sûr ! Et pourtant le berger est le métier d’homme qui aurait sans doute évolué, avec le temps, vers le métier d’astronome. 

En effet, le berger sait compter, classer et « cataloguer » les moutons le jour, pourquoi pas les étoiles, les constellations la nuit ? Et puis, la preuve, toutes les constellations portent des noms …d’animaux ! Un troupeau ou un amas d’étoiles, le berger a l’habitude de voir loin. Et ce berger, qlq part dans les Pyrénées ou en Kabylie, dispose d’un lieu d’observation idéal : les observatoires modernes ne sont-ils pas tous « perchés » en haute montagne, dans des lieux non-pollués (non habités par l’homme) ? Notre berger n’a qu’à tendre sa perche vers le ciel nocturne pour décrocher les étoiles, dela même façon qu’un quelconque dégourdi arrache une figue avec sa perche qlq part en Kabylie ou ailleurs en Méditerranée, et dela même manière qu’un pêcheur avec sa canne ou son filet pêche le poisson qlq part en Sardaigne ou ailleurs en Méditerranée. 
Notre berger, qui de jour compte les moutons et de nuit les étoiles, n’est pas un chasseur qui court derrière sa cible ou un marchand ambulant qui ne connait pas de répit allant d’une contrée à une autre (la cupidité faisant bouger le cul) ; non, notre berger est patient, c’est un observateur désintéressé qui connait sa place dans ce monde, il est à son poste fixe en train d’attendre que l’univers en mouvement défile devant ses yeux et se donne tout le temps pour les capter : c’est un pêcheur d’étoiles. A la perche ( ou bâton), s’ajouteront les outils de pêcheur, à savoir la ligne (la canne à pêche) et/ou le filet : ce sont donc les trois instruments de notre berger-astronome. 
Vous l’aurez compris, le filet du berger-astronome (pêcheur d’étoiles) est de nos jours devenu un radar, un récepteur :), sa perche un télescope, et sa canne un émetteur (radio ou autre). L’histoire dit qu’il y a avait deux bergers : le premier, le bon et naïf, a évolué pour devenir astronome qui partagea son don afin de servir les hommes ; le deuxième, le raté et cupide, est devenu un astrologue qui tira profit du savoir du premier berger et berne tous les crédules dela Terre à titre onéreux.

Les lettres du berger
N’en déplaise aux bédouins, aux marchands et autres usuriers  – et par la même occasion, aux Anglois ! – , c’est notre berger qui devint le premier astronome et le premier lettré aussi. Vous savez, perso, ma conviction est faite que le terme kabyle meksa (a-meksa « le berger ») ne serait rien d’autre que Moïse, qui à mon sens ne serait certainement pas un personnage historique réel mais une figure religieuse syncrétique. C’est le berger ou pasteur le prophète ou le messager des dieux (ex. Hermès dans la mythologie grec) ou messager de Dieu (des religions monothéistes). C’est notre berger qui apporta les Ecritures aux hommes, autrement dit les lettres, l’alphabet.
C'est-à-dire que les Lettres, en plus du Zéro et des Chiffres, sont le résultat dela pêche aux étoiles de notre berger. Simple exemple frappant, le terme kabyle (et mazigh plus généralement) qui désigne les étoiles (et/ou les astres) ithri (sing.), ithran (plur.) serait sans doute à rapprocher du terme latin/français lettre

Mais comment notre berger voyait-il et interprétait-il les astres ?
Les astres, à commencer par notre soleil, ont appris à notre berger les notions d’Ordre, de Chiffres, de Lettres, de Vitesse/Célérité, de Roue et d’Essieu, de Char, entre autres. Nous allons nous limiter cette fois à un seul exemple, pour mieux en comprendre le sens, prière de revenir en arrière et de jeter un coup d’œil sur le billet « La roue punique ». Pou vous faciliter la perception des choses, voici une formule de passage ou une altération d’une lettre par une autre (une étoile qui tient la place d’une autre dans le ciel, ça arrive aussi, car ce monde bouge !) :
dT emphatique kabyle, T, Teth phénicien ou Thêta grec ~ P, F
Le meilleur exemple pour illustrer le bien-fondé de cette formule : en kab F exprime une pointe, l’extrémité, RF (rif) le bord, l’extrémité, TRF (dTarf) – aussi le bord, l’extrémité. Eh bien, ce terme kabyle dTarf, que l’on retrouve en arabe aussi, serait le PRF ou périphérie (du grec) !
C’est une piste pour expliquer l’absence ou la disparition du P en kabyle. Mais c’est un terme sémitique que l’on va expliquer, et c’est important pour nous aussi (pour les comparaisons) :
SFR sémitique (hébreu, arabe) STR grec, latin
a-sfar (jaune) en arabe et en hébreu Astre en grec, Star en anglois
 

Et tout s’imbrique et les questions trouvent leurs réponses à la lumière de cette formule !
- le sépharade (séfarade), n’en déplaise à l’ashkénaze !, devenat sétarade, serait peut-être bien un zoroastriste :), ou un simple voyageur, un itinérant/nomade comme l’arabe musafir (voyageur) devient musatir (astre voyageur) ;
- l’astre, l’étoile serait le Zéro, le Chiffre : en arabe sifr (zéro) serait sitr ou astre (grec) ! Et le kabyle dans tout ça ? La clé est dans « le jaune » (SFR pour les sémitiques), car notre a-wragh est Jaune + Or. C’est d’abord une piste pour remonter vers le chiffre Pi ou le nombre d’or, et ensuite c’est la trace (racine RG), entre autres, de Vitesse/Célérité et…de Missile. 

Cette racine « jaune, or, brillante, brûlante » RG  kabyle est bien illustrée par le terme vreq (éclair, foudre), que l’on retrouve en arabe mais c’est un terme qui existe de puis les Phéniciens (Barca). Cette racine « jaune » est l’étoile filante du berger, sans doute pas une petite météorite attirée par la Terre mais une Comète – l’astre jaune. D’où la supposition suivante : la comète est un mauvais présage, un porte-malheurs pour les hommes si l’on se réfère aux anciens textes, sauf qu’il faut interpréter autrement ces artefacts : la comète (étoile jaune du berger) serait une allégorie, le malheur serait simplement une épidémie de jaunisse, une vraie menace pour les hommes à la différence dela comète inoffensive qui voyage dans l’espace. Cette comète symboliserait le feu, un feu brûlant, rapide et dévorateur.

Le réveil du berger
Pas de grasse matinée quand on est berger, surtout quand la pluie vient vous réveiller avant l’aube ! En bon observateur, le berger sait que dans la goutte d’eau qui tombe du ciel, il y a, comme pour les astres, la vitesse. Rain « pluie » et Run « courir » (allez comprendre comment ils les différencient, ces Anglois !), c’est kif-kif, dela même famille quoi ! Et ce n’est pas seulement de vitesse qu’il s’agit, ces astres qui voyagent, ces gouttes d’eau qui tombent…Notre berger était sans doute le premier à voir compris la loi universelle dela gravitation…

Un nouveau chapitre à étudier, une autre fois, si vous permettez. 
Thanemirth et merci de votre attention.